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Copponi : « On aurait aimé que cela se passe autrement à Pruszkow »

Propos recueillis par Romain Beauvais

Interviw.Quelques jours après la fin des Championnats du monde de cyclisme sur piste disputés en Pologne, Clara Copponi, a évoqué avec nous ses premiers Mondiaux. Bien évidemment, la contre-performance réalisée sur la poursuite par équipes, avec ses copines de l’équipe de France, lui reste en travers de la gorge car les filles avaient bon espoir de briller à Pruszkow dans cette discipline. Malheureusement, le scénario a été autre et les féminines de l’endurance rentrent bredouilles des Mondiaux. Maintenant, place au débriefing avec les entraîneurs de l’équipe de France afin de préparer au mieux la prochaine saison sur piste.

Clara, comment avez-vous vécu vos premiers Championnats du monde de cyclisme sur piste ?
En Pologne, j’ai acquis beaucoup d’expérience à l’issue de mes premiers Championnats du monde de cyclisme sur piste. Je me suis régalée. Malheureusement, sur la piste, les résultats n’ont pas été au rendez-vous. Je suis très déçue ! Sur ces Mondiaux, j’ai pris part à la poursuite par équipes, où l’on a réalisé une contre-performance. Bien évidemment, ce n’est pas le scénario que l’on avait prévu. En fin de compétition, j’ai également participé à l’Américaine, avec Pascale Jeuland. J’étais en très bonne forme. Au final, je ne vais garder que le meilleur.

Quels enseignements allez-vous tirer à l’issue de ce grand rendez-vous planétaire ?
Rien n’est joué d’avance ! Il faut toujours rester concentrée dans la course, et ne jamais se disperser. Et puis, courir avec des athlètes comme Kirsten Wild, et les autres, on progresse dix fois plus vite.

L’endurance féminin rentre bredouille de ces Mondiaux. Est-ce une grosse déception pour vous ?
Oui, c’est une très grosse déception. Pour nous, les athlètes, c’est très dur moralement car on a fait d’énormes sacrifices , tout au long de l’année pour performer en Pologne. Malheureusement, on rentre sans médaille Après, qu’est-ce que l’on peut dire de plus. Ce sont des choses qui arrivent. Bien évidemment, on aurait aimé que cela se passe autrement à Pruszkow.

Un tel résultat d’ensemble vous inquiète-t-il pour les prochaines compétitions internationales ?
Rien n’est inquiétant ! On est encore bien placées dans la course à la qualification pour les Jeux Olympiques de Tolyo2020. On aura encore l’hiver prochain pour prouver que ce n’était qu’un accident en Pologne. Désormais, on le sait, il faudra bosser, bosser et encore bosser pour aller chercher des médailles sur les grandes compétitions internationales. Pour l’instant, rien n’est mort pour l’équipe de France féminine d’endurance.

« On était toutes tristes après cette journée noire pour l’équipe de France féminine d’endurance »</em>

Comment expliquez-vous la contre-performance réalisée sur la poursuite par équipes ?
Je ne sais pas comment l’expliquer. Pour rappel, à Milton (Canada) avant de chuter, on avait le record de France dans les jambes. Finalement, on a réussi à le faire sur la dernière manche de Coupe du monde à Hong-Kong. En Pologne, on avait l’espoir de briller en poursuite par équipes. Pour ma part, je n’avais pas de bonnes sensations sur le vélo. Derrière, si vous avez des variations d’allure, et des braquets trop gros à tirer, vous ne pouvez guère espérer quelque chose. Au final, on ne passe pas le cap des qualifications. On était toutes très déçues de ce résultat.

Avez-vous échangé avec votre entraîneur, Steven Henry, pour expliquer cette désillusion sur la poursuite par équipes ?
On était toutes tristes après cette journée noire pour l’équipe de France féminine d’endurance. Steven Henry, notre entraîneur, a été rassurant avec nous. Il nous a dit : « qu’il ne fallait pas tout remettre en cause. Certes, cela ne s’est pas bien passé à Pruszkow, mais cela a été le cas sur les précédentes compétitions, et cela le sera sur les futures. Il faut continuer à y croire ».

Alors que l’équipe de France féminine de poursuite par équipes était en pleine construction, cette contre-performance la remet-elle en cause ?
Remise en cause, non, car on a un super groupe. Cela nous montre tout le travail que l’on doit encore accomplir pour accrocher les meilleures nations mondiales. Il va falloir retourner au boulot. On va avoir un debrieffing avec nos entraînements afin de préparer au mieux la prochaine saison sur piste.

>« Mon objectif est d’intégrer une équipe World Tour dès la saison prochaine »

D’un point de vue personnel, comment jugez-vous votre saison ?
Même si je ne signe pas de top 5, je suis très contente de ma saison sur piste. Sur toutes les manches de Coupe du monde, j’étais en excellente forme. Désormais, il faut encore bosser pour aller chercher des victoires dès l’hiver prochain.

Quel va être votre programme, maintenant ?
Je vais partir quelques jours en stage avec la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope pour préparer les différents contre-la-montre qui auront lieu cette année. Ensuite, j’aurais encore les six jours de Manchester sur la piste avant de démarrer la saison sur la route. Cette année, mon objectif est d’intégrer une équipe World Tour dès la saison prochaine. J’ai vraiment hâte que les choses sérieuses débutent…

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Pas de médaille pour Mathilde Gros

Keirin.Pas de médaille pour Mathilde Gros sur le keirin des Mondiaux de cyclisme sur piste disputés en Pologne. La championne d’Europe de la spécialité termine sixième et dernière de cette finale mondiale. Le titre mondial est revenu à l’intouchable Hongkongaise Wai Sze Lee, sacrée aussi sur la vitesse individuelle à Pruszkow.

« Je serai présente le jour j en Pologne pour obtenir e titre mondial sur le keirin », nous avait alors confié Mathilde Gros avant les Mondiaux de cyclisme sur piste. La liccenciée de l’US Créteil avait coché ce 3 mars 2019 sur son calendrier. Malheureusement, la championne d’Europe en titre de la spécialité termine sixième et dernière de cette finale du keirin remportée par l’intouchable Wai Sze Lee.

« J’avais un trop gros braquet, et quand Stéphanie Morton me double, je ne me suis remis debout. Je suis restée en dedans, et je n’ai pas réussi à la contenir sur le côté. Et après, j’ai vite compris que je ne pouvais plus rien à espérer dans cette finale. Surtout quant Lee débarquait et Morton arrivait à pleine vitesse ! Je n’ai pas pu être actrice jusqu’au bout », soulignait Mathilde Gros sur le site internet de la Fédération française de cyclisme (FFC).

Le Classement

Plus tôt dans la journée, Mathilde Gros s’était fait une belle frayeur en qualifications. La Provençale aura été obligée de passer par les repêchages.

« J’ai mal couru, tout simplement. Je suis capable de faire de très belles choses, comme catastrophiques. J’étais un peu stressée. Je souhaitais vraiment bien faire, et finalement, j’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire. Je pense que cela m’a débloqué pour la suite », racontait-elle.

Première finale mondiale en keirin pour MathildeGros

Derrière, Mathilde Gros a admirablement rectifié le tir. Tout d’abord, la Française s’est imposée dans son quart avant de terminer deuxième de sa demie, juste derrière Wai Sze Lee. Gros allait donc disputer sa première finale mondiale, avec à la clé une possible deuxième médaille après celle décrochée deux jours plus tôt sur la vitesse individuelle (bronze).

« En finale, je ne voulais pas être spectatrice de ma course, mais actrice, et que cela allait débouler derrière avec Lee qui allait emmener tout le monde », avouait-elle. La Provençale n’apportera pas une sixième breloque au clan tricolore.

« Ce n’était pas mon heure. C’est tout, c’est ains », concluait-elle. Mathilde Gros a pris date à un peu plus d’un an des Jeux Olympiques de Tokyoé020.

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En quête d’un premier titre mondial pour Mathilde Gros

Présentation.Médaillée de bronze sur la vitesse individuelle, Mathilde Gros tentera d’aller chercher une deuxième breloque dans ces Mondiaux de cyclisme sur piste disputés en Pologne. Ce dimanche la championne d’Europe en titre de la spécialité espère bien décrocher un premier maillot arc-en-ciel sur le keirin.

« C’est à Mathilde Gros de se transcender pour que cette pression se transforme en quelque chose de positif », prévenait l’entraîneur national du sprint français, Clara Sanchez. Sacrée championne d’Europe, l’été dernier à Glasgow, la Tricolore allait être attendue au tournant, à l’occasion des Championnats du monde de cyclisme sur piste disputés en Pologne.

« Tout le monde me croit invincible ! J’ai répondu présente le jour j à Glasgow pour décrocher ce titre de championne d’Europe en keirin. Ce maillot, on ne pourra pas me l’enlever. Certes, j’aurais aimé performer dans cette discipline en Coupe du monde. Parfois, je peux réaliser de bons résultats en keirin, et parfois, je peux passer totalement à côté de mon sujet », rappelait Mathilde Gros.

Pour le moment, la licenciée de l’US Créteil n’est pas passée à côté de ses courses. Médaillée de bronze, vendredi soir sur la vitesse individuelle, la Provençale a déjà réussi ses Mondiaux. Mais la Tricolore en veut encore plus. « Je serai présente le jour j en Pologne pour obtenir ce titre mondial en keirin », concluait-elle. Verdict ce dimanche à Pruszkow, pour qui sait vivre le plus beau jour de sa jeune carrière.