Catégories
Donnons des Elles au Vélo

Donnons des Elles au Vélo repart à l’assaut du Tour

Présentation. C’est reparti pour un tour ! Pour sa cinquième édition d’affilée, 13 jeunes filles s’élanceront ce vendredi de Bruxelles, théâtre de la 106e édition de la Grande Boucle, pour arpenter les routes du Tour de France, un jour avant les professionnels. L’objectif sera à nouveau de militer pour le retour d’un Tour de France féminin.

Chaque année, lorsque les filles arrivent sur les Champs-Élysées pour boucler leur périple, on se demande toujours si elles vont rempiler pour un an de plus ! Apparemment, la question ne s’est pas posée pour cette cinquième édition. Avec plus d’une centaine de candidatures pour 2019, 13 filles ont été retenues pour s’élancer ce vendredi de Bruxelles, théâtre du Grand Départ de la 106e édition du Tour de France. C’est parti pour trois semaines de folie pour les filles du projet Donnons des Elles au Vélo j-1.

    LE PRINCIPE :

Depuis 2015, des jeunes femmes réalisent l’intégralité du tracé du Tour de France, un jour avant les professionnels ! Aline Clément vous en parlera mieux que moi. Je vous laisse découvrir son témoignage et vous préseenter le projet Donnons des Elles au Vélo J-1.

    L’OBJECTIF :

Depuis cinq ans, Claire Floret et ses copines espèrent qu’une seule chose : le retour d’Une grande course à étapes en France. Dimanche dernier, à une semaine du départ du Tour de France, son directeur, Christian Prudhomme a rappelé sur Europe 1 qu’il était « impossible d’organiser une course féminine en même temps que celle des hommes. On ne sait pas le faire ». Cette année, le défi s’annonce encore plus difficile à relever pour les filles de Donnons des Elles au Vélo. Claire Floret y croit plus que jamais !

    SUIVRE LES FILLES SUR LE TOUR :

Il y a des raisons d’y croire. Tout d’abord, l’Union cycliste internationale (UCI) les soutient tout comme de nombreux sponsors dans leur cause. Même si certains médias français passent à côté, nos confrères étrangers ont pris la valle au bond pour suivre cette belle aventure, à l’heure où l’égalité entre les femmes et les hommes est un enjeu majeur de notre société.

Et puis, au fil des années, le peloton grossit. Même si elles ne pourront pas emprunter le tracé officiel du Tour, elles savent qu’elles seront nombreux et nombreuses à les suivre sur le Tour. Fortes de leur succès, cette année, il faudra s’inscrire pour faire partie de ce beau peloton. Et les places seront chères ! Le lieu du départ et l’heure du rendez-vous seront indiqués sur leur page Facebook. Les filles, c’est à jouer de jouer et de charmer un public massé sur le bas côté de la route pour qu’un jour, on puisse à nouveau avoir un Tour de France féminin ! Bon vent et bon Tour les files filles !!!

Catégories
Donnons des Elles au Vélo

Un repos bien mérité

Compte-rendu.Au terme d’une semaine éreintante, les 13 filles qui composent l’équipe Donnons des Elles au vélo j-1 avaient à cœur de se reposer. Ce samedi à Arras, les coéquipières de Claire Floret avaient donc juste les pavés à franchir pour rejoindre Roubaix avant de pouvoir profiter de cette première journée de repos sur le Tour de France. Cr les deux semaines à venir risquent d’être dur à digérer pour les filles de Donnons des Elles au Vélo.

156,5 km. C’est la distance qui restait à parcourir aux treize filles de Donnons des Elles au vélo avant de s’octroyer cette première journée de repos sur le Tour de France. Avant d’y parvenir, il restait les secteurs pavés à franchir pour rejoindre Roubaix.

« Pour ma part, j’avais hâte de retrouver les pavés. Certaines de mes coéquipières appréhendent les secteurs pavés sur cette neuvième étape. Elles se posent beaucoup de question car c’est pour une première pour certaines d’entre elles. On en aura 15 secteurs à franchir », s’enthousiasmait, Claire Floret.

Floret : « La première semaine n’est jamais évidente car il faut éviter tous les pièges. »

Sur cette neuvième étape du Tour de France, un gros peloton les accompagnait jusqu’à Roubaix. Car les filles ne pensaient qu’à la journée de repos. Car cette première semaine aura été éprouvante pour les treize filles de Donnons des Elles au Vélo j-1.

« Physiquement, tout le monde tient le choc pour le moment. La première semaine n’est jamais évidente car il faut éviter tous les pièges. Forcément, on arrive un peu fatigués en cette fin de semaine. Car l’étape entre Fougères et Chartres, la plus longue du Tour, ou celle entre Lorient et Quimper aura épuisé les organismes », précisait Claire Floret.

Une mobilisation accrue

Mais l’essentiel était ailleurs. « Notre objectif était de rassembler un maximum de monde et on a réussi à l’atteindre. Car sur ce début de Tour, on a compté jusqu’à 150 personnes qui nous accompagnait », avouait Floret. Maintenant, il faudra espérer voir autant de mobilisation sur la suite de ce Tour de France.

« On est très heureuses et fières de voir autant de femmes sur le vélo. C’est un beau message pour la promotion du cyclisme féminin », constatait-elle. Sans doute, qu’avec une telle mobilisation dans les Alpes ou dans les Pyrénées, pourra ainsi voir le retour d’un Tour de France féminin qui pour le moment reste lettre morte…

Légende photo : Il y avait du monde pour accompagner les filles de Donnons des Elles au Vélo j-1 sur l’étape du Tour de France entre Arras et Roubaix (Ladies Sports)

Catégories
Donnons des Elles au Vélo

Le Douairon-Lahaye : « Une fierté d’avoir réalisé toutes les étapes du Tour »

Interview.Pour son premier Tour de France, Solène Le Douairon-Lahaye rentre avec le sentiment du devoir accompli. Pour leur arrivée sur les Champs-Élysées, elle et les autres filles de « Donnons des Elles au Vélo » ont été honorées, ce samedi 22 juillet à la mairie du VIIIe arrondissement de Paris. À cette occasion, l’enseignante-chercheure de l’Université Rennes 2 nous a raconté son expérience au terme de ces 3 540 kilomètres parcourus. Elle est revenue sur ses trois semaines de rêve malgré les moments difficiles. Une chose est sûre, Solène repartira en 2018 sans hésiter…

Solène, pour votre premier Tour de France avec les filles de « Donnons des Elle au Vélo », quel sentiment prédomine-t-il après vos trois semaines d’efforts ?
Beaucoup de fierté ! Ce n’est pas une expérience anodine. C’est quelque chose d’extraordinaire car on a parcouru plus de 3 540 kilomètres en l’espace de trois semaines. Aujourd’hui le Tour est fini. Mais on a vécu des moments difficiles mais également beaucoup de moments de joie. Je pense qu’on aura un peu le cafard lorsque l’on va toutes se dire au revoir.

Qu’allez-vous retenir de votre périple sur le Tour de France ?
La solidarité et l’esprit de famille. Durant ce périple, on a vraiment créé une famille autour de ce projet. C’est ce qui a fait vivre le groupe durant ces trois semaines d’efforts.

Qu’est-ce qui vous a poussé à partir ?
J’ai pris connaissance du projet « Donnons des Elles au Vélo » l’an dernier dans le cadre de mes travaux de recherche (je suis enseignante-chercheure au laboratoire Mouvement Sport Santé de l’Université Rennes 2, ndlr). Au-delà du versant professionnel du projet, l’amour du cyclisme, et la promotion du cyclisme féminin, m’a beaucoup motivé. 

>« Au fil des étapes, de plus en plus de personnes arrivaient à nous reconnaître et à nous attendre sur la route. »

Cela ne vous faisait pas peur de parcourir plus de 3 500 kilomètres à vélo ?
Au-delà d’un problème de santé non prévisible, le défi des 3 500 kilomètres en trois semaines ne m’a jamais trop fait peur car lorsque l’on veut, on peut. Je m’étais programmée pour arriver à Paris malgré la difficulté du défi. Je m’y étais préparée. Mais j’ai dû jongler entre ma vie sportive (triathlon, cyclisme, danse classique et jazz), ma vie familiale (maman de trois petites filles de 6, 4 et 2 ans) et ma vie professionnelle d’enseignante-chercheur. Pour résumer, je ne me suis pas ennuyée ces six derniers mois !!!

Avez-vous vu un début d’engouement autour du cyclisme féminin ?
Oui, complètement ! Au fil des étapes, de plus en plus de personnes arrivaient à nous reconnaître et à nous attendre sur la route. Sur les dernières étapes de montagne, les gens nous criaient et couraient à nos côtés comme cela peut-être le cas pour les hommes, un jour après nous.

Et l’arrivée à l’Izoard, col mythique du Tour de France, reste-il l’apothéose de votre périple ?
Vous savez, on a monté tellement de cols que l’Izoartd est passé comme les autres. Mais l’arrivé au sommet de ce géant des Alpes était extraordinaire car on est arrivées lorsque le soleil commençait à se coucher. Il y régnait une atmosphère particulière. C’était sympa. Et puis, c’était le dernier col du Tour de France. Pour moi, c’était une fierté d’avoir réalisé toutes les étapes du Tour.

Un peu triste que le Tour soit déjà fini ?
Contente de renter car ce n’est pas rien d’enchaîner les étapes car on n’avait pas beaucoup de temps de sommeil. Contente d’en avoir terminé mais avec une petite pointe de grets car c’est déjà fini.

Donc déjà prête à repartir l’année prochaine ?
L’aventure présente a un caractère tellement exceptionnel que, dans la mesure du possible, je resigne sans hésiter dès l’année prochaine s’il y en a une. D’autant plus, puisque l’édition 2018 du Tour de France passera en Bretagne, sur mes terres. 

Légende photo : Solène Le Douairon-Lahaye (notre photo) a vécu une expérience extraordinaire avec les filles de Donnons des Elles au Vélo (Ladies Sports)