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Donnons des Elles au Vélo

Floret : « Plus on s’approche de l’échéance, plus on a l’impression d’avoir de choses à régler »

Interview.Après le succès rencontré l’an dernier, l’initiative « Donnons des Elle au Vélo » repart sur les routes du Tour de France. Pour cette deuxième édition, Claire Floret et ses copines du club omnisports de Courcouronnes cyclisme féminin (Coccf), qui partiront le 1er juillet du Mont Saint-Michel, espèrent bien rencontrer un maximum de public déjà en place la veille de l’étape des professionnels. Pour la présidente du club francilien, l’objectif est de prouver que le cyclisme n’est pas réservé qu’auw hommes et que les femmes sont aussi capables de réaliser de tels exploits sur une course à étpes comme la Grande Boucle. Et pourquoi pas au terme de leur périple de donner envie aux organisateurs d’Amaury Sport Organisation (ASO) de remettre au goût du jour le Tour de France féminin qui n’existe plus depuis 1989.

Claire, Comment le projet a-t-il vu le jour ?
 Le projet existe depuis l’an dernier déjà. Au moment où nous avons créé notre club de cyclisme féminin en octobre 2014, nous avons cherché à savoir pourquoi si peu de femmes pratiquaient le cyclisme. Un de nos axes de réflexion a été la question de la représentation et de l’identification des jeunes filles et des femmes à l’image de femmes cyclistes inexistantes pour le moment, par manque de médiatisation notamment. On s’est alors dit que le Tour de France était le meilleur moment pour parler de cyclisme féminin et travailler sur sa médiatisation. Et puis la Grande Boucle passe sur tout le territoire français, ce sont donc des occasions de rencontre des spectateurs déjà en place la veille de l’épreuve.
 

Quelles difficultés avez-vous rencontré ?
La première des difficultés a été de rassembler un budget, très difficile la première année, un peu moins cette année. Le projet est accueilli positivement dans l’ensemble par les partenaires et les institutions publiques. Le plus difficile actuellement pour nous est de gérer notre vie professionnelle, notre vie privée et notre implication dans l’organisation de ce projet.

Le succès de l’an dernier vous a-t-il conforté dans l’idée de renouveler l’expérience cette année ?
Tout a fait ! Nous n’avions dans un premier temps pas envisagé de pérenniser l’évènement. Mais au vue de l’engouement des cyclistes féminines rencontrées ou qui nous suivaient sur notre page Facebook, et dont certaines font partie de l’équipe cette année, de la Fédération française de cyclisme (FFC), qui est un des partenaires officiels de l’évènement aux côtés de la FDJ, de Carrefour, nous avons décidé de réitérer cette initiative.

« Pour ma part, je m’entraîne de manière classique »

C’est un projet qui vous a demandé beaucoup de temps et d’énergie…
Concernant l’organisation de l’événement, que nous organisons nous-mêmes à côté de notre travail, il y a des semaines ou nous avançons à grand pas, d’autres ou nous reculons d’autant ! Mais ce sont les aléas de ce type de projet associatif. Et plus on s’approche de l’échéance, plus on a l’impression d’avoir de choses à régler.

Comment se passe votre préparation pour ce grand rendez-vous ?
Pour la préparation physique, chacune s’adapte à son profil de cycliste (routière compétitrice, triathlète, longue distance, Vététiste). Pour ma part, je m’entraine de manière classique pour ma saison de compétition depuis décembre, et je rallonge les sorties et travaille en endurance de force pour simuler des cols le dernier mois, comme l’an dernier 

Avez-vous eu le temps de reconnaître les étapes du Tour de France ? »
Absolument pas. On garde la surprise.

« Alors, pourquoi pas un retour du Tour de France au féminin ? »

Quel message voulez-vous véhiculer à travers ce projet ?
Changer les représentations, montrer que le cyclisme n’est pas un sport réservé aux hommes, mais qu’il s’adresse autant aux femmes. Mais également prouver que les femmes aussi sont capables de réaliser des exploits sportifs tels que le Tour de France, qui n’existe plus au féminin depuis 1989.

À travers « Donnons des Elles au Tour », pourriez-vous pouvoir convaincre les organisateurs d’Amaury Sport Organisation (ASO) de remettre le Tour de France féminin au goput du jour ?
Nous espérons effectivement convaincre un organisateur de course que le cyclisme féminin n’est plus anecdotique, a du succès auprès du public et qu’une grande course par étapes telle que le Tour de France à toute sa place dans le calendrier cycliste féminin international.

Finalement quel est l’objectif visez-vous au terme de cette aventure ?
Mobiliser un maximum de femmes dans notre peloton pour changer les représentations en mettant en avant les cyclistes féminines, et prouver ainsi que le vélo s’adresse autant aux femmes qu’aux hommes. Montrer que les femmes sont capables de réaliser, elles aussi, des exploits sportifs tels que le Tour de France. Alors, pourquoi pas un retour de cette course au féminin ?

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Tessier : « Cela fait plaisir de voir que tous les sacrifices consentis payent un jour »

Ce dimanche à Sauternes, Océane Tessier termine trentième de cette troisième manche de Coupe de France à plus de quatre minutes de la gagnante du jour, Daniela Reis. Mais la jeune coureuse de l’équipe cycliste 10à% de Courcouronnes confirme son excellent état de forme du moment. Maintenant avec un peu plus de prise d’initiative, Océane pourra ainsi viser un top 20 voire un top 10 sur les prochaines manches nationales.

Océane, après votre trentième place à Sauternes, quel sentiment prédomine-t-il ?
Je suis très satisfaite d’avoir terminé trentième car c’était une course très difficile et remuante. Je suis donc contente de ce résultat. Après ma vingt-cinquième place à Mont Pujols, le 18 mars dernier, je confirme mon état de forme du moment. Cela fait forcément plaisir.

Comment avez-vous vécu cette course à Sauternes ?
La course est partie sur les chapeaux de roues. Les deux premiers tours ont été courus sur un rythme de folie. Il a fallu s’accrocher. Malheureusement mes deux coéquipières ont été prises dans une chute. Bien évidemment, la DN 17 Poitou-Charentes a pris les commandes de la course. Une dizaine de filles ont ainsi pu prendre la poudre d’escampette. Le peloton les avait en ligne de mire durant quelques kilomètres avant de se relever. Au final, j’ai essayé de bien me placer pour décrocher une belle place à Sauternes.

« J’ai emmagasiné beaucoup de confiance »
Avec vos deux coéquipières prises dans la chute, vous étiez désormais toute seule au sein du peloton. Ce n’était pas trop compliqué à gérer ?
Oui, j’ai subi la course. En étant toute seule dans le peloton, c’était compliqué de prendre des initiatives. Je n’ai pas pu peser sur la course. Face aux grosses équipes, je me suis dit : « que je ferai mieux la prochaine fois ». Il faut rappeler que c’est seulement la deuxième fois que je termine au sein du peloton.

Désormais, il va falloir prendre des initiatives pour jouer les premiers rôles ?
Ce n’est pas un problème de niveau. Mais à Sauternes, je n’ai pas osé prendre cette initiative. Je manque encore un peu de confiance sur les courses nationales mais cela va venir au fur-et-à-mesure des courses. Je pense que je pourrai le faire sur les prochaines épreuves.

Ces bons résultats vous donnent-ils de la confiance pour la suite de la saison ?
Oui, j’ai emmagasiné beaucoup de confiance. Cela fait plaisir de voir que les sacrifices consens payent un jour. Cela donne envie de continuer à disputer ces manches de Coupe de France.

Votre statut va-t-il changer au sein de votre équipe ?
On sait bien qu’au sein de l’équipe, j’ai le meilleur état de forme du moment. Mais pour le moment, je ne pense pas être le leader de cette équipe cycliste 10à% féminine de Courcouronnes.

Maintenant, vous visez un top 20 ou 10 sur les prochaines courses…
À chaque course, je veux améliorer mon classement sur la ligne d’arrivée. À Sauternes, je termine dixième dans la catégorie espoirs. L’objectif est de gratter des places mais surtout de réaliser de belles courses.

Légende : Océane Tessier, au premier plan, confirme son bon début de saison à Sauternes
Crédit Photo : Océane Tessier

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À Sauternes, Océane Tessier veut jouer les premiers rôles

En Aquitaine, Océane Tessier, âgée à peine de 20 ans, espère bien jouer les premiers rôles à Sauternes, ce dimanche à l’occasion de la troisième manche de Coupe de France. Mais la jeune coureuse de l’équipe cycliste 100% féminin de Courcouronnes veut également également continuer à progresser afin de jouer à terme les premiers rôles.

Arrivée vendredi à Sauternes, Océane Tessier et ses coéquipières de l’équipe cycliste 100% féminine de Courcouronnes ont ainsi pu reconnaître ce parcours. « C’est un tracé vallonné. Mes coéquipières et moi-même ont le trouve joli. Après, il y a une bosse assez longue avec des pourcentages élevées juste avant la ligne d’arrivée. Elle va sans doute faire des dégâts au sein du peloton mais on connaît bien cette ascension. C’est donc un circuit qui me plaît bien », s’extasie Océane Tessier.

Ce dimanche en Aquitaine, Laure Dewitte, Julie Posenato et Océane Tessier devront faire face à l’armada de la DN17 Poitou-Charentes qui évoluera sur ses terres. Mais à trois, la tâche s’annonce compliquée. « Elles ont une équipe très forte. Individuellement, elles ont toute un fort potentiel. Et collectivement, elles paraissent très très soudées. Elles nous impressionnent beaucoup. Ce sera donc difficile de les battre. De surcroit, on a un niveau un cran en dessous d’elles », précise Tessier. Bien évidemment, l’essentiel sera ailleurs pour la jeune coureuse de Courcouronnes.

« Bien évidemment, je ne vise pas le classement général car j’ai encore des paliers à franchir. Mais j’espère acquérir davantage d’expérience au fil de ces manches de Coupe de France. Preuve en est puisque le 28 mars dernier à Mont Pujols, j’avais terminé pour la première fois parmi le top 30 », souligne-t-elle. À Sauternes, Océane Tessier espère bien jouer les premiers rôles.