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Donnons des Elles au Vélo

À trente jours du Grand Départ pour « Donnons des Elles au Tour »

À un mois jour pour jour du Grand Départ de l’initiative « Donnons des Elle au Vélo », qui partira du Mont St-Michel le 1er juillet prochain, les filles de l’équipe cycliste 100% féminin peaufinent les derniers détails. À travers ces trois semaines, elles espèrent prouver au monde du cyclisme que ce sport n’est pas uniquement réservé aux hommes et que les filles ont leur place également.

C’était le 23 juillet 1989 lorsque Jeannie Longo montait sur le podium des Champs-Élysées en compagnie du vainqueur du Tour de France, Greg Lemond. Depuis, l’épreuve féminine a disparu. Entre-temps, la Route de France féminine internationale a vu le jour en 2006, et qui apparaît comme le pendant de la Grande Boucle. Pour retrouver à nouveau une femme sur le podium de la plus belle avenue du monde, il faudra encore patienter.

Pendant ce temps, le Club omnisports de Courcouronnes cyclisme féminin (Coccf), créé en 2014, voulait donner un coup de projecteur sur le cyclisme féminin. Elles ont alors lancé cette initiative « Donnons des Elle au Vélo » en 2015. Après le succès rencontré l’an passé, l’équipe francilienne va renouveler l’aventure malgré les nombreuses difficultés à surmonter.

Le même parcours que les pros

« La première des difficultés a été de rassembler un budget. Cela a été très difficile la première année, mais c’est un peu moins le cas cette année. Le projet est accueilli positivement dans l’ensemble par les partenaires et les institutions publiques. Le plus difficile actuellement pour nous est de gérer notre vie professionnelle, notre vie privée et notre implication dans l’organisation de ce projet », souffle la présidente du Club omnisports de Courcouronnes cyclisme féminin (COCCF), Claire Floret.

Cet été, les sept filles feront la même étape que les professionnels mais la veille. Elles feront donc les 3 519 kilomètres du parcours 2016. Elles auront dû mettre en place une préparations spécifique pour dompter les étapes difficiles du Tour. « Pour la préparation physique, chacune s’adapte à son profil de cycliste (routière compétitrice, triathlète, longue distance, Vététiste). Pour ma part, je m’entraine de manière classique pour ma saison de compétition depuis décembre, et je rallonge les sorties et travaille en endurance de force pour simuler des cols le dernier mois, comme l’an dernier », précise-t-elle.

Floret : « Montrer que le cyclisme n’est pas un sport réservé aux hommes »

À travers ces trois semaines de course, les filles du Coccf pourront ainsi véhiculer un message d’espoir pour le cyclisme féminin. « On veut montrer que le cyclisme n’est pas un sport réservé aux hommes, mais qu’il s’adresse autant aux femmes », souligne Claire Floret.

Peut-être que « Donnons des Elle au Vélo » pourraient faire comprendre à Amaury Sport Organisation (ASO) qu’il est possible de relancer une Tour de France féminine. Rien n’est encore moins sûr qu’elles arrivent à leur faire changer d’avis d’ici le 24 juillet prochain.