CNOSF – Les Reines du Vélo

Récompense.Ce samedi à l’occasion de l’Assemblée générale de la Fédération française de cyclisme (FFC), Salomé Dujardin (22 ans) a été honorée du Trophée Julien Ditlecadet qui célèbre les dirigeant(e)s, bénévoles ou licencié(e)s FFC de moins de 30 ans. Elle est heureuse de recevoir ce prix qui récompense tout son travail accompli au sein de son club et de son comité régional. Comme la tradition le veut, c’est Romain Rossilol, lauréat 2016, qui lui a remis son trophée.

Le plafond de verre a été presque franchi. Même si Michel Callot a été élu à la tête de la Fédération française de cyclisme (FFC), en lieu et place de David Lappartient, Christelle Reille est la première femme à prendre la présidence du Comité Auvergne-Rhône-Alpes. Et quoi de plus symbolique que de récompenser une féminine de ce comité. Ce samedi à l’occasion de l’Assemblée générale de la FFC qui a eu lieu au Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Salomé Dujardin a reçu le Trophée Julien Ditlecadet qui récompense les dirigeant(e)s, bénévoles ou licencié(e)s FFC de moins de 30 ans.

« C’est un honneur pour moi de recevoir ce trophée. Ce prix met en valeur tout mon travail que j’accomplis depuis de longues années au sein de mon club ainsi que de mon comité », nous a-t-elle confié, toute surprise de recevoir ce trophée des mains de Romain Rossilol, lauréat 2016.

Dujardin : « C’est une bonne chose que les filles encadrent les garçons »

Mais cette distinction met en valeur son engagement perpétuel pour le développement du cyclisme dans sa région. Âgée à peine de 22 ans, elle arrive à trouver du temps entre ses études qu’elle réussit brillamment (Master MEEF pour devenir professeure des écoles) et sa volonté féroce de faire bouger les lignes. Au plan local, elle encadre les écoles de vélo au sein de l’Union cycliste Tain Tournon. Et au plan départemental, elle est responsable des écoles de cyclisme au sein du Comité de la Drôme ainsi que membre de la commission jeunesse du Comité Rhône-Alpes. La Fédération voulait la mettre en avant.

Mais c’est également un message fort envoyé par la fédération concernant la promotion du cyclisme féminin en région. Et Salomé Dujardin en est une belle ambassadrice. « C’est une bonne chose que les filles encadrent les garçons et qu’elles puissent faire du vélo. Car au sein du Comité Rhône-Alpes, tout est mis en œuvre pour qu’elles soient accueillies dans les meilleures conditions dans les différents clubs de la région. Et puis la nomination de Christelle Reille à la tête du comité régional va beaucoup nois aider pour le développement du cyclisme féminin », prévient-elle.

Mais à travers ce prix, Salomé Dujardin « espère donner envie à des jeunes de diriger ou d’encadrer dans les différents clubs de cyclisme », conclut-elle. Maintenant, il ne lui reste plus qu’à continuer son travail de l’ombre pour un jour, qui sait, detenir des fonctions bien plus importantes au sein de la Fédération française de cyclisme. Un vent de fraîcheur qui est en train de souffler sur la FFC…

Légende photo : Salomé Dujardin décroche le Trophée Julien Ditlecadet (Ladies Sports)

Élection.Avec près de 98% des suffrages exprimés, Michel Callot a été élu président de la Fédération française de cyclisme, ce samedi à l’occasion de son Assemblée générale qui a eu lieu au Comité national olympique et sportif français (CNOSF). À cette occasion, Marie-Françoise Potereau et Cathy Moncassin intègrent le bureau exécutif de la FFC. Le nouveau président aura à cœur de mettre en place une politique digne de ce nom pour le développement du cyclisme féminin. Bien évidemment, cela ne se fera pas en un cliniquement de doigt.

Pour le moment, une seule femme est à la tête d’une fédération dite olympique. Et ce n’est pas près de changer. En effet, c’est un homme qui a succédé à David Lappartient à la présidence de la Fédération française de cyclisme. Avec près de 98% des suffrages exprimés, à l’occasion de son Assemblée générale qui a eu lieu au Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Michel Callot est le nouvel homme fort du cyclisme hexagonal. Malgré cela, deux femmes, Marie-Françoise Potereau et Cathy Moncassin, intègrent le bureau éxecutif. Les choses avancent doucement mais sûrement.

Maintenant, il va falloir mettre en place une politique digne de ce nom pour le développement du cyclisme féminin. Et son nouveau président n’élude pas la question. « Il faut prendre le problème sous un angle différent. On a besoin d’avoir davantage de licenciées féminines car on manque cruellement de compétitrices. La raison ? Il n’y a peut-être pas assez d’épreuves pour les femmes. La première réflexion, que l’on doit avoir, vise à aider les clubs à se structurer pour accueillir les féminines dans les meilleures conditions », explique-t-il.

Callot : « Le plan de féminisation doit consister à séduire ce public féminin. Il faut mettre en place

un plan marketing pour comprendre cette cible »
Pour le moment, seuls 10% des licenciés FFC sont des féminines. « On a du mal à les encadrer et à les conserver au sein de nos clubs, une fois qu’elles ont quittées les écoles de vélo. Je dis juste que la Fédération n’a pas mis en place les outils nécessaires pour combler ce retard. Plus généralement, le plan de féminisation doit consister à séduire ce public féminin. Il faut mettre en place un vrai plan marketing pour comprendre cette cible », précise-t-il.

Certes. Il faut prendre davantage en compte les féminines, mais il faut surtout donner les moyens à nos meilleurs éléments de pouvoir s’exprimer au plus haut niveau. Car à l’heure actuelle, il n’existe qu’une seule formation World Tour, FDJ Nouvelle Aquitaine Futuroscope, alors qu’il y en a deux chez les hommes. Mais là où le bât blesse, c’est que certaines filles talentueuses doivent partir à l’étranger alors qu’elles pourraient courir en France. Bien évidemment, il ne faut pas réduire le cyclisme féminin à ce seul aspect.

Pour donner envie à des jeunes filles de pratiquer le cyclisme, il faut également les voir davantage dans les médias. Et pour le moment, ce n’est pas le cas. Mais pour répondre à toutes ces interrogations, la Fédération française de cyclisme s’engage, dans le premier semestre de l’année, à mettre sur pied les États généraux du cyclisme féminin. Une occasion pour Michel Callot d’entendre tous les acteurs du secteur afin de ne pas faire n’importe quoi juste pour faire plaisir à certains. Un vent de fraîcheur est en train de souffler sur la FFC mais cela ne se fera pas en un cliniquement de doigt.

Légende photo : Le nouveau président de la FFC, Michel Caillot, espère bien développer le cyclisme féminin (Ladies Sports)