Entretien. Cela aurait pu être la soupe à la grimace pour Lucie Jounier ! Après des Championnats de France de l’Avenir décevants, la sociétaire de l’US Vern a retrouvé le sourire, ce dimanche, à l’occasion de la dernière manche de Coupe de France. Grâce à cette deuxième place obtenue sur la Classique des Pyrénées, Lucie Jounier remporte le classement général élites et espoirs de la Coupe de France féminine de cyclisme sur route. Elle succède à Marie Le Net au palmarès de cette compétition.
Lucie, deux jours après remporté le classement général de Coupe de France de cyclisme sur route, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je suis super contente ! C’est top de remporter la Coupe de France. C’est une bonne chose pour moi d’avoir coché ce résultat dans ma saison. Je suis très heureuse de ramener ce maillot à mon club de l’US Vern.
Qu’est-ce que cela représente-t-il pour vous ?
La Coupe de France, cela représente pour moi car il y a une concurrence relevée sur la scène nationale. En plus, j’ai pu prendre part à de belles courses, cette année en Coupe de France. Et la dernière dans les Pyrénées était difficile. Mais c’est chouette de remporter le général !!!
Cela a -t-il une saveur particulière de remporter la Coupe de France élites dames ?
Oui, tout de même ! C’est toujours spécial ! On ne peut pas le comparer à un Championnat de France mais c’est extraordinaire de gagner le classement général de la Coupe de France chez les élites et les espoirs. Après mes décevants Championnats de France de l’Avenir, fin août à Beauvais, j’aurais été déçue de ne pas ramener ces deux maillots à la maison. C’est chose faite de l’avoir fait !!!
« J’aurais aimé me mesurer à Clara Copponi sur cette finale de la Coupe de France »</em>
En l’absence de Clara Copponi, votre principale rivale pour la victoire finale, ce succès a-t-il un goût différent ?
Évidemment, j’aurais aimé me mesurer à Clara Copponi sur cette finale de la Coupe de France. Malheureusement, elle était absente. J’ai profité de son absence pour l’emporter. J’aurais préféré que cela se passe autrement. C’est comme cela, et je ne peux rien y faire. Mais je suis heureuse de gagner cette Coupe de France.
Cela vous a-t-il obligé à courir différemment sur cette dernière manche dans les Pyrénées ?
Mathématiquement, je n’étais pas certaine de remporter le classement général. Même si Clara Copponi était absente, je devais me méfier d’Annabel Fisher. Même si elle n’était aussi dangereuse que Clara au classement, je craignais qu’elle nous refasse le coup d’Izernore, où elle était partie en solitaire pour s’imposer. Pour ma part, je rentrais du Tour de Belgique, avec l’équipe de France, et je n’étais pas très sereine. J’avais peur de tout perdre. Apparemment, j’ai très bien géré cette dernière manche dans les Pyrénées ! Et au final, cela l’a fait. C’est chouette !!!
Racontez-nous un peu comment vous avez vécu cette journée dans les Pyrénées ?
J’avais à coeur de tout donner sur cette dernière manche de Coupe de France. Dans le premier col de la journée, personne n’a attaqué. Heureusement pour moi, car je n’étais pas certaine de suivre ce coup. Ensuite, Léna Gérault a mené un train d’enfer dans les différentes difficultés du jour (dimanche). Cela m’a permis de constater que mes principales rivales s’effondraient tour à tour. Pour ma pa part, j’étais rassurée sur mon état de forme car j’arrivais à rester dans les roues de Léna. Malheureusement, je n’ai pas réussi à suivre Léna lorsqu’elle a attaqué. J’ai préféré laisser faire. Au final, je termine deuxième sur cette Classique des Pyrénées et j’enlève le classement général !
Vous remportez également le classement chez les espoirs, comment juge-vous votre saison ?
J’ai quelques regrets sur l’ensemble de ma saison. Mais je ne vais pas me plaindre car j’ai couru de nombreuses courses avec l’équipe de France. Encore la semaine dernière, j’étais sur le Tour de Belgique, avec Audrey Cordon-Ragot. J’ai appris beaucoup de choses au gré de cette année ! C’est plutôt cool pour moi !!!
Qu’allez-vous en retenir ?
Ma superbe année en espoirs. Cependant, j’ai encore quelques petites choses à travailler. Cela me motive davantage pour décrocher à nouveau de beaux résultats dès la saison prochaine.
Qu’est-ce qui vous reste à faire pour marcher sur les traces de Jade Wiel, Clara Copponi et les autres jeunes pépites du cyclisme féminin français ?
Il n’y a pas de secret ! Pour y parvenir, il faudrait que je puisse prendre part à de nombreuses courses sur la scène internationale. Cela me permettrait d’emmagasiner de l’expérience.Cela me permettrait également de progresser physiquement et tactiquement. Je ne me fais pas de souci car cela va vite arriver…
Comme Jade Wiel, Evita Muzic, Marie Le Net, ou encore Clara Copponi, votre objectif est d’intégrer une équipe World Tour ?
Bien évidemment ! Je pense avoir fait le tour en Coupe de France. J’ai vraiment envie de franchir un nouveau cap dès la saison prochaine.Je pense que ce sera le bon moment pour le faire. J’ai vraiment envie d’intégrer une équipe World Tour, et pourquoi pas d§s l’an prochain ?
Et pourquoi dès la saison prochaine au sein de la formation féminine Arkéa-Samsic ?
Et pourquoi pas chez Arkéa-Samsic. Pour le moment, je ne sais pas encore (rires)…