Catégories
Cyclisme pour Tous

Michel Callot veut insuffler un nouvel élan pour le cyclisme féminin

Élection.Avec près de 98% des suffrages exprimés, Michel Callot a été élu président de la Fédération française de cyclisme, ce samedi à l’occasion de son Assemblée générale qui a eu lieu au Comité national olympique et sportif français (CNOSF). À cette occasion, Marie-Françoise Potereau et Cathy Moncassin intègrent le bureau exécutif de la FFC. Le nouveau président aura à cœur de mettre en place une politique digne de ce nom pour le développement du cyclisme féminin. Bien évidemment, cela ne se fera pas en un cliniquement de doigt.

Pour le moment, une seule femme est à la tête d’une fédération dite olympique. Et ce n’est pas près de changer. En effet, c’est un homme qui a succédé à David Lappartient à la présidence de la Fédération française de cyclisme. Avec près de 98% des suffrages exprimés, à l’occasion de son Assemblée générale qui a eu lieu au Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Michel Callot est le nouvel homme fort du cyclisme hexagonal. Malgré cela, deux femmes, Marie-Françoise Potereau et Cathy Moncassin, intègrent le bureau éxecutif. Les choses avancent doucement mais sûrement.

Maintenant, il va falloir mettre en place une politique digne de ce nom pour le développement du cyclisme féminin. Et son nouveau président n’élude pas la question. « Il faut prendre le problème sous un angle différent. On a besoin d’avoir davantage de licenciées féminines car on manque cruellement de compétitrices. La raison ? Il n’y a peut-être pas assez d’épreuves pour les femmes. La première réflexion, que l’on doit avoir, vise à aider les clubs à se structurer pour accueillir les féminines dans les meilleures conditions », explique-t-il.

Callot : « Le plan de féminisation doit consister à séduire ce public féminin. Il faut mettre en place

un plan marketing pour comprendre cette cible »
Pour le moment, seuls 10% des licenciés FFC sont des féminines. « On a du mal à les encadrer et à les conserver au sein de nos clubs, une fois qu’elles ont quittées les écoles de vélo. Je dis juste que la Fédération n’a pas mis en place les outils nécessaires pour combler ce retard. Plus généralement, le plan de féminisation doit consister à séduire ce public féminin. Il faut mettre en place un vrai plan marketing pour comprendre cette cible », précise-t-il.

Certes. Il faut prendre davantage en compte les féminines, mais il faut surtout donner les moyens à nos meilleurs éléments de pouvoir s’exprimer au plus haut niveau. Car à l’heure actuelle, il n’existe qu’une seule formation World Tour, FDJ Nouvelle Aquitaine Futuroscope, alors qu’il y en a deux chez les hommes. Mais là où le bât blesse, c’est que certaines filles talentueuses doivent partir à l’étranger alors qu’elles pourraient courir en France. Bien évidemment, il ne faut pas réduire le cyclisme féminin à ce seul aspect.

Pour donner envie à des jeunes filles de pratiquer le cyclisme, il faut également les voir davantage dans les médias. Et pour le moment, ce n’est pas le cas. Mais pour répondre à toutes ces interrogations, la Fédération française de cyclisme s’engage, dans le premier semestre de l’année, à mettre sur pied les États généraux du cyclisme féminin. Une occasion pour Michel Callot d’entendre tous les acteurs du secteur afin de ne pas faire n’importe quoi juste pour faire plaisir à certains. Un vent de fraîcheur est en train de souffler sur la FFC mais cela ne se fera pas en un cliniquement de doigt.

Légende photo : Le nouveau président de la FFC, Michel Caillot, espère bien développer le cyclisme féminin (Ladies Sports)

Catégories
LifeStyle

La FFC signe une convention de partenariat avec le COCCF

Le 29 mars dernier, la Fédération française de cyclisme a signé une convention de partenariat avec le Club omnisports de Courcouronnes cyclisme féminin (Coccf). L’objectif est de renforcer son engagement et notamment à travers son plan de féminisation « Elles à vélo » lancé le 08 mars 2016 à l’occasion de la Journée internationale de la femme.

L’an dernier, l’opération « Donnons des Elle au Tour » avait remporté un vif succès. Cette année encore, les filles du Club omnisports de Courcouronnes cyclisme féminin (Coccf) seront sur les routes du Tour de France mais un jour avant les professionnels. L’occasion pour ces huit jeunes cyclistes amatrices de prouver que les femmes peuvent également réaliser les mêmes efforts que les garçons.

La Fédération française de cyclisme a décidé de renforcer son implication dans cette aventure en signant une convention de partenariat avec le club cycliste 100% féminin de Courcouronnes. Cette dernière repose sur des valeurs communes et la volonté des deux entités de militer pour un accès équitable du public féminin à l pratique du cyclisme.

À court terme, l’’objectif de ce partenariat est de démontrer « par l’action » que ce sport est autant accessible aux femmes qu’aux hommes. Maintenant à plus long terme, la FFC et le Coccf espèrent lutter contre les stéréotypes de genre et le déterminisme culturel qui restent à l’heure actuelle des freins à l’accès de la pratique.

La FFC a lancé son plan de féminisation « Elles à vélo »

« Aujourd’hui la féminisation est une chance pour le cyclisme français. Ainsi, c’est à ses acteurs d’agir ensemble afin de s’émanciper d’un marquage culturel limitant les perspectives de développement de notre sport », a rappelé le président de la FFC, David Lappartient, dans un communiqué.
La FFC a alors compris qu’il était temps de s’occuper davantage pour ses féminines. Elle a décidé de lancer son plan de féminisation intitulé « Elles à velo », le 08 mars dernier au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines dans le cadre de la journée internationale de la femme. Ce plan se veut ambitieux même s’il y a encore de nombreux chantiers à améliorer.

Promotion du cyclisme féminin sur le Tour de France

Notamment en nombre de licenciés. Aujourd’hui, seulement 120 000 sont des femmes. D’ici à 2020, la Fédération espère tripler ses effectifs. Ce n’est pas le seul souci pour le cyclisme féminin. À ce jour, une seule équipe évolue au niveau international. Bien évidemment, il s’agit de Poitou-Charentes Futuroscope 86. Alors que chez les garçons, deux formations ont une licence World Tour (FDJ et AG2R La Mondiale). Enfin, l’aspect financier doit être au cœur des discussions afin de ne pas voir partir nos meilleures cyclistes féminines à l’étranger.

C’est donc le défi que devra relever la FFC dans les années à venir. Pour le moment, le fait de soutenir cette équipe féminine de Courcouronnes pourrait donner envie à des jeunes filles de prendre une licence dans un club FFC. Et quoi de mieux que de promouvoir le cyclisme féminin sur le Tour de France pour leur donner envie…