Julien Guiborel – Les Reines du Vélo

Route.Après la 22e place de Clara Copponi sur la course en ligne juniors des Championnats du monde à Doha, il y avait forcément beaucoup de déception au sein du clan tricolore. Mais le sélectionneur national, Julien Guiborel voulait tout d’abord les réconforter et soigner celles qui étaient tombées après seulement trois kilomètres de course. Mais il fallait ensuite se dire les choses afin qu’elles ne reproduisent plus les mêmes erreurssur les prochaines courses.

Julien, quel sentiment prédomine-t-il après cet échec sur la course en ligne juniors des Championnats du monde à Doha ?
Il y a beaucoup de déception. Dès les premiers kilomètres, Juliette Labous et Maéva Paret-Peintre étaient prises dans une lourde chute. Typhaine Laurance a été également gênée par cet incident de course mais n’a pas mis pied à terre. Cela ne présageait pas d’une bonne journée pour l’équipe de France. Par la suite, les filles ont essayé de suivre les bons coups mais elles ont commis quelques erreurs. De placement à l’amorce du sprint final.

Surtout que certaines nations ont voulu cadenasser cette course pour une arrivée au sprint ?
Il n’y a pas eu d’échappées. Quelques filles ont tenté le coup mais à chaque fois, elles étaient reprises par le peloton. De notre côté, mes filles ont essayé de sauter dans tous les coups. Malheureusement, cela n’a pas été au bout car les grosses nations voulaient que cela arrive au sprint.

Comment vos filles se sentent-elles après cette désillusion sur cette épreuve ?
Elles sont très déçues. Après c’est de la déception car on s’était entraînés dur pour être au niveau sur ce Championnat du monde. Cela s’est joué en trois kilomètres car elles n’ont pas été assez attentives pour éviter de se faire enfermer dans le final. Dans le dernier kilomètre, elles ont tout tenté mais c’était trop tard.

« Je suis là pour les conseiller et les faire progresser et non pour les enfoncer »

Cela veut-il dire qu’il y avait beaucoup de tension en ce début de course ?
La chute a eu lieu C’était tendu au début d’une course car il y a toujours un risque de voir un départ rapide. Toutes les filles sont fraîches et elles ont les consignes de faire la course devant sur ce circuit à Doha. Il faut savoir frotter et certaines concurrentes n’ont pas l’habitude de rouler en peloton. C’est peut-être pour cette raison qu’il y a eu cette chute après seulement trois kilomètres. Malheureusement, je n’ai pas vu ce qu’il s’est passé. Je n’étais pas devant l’écran géant.

Qu’allez-vous dire à vos filles pour les réconforter ?
On a déjà commencé un petit peu à débriefer après la course. Mais il fallait tout d’abord les réconforter. Elles étaient très déçues après avoir franchi la ligne, je n’allais pas en remettre une couche en les accablant. Après ces mots de réconfort, il faut se dire les choses en fac pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Même si elles ont commis des erreurs, je suis là pour les conseiller, les faire progresser et non pour les enfoncer afin qu’elles ne reproduisent plus ces erreurs sur les prochaines courses.

Sur quoi faut-il travailler dans l’avenir pour faire mieux la prochaine fois ?
Elles se sont laissées enfermer au lieu de prendre les choses en mains. Elles n’ont pas réussi à mettre Clara (Copponi) dans les meilleures dispositions pour le sprint final. C’est dommage car eiles ont bien couru jusqu’à trois bornes de l’arrivée.

Légende photo : Julien Guiborel avec son équipe après la course en ligne des Mondiaux à Doha (Patrick Pichon/FFC)

Route.Après avoir souffert de la chaleur lundi dernier sur le contre-la-montre des Championnats du monde à Doha, Clara Copponi et ses copines de l’équipe de France espèrent bien décrocher le titre mondial, ce vendredi sur la course en ligne des Mondiaux au Qatar. Et les coéquipières de Juliette Labous mettront tout en œuvre pour offrir une nouvelle médaille au clan tricolore.

À seulement dix-huit ans, Clara Copponi portera les espoirs de toute une nation sur ses jeunes épaules. Mais pour l’aider, elle pourra compter sur une équipe de France au diapason. « Avec des poissons-pilotes comme Juliette Labous, Maéva Paret Peintre, Pauline Clouard et Typhaine Laurance, j’aurais toutes les chances de m’imposer si la victoire se dispute lors d’un sprint massif. Cela récompenserait tout le collectif tricolore », précise Clara Copponi.

Et si ce n’est pas Clara, c’est Maéva Paret Peintre, l’autre sprinteuse de l’équipe de France, qui reprendra le flambeau. « J’ai construit l’équipe de France autour des deux sprinteuses afin d’avoir la meilleure sélection possible », souligne le sélectionneur national, Julien Guiborel. Car pour lui, cela ne fait pas de doute : l’arrivée de cette course en ligne juniors se disputera au sprint.

Clara Copponi et ses copines visent un podium

À moins que le scénario de la course prenne une tout autre tournure. « Cela va être une course d’adaptation pour nous. On bougera en fonction de ce que vont proposer nos différentes adversaires. On verra si les équipes sont dans l’attente ou dans l’attaque. On a toutes les cartes pour répondre à toutes les configurations de course. J’ai des filles qui peuvent se glisser dans une échappée et d’autres qui peuvent jouer le sprint final. En fonction de la forme physique de chacune, ce sont les filles qui décideront de la stratégie à mettre en place », rappelle-t-il.

Mais il faudra prendre en compte un élément : la chaleur. Même s’il fera moins chaud que les jours précédents, les températures devraient avoisiner autour des 30°degrès. Et les filles n’ont pas l’habitude de courir sous un tel cagnard. « J’ai souffert de la chaleur sur le contre-la-montre. Ce vendredi, ce sera différent sur la course en ligne car je vais pouvoir m’arroser et m’hydrater tout au long de la course. Cela fait maintenant une semaine que je suis à Doha et j’espère du moins que j’ai réussi à m’acclimater à ces fortes températures », lâche Copponi.

Rien n’a été laissé au hasard par le staff de l’équipe de France. « On a tout mis en œuvre pour mettre mes athlètes dans les meilleures conditions. Après, il faudra qu’elles gèrent leurs efforts car sinon elles pourraient y perdre beaucoup », constate Guiborel. En tout cas, Clara Copponi et ses copines auront les ; cartes en main pour viser un podium, ce vendredi sur la course en ligne des Mondiaux à Doha.

Légende Photo : Clara Copponi et ses copines espèrent jouer le titre, ce vendredi sur la course en ligne des Mondiaux (Icon Sport)