Catégories
Route

Sans Ferrand-Peévot aux Europe

En l’absence de Pauline Ferrand-Prévot, qui se concentre sur le VTT, l’équipe de France de cyclisme sur route espère briller aux Championnats d’Europe qui ont lieu du 2 au 6 août au Danemark. Sur un parcours sans la moindre difficulté, les Bleues travailleront pour leur sprinteuse-maison, Roxane Fournier. Une belle occasion pour la coureuse de la formation FDJ-Nouvelle-Aquitaine Futuroscope de décrocher ce titre européen après sa sixième place obtenue l’an dernier aux Mondiaux de Doha. Chez les espoirs, Juliette Labous aura la responsabilité de porter l’équipe de France sur ses jeunes épaules.

On le savait depuis son retour à la compétition, Pauline Ferrand-Prévot serait un peu moins présente sur la route. La Champenoise préfère se concentrer sur le VTT. La coureuse de la formation Canyon-Sram a décidé de faire l’impasse sur ces Championnats d’Europe qui se disputent du 2 au 6 août au Danemark. Un choix accepté et compris par l’encadrement tricolore.

« C’est Sandrine Guironnet, sélectionneuse de l’équipe de France, qui a échangé avec Pauline (Ferrand-Prévot). On savait très bien qu’elle préférait se concentrer sur le VTT et non sur la route. D’autant que ce tracé ne lui aurait pas permis de s’exprimer. C’était une bonne chose pour elle de se focaliser une seule discipline après les JO de Rio. C’est une vision à long terme. C’est une décision judicieuse qu’elle a prise », nous confie Jean-Charles Romagny, en charge de l’équipe de France.

Tour pour Roxane Fournier

Même en son absence, l’équipe de France a de belles chances de briller. Sur un tracé pour les sprinteuses, Roxane Fournier aura sa carte à jouer. « Dans l’emballage final, toute l’équipe de France travaillera pour Roxane. Mais s’il y a une échappée, il faudra prendre la bonne roue. On pourra jouer notre carte sur plusieurs tableaux. Et si on arrive au sprint, on placera au mieux Fournier. Car elle fait partie des meilleures sprinteuses européennes. Cette année, elle a peu gagné des sprints massifs mais elle a toujours été placée », précise Romagny.

Elle pourra peut-être décrocher ce titre européen dix mois après sa sixième place obtenue aux Championnats du monde de Doha. Un objectif à la portée de Roxane Fournier. L’encadrement tricolore ne veut pas lui mettre la pression. « L’objectif, c’est que chaque fille puisse atteindre ses objectifs personnels en fonction de sa forme du moment. Après, si les filles sont contentes de leur performance individuelle, on sera satisfait d’elles. C’est pour cette raison que je ne fixe pas d’objectifs de médaille sur un tel rendez-vous », explique-t-il.

Mais les Bleues pourraient déjà décrocher « un top 5 pour Audrey Cordon-Ragot sur le chrono de jeudi ». Mais ce sera compliqué car « le tracé ne lui correspond pas trop par rapport à ses qualités intrinsèques sur cette épreuve en solitaire. Audrey s’en sort mieux lorsque le parcours est vallonné. » On verra bien si la Bretonne fait aussi bien que l’an dernier sur le contre-la-montre des Europe à Plumelec (Elle avait terminé 5e du chrono, ndlr). On aura également un œil sur les performances de Juliette Labous chez les espoirs.

Légende photo : Pas de Pauline Ferrand-Prévot aux Championnats d’Europe de cyclisme sur route au Danemark (Compte Twitter Ferrand Prévot)

Catégories
Route

Un sprint royal pour Rivera

Compte-rendu.Sous des conditions dantesques, l’Américaine de la formation Sunweb s’est imposée au sprint devant la Finlandaise Lotta Lepisto et l’Allemande Lisa Brennauer, ce samedi sur la RideLondon Classic. Au classement général, Anna Van Dze Breggen reste en tête du général du World Tour féminin..

Une semaine après la nouvelle épreuvedisputée à Marseille, les filles du peloton international avaient rendez vous sur le sol britannique pour la quatorzième manche du World Tour féminin. Et certaines, dont Anna Van Der Breggen, pauline Ferrand-Prévot ou encore Annemiek Van Vleuten, avaient fait l’impasse sur la RideLondon Classic. Car le tracé, tout plat en circuit, ne correspondait pas à leurs qualités premières. C’était du pain bénit pour les sprinteuses.

Et à ce petit jeu, l’Américaine a prouvé qu’elle était bien l’une des plus rapides du monde. Malgré des conditions météorologiques dantesques, la coursière de la formation Sunweb vient de décrocher une victoire de prestige devant le palais de Buckingham. Derrière Lotta Lepisto et Lisa Brennauer complètent ce podium royal.
Après ses succès sur le Trophée Aldredo Binda et sur le Tour des Dlandres, Rivera prouve toute l’étendue de son talent.  Malgré son absence, Anna Van Der Breggen conserve la tête du classement général du World Tour féminin. Prochain rendez-vous du 11 au 13 août en Suède.
Légende photo : 3e succès pour Coryn Rivera sur le World Tour féminin (Icon Sport)
 

Catégories
Donnons des Elles au Vélo

Le Douairon-Lahaye : « Une fierté d’avoir réalisé toutes les étapes du Tour »

Interview.Pour son premier Tour de France, Solène Le Douairon-Lahaye rentre avec le sentiment du devoir accompli. Pour leur arrivée sur les Champs-Élysées, elle et les autres filles de « Donnons des Elles au Vélo » ont été honorées, ce samedi 22 juillet à la mairie du VIIIe arrondissement de Paris. À cette occasion, l’enseignante-chercheure de l’Université Rennes 2 nous a raconté son expérience au terme de ces 3 540 kilomètres parcourus. Elle est revenue sur ses trois semaines de rêve malgré les moments difficiles. Une chose est sûre, Solène repartira en 2018 sans hésiter…

Solène, pour votre premier Tour de France avec les filles de « Donnons des Elle au Vélo », quel sentiment prédomine-t-il après vos trois semaines d’efforts ?
Beaucoup de fierté ! Ce n’est pas une expérience anodine. C’est quelque chose d’extraordinaire car on a parcouru plus de 3 540 kilomètres en l’espace de trois semaines. Aujourd’hui le Tour est fini. Mais on a vécu des moments difficiles mais également beaucoup de moments de joie. Je pense qu’on aura un peu le cafard lorsque l’on va toutes se dire au revoir.

Qu’allez-vous retenir de votre périple sur le Tour de France ?
La solidarité et l’esprit de famille. Durant ce périple, on a vraiment créé une famille autour de ce projet. C’est ce qui a fait vivre le groupe durant ces trois semaines d’efforts.

Qu’est-ce qui vous a poussé à partir ?
J’ai pris connaissance du projet « Donnons des Elles au Vélo » l’an dernier dans le cadre de mes travaux de recherche (je suis enseignante-chercheure au laboratoire Mouvement Sport Santé de l’Université Rennes 2, ndlr). Au-delà du versant professionnel du projet, l’amour du cyclisme, et la promotion du cyclisme féminin, m’a beaucoup motivé. 

>« Au fil des étapes, de plus en plus de personnes arrivaient à nous reconnaître et à nous attendre sur la route. »

Cela ne vous faisait pas peur de parcourir plus de 3 500 kilomètres à vélo ?
Au-delà d’un problème de santé non prévisible, le défi des 3 500 kilomètres en trois semaines ne m’a jamais trop fait peur car lorsque l’on veut, on peut. Je m’étais programmée pour arriver à Paris malgré la difficulté du défi. Je m’y étais préparée. Mais j’ai dû jongler entre ma vie sportive (triathlon, cyclisme, danse classique et jazz), ma vie familiale (maman de trois petites filles de 6, 4 et 2 ans) et ma vie professionnelle d’enseignante-chercheur. Pour résumer, je ne me suis pas ennuyée ces six derniers mois !!!

Avez-vous vu un début d’engouement autour du cyclisme féminin ?
Oui, complètement ! Au fil des étapes, de plus en plus de personnes arrivaient à nous reconnaître et à nous attendre sur la route. Sur les dernières étapes de montagne, les gens nous criaient et couraient à nos côtés comme cela peut-être le cas pour les hommes, un jour après nous.

Et l’arrivée à l’Izoard, col mythique du Tour de France, reste-il l’apothéose de votre périple ?
Vous savez, on a monté tellement de cols que l’Izoartd est passé comme les autres. Mais l’arrivé au sommet de ce géant des Alpes était extraordinaire car on est arrivées lorsque le soleil commençait à se coucher. Il y régnait une atmosphère particulière. C’était sympa. Et puis, c’était le dernier col du Tour de France. Pour moi, c’était une fierté d’avoir réalisé toutes les étapes du Tour.

Un peu triste que le Tour soit déjà fini ?
Contente de renter car ce n’est pas rien d’enchaîner les étapes car on n’avait pas beaucoup de temps de sommeil. Contente d’en avoir terminé mais avec une petite pointe de grets car c’est déjà fini.

Donc déjà prête à repartir l’année prochaine ?
L’aventure présente a un caractère tellement exceptionnel que, dans la mesure du possible, je resigne sans hésiter dès l’année prochaine s’il y en a une. D’autant plus, puisque l’édition 2018 du Tour de France passera en Bretagne, sur mes terres. 

Légende photo : Solène Le Douairon-Lahaye (notre photo) a vécu une expérience extraordinaire avec les filles de Donnons des Elles au Vélo (Ladies Sports)