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Cyclisme pour Tous

2024 championnes prêtes à jouer le jeu

En marge de l’arrivée du Tour de France, 2024 championnes étaient réunies ce dimanche pour soutenir Paris2024. À cette occasion, elles ont pu descendre et remonter les Champs-Élysées pour la première fois en passant même devant le Grand Palais. Une belle avancée pour la promotion du cyclisme féminin.

Et non, vous n’hallucinez pas ! Ce dimanche, avant l’arrivée du Tour de France, les féminines avaient envahi les Champs-Élysées. Pour la première fois, 2024 championnes avaient été conviées pour défiler sur les huit derniers kilomètres du parcours de la Grande Boucle. Une expérience exceptionnelle pour toutes ces femmes.

« On avait la route ouverte rien que pour nous. C’est donc une grande première car on avait la chance de rouler sur les Champs-Élysées juste avant l’arrivée des professionnels, lâchait une des concurrentes, Catherine Cuirassier, à notre micro. C’est génial ! Je suis contente d’être venue sur cette manifestation pour soutenir la candidature parisienne pour l’organisation des Jeux Olympiques 2024. »

Plus de 2 500 filles présentes sur les Champs

Certes, elles étaient présentes pour soutenir Paris2024 mais surtout pour convaincre les organisateurs d’Amaury Sport Organisation (ASO) afin de relancer une épreuve féminin. Car depuis 1989, il n’existe plus de Tour de France au féminin. Mais l’objectif était tout autre pour la FDJ, à l’initiative de cette manifestation.

« Grâce à la médiatisation du Tour de France, on a décidé de proposer à 2024 femmes de faire une randonnée sur les Champs-Élysées. Je voulais toutes vous féliciter pour ce que vous allez faire aujourd’hui pour votre engagement pour la cause du sport féminin », concédait la présidente de la Fondation d’entreprise FDJ Stéphane Pallez

Ce dimanche, elles étaient plus de 2 500 filles à prendre le départ de cette randonnée afin de pouvoir passer devant le Grand Palais, qui sera le théâtre de l’escrime et du taekwondo si Paris organise les JO en 2024. Bien évidemment, il ne faudrait pas oublier le sport féminin. « À la FDJ, nous avons décidé de nous engager pour Paris2024 mais surtout pour porter la cause du sport au féminin », rappelait Madame Pallez.

Estanguet : « Grâce à vous, c’est un rêve qui est en train de se réaliser. »

« Grâce à vous, c’est un rêve qui est en train de se réaliser. À chaque fois, on veut montrer que le sport est utile à la société. Après, il y aura un avant et un après Jeux. Je vous souhaite une belle journée », s’enthousiasmait le président du comité d’organisation Paris2024, Tony Estanguet.

C’est une journée qui fera date pour le sport féminin. À l’arrivée, sous les yeux de la ministre des Sports, Laura Flessel, et la secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, les filles ont ainsi pu voir l’engagement du Gouvernement pour la place des femmes dans la société. Et l’obtention des Jeux Olympiques à Paris en é024 pourrait y contribuer fortement…

Légende photo : Plus de 2 500 filles présentes sur les Champs-Élysées (Ladies Sports)

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Donnons des Elles au Vélo

Le Tour est fini pour « Donnons des Elles au Vélo »

Cérémonie.Pour leur arrivée sur les Champs-Élysées, les filles de « Donnons des Elles au Vélo » ont été reçues ce 22 juillet à la mairie du 8e arrondissement de Paris. À cette occasion, elles ont rappelé l’engouement croissant autour du cyclisme féminin et qu’elles ont pu constater tout au long de ces 3 540 kilomètres d’efforts.. Car à long terme, elles espèrent bien qu’un jour le Tour de France au féminin retrouve ses lettres de noblesse.

« Ça y est ! C’est fait ! Vous êtes arrivées à Paris et vous avez descendu les Champs-Élysées comme le feront les hommes ce dimanche pour l’arrivée du Tour de France », s’est félicité l’adjoint au maire du 8e, Grégoire Gauger. Pour la première fois, l’équipe de « Donnons des Elles au Vélo » a été reçue en grande pompe à la mairie du 8e arrondissement de Paris.

Car les années précédentes, cela n’avait pas été le cas. Il y a trois ans, les filles n’avaient récolté qu’un simple bouquet de fleurs à l’Arc de Triomphe. L’an dernier, elles avaient été conviées à l’espace Beaujon. Cette année, on a mis les petits plats dans les grands pour honorer ces sportives d’exception. C’est donc une juste récompense pour le cyclisme au féminin.

Les filles peuvent compter sur le soutien de la FFC

« C’est très important pour nous que le sport féminin soit présent à tous les niveaux. On parle toujours de la devise Liberté, Égalité, Fraternité. La Liberté, c’est celui d’avoir réalisé cet exploit sportif. Pour l’Égalité, il y a encore un peu de travail à accomplir pour y parvenir. Enfin, pour la Fraternité, il n’y a pas besoin de le clarifier car vous le montrez aujourd’hui en voyant tout le monde réuni autour de vous (amis, famille, bénévoles, encadrant, etc…) », concluait-il.

Si elles ont pu le faire c’est notamment grâce au soutien indéfectible de la Fédération française de cyclisme (FFC). « Pour la FFC, être partenaire d’une telle opération, c’est afficher clairement notre engagement envers le développement du cyclisme féminin. C’est surtout une vraie volonté politique de voir se recréer en France un événement majeur de cyclisme féminin. Notre fédération pourra, grâce à votre action, accentuer la pression auprès des acteurs qui peuvent être concernés pour nous aider dans l’optique de relancer un tel événement qui pour le moment nous fait défaut », rappelait son président, Michel Caillot.
Relancer un Tour de France féminin 
L’événement qui fait défaut à la FFC, c’est d’avoir un Tour de France pour les féminines. Car depuis 1989, il n’existe plus de Grande Boucle au féminin. Une vraie injustice pour le cyclisme féminin mais surtout pour ceux et celles qui ont eu la chance de les voir courir. « Le Tour de France féminin, c’est quelque chose que j’ai vécu. Je souhaiterais vraiment que toutes ces féminines puissent le revivre ou découvrir ce que cela peut procurer comme émotion lorsque l’on descend les Champs-Élysées, le dernier jour de course », se souvenait la vice-présidente de la FFC, Marie-Françoise Potereau.  
Pour y parvenir, les partenaires de Claire Floret peuvent plus que jamais y croire. « On a franchi un cap grâce notamment à une meilleure médiatisation cette année. Il y avait beaucoup d’engouement autour de nous. Avant personne ne savait qu’il y avait des femmes qui faisaient le Tour. Mais le fait de nous voir à la télévision tous les jours, on a vu une certaine reconnaissance », glissait Claire Floret, à l’initiative du projet « Donnons des Elles au Vélo ».
Maintenant reste à convaincre ASO

Pour continuer à éveiller les consciences, il faudra voir plus loin.« Certains diront que ce n’est pas assez suffisant mais il faut y aller pas à pas. Maintenant, on aimerait bien qu’une course existe pour les féminines. Car aujourd’hui, ce que l’on fait se rapproche d’une promotion pour le cyclisme féminin. C’est bien mais on veut une vraie épreuve pour pouvoir performer », notait Floret. Rappelons que la Route de France est la seule course inscrite au calendrier UCI. Mais ce qu’elles espèrent, c’est un Tour de France féminin.

Pour y croire, il faudra négocier avec les organisateurs d’Amaury Sport Organisation (ASO). Ce qui ne sera pas une mince à faire. « On a discuté avec les organisateurs du Tour de France. Pour le moment, ils ne sont pas encore enclin à remettre en place une compétition pour les féminines. Mais on va travailler avec eux afin de leur faire changer d’avis », espérait Floret. Et on peut lui faire confiance pour que le Tour de France au féminin retrouve ses lettres de noblesse.

Légende photo : Les filles de Donnons des Elles au Vélo reçues à la mairie du 8e arrondissement de Paris (Ladies Sports)

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Route

Zambon : « Sur la Classic Vienne Poitou-Charentes, j’aurais ma carte à jouer »

Interview.Il y a presque un mois jour pour jour, Fanny Zambon devenait championne de France espoirs. À Saint-Omer (Pas-de-Calais), elle était partie dans la bonne échappée. Ce dimanche sur la septième manche de la Coupe de France, la jeune coureuse de 21 ans aura sa carte à jouer sur cette Classic Vienne Poitou-Charentes. Mais Zambon continuera d’attaquer même si elle sait très bien qu’elle sera davantage marquée par les autres filles du peloton. Et si cela ne sourit pas, elle travaillera pour sa sprinteuse-maison, Maëva Paret-Peintre. Tout est en train de se mettre en place gentiment pour la coureuse de la DN Auvergne-Rhône-Alpe. Car Zanbom pourrait bien être le tube de l’été…

Fanny, comment allez depuis l’obtention de votre titre de championne de France espoirs, le mois dernier à Saint-Omer ?
J’en ai bien profité durant quelques jours. Après, je suis repartie en préparation car j’ai été sélectionnée pour les Championnats d’Europe qui auront lieu début août au Danemark. Je suis donc partie en stage avec les Bleues afin de préparer au mieux cette compétition. Et ce week-end, je serai présente sur la septième manche de la Coupe de France. Tout va bien.

Votre quotidien a-t-il changé depuis ?
Un peu. J’ai vu que de nombreuses personnes avaient suivi ma course aux Championnats de France à Saint-Oler. J’ai eu pas mal de sollicitations depuis ce titre chez les espoirs. Et personnellement, cela relance ma saison. Cela me permet de retrouver une certaine motivation afin de réaliser un bel été que ce soit en Coupe de France ou en équipe de France.

Ce maillot bleu-blanc-rouge représente beaucoup pour vous?
Tout d’abord ce titre récompense tout le travail accompli depuis le début de la saison. En portant ce maillot tricolore, on a envie de bien faire. Je sais très bien que ce sera moins facile d’attaquer dans les courses car les autres concurrentes vont davantage se méfier de moi. J’aurais donc un peu plus de pression sur les épaules mais cela me permettra de passer un cap.

« Cela montre qu’en étant offensive, on peut faire de belles choses. »

Comment abordez-vous cette Classic Vienne Poitou-Charentes ?
Je pense que ce sera une belle course. Il y aura différents niveaux dans cette épreuve. Je pense que les filles de la formation FDJ Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, si elles sont présentes, contrôleront la course. Je pense qu’il y aura une échappée. J’espère prendre la bonne roue car si cela arrive groupé, ce sera plus compliquée pour moi. Je préfère attaquer de loin. Mais s’il y a un sprint massif, on placera au mieux notre sprinteuse-maison, MaëvaParet-peintre pour qu’elle s’impose sur la Classic Vienne Poitou-Charentes.

Sur cette épreuve, l’équipe va-t-elle travailler pour vous ?
Auparavant, j’étais déjà protégée par mon équipe parce que l’on a un bon niveau d’ensemble. Sur la Classic Vienne Poitou-Charentes, j’aurais ma carte à jouer. Mais ce dimanche, ce ne sera pas un circuit qui me conviendra. Je pense que je vais passer à l’offensive dès les premiers kilomètres de course. Mais l’objectif, c’est que l’on puisse marquer beaucoup de points au classement de la Coupe de France.

Cela vous donne plus de confiance sur les prochains rendez-vous ? .
Cela montre qu’en étant offensive, on peut faire de belles choses. Cela montre aussi que j’avais un pic de forme sur le mois de juin. On verra bien !

Justement, quel est votre programme pour la suite de la saison ?
Je serai présente aux Championnats d’Europe, début août au Danemark. Ensuite, je serai à Hyères pour les Championnats de France sur piste. J’espère décrocher un titre national ou accrocher un podium sur la poursuite par équipes avec Marion Borras, Laurie Berthon et Maëva Paret-Peintre. Enfin, j’espère être sélectionnée avec l’équipe de France pour disputer la manche du World Tour à Plouay à la fin du mois d’août. Sans oublier le Tour de Toscane avec la DN Auvergne-Rhône-Alpes. C’est un bel été qui s’annonce pour moi…

Légende photo : Un mois après son titre de championne de France espoirs, Fanny Zambon pourrait bien s’offrir une première victoire cette saison en Coupe de France (Icon Sport)