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Fournier : « Le maillot arc-en-ciel, cela fait rêver »

Arrivée mercredi soir au Qatar pour y disputer les Championnats du monde, Roxane Fournier espère « au fond d’elle-même » décrocher ce titre mondial. Pour y parvenir, la sociétaire de la formation Poitou-Charentes Futuroscope 86 devra dompter la chaleur mais également les meilleures sprinteuses de la planète.

Roxane, comment abordez-vous ces Championnats du monde à Doha ?
Un Championnat du monde, c’est une course à part. Bien évidemment, il y a un peu plus de pression mais on a encore demain pour peaufiner les derniers réglages avant la course de samedi. Ce sera la course la plus importante de la saison.

Les sensations sont-elles bonnes avant la course en ligne de samedi ?
Oui, j’ai de bonnes sensations. Après les Championnats de France sur piste à Bordeaux, j’ai eu quelques jours pour me reposer avant de m’envoler pour le Qatar. Maintenant, j’espère avoir fait le maximum pour être au top ce samedi. En tout cas, j’ai mis tous les ingrédients pour y parvenir.

Avez-vous réussi à vous acclimater à la chaleur ?
C’est vrai qu’en voyant les fortes températures qui régnaient sur les épreuves du contre-la-montre, j’avais peur pour mettre du temps à m’acclimater à cette chaleur à Doha. Mais ce matin sur le vélo à l’entraînement, c’était supportable. Mais il faisait moins chaud que les précédents jours. Bien évidemment, la chaleur sera un élément déterminant pour la course de samedi.

« Il y a de grande chance que le titre se dispute au sprint »

Quelles seront vos principales adversaires pour le titre mondial ?
Pour moi les grandes favorites sont l’Australienne Chloé Hosking, la Néerlandaise Kirsten Wild ou la Belge Jolien D’Hoore. Mais les Hollandaises, qui ont plusieurs cartes maîtresses, ainsi que les Australiennes voudront que cela se joue au sprint.

L’équipe de France a de belles cartes à jouer sur cette course en ligne. Est-ce que toutes les filles vont courir pour vous ?
Pour le moment, on n’a pas encore fait le briefing d’avant-course. Avec moi, il y a également Pascale Jeuland qui est une excellente sprinteuse aussi. Je ne peux pas vous dire comment notre sélectionneuse, Sandrine Guironnet, va articuler l’équipe pour la course en ligne.

Comment voyez-vous cette course ?
Il y a de grande chance que le titre se dispute au sprint. Sur une course d’un jour, il peut aussi se passer de nombreux rebondissements. Il pourra penser à tous les scénarios afin de ne pas être surprises le jour j.

« Dès samedi soir que le résultat soit bon ou non, je serai tournée vers les Championnats d’Europe sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines car je pense qu’il y aura de belles choses à réaliser à domicile »

Le titre reste l’objectif de toute votre saison ?
Le maillot arc-en-ciel, cela fait rêver. Si je faisais un top 5, ce serait déjà une bonne performance de ma part. Il faut viser toujours plus haut mais un top 5 ou 8 ne serait pas une contre-performance même si au fond de moi-même j’espère décrocher une médaille à Doha.

Un titre mondial pourrait vous faire entrer dans une autre dimension ?
C’est vrai qu’un podium aux Mondiaux fournit un palmarès. Cela aura forcément une grande valeur sur le plan national. Cela me permettra sans doute d’avoir un nouveau statut, je pense.

Derrière, il faudra vite rebondir avec la quête d’un titre européen sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines ?
Pour l’instant, je n’y pense pas trop car je me focalise sur la route car c’est l’objectif majeur cette semaine. Dès samedi soir que le résultat soit bon ou non, je serai tournée vers les Championnats d’Europe sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines car je pense qu’il y aura de belles choses à réaliser à domicile.

Légende photo : Roxane Fournier vise le podium aux Mondiaux à Doha (Compte Twitter BH Bikes)

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Retour gagnant pour Amber Neben

Huit ans après son unique titre de championne du monde, Amber Neben, âgée de 41 ans, a été sacrée, ce mardi, sur le contre-la-montre des Championnats du monde de Doha au Qatar. Avec un chrono de 36’37((04, l’Américaine a devancé la Néerlandaise Ellen Van Dijk et l’Australienne Katrin Garfoot. De son côté, la Française Audrey Cordon-Ragot termine 22e à plus de trois minutes de la gagnante du jour.

C’était le 24 septembre 2008 à Varèse en Italie lorsqu’Amber décrochait son unique titre de championne du monde sur le contre-la-montre. Absente depuis dans cette épreuve depuis 2012, l’Américaine, âgée de 41 ans, aura donc attendu huit ans pour remporter un nouveau titre mondial, ce mardi à Doha. Un retour gagnant pour Neben.

Partie dans la première rotation, la vice-championne des Etats-Unis de la spécialité a emmené n braquet énorme sous une telle chaleur. Et durant un peu des vingt-huit kilomètres du tracé, la concurrente de la Bannière étoilée était en état de grâce.

Neben : « Ce n’était pas simple de regarder les filles passer. je suis contente d’avoir pu tenir jusqu’au bout »

« Je suis plutôt régulière en temps normal. Je ne pars pas particulièrement vite, j’essaie seulement de maintenir une bonne cadence. Le mental a fait la différence aujourd’hui, c’est ce qui m’a permis d’aller chercher des ressources supplémentaires pour finir fort », a expliqué Amber Neben sur le site internet de l’Union cycliste internationale (UCI).

En réalisant le meilleur temps (36’37’’04), l’attente allait être longue pour Amber Neben jusqu’à ce que la dernière concurrente ait franchi la ligne d’arrivée. « J’étais tellement nerveuse, ce n’était pas simple de regarder les autres passer. C’est dommage pour Ellen, mais je suis contente d’avoir pu tenir jusqu’au bout », soulignait-elle.

Audrey Cordon-Ragot, encore loin du compte

Concurrente après concurrente, personne n’arrivait pas à battre le temps d’Amber Neben. Même Audrey Cordon-Ragot, la seule Française au départ de ce chrono, terminait très loin de l’Américaine. Au final, la cycliste de la formation Wiggle High5 finissait à la 22e place. Peut-être à cause d’un tracé trop plat pour la Bretonne ou à cause des fortes températures qui règnent au Qatar.

« Evidemment que j’ai eu chaud, mais peut-être moins qu’au Championnat de France (à Vesoul, fin juin). Cela donne de drôles de sensations. Je ne vais pas dire que je n’ai pas souffert, mais j’avais les jambes bloquées. J’ai pris un coup de bambou et quand j’ai voulu accélérer sur le deuxième tour, je n’ai pas pu », précisait-elle sur L’Équipe.fr. Il y a encore beaucoup de travail pour un jour aller chercher ce maillot irisé.

Légende Photo : Amber Huit ans après son dernier sacre planétaire, Neben (au centre de la photo) décroche le titre mondial sur le contre-la-montre à Doha

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Labous : « J’espère que ma médaille va en amener d’autres pour de l’équipe de France »

Route.Après sa troisième place obtenue aux Championnats d’Europe en septembre dernier à Plumelec, Juliette Labous a décroché la médaille de bronze sur le contre-la-montre juniors des Championnats du monde, ce lundi à Doha. Par la même occasion, la Franc-Comtoise, qui évoluera la saison prochaine chez Liv Plantur, offre la première breloque au clan tricolore au Qatar. Maintenant, Juliette Labous aura quelques jours pour s’acclimater un peu plus à la chaleur et préparer au mieux la course en ligne de vendredi prochain.
 
Juliette, quel sentiment prédomine-t-il après cette belle troisième place sur le contre-la-montre juniors des Championnats du monde à Doha ?
C’est beaucoup de satisfaction. Je suis contente de cette troisième place. Je visais un podium à Doha et c’est chose faite. Je suis donc très heureuse.

Cette médaille de bronze obtenue à Doha a-t-elle plus de saveur que celle décrochée aux Championnats d’Europe en septembre dernier à Plumules ?
À Plumelec, j’étais vraiment déçue car je voulais à tout prix remporter le titre européen. À Doha, je suis contente car cela récompense tous mes efforts consentis depuis quelques années.

Comment avez-vous vécu ce chrono ?
Sur ce tracé d’un peu plus de treize kilomètres, je suis partie à fond sur un bon rythme. Par la suite, j’ai dosé mon effort car je savais que sur la fin, je pouvais connaître une défaillance à cause de la chaleur qui règne sur Doha. Mais je pense que j’ai bien géré car je suis passée de la sixième place à la troisième place.

« Sur la course en ligne, on va plutôt travailler pour Clara Copponi »

Avez-vous réussi à dompter la chaleur ?
C’est horrible. On souffre beaucoup de cette chaleur. Dès les cinq ou six premiers kilomètres, c’était déjà très dur sur ma machine. On n’a pas l’habitude de rouler sous de telles températures. Cela a été dur à gérer.

Avec les nombreuses sollicitations, comment le vivez-vous ?
Au sein de l’équipe de France, il y a une superbe ambiance. Ils sont tous contents pour moi. Après c’est impressionnant car j’ai de nombreuses sollicitations médiatiques. C’est différent de ce que j’ai pu vivre après ma troisième place aux Championnats d’Europe ou après mes titres, cette année, de championnes de France à Vesoul. C’est un tout autre niveau. Mais cela fait plaisir.

En plus, il y a la satisfaction d’apporter la première médaille au clan tricolore ici à Doha ?
C’est clair. Il fallait ouvrir le compteur. Et je suis contente de l’avoir fait. J’espère que ma médaille va en amener d’autres pour de l’équipe de France.

Avec cette belle médaille sur le chrono, êtes-vous confiante pour al course en ligne de vendredi ?
Ce ne sera que du bonus pour moi. On verra quelle sera la tactique de l’équipe de France. C’est difficile de savoir à l’avance comment va se dérouler cette course en ligne. Il faudra à nouveau gérer la chaleur et de ce que voudra faire l’équipe.

Cela veut dire que les filles de l’équipe de France vont courir pour vous ?
Je ne pense pas. Sur la course en ligne de vendredi, on va plutôt travailler pour Clara Copponi car c’est la sprinteuse de l’équipe de France. Après cela dépendra de la situation de la course. Chacune aura un rôle bien défini afin de placer Clara dans les meilleures conditions pour le sprint final.

Légende photo : Le bronze pour Juliette Labous à Doha (Icon Sport)