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Katell Alencon : « J’ai la chance de pratiquer un sport en extérieur »

Interview. Privée de salles de sport et de piscines, Katell Alençon semble avoir pris un peu de retard dans sa préparation paralympique. Cependant, la cycliste du Team Cofidis et de l’équipe de France handisport de cyclisme a pu accéder en toute liberté à ses secteurs d’entraînements tout en respectant le couvre-feu. À moins de quatre mois des Jeux Paralympiques, qui se dérouleront du 24 août au 5 septembre au Japon, Katell Alençon semble être « prête pour performer à Tokyo ». 

Katell, dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques mois des Jeux Paralympiques de Tokyo ?

On est dans l’incertitude la plus totale. On se prépare à vivre une saison normale avec des manches de Coupes du monde et les Jeux Paralympiques en ligne de mire. On fait au mieux pour être prête le jour j sans savoir ce qu’il y aura au bout….

Comment vivez-vous cette période si particulière ?

L’année dernière, on a vécu une saison blanche. En 2021, il y aur quelques courses comme une manche de Coupe du monde en Belgique et une épreuve sur le circuit européen, une semaine auparavant, normalement. Ensuite, il y aura les championnats de France, d’Europe et du monde s’ils ne sont pas annulés. Pour le moment, ce n’est pas le cas. Sans oublier les Jeux Paralympiques sans spectateur venant de l’étranger et avec un test PCR négatif. Il faut être positive et se préparer dans l’optique de courir ses épreuves. Bien évidemment, il y aura de la déception si ces compétitions sont reportées ou annulées.

Avec si peu de courses, peut-on se préparer dans d’excellentes conditions ?

Déjà, il va falloir officialiser la sélection pour les Jeux Paralympiques. Pour le moment, ce n’est pas officiel. Lorsque je n’ai pas mon nom sur un papier, j’estime que je n’y suis pas. Bien évidemment, il faudra performer au maximum sur les seules courses à l’international que l’on pourra courir cette saison. Je suis dans la forme de ma vie. Je suis prête à en découdre mais surtout à valider ma sélection pour Tokyo. Car mon objectif est de performer aux Jeux.

« Comme les salles de sport et les piscines étaient  fermées, j’ai pris un peu de retard  dans ma préparation physique. »

Dans ce contexte si particulier, avez-vous rencontré quelques difficultés pour vous entraîner correctement ?

J’ai la chance de pratiquer un sport en extérieur. Il est certain que c’est plus difficile pour une personne déficiente visuelle de s’entraîner au quotidien. Moi, j’ai la chance de m’entraîner toute seule. J’avais un libre accès à mes secteurs d’entraînements tout en respectant le couvre-feu. Par conséquent, j’ai pu me préparer dans d’excellentes conditions. Cependant, comme les salles de sport et les piscines étaient  fermées, j’ai pris un peu de retard  dans ma préparation physique. Cela ne m’inquiète pas plus. Quoi qu’il arrive, je serai prête pour performer à Tokyo.

Avez-vous travaillé certaines choses plutôt que d’autres ?

J’ai axé ma préparation sur le contre-la-montre. C’est une discipline où j’ai beaucoup progressé. J’espère décrocher une médaille paralympique sur l’exercice en solitaire.

Pouvez-vous nous donner vos petits secrets pour réussir ?

Je ne sais pas s’il existe des petits secrets. Il faut tout simplement être réglo avec soi-même. Bien évidemment, il faut avoir une hygiène de vie irréprochable. Ensuite, moi, j’adore m’entraîner. Je suis très rigoureuse avec moi-même et je donne mon meilleur sur chaque coure.

« Ce seront des Jeux particuliers »

Qu’est-ce que cela représente pour vous de participer aux Jeux Paralympiques ?

J’ai eu la chance de participer aux Jeux Paralympiques de Rio en 2016. C’était un moment inoubliable. C’est l’endroit où j’ai le plus stressée dans ma carrière. C’est un avantage d’avoir déjà pris part à une paralympiade car cela me  permet de ne plus avoir ce stress en arrivant sur le lieu de la compétition. Ce seront des Jeux particuliers sans spectateurs. On ne pourra pas vivre les cérémonies d’ouverture et de clôture comme les paralympiades précédentes. Je suis contente d’avoir pu vivre ce moment magnifique au Brésil. C’était de « vraie jeux ». En raison des règles sanitaires strictes, ces Jeux n’auront pas la même saveur.

Peut-on parler de jeux au rabais ?

Je ne le pense pas un seul instant. On sera tout le temps dans l’incertitude. C’est compliqué à gérer. Celui qui décroche la médaille ne dira pas qu’il l’a gagnée lors de Jeux au rabais.

Une médaille aux Jeux aura-t-elle une saveur particulière pour une athlète en situation de handicap ?

Tout athlète qu’il soit en situation de handicap ou valide rêve de décrocher une médaille aux Jeux. Si j’ai lance de remporter une breloque à Tokyo, ce serait un rêve pour moi. Si je termine quatrième ou cinquième, je serai tout de même contente. Mais une médaille aux Jeux, c’est le graal…

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Le titre pour Anna Van Der Breggen

Récente championne des Pays-Bas sur route, Anna Van Der Breggen a remporté son premier titre de championne d’Europe sur l’épreuve du contre-la-montre, ce lundi à l’occasion des Championnats d’Europe disputés à Plouay. La Néerlandaise a devance sa compatriote Ellen Van Djk et la Suissesse Marlen Reusser. À noter que Juliette Labous et Audrey Cordon-Ragot terminent respectivement sixième et dixième. Rendez-vous ce jeudi sur la course en ligne…

Il y a deux jours, Anna Van Der Breggen avait décroché le titre de championne des Pays-Bas sur route, avec plus d’une minute d’avance sur Annemiek Van Vleuten. Ce lundi, à l’occasion des Championnats d’Europe disputés à Plouay, la Néerlandaise a remporté le seul titre qui manquait encore à son immense palmarès. La championne olympique en titre est devenue championne d’Europe sur l’épreuve du contre-la-montre.

Sur ce parcours de 25.6 km autour de Plouay, Anna Van Der Breggen a relégué la tenante du titre depuis 2016, Ellen Van Dijk à 31 secondes.  Derrière, la Suissesse Marlen Reusser complète ce podium.

De son côté, la toute récente championne de France de l’épreuve chronométrée, Juliette Labous, signe une très belle sixième place. Enfin, Audrey Cordon-Ragot termine dixième. Les Tricolores auront à coeur de faire encore mieux, jeudi sur la course en ligne des Championnats d’Europe. 

Le Classement :

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Grande première pour Juliette Labous

À 21 ans, Juliette Labous est devenue championne de France du contre-la-montre, ce vendredi sur les Championnats de France disputés à Gran-Champ. Maintenant, la Bisontine pense au doublé, avant de se projeter sur les Championnats d’Europe, la semaine prochaine à Plouay.

Sacrée chez les juniors (2015 et 2016), et chez les espoirs (2018), Juliette Labous décroche son premier titre de championne de France du contre-la-montre chez les élites, ce vendredi à l’occasion des Championnats de France de cyclisme sur route disputés à Grand-Champ.

 « Gagner était l’objectif. Ces derniers temps, la situation était particulière mais du coup, j’ai pu m’entrainer un peu plus souvent que les autres années sur mon vélo de chrono. C’est bien pour être plus à l’aise sur ma machine. Ces deux dernières semaines, j’étais en stage en altitude avec le Team Sunweb et plus généralement, j’ai senti que j’avais progressé lorsque je sortais le vélo de chrono », a expliqué Juliette Labous, à nos confrères de Directvélo.

La victoire pour cinq secondes seulement

La différence s’est faite dans les derniers. En retard aux différents temps intermédiaires, la Bisontine a réussi à s’imposer avec seulement cinq petites secondes d’avance sur l Bretonne Audrey Cordon-Ragot.

 « Ce titre, j’y croyais mais je savais que ça allait être compliqué face à Audrey (Cordon-Ragot), Aude (Biannic) et Séverine (Eraud). Ce n’était vraiment pas fait d’avance. Il fallait tout donner mais j’étais la plus forte le Jour-J  », souriait la Bisontine.

Derrière, Aude Biannic complète ce podium. À noter que la championne de France sortante, Sévérine Éraud, victime d’une chute la semaine dernière, a abandonné après huit kilomètres d’effort.

En route pour le doublé à Grand-Champ

Juliette Labous peut désormais se mettre à rêver au doublé à Grand-Champ. « Ce serait bien, mais ce sera quand même compliqué. En tout cas, je vais tout faire pour »,, a-t-elle annoncé.

Derrière, la Franc-Comtoise disputera les Championnats d’Europe à Plouay, avec de grosses ambitions sur le contre-la-montre. Juliette Labous pourrait vivre l’une des plus belles semaines de sa jeune carrière en Bretagne.

Le Classement :
1 Juliette Labous (Team Sunweb) : 41’13 »
2 Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo) : 41’18 »
3 Aude Biannic (Movistar Team Women) : 42’45 »
4 Sandra Levenez (ARKEA Pro Cycling Team- : 43’20 »
5 Coralie Demay (Charente-Maritime Women Cycling) : 43’41 »
6 Marie Le Net (FDJ-NOUVELLE-Aquitaine-Futuroscope) : 43’44 »
7 Maëlle Grossetete (FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope) :  43’45 »
8 Séverine Jouan (Hauts-de-France) : 44’22 »
9 Celia Le Mouel (Charente-Maritime Women Cycling) : 44’33 »
10 Noémie Abgrail (Charent-Maritime Women Cycling) :  44’49 »