Catégories
Para-Cyclisme

Bernard : « Pour le coup des pédales automatiques, vous ne m’aurez pas deux fois »

Interview.C’est peut-être le début d’une belle histoire. Pour ses débuts en tandem, ce week-end à l’occasion du 45e Trophée handisport qui s’est tenu à Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire), Laetitia Bernard, qui présente les journaux tous les week-ends sur France Inter, a pris beaucoup de plaisir avec l’Association sports et loisirs pour aveugles et amblyopes (ASLAA). C’était plutôt une bonne expérience à renouveler dans l’avenir…

Laetitia, quelles sont vos impressions après cette première course en tandem ?
Je suis assez contente de ma prestation du jour (samedi). Je me demandais vraiment ce que cela allait donner sur le tandem Au final, cela m’a plu. Si j’arrivais à faire dix tours en une heure, ce serait chouette ! Ce n’est pas énorme par rapport aux autres mais je suis satisfaite de moi.

Aviez-vous quelques appréhensions avant la course ?
Je me demandais si cela allait me plaire de courir sur un circuit fermé. Ce qui est bien, c’est que les routes étaient fermées pour l’occasion. On pouvait prendre de la vitesse. On n’a pas le stress de devoir déchausser a l’approche d’un feu rouge. On est plus en confiance. C’était plutôt agréable et il faisait beau en plus. C’est un bel événement. Tout est bien organisé pour les athlètes handisports. Cela me fait plaisir de partager ce moment avec l’ASLAA. C’était plutôt une bonne expérience.

Comment s’est passé vos premiers coups de pédale ?
C’était la première fois que j’utilisais des cales automatiques. Je faisais un peu touriste. Je n’ai pas réussi à déchausser, et on est tombées juste avant le départ. J’avais oublié d’enlever les sur cales en plastique. Je leur ai fait la totale. Cela ne présageait rien de bon. Cela ne fait pas très sérieux. Finalement, une fois lancé, tout s’est bien passé. Pour le coup des pédales automatiques, vous ne m’aurez pas deux fois. Je vous le garantis. À l’arrivée, j’ai déchaussé avec succès.

Comment avez-vous trouvé le circuit de Montlouis-sur-Loire ?
A part celui de Longchamp, que je connais, je n’ai pas d’éléments de comparaison car c’était ma première course en tandem. Je ne connais pas ce genre de circuit. Il était assez facile, très roulant avec des montées raisonnables.

C’est une première qui en appellera d’autres…
Comme je travaille tous les week-ends à France Inter, il est difficile pour moi de me projeter sur les prochaines courses. Aujourd’hui, j’ai pris beaucoup de plaisir sur le tandem. Si je prends part à une compétition, ce qui n’est pas exclu, il faudra que je me débrouille pour m’entraîner davantage. Aujourd’hui, c’était une découverte pour moi. Maintenant, il faut trouver davantage de pilotes féminines pour me revoir sur un tandem et ainsi pouvoir performer au plus haut niveau.

Légende photo : Laetitia Bernard (au micro du speaker) espère bien trouver du temps pour venir rouler plus souvent avec l’ASLAA (Crédit photo : Facebook Trophée handisport)

Catégories
Para-Cyclisme

Grande première pour Bernard

Compte-rendu.Ce week-end, Laetitia Bernard a fait ses grands débuts sous les couleurs de l’Association sports et loisirs pour aveugles et amblyopes (ASLAA), à l’occasion du 45e Trophée handisport disputé à Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire).Une première qui pourrait en appeler bien d’autres.

Il est 14 heures, ce samedi 13 octobre lorsque Laetitia Bernard se présente sur la ligne de départ pour disputer le 45e Trophée handisport, organisé à Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire). Sous des températures estivales, et dans une commune nichée non loin des bords de Loire, Annick Collange et Laetitia Bernard, seul représentant féminin, ont pris beaucoup de plaisir sur cette course.

« Je suis assez contente de ma prestation du jour (samedi). Je me demandais vraiment ce que cela allait donner sur le tandem Au final, cela m’a beaucoup plu. Si j’arrive à faire dix tours en une heure, ce serait chouette ! Ce n’est pas énorme par rapport aux autres mais je suis satisfait de moi », nous expliquait-elle après la course.

Quelques appréhensions pour Laetitia Bernard

Forcément, il y avait beaucoup d’appréhension puisque c’était une vraie découverte pour la jeune femme. Bien évidemment, il fallait dompter la machine et apprivoiser sa pilote. « Laetitia était en pleine découverte. Elle me disait, je n’arrivais pas à caler. J’ai regardé de plus près pour voir qu’elle n’avait pas enlevé ses sur cales en plastique sous ses chaussures. Dans ces conditions, Laetitia ne pouvait pas caler », racontait sa pilote, Annick Collange.

Il fallait également se familiariser avec un tel circuit. « Je n’ai pas trop d’éléments de comparaison car c’est ma toute première course handisport. Mais ce parcours était facile, très roulant avec des montées raisonnables. Aujourd’hui, c’était une course pour découvrir le cyclisme en compétition », précisait-elle. L’essentiel était ailleurs pour Laetitia Bernard. « C’est un bel événement. Tout était bien organisé pour les athlètes handisports. Cela m’a fait plaisir de partager ce moment. C’était plutôt une bonne expérience », soulignait-elle.

Une première qui pourrait en appeller d’autres

À l’arrivée, le président de l’Association sports et loisirs pour aveugles et ambluopes (ASLAA), Candide Codjo, avait un discours bienveillant avec Laetitia. « Je lui ai glissé quelques mots d’encouragement. Je l’ai rassurée et je l’ai mise en confiance car j’ai senti qu’elle était très motivée. Maintenant, ce duo féminin en appellera d’autres, je l’espère ». Pour sa part, Laetitia ne semble pas s’arrêter en si bon chemin malgré un emploi du temps très chargé puisqu’elle est à l’antenne tous les week-ends sur France Inter.

« Il est difficile pour moi de me projeter sur les prochaines courses. Aujourd’hui, j’ai pris beaucoup de plaisir sur le tandem. Si je prends part à une compétition, ce qui n’est pas exclu, il faut que je me débrouille pour m’entraîner davantage. Aujourd’hui, c’était une découverte pour moi. Maintenant, il faut trouver davantage de pilotes féminines pour me revoir sur un tandem et ainsi pouvoir performer au plus haut niveau », prévenait-elle. Une tâche pas insurmontable pour l’ASLAA d’ici mars 2019 et le critérium de Longchamp…

Légende photo : Laëtitia Bernard, copilote par Annick Collange, a pris beaucoup de plaisir sur le vélo pour sa première course handisport, ce samedi à l’occasion du Trophée handisport organisé à Montlouis-sur-Loire (Crédit photo : Fabien Guerret)

Catégories
Route

Van Der Breggen sur le toit du monde

Compte-rendu.Quel numéro d’Anna Van Der Breggen ! Partie à moins de quarante kilomètres de l’arrivée, la Néerlandaise est devenue, pour la première fois de sa carrière, championne du monde de cyclisme sur route, ce samedi dans les rues d’Innsbruck ! Derrière l’Australienne Amanda Spratt (2e) est reléguée à plus de 3 »40 et l’Italienne Tatiana Guderzo (3e) termine à plus de 5 »20 de la gagnante du jour. De son côté, Edwige Pitel, première française, finit 38e.

Sur un tracé aussi montagneux, on savait d’avance que les Néerlandaises detenaient les clés sur cette course en ligne de cyclisme sur route disputés à Innsbruck. Maintenant, il restait à savoir qui était la leader au sein de ce collectif hollanfais, entre Annemiek Van Vleuten, championne du monde du contre-la-montre en Autriche et lauréate du Tour d’Italie féminin, et Anna Van Der Breggen, championne olympique et lauréate du Tour des Flandres, de Liège-Bastogne-Liège et de la Flèche Wallonne. Finalement, c’est la deuxième qui a eu le dernier mot. Van Der Breggen décroche le seul titre qui manquait à son palmarès ! Elle peut désormais savourer cette victoire !

« Je n’avais pas les écarts avec mes poursuivantes. J’ai alors continué à appuyer jusqu’à la ligne d’arrivée. Et à ce moment-là, j’ai réalisé que j’étais championne du monde, expliquait-elle, le sourire aux lèvres, au micro de la chaîne de l’Union cycliste internationale (UCI). On a eu quelques doutes durant cette course mais j’ai attaqué au bon moment. Pour moi, c’était une bonne chose que les fille en chasse ne réagissaient pas pour rentrer sur moi. »

Van Der Breggen réalise un vrai numéro

Car la Néerlandaise, âgée de 28 ans, a réalisé un vrai numéro. Après avoir contré l’attaque de sa compatriote, Annemiek Van Bleuten, Van Der Breggen est revenue comme une balle sur le groupe de tête. Par la suite, la coursière du Team Boels-Dolmans a poursuivi son effort. À moins de quarante kilomètres de l’arrivée, Anna Van Der Breggen est a quasiment laissé sur place les filles qui composaient la tête de course.

Seule l’’Australienne Amanda Spratt aura essayé de suivre le rythme infernal de la Néerlandaise. Finalement, elle aura craqué. Derrière, les écarts sont abyssaux. Spratt terminera à plus de trois minutes de Van Der Breggen. L’Italienne Tatianan Guderzo est reléguée, quant à elle, à plus de cinq minutes de la gagnante du jour. Pour sa part, Edwige Pitel, première française, finit 38e.

Légende photo : Anna Van Der Breggen s’impose en solitaire sur la course en ligne des Championnats du monde disputés ce samedi à Innsbruck (Crédit photo : Twitter UCI)