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Biannic : « Être au top tous les jours »

Après sa belle troisième place obtenue l’an dernier sur la Route de France, Aude Biannic espère faire aussi bien qu’en 2014 pour de nouveau accéder au p podium final. Cette année, la cycliste de  la formation Poitou-Charente voudra à coup sûr réaliser une belle performance sur le prologue de la Route de France autour du lac d’Enghien-les-Bains. Un exercice dans lequel elle excelle. Avec un bon chrono dans le Val d’Oise, Biannic pourra ainsi se placer idéalement pour jouer le classement général et pourquoi progresser au fil de la semaine afin d’offrir une victoire à son équipe.

Comment vous sentez-vous physiquement ?
J’ai de bonnes sensations. La semaine dernière, j’étais sur l’épreuve de Coupe du monde en Allemagne et je me sentais bien sur le vélo. Après ce sera différent sur une course à étapes car il faudra être au top tous les jours. Pour l’instant, je suis en pleine confiance mais on verra si elle sera encore là au fil de la semaine.

Le prologue reste une discipline où vous brillez, comment l’appréhendez-vous ?
C’est un exercice dans lequel j’excelle. Auparavant, je faisais beaucoup de piste et ce prologue de trois k kilomètres à Enghien-Les-Bains s’apparente beaucoup à une poursuite.C’est un effort qui me convient bien et je vais tout mettre en oeuvre pour réaliser une belle performance. On verra bien si j’i de bonnes jambes.

Après votre troisième place l’an dernier, quels sont vos ambitions sur cette Édition 2015 de la Route de France ?
J’espère faire aussi bien qu’en 2014. Je pense que cela va être difficile car il y a du beau monde cette année. Je veux juste me faire plaisir et progresser de jour en jour afin d’accéder au podium final.

Et quels sont les ambitions de l’équipe Poitou-Chrente ?
On a des profils très intéressant dans notre équipe. Amélie Rivat est une excellente grimpeuse et Roxane Fournier pourra jouer sa carte sur les différents sprints. On pourra donc jouer sur tous les tableaux et pourquoi pas viser une victoire d’étape. Il faudra voir où on se situe au classement général afin d’adapter notre stratégie de course.

La présence d’une équipe de marque française sur cette Route de France peut aider au développement du cyclisme féminin ?
Cela nous met en avant car trop peu de courses dans l’année sont médiatisées. Il faut donc que l ‘on anime les courses, que l’on se montre afin de les rendre aussi intéressante que celles des garçons. Ce n’est pas évident mais on veut prouver aux spectateurs qu’ils ont raison de venir nous encourager et nous motiver.

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Cordon-Ragot : « La forme n’est pas franchement-là »

De retour après une fracture de la clavicule survenue le 06 juillet dernier sur la première étape du Tour d’Italie, Audrey Cordon-Ragot espère retrouver une forme olympique au cours de cette semaine de compétition sur le territoire national. Et cela commence dès ce dimanche sur le prologue de la Route de France autour du lac d’Enghien-les-Bains pour savoir où en elle était physiquement. Bien évidemment, elle est ravie d’arborer son maillot bleu-blanc-rouge de contre-la-Montre avant de se mettre au service de Giorgia Bronzino ou d’Hélice Longo-Borghini afin de jouer sur tous les tableaux avec en point de mire l’arrivée, samedi, à la Planche des Belles Filles. Wiggle-Honda a donc toutes les cartes en main pour briller sur cette édition 2015.

Tout d’abord, pouvez-vous nous rassurer sur votre état de forme avant le départ de cette 9e édition de la Route de France à Enghien-les-Bains ?
Je peux vous rassurer sur le fait que ma clavicule va mieux. C’est une très bonne chose. Je l’ai testée la semaine dernière lors d’un stage en Hollande. Maintenant, la forme n’est pas franchement-là car j’ai coupé plusieurs semaines en raison de cette blessure. Cette semaine sur la Route de France, j’espère la retrouver.

Allez-vous pouvoir tenir le coup physiquement cette semaine ?
J’en ai aucune idée. Mais j’ai retrouvé de bonnes sensations l ors de cette semaine d’entraînement avec mes coéquipières en Hollande. Après si je dois être lâchée dans quelques étapes, il faudra ravaler sa fierté et se dire que cela servira pour la suite de la saison.

Avec ce prologue demain à Enghien-les-Bains, l’objectif, c’est de prendre le maillot de leader de cette Route de France 2015 ?
Absolument pas. Il m’aurait fallu bien plus d’entraînement pour prétendre à remporter ce prologue de trois kilomètres autour du lac d’Enghien-les-Bains dans le Val d’Oise. Il y a des filles qui sont bien plus fortes que moi sur cet exercice comme par exemple Amy Pieters, lauréate à plusieurs reprises sur la Route de France. Elles auront donc plus de chance que moi de prendre les commandes du général dès dimanche soir.

Championne de France du contre-la-montre, ce sera pour vous, l’occasion d’arborer ce beau maillot bleu-blanc-rouge sur les routes de France…
J’ai eu très peu l’occasion de le porter depuis ma victoire à Chantonnay en juin dernier. J’ai pu l’arborer sur le prologue du Giro mais après je n’ai plus eu l’occasion de montrer ce maillot en raison de ma chute au Tour d’Italie. C’est toujours un honneur de porter ce maillot bleu-blanc-rouge mais j’aurais aimé avoir de meilleures jambes. Ce sera tout de même un honneur de le porter.

Comment appréhendez-vous l’arrivée, samedi, à la Planche des Belles Filles ?
Cela montre la reconnaissance des organisateurs à nous faire évoluer sur le même terrain que les hommes. L’arrivée à la Planche des Belles Filles sera l’une des plus belles de ma carrière. C’est un honneur d’arriver en haut après, je’espère ne pas être trop loin de la gagnante. Finalement, toutes les filles seront impatientes d’en découdre dans cette montée.

Pourtant, vous arrivez avec une grosse équipe sur cette épreuve, quelles sont les objectifs de votre formation ?
On visera un maximum de victoires d’étapes sur cette épreuve. Bien évidemment, on jouera également le général avec Élisa Longo-Borghini qui est très en forme. Elle l’a prouvée sur le Tour d’Italie. On aura donc plusieurs cartes à jouer durant cette semaine au sein de notre équipe. Ce sera donc intéressant de voir ce que l’on est capables de faire sur une telle épreuve.

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Haimart ; « C’était un devoir pour nous d’accueillir la Route de France à Enghien-les-Bains

À Enghien-les-Bains, le sport est dans sur dan. Avec 31 associations sportives, l’adjoint-maire en charge de la Jeunesse et des Sports, Jean-Pierre Haimar, ne pouvait que dire oui à Hervé Girardin  pour accueillir le départ de cette 9e édition de la Route de France. Avec ce prologue autour du lac, ce passionné de sport a salué le combat mené depuis dix ans par le directeur de cette course, Hervé Girardin. La ville du Val d’Oise ne pouvait pas le laisser dans la panade. Mais cet élu de la République s’est démené pour convaincre ses collègues du bien-fondé pour organiser un tel événement. Ce dernier espère bien que les Enghiennois seront au rendez-vous pour découvrir un sport encore trop souvent peu connu du grand public.

Pourquoi avez-vous accepté d’accueillir la première étape de la Route de France 2015 ?
À partir du moment où je suis adjoint-maire en charge de la Jeunesse et des Sports, c’était un devoir pour nous d’accueillir la Route de France à Enghien-les-Bains. Ensuite, le cyclisme a une place importante dans ma vie car je pratique le vélo depuis des lustres et tous mes enfants font du sport. C’est grâce à cela que j’ai pu mettre en place les mercredis sport à Enghien-les-Bains. Cela permet ainsi aux jeunes de faire du sport.

En 2013, Enghien était ville d’arrivée de la 2e étape et de départ de la 3e étape de la Route de France, cela a-t-il renforcé votre engagement auprès de cet événement sportif ?
Il y a deux ans, c’était une réussite totale. J’avais obligé Hervé Gérardin, l’organisateur de la Route de France, à faire trois tours autour du lac et la victoire s’est jouée au sprint. Un sprint remporté à l’époque par l’Italienne Giorgia Bronzini. Tout le monde était surpris au vu du nombre de spectateurs qui étaient assisté à cette course alors qu’au mois d’août la ville est un peu déserte. Mais j’ai eu de très bons retours de la part de tout le monde y compris de notre Office de tourisme et de notre maire.

C’était donc logique que vous et Hervé Gérardin travaillez main dans la main pour organiser au mieux ce départ ?
Chaque année, Hervé Gérardin se démène pour mettre en place une course alléchante pour les athlètes. Je tiens à saluer le travail qu’il réalise au quotidien pour le cyclisme féminin. La ville d’Enghien ne pouvait que l’accompagner dans son combat. Par conséquent, j’étais un peu ennuyé de lui imposer certaines contraintes pour assurer au mieux la sécurité des filles du peloton.

« Le cyclisme féminin est mis un peu de côté »

Justement, qu’en attendez-vous ?
Qu’on parle un peu plus de sport féminin car aujourd’hui, il y en a encore trop pour les garçons et pas assez pour les sportives féminines. Dans cette optique, on espérait que Thierry Adam, la voix du Tour de France sur France Télévisions, viennent sur cette Route de France.

Avez-vous rencontré des difficultés pour convaincre vos collègues à organiser ce prologue à Enghien ?
C’est très compliqué. J’ai du convaincre mes collègues du conseil municipal, les riverains ainsi que Monsieur le maire. Mais j’ai réussi à le faire. Enfin, sur l’aspect financier, on aurait pu accueillir la Route de France sur ce prologue autour du lac et être ville départ de la première étape en ligne mais on a revu nos objectifs à la baisse car cela a un peu coincé financièrement en raison des coupes budgétaires imposées aux collectivités locales par l’État.

Vous attendez-vous à voir beaucoup de riverains d’Enghien-les-Bains pour assister à ce prologue ?
Même si certains seront en vacances, j’espère que ceux qui seront restés à Enghien répondront présents. On offre ainsi à la ville une belle animation sportive dans cette chaleur estivale.

Avec un tel événement, comment voyez-vous l’évolution du cyclisme féminin ?
Le cyclisme féminin est mis un peu de côté. Néanmoins, les choses sont en train d’évoluer. Preuve en est puisque je vois de plus en plus de filles sur le vélo en compétition départementale. Mais pour continuer à faire bouger les mentalités, il faut que les autres suivent l’exemple d’Enghien c’est-à-dire : organiser une épreuve féminine comme le fait la ville du Val d’Oise.