Catégories
Cyclisme pour Tous

Coronavirus : Le vélodrome de Roubaix ferme ses fortes

Après les déclarations du président de la République, Emmanuel Macron, jeudi soir, concernant la crise sanitaire, que traverse la France en ce moment, le Stab Vélodrome couvert régional de Roubaix a décidé de suspendre toutes ses activités depuis le 13 mars au soir, et ce jusqu’à nouvel ordre. Pour le moment, étant en période de confinement, le STAB n’a pas encore communiqué sur une prochaine date de réouverture de l’enceinte nordiste.

Quelques heures après l’intervention, jeudi soir, du président de la République, Emmanuel Macron, le Stab a décidé par mesure de précaution et dans l’intérêt de nos utilisateurs, et de nos employés, la fermeture du vélodrome couvert régional à Roubaix à partir du vendredi 13 mars 2020, et ce jusqu’à nouvel ordre.

Par conséquent, toutes les activités présentes au sein de l’enceinte nordiste (cyclisme sur piste, badminton, musculation, BMX, (vélo club de Roubaix), fitness, entreprises, baptêmes, stages) sont suspendues. « Il s’agit d’une décision précentive et qui va dans le sens des annonces du gouvernement afin d’éviter la propagation du Coronavirus. Nous vous remercions pour votre compréhension », peut-on lire dans ce communiqué.

Les équipes du Stab tiendront informés leurs utilisateurs quant à une probable réouverture de leur vélodrome. Pour le moment, face à cette crise sanitaire que traverse la France, on ne le sait pas encore…

Catégories
Cyclisme pour Tous Piste

Benjamin Edelin : « Je suis heureux pour Laëtitia »

Interview. Benjamin Edelin est un coach heureux. Ce samedi à Saint-Quentin-en-Yvelines, Laetitia Besnard a réussi sa tentative de record de l’heure. Sur la piste du vélodrome national, La licenciée de l’EC Vélizy 78, qui souffre d’une rectocolite hémorragique, a réalisé 40,95km/h. C’est une grosse performance même si pour Benjamin, elle avait les 43km/h dans les jambes.

Benjamin, quel sentiment prédomine-t-il après la tentative de record de l’heure réalisée par Laëtitia Besnard ?
Pour être honnête avec vous, j’ai senti Laëtitia un peu stressée. C’est un peu normal ! Sur un effort aussi difficile, il faut réussir à garder la bonne cadence durant une heure. En effet, ce n’est pas chose aisée. Pour Laëtitia, je pense qu’il y a un peu de frustration car elle espérait atteindre les 43km/h. Elle pouvait aller un peu plus vite sur la piste. Aujourd’hui, elle réalise un peu plus de 40km/h. C’est dommage car à l’entraînement, elle tournait un peu plus vite. Malheureusement, ce samedi midi, son allure était un peu en dessous de ce qu’elle visait à Saint-Quentin-en-Yvelines. Cependant, la performance reste très belle.

Vous êtes tout de même satisfait de la prestation de votre athlète ?
Il y a beaucoup de satisfaction. Laëtitia a couru durant une heure. C’est un effort difficile pour son corps. Bien évidemment, elle a consenti à faire de nombreux sacrifices pour réaliser ce record de l’heure. Vous savez lorsque l’on a un objectif en tête, on est en capacité d’accepter beaucoup de choses car on sait où on va.

Avec la maladie de Laëtitia, comment avez-vous préparé un tel rendez-vous ?
La préparation a été longe. On a fait en sorte que les sacrifices sur l’hygiène de vie et sur les entraînements soient réalisés au mieux. Cela a été le cas. On a également connu des hauts et des bas dans cette préparation. Par la suite, on a connu des difficultés sur un cycle de travail qui était important pour nous. Laëtitia a connu un gros ocup de faituge. On a dû réadapter nos entraînements. Le haut niveau, ce n’est que de l’adaptation en permanence. La qualité d’un entraîneur est de savoir s’adapter tout le temps pour aller chercher la performance. Comme je l’ai dit à Laëtitia, à chaque fois que l’on s’adapte, on sort de notre plan de travail idéal.

>« Laëtitia a réalisé un peu plus de 40km/h. Moi, je ne le fais pas, aujourd’hui »

Cela représente combien d’heures d’entraînements par semaine ?
C’est très variable. Cependant, cela représente entre quatorze à quinze heures d’entraînements par semaine. Cela dépendait de nos séances de travail. Soit on bossait sur du qualitatif ou sur de gros blocs de travail. Ensuite, si Laëtitia se sent un peu fatiguée, on raccourcit les séances d’entraînements. Par la suite, on en rallongera d’autres pour rattraper notre retard. L’objectif de Laetitia était de garder une intensité constante. Et elle a réussi à rouler durant une heure à 40km de moyenne. Ce n’est pas rien ! Lorsque l’on se rapproche de ce rendez-vous, on met moins de volume pour conserver cette intensité afin de ne pas encrasser le moteur. J’ai peur qu’il l’était sur cette tentative de record de l’heure.

Avez-vous mis en place un tableau de marche chronométrique pour espérer viser 42 ou 43km/h ?
On avait calé sur 21’’2 au tour. C’est le temps qu’elle devait faire durant ce premier quart d’heure. Malheureusement, elle est partie trop vite . Dès le départ, elle avait une seconde plus vite sur son tableau de marche. J’ai dû lui dire de ralentir la cadence. Elle a alors rectifié le tir au bout de quatre minutes. C’est peut-être cela qui lui a manqué à la fin pour aller chercher les 42 ou 43 km/h. Seule, elle pourra vous le dire. Sur un tel effort, si vous partez trop vite, vous allez être en résistance durant une heure. Au final, il vaut mieux démarrer doucement pour trouver son rythme de croisière, et ainsi pouvoir accélérer dans les dernières dix minutes.

N’avait-elle pas un braquet trop gros pour réaliser ce record de l’heure ?
On avait choisi de mettre un 55’’14 comme braquet. Elle arrivait à l’emmener sur les phases d’entraînements. Au bout du deuxième tour, on aurait dû l’arrêter pour lui changer son braquet. Là, dans sa tentative de record de l’heure, on ne pouvait pas le faire descendre de la piste.

Vous êtes un coach heureux ?
Je suis heureux pour Laëtitia car elle a réalisé une prestation de haut vol sur une heure. Cependant, je suis un peu frustré car Laëtitia aurait pu mieux faire. Malheureusement, le moteur était un peu encrassé, car à une semaine de ce record, elle n’a pas trouvé le temps pour continuer à faire tourner les jambes. Je pense que cela a un peu impacté sa performance du jour. Je suis content pour elle. Je suis également satisfait de tout mon travail accompli depuis ces derniers mois avec elle. Mais je ne suis jamais satisfait à 100% car je suis toujours exigeant avec moi-même, et avec ceux ou celles que j’entraîne. J’aurais aimé un peu plus de rigueur jusqu’à la fin pour réaliser une grosse performance le jour j. Laëtitia a réalisé un peu plus de 40km/h. Moi, je ne le fais pas, aujourd’hui. Laëtitia a accompli une performance solide, ce samedi à Saint-Quenint-en-Yvelines.

Catégories
Para-Cyclisme

Première réussie pour Aurore Flament

Pour ses débuts en tandem avec l’association sports et loisirs pour aveugles et amblyopes (ASLAA), Aurore Flament s’en est plutôt bien sortie ! Associée à Laetitia Bernard, les deux jeunes femmes ont décroché la médaille d’argent sur la poursuite et le kilomètre des Championnats de France de cyclisme sur piste handisport disputés au vélodrome de Roubaix. Le titre est revenu à Pia Bogenez et Pascaline Duchesne sur ces deux mêmes épreuves.

Pour la première fois, deux tandems féminins étaient alignées sur un Championnat de France de cyclisme sur piste. Ce week-end, l’Association sports et loisirs pour aveugles et amblyopes (ASLAA) arrivaient en force à Roubaix pour disputer cette compétition. À cette occasion, Aurore Flament, la régionale de l’étape, allait faire ses premiers pas en tandem. Au final, elle s’en est plutôt bien sortie. Associée à Laetitia Bernard, les deux jeunes femmes ont décroché deux médailles d’argent (poursuite et kilomètre).

Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. Prévenue tardivement, Aurore a accepté de relever le défi de piloter une personne non-voyante sur la piste de Roubaix. « Mardi, j’ai dit oui à l’ASLAA. Jeudi, je faisais ma première sortie en tandem, avec Camille Devigne, et ce samedi matin, je faisais connaissance avec Laetitia Bernard, qui allait être ma coéquipière sur cette épreuve », racontait-elle sur son compte Facebook.

C’était parti pour Aurore Flament et Laetitia Bernard. Pour leur mettre un peu plus de pression, les deux jeunes femmes étaient les premières à monter sur la piste nordiste. Il y avait un peu de stress pour ce tandem féminin in composé à la dernière minute. « Ceux qui me connaissent bien, savent que je suis assez stressée sur le vélo », avouait-elle. Parties pour trois kilomètres départ arrêté, Aurore et Laetitia ont réalisé un excellent chrono (4’2 »275). « J’ai fait cette poursuite à froid. Je n’avais pas de bonnes sensations. Je n’ai pas eu assez de temps pour bien me préparer pour ce rendez-vous national », nous glissait-elle, en sortant de cette poursuite.

Pia et Pascaline étaient un ton au-dessus

Derrière, c’était au tour de Pia Bogenez et Pascaline Duchesne de faire leur effort. Avec une seconde d’avance sur le duo Flament/Bernard, les deux jeunes femmes ont décroché le meilleur temps en 4’20 »215. Le spectacle allait être de toute beauté entre ces deux tandems féminins en finale de la poursuite. Et il a eu lieu, malgré une erreur des commissaires puisque les filles ont parcouru quatre kilomètres au lieu de trois prévus dans cette discipline. Au final, Pia Bogenez et Pascaline obtiennent leur premier titre de championne de France (1ère en 4’10 »880, juste devant Laetitia Bernard et Aurore Flament (2e en 4’11 »910).

Le lendemain matin, les deux tandems allaient se retrouver sur la piste pour disputer le kilomètre, dernière épreuve de ces Championnats de France piste handisport. Là encore, Pia et Pascaline ont une nouvelle fois dominé leurs adversaires du jour. Les deux jeunes femmes repartent de Roubaix avec deux maillots bleu-blanc-rouge dans leurs valises. De leurs côtés, Laetitia et Aurore ne rentrent pas bredouilles, non plus, de cette compétition.

« Malgré cela, nous avons plutôt bien géré, et nous terminons deuxièmes à une secondes des premières.
Je suis un peu déçue d’avoir échoué pour si peu. Mais je suis contente d’être passée au-dessus de mes craintes »,
rappelait-elle. Laetitia et Aurore ont pris date avec l’avenir. Rendez-vous l’année prochaine pour vivre un nouveau duel au sommet entre ces deux tandems féminins. Et pourquoi pas voir l’arrivée d’un troisième équipage pourrait pour venir rabattre toutes les cartes dans cette catégorie…

Voici le podium de la poursuite tandem féminin des Championnats de France piste à Roubaix (Crédit photo : photoveloplus)