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Doltcini Van Eyck réagit aux accusations de Marion Sicot

Quelques heures après le reportage diffusé dans l’émission Stade 2 du 8 mars, l’équipe Doltcini Van Eyck a répondu aux accusations de Marion Sicot. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la formation belge a rappelé, selon eux, les différents mensonges de Marion Sicot, et regrette que « le procès de Marc Bracke semble avoir déjà été fait dans les médias avant qu’il n’ait même eu la moindre occasion de se défendre ».

C’est parole contre parole ! Quelques heures après le reportage diffusé le 8 mars dans l’émission Stade 2, l’équipe Doltcini Van Eyck s’est fendu d’un communiqué, publié sur sa page Facebook pour réagir aux accusations de Marion Sicot. Bien évidemment, l’équipe belge réfute les allégations de leur ancienne coureuse. Au cours de ce long document, le groupe sportif livre sa version des faits.

Dès les premières lignes, on peut lire ceci. « Marion Sicot a traversé des périodes difficiles, et vit encore des moments difficiles, aujourd’hui. Nous le regrettons beaucoup. Mais cela ne justifie pas sa prise d’EPO d’aucune façon, surtout puisqu’elle a signé la charte antidopage ». Contrôlée positive à l’EPO en juin 2019, Marion Sicot a confirmé s’être dopée, dans cet entretien accordé le 8 mars à Stade 2.

Doltcini réfute l’existence d’un contrat secret

« Depuis de nombreux mois, Marion clame son innocence. Maintenant, elle admet s’être dopée à l’EPO. Son innocence s’avère être un mensonge de plus », évoque l’équipe dans ce communiqué. Certes, elle est passée aux aveux mais explique les raisons pour lesquelles Marion a eu recours à des produits dopants. Elle a révélé lors de son embauche au sein de la formation belge, elle avait un signé un contrat dit secret. Un argument réfuté par Doltcini Van Eyck Sport.

« À aucun moment, un deuxième contrat dit « secret » a été signé, comme le prétend Marion Sicot », a rappelé le groupe sportif. Par ailleurs, Sicot a également affirmé, dans son interview à Stade 2, que son directeur sportif, Marc Bracke, lui demandant d’envoyer des photos d’elle en sous-vêtement. Un argument confirmé par l’équipe mais nuance sa réponse.

« Marion Sicot est arrivée en surpoids. Cela n’a bien sûr pas rendu le directeur sportif le plus heureux des hommes. C ‘ est en cette période qu’elle envoie les photos, jusqu’en avril 2019. Toutes les photos ont été immédiatement supprimées, et Marion Sicot a reçu un message avec la preuve. Une fois que son poids était OK, il n’y a plus eu de nouvelle demande », se défend l’équipe dans ce communiqué.

Doltcini Van Eyck passe à l’offensive

Doltcini Van Eyck contre-attaque. La formation belge accuse « Thierry Vildary de profiter de la mode actuelle du #MeToo pour construire une histoire toute en émotions ». Le groupe sportif estime que la cycliste, âgée de 27 ans, s’est inspirée d’un article paru dans le journal Le Monde du 29 février dernier, concernant les accusations de deux autres cyclistes de l’équipe Doltcini Van Eyck Sport

Le groupe sportif va encore plus loin puisqu’il estime que Marion Sicot doute de l’état psychologique dans lequel elle se trouvait, au moment des faits. « Personne, mais vraiment personne, de l’encadrement ou des autres cyclistes, n’a remarqué que Marion Sicot était dans un tel état de dépression ». Avant de rappeler l’événement qui suit.

Doltcini prêt à collaborer

« Nous aimerions lui poser une seule question : le 18 juillet 2019, la veille de La Course by le Tour, les contrôleurs de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) étaient venus dans l’hôtel de notre équipe pour Marion Sicot. Elle s’est échappée une demi-heure avant leur arrivée, sans informer le personnel, ni le directeur sportif. On se demande alors pourquoi elle est partie de l’hôtel ? Ce n’est qu’une simple question », s’interroge-t-il. L’équipe belge est prête à faire la lumière sur cette affaire.

« Nous confirmons également que notre équipe et Marc Bracke sont prêts à collaborer pleinement à toute enquête par l’UCI ou toute autre partie compétent, mais regrettons que le procès de Marc Bracke semble avoir déjà été fait dans les médias avant qu’il n’ait même eu le moindre occasion de se défendre », conclut l’équipe belge. Désormais, il faudra patienter quelques semaines avant de connaître le dénouement de cette affaire…

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Marion Sicot passe aux aveux

Contrôlée positive à l’EPO en juin dernier, Marion Sicot a reconnu s’être dopée, ce dimanche dans un entretien accordé à Stade 2. La cycliste tricolore, âgée de 27 ans, a révélé, durant cette émission, être sous l’influence de son directeur sportif Marc Bracke. Finalement, elle livre sa vérité sur une affaire plus complexe qu’il y paraît !

La Vérité de Marion Sicot

Le temps est venu pour Marion Sicot de donner sa version des faits. La cycliste de la formation Doltcini Van Eyck a choisi Stade 2 pour sortir de son silence. Durant cet entretien, la jeune femme, âgée de 27 ans, a également dépeint les coulisses d’une affaire qui semble bien plus complexe qu’il y paraît

Tout a commencé le 28 juin dernier, à l’occasion du contre-la-montre des Championnats de France de cyclisme sur route à la Haye-Fouassière, près de Nantes. Ce jour-là, Sicot avait pris la dixième place sur ce chrono. C’est le jour également où tout a basculé pour elle. Témoignage rare, elle revient sur ce moment où elle a franchi cette ligne de non retour.

Marion Sicot avoue s’être dopée

« J’ai tapé tout simplement achat EPO sur internet. Je suis tombée sur un site chinois. J’ai alors commandé dix flacons. J’ai pris la seringue qui était fournie dans le colis. Je ne savais pas comment faire l’injection. J’ai alors regardé sur Youtube. J’ai mis plus d’une demi-heure pour y arriver. Ce n’était pas simple à faire. Je tremblais, j’avais des suées. Au final, j’ai réussi à m’injecter le produit », confiait-elle au micro de France Télévisions.

Dans un premier temps, Sicot avait nié malgré que son échantillon B revienne positif. « Malgré ces résultats, j’affirme une nouvelle fois mon innocence, que je mettrai toute mon énergie à prouver devant les instances compétentes. Il est nécessaire de lever de nombreux doutes et d’éclaircir des zones d’ombre. Je sais que ce combat sera long et difficile mais je reste fermement déterminée à le mener jusqu’au bout, afin de défendre mon honneur et les valeurs que je porte depuis des années. Compte tenu de la procédure engagée et de la nécessité de me protéger, ainsi que ma famille et mes proches, ma communication passera désormais exclusivement par mes avocats », pouvait-on lire, fin septembre, sur la page Facebook de Marion Sicot.

Sicot sous l’emprise de Marc Bracke

Aujourd’hui, Marion a décidé de nous en dire plus sur les coulisses de cette affaire. Arrivée en 2018 au sein de la formation Doltcini Van Eyck, Sicot n’était pas salariée mais ses frais étaient défrayés. Selon elle, c’était tout autre. « Derrière, il y avait un contrat secret où j’acceptais de payer tous mes frais. C’est-à-dire que les billets de train, ou d’avion. Sinon, je devais prendre ma voiture personnelle pour me rendre sur les lieux de compétition », révèle-t-elle.

Marion a gardé trace de tous ses échanges avec son directeur sportif Marc Bracke. Preuve en est. « Envoie-moi un mail pour me dire que tu prends en charge tes frais de déplacement, et d’hôtels, lorsque ce n’est pas payé par les organisateurs », avoue-t-elle.

Le patron de l’équipe belge a des demandes un peu étrange. « À partir de novembre 2018, je dois lui envoyer des photos de moi en sous-vêtement afin qu’il puisse contrôler mon poids, chaque lundi. Je n’aime pas trop mon corps. C’est difficile pour moi de lui envoer ces clichés. Il me les demande deux fois par semaine. Si je ne lui fournit pas ces photos, je ne pourrai pas participer aux courses de début de saison », rappelle-t-elle.

Le président de la FFC demande l’ouverture d’une enquête auprès de l’UCI

Finalement, Marion refuse d’accéder à sa demande de lui transmettre « des photos d’elle un peu plus osées, en string ». La Fédération Française de Cyclisme (ffc) a pris acte des déclarations de Marion Sicot auprès des médias sur des faits qui seraient survenus pendant son passage au sein de l’équipe Doltcini-Van Eyck Sport.

« Devant la gravité des accusations portées par cette coureuse, le président de la FFC a décidé de saisir officiellement le président de l’UCI pour demander qu’une enquête soit diligentée sur les pratiques de cette équipe, peut-on lire dans un communiqué publié par la FFC. Sans préjuger de la culpabilité de qui que ce soit, il s’agit de prendre les dispositions qui s’imposent pour que la lumière soit faite et contribuer à dissuader les auteurs potentiels d’actes inadmissibles. Loin d’excuser une quelconque pratique dopante, la Fédération rappelle son intransigeance vis-à-vis de toute situation de violence ou de harcèlement et sa détermination à agir avec la plus grande rigueur pour protéger ses athlètes. » Affaire à suivre dans les semaines à venir…

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Benjamin Edelin : « Je suis heureux pour Laëtitia »

Interview. Benjamin Edelin est un coach heureux. Ce samedi à Saint-Quentin-en-Yvelines, Laetitia Besnard a réussi sa tentative de record de l’heure. Sur la piste du vélodrome national, La licenciée de l’EC Vélizy 78, qui souffre d’une rectocolite hémorragique, a réalisé 40,95km/h. C’est une grosse performance même si pour Benjamin, elle avait les 43km/h dans les jambes.

Benjamin, quel sentiment prédomine-t-il après la tentative de record de l’heure réalisée par Laëtitia Besnard ?
Pour être honnête avec vous, j’ai senti Laëtitia un peu stressée. C’est un peu normal ! Sur un effort aussi difficile, il faut réussir à garder la bonne cadence durant une heure. En effet, ce n’est pas chose aisée. Pour Laëtitia, je pense qu’il y a un peu de frustration car elle espérait atteindre les 43km/h. Elle pouvait aller un peu plus vite sur la piste. Aujourd’hui, elle réalise un peu plus de 40km/h. C’est dommage car à l’entraînement, elle tournait un peu plus vite. Malheureusement, ce samedi midi, son allure était un peu en dessous de ce qu’elle visait à Saint-Quentin-en-Yvelines. Cependant, la performance reste très belle.

Vous êtes tout de même satisfait de la prestation de votre athlète ?
Il y a beaucoup de satisfaction. Laëtitia a couru durant une heure. C’est un effort difficile pour son corps. Bien évidemment, elle a consenti à faire de nombreux sacrifices pour réaliser ce record de l’heure. Vous savez lorsque l’on a un objectif en tête, on est en capacité d’accepter beaucoup de choses car on sait où on va.

Avec la maladie de Laëtitia, comment avez-vous préparé un tel rendez-vous ?
La préparation a été longe. On a fait en sorte que les sacrifices sur l’hygiène de vie et sur les entraînements soient réalisés au mieux. Cela a été le cas. On a également connu des hauts et des bas dans cette préparation. Par la suite, on a connu des difficultés sur un cycle de travail qui était important pour nous. Laëtitia a connu un gros ocup de faituge. On a dû réadapter nos entraînements. Le haut niveau, ce n’est que de l’adaptation en permanence. La qualité d’un entraîneur est de savoir s’adapter tout le temps pour aller chercher la performance. Comme je l’ai dit à Laëtitia, à chaque fois que l’on s’adapte, on sort de notre plan de travail idéal.

>« Laëtitia a réalisé un peu plus de 40km/h. Moi, je ne le fais pas, aujourd’hui »

Cela représente combien d’heures d’entraînements par semaine ?
C’est très variable. Cependant, cela représente entre quatorze à quinze heures d’entraînements par semaine. Cela dépendait de nos séances de travail. Soit on bossait sur du qualitatif ou sur de gros blocs de travail. Ensuite, si Laëtitia se sent un peu fatiguée, on raccourcit les séances d’entraînements. Par la suite, on en rallongera d’autres pour rattraper notre retard. L’objectif de Laetitia était de garder une intensité constante. Et elle a réussi à rouler durant une heure à 40km de moyenne. Ce n’est pas rien ! Lorsque l’on se rapproche de ce rendez-vous, on met moins de volume pour conserver cette intensité afin de ne pas encrasser le moteur. J’ai peur qu’il l’était sur cette tentative de record de l’heure.

Avez-vous mis en place un tableau de marche chronométrique pour espérer viser 42 ou 43km/h ?
On avait calé sur 21’’2 au tour. C’est le temps qu’elle devait faire durant ce premier quart d’heure. Malheureusement, elle est partie trop vite . Dès le départ, elle avait une seconde plus vite sur son tableau de marche. J’ai dû lui dire de ralentir la cadence. Elle a alors rectifié le tir au bout de quatre minutes. C’est peut-être cela qui lui a manqué à la fin pour aller chercher les 42 ou 43 km/h. Seule, elle pourra vous le dire. Sur un tel effort, si vous partez trop vite, vous allez être en résistance durant une heure. Au final, il vaut mieux démarrer doucement pour trouver son rythme de croisière, et ainsi pouvoir accélérer dans les dernières dix minutes.

N’avait-elle pas un braquet trop gros pour réaliser ce record de l’heure ?
On avait choisi de mettre un 55’’14 comme braquet. Elle arrivait à l’emmener sur les phases d’entraînements. Au bout du deuxième tour, on aurait dû l’arrêter pour lui changer son braquet. Là, dans sa tentative de record de l’heure, on ne pouvait pas le faire descendre de la piste.

Vous êtes un coach heureux ?
Je suis heureux pour Laëtitia car elle a réalisé une prestation de haut vol sur une heure. Cependant, je suis un peu frustré car Laëtitia aurait pu mieux faire. Malheureusement, le moteur était un peu encrassé, car à une semaine de ce record, elle n’a pas trouvé le temps pour continuer à faire tourner les jambes. Je pense que cela a un peu impacté sa performance du jour. Je suis content pour elle. Je suis également satisfait de tout mon travail accompli depuis ces derniers mois avec elle. Mais je ne suis jamais satisfait à 100% car je suis toujours exigeant avec moi-même, et avec ceux ou celles que j’entraîne. J’aurais aimé un peu plus de rigueur jusqu’à la fin pour réaliser une grosse performance le jour j. Laëtitia a réalisé un peu plus de 40km/h. Moi, je ne le fais pas, aujourd’hui. Laëtitia a accompli une performance solide, ce samedi à Saint-Quenint-en-Yvelines.