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À la poursuite du monde

Présentation.Dix ans après, Prusszkow accueille à nouveau les Championnats du monde de cyclisme sur piste (27 février au 3 mars). Une occasion pour nos Bleues de briller à un peu plus d’un an des Jeux Olympiques de Tokyo2020.

La Sélection :

Endurance :
Laurie Berthon
Marion Borras
Clara Copponi
Coralie Demay
Pascale Jeuland
Marie Le Net

Sprint :
Mathilde Gros
Sandie Clair

Le Programme :

27 février :
Poursuite par équipes (qualifications)
Scratch
Vitesse par équipes (Qualifications et finale)

28 février :
Poursuite par équipes (1er tour et Finale)
Vitesse individuelle (Qualifications, 8es de finale et quarts)

1er mars :
Omnium
Vitesse individuelle (demi-finale et finale)

2 mars :
500 mètres
Américaine
Poursuite individuelle (qualification et finale)

3 mars :
Course aux points
Keirin.

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Sandie Clair rêve de gloire éternelle

Portrait.Après onze ans au plus haut niveau, Sandie Clair rêve d’un podium mondial en vitesse par équipes, ce mercredi à l’occasion des Championnats du monde qui auront lieu en Pologne du 27 février au 3 mars. Médaillée d’argent avec Mathilde Gros, lors de la Coupe du monde disputée en Nouvelle-Zélande, la Toulonnaise, qui lance l’équipe de France, aura la lourde tâche de mettre Mathilde Gros sur orbite….

Il est aux alentours de 15 heures lorsque l’on retrouve Sandie Clair ! Présente, ce mercredi 13 février, à l’occasion de l’annonce de la liste des athlètes qui disputera les Championnats du monde de cyclisme sur piste en Pologne du 27 février au 3 mars. Dans le salon olympique, salle qui surplombe le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, la Toulonnaise, vêtue d’un jeans et de son maillot de l’équipe de France, se met à rêver d’un podium mondial sur la vitesse par équipes. « Si on se qualifie pour le dernier carré, on signe d’office », souffle-t-elle.

Après onze ans au plus haut niveau, ce serait une juste récompense pour Sandie Clair. Onze ans de sacrifices pour rester en haut de l’affiche. Une passion qui l’anime depuis bien plus longtemps que cela. « « Mon papa était cycliste amateur. Du coup, je pratique le vélo depuis l’âge de cinq ans.
Cela représente vingt-cinq ans de ma vie »,
sourit-elle.

Sandie Clair peut dire merci à Daniel Morelon

Détectée par Daniel Morelon, entraîneur national du sprint français entre 1978 et 2005, Sandie, qui habitait tout près du Vélodrome de Hyères, peut lui dire merci. C’est grâce à lui qu’elle en est là, aujourd’hui. « Quand j’étais plus jeune, mon club faisait des initiations piste. Daniel Morelon, qui était en stage avec l’équipe de France dans le Sud, m’a vite repéré. J’ai alors intégré rapidement le Pôle France. Si j’avais habité dans une autre région, qui ne possède pas de vélodrome, ou à quelques kilomètres d’une telle enceinte, je n’aurais pas cette chance d’être ici, aujourd’hui, avec vous », se remémore-t-elle.

Daniel Morelon avait sans doute vu juste sur son potentiel ! Et Sandie lui a bien rendu puisqu’elle a l’un des plus beaux palmarès du sprint français féminin. Durant des années, la Varoise a porté haut et fort les couleurs de l’équipe de France de cyclisme sur piste sur les grands rendez-vous internationaux. Désormais, Mathilde Gros a repris le flambeau. Sandie est toujours présente pour accompagner cette nouvelle génération.

Un rôle de grande soeur

« C’est primordial de lancer l’équipe, mais le plus important, c’est d’accompagner au mieux Mathilde Gros dans sa marge de progression, explique Clair. De par mon expérience, j’ai davantage de choses à lui apprendre. Si Mathilde doute, je suis présente pour la rassurer. C’est ma petite protégée. J’ai un rôle de grande soeur à jouer. De son côté, la Provençale m’apporte beaucoup aussi lorsque je suis stressée. C’est un échange entre nous. On est une équipe avant tout. »

On sent une certaine osmose au sein de cette vitesse par équipes tricolore. « Même lorsque je ne suis pas alignée sur les épreuves individuelles, je suis à fond derrière elle pour la soutenir et l’encourager. C’est quelqu’un que j’apprécie sur et en dehors du cyclisme », précise-t-elle. Un sentiment partagé par Mathilde Gros.

« Ce n’est que du bonheur de partager des moments avec Sandie Clair en vitesse par équipes. On s’entend bien toutes les deux, nous avait alors confié Mathilde Gros, à l’occasion du lancement de la saison en Coupe du monde de cyclisme sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines. Sandie a de l’expérience. Elle a un palmarès exceptionnel. Elle m’apporte beaucoup au quotidien. Elle arrive à me canalise. On est très complices et complémentaires sur la piste. »

Chacune a un rôle bien défini pour mettre sur orbite cette équipe

Et les résultats sont déjà au rendez-vous. Les deux jeunes ne travaillent ensemble que depuis un peu plus d’un an seulement ! Cinquième des Championnats d’Europe, l’été dernier à Glasgow, quatrième sur l’épreuve disputée mi-décembre à Londres, et médaillée d’argent , à l’occasion de l’avant-dernière manche de Coupe du monde à Cambridge en Nouvelle-Zélande. Mais les Tricolores doivent encore bosser. Et chacune à un rôle bien défini pour mettre sur orbite cette équipe.

« Mathilde a un gros finish ! Et moi, j’ai des qualités pour lancer l’équipe. On ne travaille pas les mêmes exercices à l’entraînement. Pour ma part, Je vais donc bosser pour avoir une vitesse maximale, en très peu de temps, après le départ arrêté. De son côté, Mathilde doit bosser un peu là-dessus mais elle doit davantage travailler sur la résistance car Mathilde fait deux tours quand moi, je n’en fait qu’un. Maintenant, on doit progresser au niveau technique ! Pour le moment, on manque de régularité », constate-t-elle.

Sandie doit casser la barrière des 19 secondes

Par conséquent, il faudra réaliser des temps stratosphériques pour espérer jouer les premiers rôles à Pruszkow. Sandie devra descendre sous les dix-neuf secondes dès les qualifications. Le staff de l’équipe de France le sait pertinemment. « Le stage en Nouvelle-Calédonie aleur a fait beaucoup de bien. Les filles sont en confiance. Maintenant, on attend de la part de Sandie qu’elle casse la barrière des dix-neuf secondes pour lancer à merveille cette vitesse par équipes », prévient l’entraîneur national du sprint français, Clara Sanchez.

En Pologne, les Bleues seront sur la ligne de départ pour tout casser. L’objectif, pour Sandie Clair et Mathilde Gros, reste la qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Bien évidemment que Sandie Clair, en recherche d’emploi dans le milieu de la mode, ne cracherait pas sur un titre mondial en vitesse par équipes, avec sa copine Mathilde. Même si la tâche s’annonce compliquée, tout reste possible pour le duo français. Verdict ce mercredi, avec peut-être à la clé la première médaille pour le clan tricolore dans ces Mondiaux.

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Henry : « La poursuite par équipes commence à avoir de la gueule »

Interview. À quelques heures de l’ouverture de ces Championnats du monde de cyclisme sur piste en Pologne (27 février au 3 mars), Steven Henry, l’entraîneur national de l’endurance, évoque avec nous la progression réalisée par cette équipe sur la poursuite. Inexistante, il y a encore quatre ans, le staff français a mis sur pied un collectif qui devient de plus en plus compétitif. Après le record de France décroché à Hong-Kong, le quatuor tricolore se raproche petit à petit des meilleures nations mondiales. Ce mercredi en Pologne, les Bleues veulent prouver qu’il faut désormais compter avec elles pour aller chercher un podium dans l’avenir. C’est de bon augure à un peu plus d’un an des Jeux Olympiques de Tokyo2020.

Steven, dans quel état sont vos filles avant de débuter ces Championnats du monde en Pologne ?
Vous savez, les filles sont toujours motivées à l’idée de disputer un Championnat du monde. Les filles sont en pleine forme. On a bien travaillé durant tout l’hiver. Depuis la Coupe de France à Roubaix, on est partie en stage à Anadia au Portugal. Par la suite, nous avons réalisé de bons résultats à Hong-Kong. Enfin, les filles sont reparties en stage à Bourges puis à Roubaix pour peaufiner les derniers détails avant de s’envoler pour la Pologne.

La poursuite par équipes est en pleine construction. Comment jugez-vous son évolution ?
Techniquement, on est bien en place. La poursuite par équipes commence à avoir de la gueule. L’apport des jeunes porte ses fruits. Il y a un groupe avec plus de densité. Aujourd’hui, on a huit filles qui font partie de cette poursuite. Il y a une vraie émulation au sein de cette équipe de France. Cela tire tout le monde vers le haut. On bosse depuis plusieurs années,il n’y a pas de raison pour que cela ne progresse pas. Le record de France réalisé à Hong-Kong donne de gros espoirs pour ces Mondiaux car on n’était pas à 100% sur cette avant-dernière manche de Coupe du monde. L’objectif en Pologne est d’avoir un chrono autour des 4’20’’ pour espérer terminer parmi les huit meilleures nations mondiales.

Quel est votre sentiment sur les arrivées de Clara Copponi et Marie Le Net en équipe de France ?
Clara Copponi est la belle révélation de cet hiver. Elle a passé un cap psychologique. Elle a compris qu’il fallait bosser très dur pour avoir sa place chez les élites. Elle ne pouvait pas uniquement se reposer sur ses qualités, comme on peut le faire en cadettes ou en juniors. Elle voit que les efforts qu’elle fait depuis plusieurs mois portent enfin ses fruits. De son côté, Marie Le Net sort tout juste des juniors. Elle est encore en phase de progression. Il y a une bonne dynamique et cela tire tout le monde vers le haut.

« Les Anglaises et les Italiennes restent les grandes favorites pour le titre mondial sur la poursuite par équipes »</em>

L’équipe de France peut-elle aller chercher un temps de 4’20’’ en Pologne. Est-ce quelque chose d’envisageable ?
On n’est pas très loin de ce chrono de référence. À chaque fois, il y a une des quatre filles qui était un peu en délicatesse sur les manches de Coupe du monde. Si les quatre athlètes alignées en Pologne sont à 100%, il n’y a pas de raison pour que les filles ne soient pas au rendez-vous pour aller chercher un nouveau record de France.

Les Tricolores sont-elles loin des meilleures nations dans en poursuite par équipes ?
Il y a les Anglaises et les Italiennes qui restent les grandes favorites pour le titre mondial sur la poursuite par équipes car elles tournent souvent autour des chronos entre 4’15 » et 4’17’’. Derrière, il y a plusieurs équipes qui récupèrent les miettes, comme les Néo-Zélandaises, les Allemandes ou encore les Canadiennes, qui ont renouvelé un peu leur équipe. De notre côté, la France se rapproche petit à petit de d’elles. L’écart est de moins en moins grand avec ces équipes.

Quels sont vos objectifs sur ces Mondiaux ?
Les objectifs sont fixés sur les trois épreuves olympiques. Laurie Berthon est en phase de progression sur l’omnium. Quatrième à Londres et deuxième à Kong-Kong, l’objectif pour elle sera de jouer avec les meilleures même si le niveau sera très dense à Pruszkow. Sur l’épreuve de l’Américaine, on espère aller chercher un top 5. Sur les autres épreuves, on sera très contens si on décroche une médaille. Mais la priorité reste sur les trois épreuves olympiques pour nous.

Selon vous, le plateau sera-t-il très relevé en Pologne à l’occasion de ces Mondiaux ?
Excepté le forfait de l’Américaine, Chloé Dygert, toutes les meilleures pistardes de la planète sont présentes en Pologne. À un peu plus d’un an des JO, toutes les filles veulent performer pour décrocher cette qualification olympique. Que ce soit chez les garçons ou chez les filles, les performances augmentent d’année en année.

>« les Tricolores gardent les Jeux Olympique de Tokyo2020 dans un coin de leur tête »

Comment se place la France dans le concert mondial du cyclisme sur piste ?
On est globalement entre la cinquième et huitième place mondiale. On se situe dans cette fourchette pour les épreuves olympiques. On est en forte progression. Par exemple sur la poursuite par équipes, on était inexistant, il y a quatre ans. Aujourd’hui, on a rattrapé notre retard dans cette discipline. Globalement, on se rapproche des meilleures nations qui sont présentes depuis plusieurs années sur les différentes olympuades. Bien évidemment, on pense à Paris 2024. Mais les filles restent focalisées sur Tokyo2020.

Les filles pensent-elles déjà aux Jeux Olympiques de Tokyo2020 ?
Même si cela progresse en France, le circuit professionnel en cyclisme sur piste n’est pas encore très développé pour les féminines. C’est donc important pour elles d’aller aux Jeux Olympiques pour performer. Les Tricolores gardent forcément les Jeux Olympiques de Tokyo2020 dans un coin de leur tête. Maintenant, il faut qu’elles se qualifient pour voir le Japon. Car les JO restent le summum dans la carrière d’une sportive de haut niveau…

La Sélection :
Borras Marion
Copponi Clara
Demay Coralie
Jeuland Pascale
Le Net Marie