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Zambon : « Sur la Classic Vienne Poitou-Charentes, j’aurais ma carte à jouer »

Interview.Il y a presque un mois jour pour jour, Fanny Zambon devenait championne de France espoirs. À Saint-Omer (Pas-de-Calais), elle était partie dans la bonne échappée. Ce dimanche sur la septième manche de la Coupe de France, la jeune coureuse de 21 ans aura sa carte à jouer sur cette Classic Vienne Poitou-Charentes. Mais Zambon continuera d’attaquer même si elle sait très bien qu’elle sera davantage marquée par les autres filles du peloton. Et si cela ne sourit pas, elle travaillera pour sa sprinteuse-maison, Maëva Paret-Peintre. Tout est en train de se mettre en place gentiment pour la coureuse de la DN Auvergne-Rhône-Alpe. Car Zanbom pourrait bien être le tube de l’été…

Fanny, comment allez depuis l’obtention de votre titre de championne de France espoirs, le mois dernier à Saint-Omer ?
J’en ai bien profité durant quelques jours. Après, je suis repartie en préparation car j’ai été sélectionnée pour les Championnats d’Europe qui auront lieu début août au Danemark. Je suis donc partie en stage avec les Bleues afin de préparer au mieux cette compétition. Et ce week-end, je serai présente sur la septième manche de la Coupe de France. Tout va bien.

Votre quotidien a-t-il changé depuis ?
Un peu. J’ai vu que de nombreuses personnes avaient suivi ma course aux Championnats de France à Saint-Oler. J’ai eu pas mal de sollicitations depuis ce titre chez les espoirs. Et personnellement, cela relance ma saison. Cela me permet de retrouver une certaine motivation afin de réaliser un bel été que ce soit en Coupe de France ou en équipe de France.

Ce maillot bleu-blanc-rouge représente beaucoup pour vous?
Tout d’abord ce titre récompense tout le travail accompli depuis le début de la saison. En portant ce maillot tricolore, on a envie de bien faire. Je sais très bien que ce sera moins facile d’attaquer dans les courses car les autres concurrentes vont davantage se méfier de moi. J’aurais donc un peu plus de pression sur les épaules mais cela me permettra de passer un cap.

« Cela montre qu’en étant offensive, on peut faire de belles choses. »

Comment abordez-vous cette Classic Vienne Poitou-Charentes ?
Je pense que ce sera une belle course. Il y aura différents niveaux dans cette épreuve. Je pense que les filles de la formation FDJ Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, si elles sont présentes, contrôleront la course. Je pense qu’il y aura une échappée. J’espère prendre la bonne roue car si cela arrive groupé, ce sera plus compliquée pour moi. Je préfère attaquer de loin. Mais s’il y a un sprint massif, on placera au mieux notre sprinteuse-maison, MaëvaParet-peintre pour qu’elle s’impose sur la Classic Vienne Poitou-Charentes.

Sur cette épreuve, l’équipe va-t-elle travailler pour vous ?
Auparavant, j’étais déjà protégée par mon équipe parce que l’on a un bon niveau d’ensemble. Sur la Classic Vienne Poitou-Charentes, j’aurais ma carte à jouer. Mais ce dimanche, ce ne sera pas un circuit qui me conviendra. Je pense que je vais passer à l’offensive dès les premiers kilomètres de course. Mais l’objectif, c’est que l’on puisse marquer beaucoup de points au classement de la Coupe de France.

Cela vous donne plus de confiance sur les prochains rendez-vous ? .
Cela montre qu’en étant offensive, on peut faire de belles choses. Cela montre aussi que j’avais un pic de forme sur le mois de juin. On verra bien !

Justement, quel est votre programme pour la suite de la saison ?
Je serai présente aux Championnats d’Europe, début août au Danemark. Ensuite, je serai à Hyères pour les Championnats de France sur piste. J’espère décrocher un titre national ou accrocher un podium sur la poursuite par équipes avec Marion Borras, Laurie Berthon et Maëva Paret-Peintre. Enfin, j’espère être sélectionnée avec l’équipe de France pour disputer la manche du World Tour à Plouay à la fin du mois d’août. Sans oublier le Tour de Toscane avec la DN Auvergne-Rhône-Alpes. C’est un bel été qui s’annonce pour moi…

Légende photo : Un mois après son titre de championne de France espoirs, Fanny Zambon pourrait bien s’offrir une première victoire cette saison en Coupe de France (Icon Sport)

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Une victoire de prestige pour Van Vleuten

Compte-rendu.En marge de la 18e étape du Tour de France, la Course by le Tour avait pris ses quartiers pour la première fois sur le col d’Izoard. C’est Annemiek Van Vleuten qui s’est imposée en solitaire en haut de ce géant des Alpes devant la Britannique Élizabeth Deignan et l’Italienne Élisa Longo-Borghini. Avec quarante-trois secondes d’avance sur sa principale poursuivante, la Néerlandaise pourrait remporter samedi à Marseille cette course-poursuite.

Depuis trois ans la Course by le Tour avait lieu sur les Champs-Élysées. Cette année, les organisateurs de la Grande Boucle ont lancé une nouvelle épreuve. Ce jeudi, en marge de la 18e étape du Tour de France entre Briançon et le Col d’Izoard, les meilleures grimpeuses du peloton World Tour ont pu montrer toute l’étendue de leurs talents dans la difficile ascension de l’Izoard.

Et à ce petit jeu, c’est Annemiek Van Vleuten qui a été la plus forte. À moins de cinq kilomètres du sommet, la coureuse de la formation Orica-Scott a placé une attaque franche. Personne n’a réussi à prendre sa roue. La Néerlandaise a filé en solitaire vers une victoire de prestige sur le Tour de France devant la Britannique Élizabeth Deignan et l’Italienne Élisa Longo-Borghini.

Une course à élimination par l’arrière

« C’est vraiment incroyable ! Il y avait beaucoup de monde sur le col de l’Izoard. C’est super de voir autant de monde sur le bas-côté de la route. Ce n’est pas souvent que l’on monte un tel col. On est en altitude et il me manquait un peu d’oxygène. Mais mes jambes ont répondu dans cette montée », a-t-elle expliqué au micro de France Télévisions. À l’Izoard, la Néerlandaise remporte sa sixième victoire en 2017.

Pourtant plus tôt dans la vallée, Aude Biannic et Audrey Cordon-Ragot ont beaucoup travaillé pour ramener tout le monde dans le rang. Mais elles l’ont payées dans l’ultime ascension. « Pour ma part, j’ai dû travailler pour mes leaders afin de contrôler les différentes attaques. Cela roulait vraiment très fort dès le début de la course. Lorsque vous attaquez le pied de l’Izoard, je me suis dit que la journée allait être très longue. Mais j’ai choisi de monter à mon rythme. C’était un choix payant car j’ai rattrapé de nombreuses filles dans cette ultime montée », a précisé Audrey Cordon-Ragot.

Car devant, sous l’impulsion de Lizzie Deignan, les filles craquent les unes après les autres. C’est donc une course à élimination qui est en train d’avoir lieu sur les pentes raides de l’izzard. Seules les meilleures grimpeuses arrivent à rester au contact de la Britannique. Annemiek Van Vleuten arrive à sortir du groupe de tête. Plus personne ne la reverra jusqu’à la ligne d’arrivée. Arrivée en haut de l’Izoard avec quarante-trois secondes d’avance sur sa principale poursuivante, Van Vleuten pourrait remporter ce samedi la course-poursuite dans les rues de Marseille…

Légende photo : Annemiek Van Vleuten s’impose au sommet de l’izzard (Compte Twitter Orica-Scott)

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Cordon-Ragot : « Avec cette nouvelle épreuve, j’espère voir un nouvel engouement pour le cyclisme féminin »

Présentation.La révolution est en marche ! Pour la première fois, une toute nouvelle épreuve féminin va voir le jour. Une course-poursuite aura lieu en marge du Tour de France. Un peu comme ce qu’il se fait en biathlon. Le 22 juillet à Marseille, les concurrentes du peloton mondial féminin partiront avec le retard accumulé deux jours plus tôt sur le col d’Izoard, théâtre de la Course by le Tour. Pour Audrey Cordon-Ragot, cette nouvelle compétition est une bonne chose pour le cyclisme féminin. La coureuse de la formation Wiggle-High5 est « très curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite ». Maintenant reste à savoir comment la Bretonne se sentira sur les pentes difficiles de l’Izoard.

Cette année la Course by le Tour n’aura pas lieu à Paris, comment le vivez-vous ?
Je trouve ça plutôt bien. C’est quand même sympa de venir respirer l’air pur de la montagne.

Pensez-vous que c’est une bonne chose de déplacer cette course ?
Oui, je pense que c’est une bonne chose de faire bouger les lignes et de donner une chance aux grimpeuses de s’exprimer.

Comment voyez-vous la montée du col d’izoard ?
J’avoue ne pas avoir trop d’idée sur comment va se dérouler cette montée. C’est un col exigeant, irrégulier dans les pourcentages, et qui va faire mal à tout le monde.
 
« Toute nouvelle organisation est une bonne chose pour le cyclisme féminin »

Comment voyez-vous cette course-poursuite ?
Je suis très curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite. C’est un format novateur à l’instar de la poursuite en biathlon et ça me plaît.

Quels sont vos objectifs sur cette course ?
L’équipe Wiggle-High5 est en bonne position pour réaliser une excellente performance sur cette épreuve. On pourra compter sur nos deux grimpeuses Élisa Longo-Borghini et Claudia Lichtenberg. Personnellement, je ne sais pas trop où me situer. Car j’affectionne les courses d’un jour mais j’ai eu besoin de lever le pied après le Giro. On verra bien si j’ai de bonnes sensations le jour J.

Qu’attendez-vous de cette nouvelle épreuve ?
Avec cette nouvelle épreuve, j’espère voir un nouvel engouement pour le cyclisme féminin, j’espère que cela décidera l’organisation à continuer dans cette direction et à faire confiance au peloton féminin.

Cette couse est-elle une bonne chose pour le cyclisme féminin ?
Toute nouvelle organisation est une bonne chose pour le cyclisme féminin. J’espère juste qu’elle s’inscrira dans la durée et que cela permettra aux organisations annulées de se remettre en selle grâce à un nouvel élan.

 Légende photo : Audrey Cordon-Ragot est curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite (Compte Facebook Audrey Cordon-Ragot)