Catégories
Route

Quel numéro de Marianne Vos sur la Course by le Tour

Compte-rendu. Cinq ans après, Marianne Vos s’impose sur la sixième édition de la Course by le Tour disputée ce vendredi dans les rues de Pau. Sur un circuit usant et vallonné de 27km à parcourir à cinq reprises, la Néerlandaise a devancé la Canadienne Leah Kirchmann et la Danoise Cécilie Uttruo-Ludwig. La coursière du Team CCC LIV succède à sa compatriote Annemiek Van Vleuten au palmarès de cette épreuve. À noter que côté tricolore, Évita Muzic, présente dans l’échappée matinale, termine 22e et première française sur cette course.

C’était le 27 juillet 2014. Marianne Vos avait remporté la première édition de la Course by le Tour disputée sur les Champs-Élysées. Cinq ans plus tard, sur un autre circuit, la Néerlandaise s’est imposé, ce vendredi dans les rues de Pau, en lever de rideau du contre-la-montre individuel des hommes. En effet, Vos nous a fait du Alaphilippe dans le mr à 400 mètres de l’arrivée. Personne n’a réussi à la suivre. Derrière, la Canadienne Leah Kirchmann et la Danoise Cécilie Uttrup-Ludwig n’ont rien pu faire face à la coursière du Team CCC-LIV.

« Après cinq ans, gagner à nouveau sur un circuit, c’est chouette », précisait Vos sur le réseau social Twitter. Sur ce tracé pour puncheuse, vos avait la pancarte de grandissime favorite. Et ses quatre succès sur le tout récent Tour d’Italie féminin pouvaient nous en dire long sur sa forme du moment. Les autres concurrentes savaient que ce serait difficile de la battre à la pédale.

Onze filles dans l’échappée matinale

Onze filles décident alors de s’extirper du peloton dès le premier tour. Parmi elles, on retrouve les deux Françaises, Audrey Cordon-Ragot et Evita Muzic. Ces dernières vont compter jusqu’à près de deux minutes d’avance sur le groupe des favorites. Malheureusement, certaines d’entre elles ont d’autres intérêts en jeu. Il y a donc une mésentente en tête de la course. Ce qui agace un peu la sociétaire du Team Trek-Segafredo. La Bretonne décide alors de partir toute seule.

Derrière, les favorites mettent un route à moins de cinquante kilomètres de l’arrivée. Audrey Cordon-Ragot est reprise par le peloton. C’est le moment où Annemiek Van Vleuten, qui vient de remporter un deuxième Giro d’affilée, place une attaque tranchante afin de jauger de l’état de fraîcheur de ses principales rivales. Ensuite, c’est au tour d’Anna Van Der Breggen de planter une banderille mais les favorites résistent aux différentes attaques des Néerlandaises.

Vos était trop forte

Pendant que les filles s’activent devant, Marianne Vos ne donne aucun coup de pédale et reste bien au chaud au sein du peloton des favorites. C’est finalement Amanda Spratt qui s’échappe à trente kilomètres de l’arrivée. L’Australienne espère aller au bout. Derrière, Juliette Labous, toute récente meilleur jeune du Tour d’Italie, se sacrifie pour ses leaders au sein du Team Sunweb.

Le classement

« J’ai tout donné dans les derniers kilomètres pour Leah Kirchmann (2e) et Lucinda Brand (4e) afin de réduire au maximum l’écart avec Amanda Spratt. Malheureusement, devant, Marianne Vos était trop forte », expliquait Juliette Labous au micro de France Télévisions.

À noter que la Franc-Comtoise finit loin de Marianne Vos. De son côté Evita Muzic, présente dans l’échappée matinale, réalise une superbe Course by le Tour. La sociétaire de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope termine 22e et première tricolore sur cette épreuve. Une belle performance pour les jeunes pépites du cyclisme féminin français.

Catégories
Route

Cordon-Ragot : « Avec cette nouvelle épreuve, j’espère voir un nouvel engouement pour le cyclisme féminin »

Présentation.La révolution est en marche ! Pour la première fois, une toute nouvelle épreuve féminin va voir le jour. Une course-poursuite aura lieu en marge du Tour de France. Un peu comme ce qu’il se fait en biathlon. Le 22 juillet à Marseille, les concurrentes du peloton mondial féminin partiront avec le retard accumulé deux jours plus tôt sur le col d’Izoard, théâtre de la Course by le Tour. Pour Audrey Cordon-Ragot, cette nouvelle compétition est une bonne chose pour le cyclisme féminin. La coureuse de la formation Wiggle-High5 est « très curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite ». Maintenant reste à savoir comment la Bretonne se sentira sur les pentes difficiles de l’Izoard.

Cette année la Course by le Tour n’aura pas lieu à Paris, comment le vivez-vous ?
Je trouve ça plutôt bien. C’est quand même sympa de venir respirer l’air pur de la montagne.

Pensez-vous que c’est une bonne chose de déplacer cette course ?
Oui, je pense que c’est une bonne chose de faire bouger les lignes et de donner une chance aux grimpeuses de s’exprimer.

Comment voyez-vous la montée du col d’izoard ?
J’avoue ne pas avoir trop d’idée sur comment va se dérouler cette montée. C’est un col exigeant, irrégulier dans les pourcentages, et qui va faire mal à tout le monde.
 
« Toute nouvelle organisation est une bonne chose pour le cyclisme féminin »

Comment voyez-vous cette course-poursuite ?
Je suis très curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite. C’est un format novateur à l’instar de la poursuite en biathlon et ça me plaît.

Quels sont vos objectifs sur cette course ?
L’équipe Wiggle-High5 est en bonne position pour réaliser une excellente performance sur cette épreuve. On pourra compter sur nos deux grimpeuses Élisa Longo-Borghini et Claudia Lichtenberg. Personnellement, je ne sais pas trop où me situer. Car j’affectionne les courses d’un jour mais j’ai eu besoin de lever le pied après le Giro. On verra bien si j’ai de bonnes sensations le jour J.

Qu’attendez-vous de cette nouvelle épreuve ?
Avec cette nouvelle épreuve, j’espère voir un nouvel engouement pour le cyclisme féminin, j’espère que cela décidera l’organisation à continuer dans cette direction et à faire confiance au peloton féminin.

Cette couse est-elle une bonne chose pour le cyclisme féminin ?
Toute nouvelle organisation est une bonne chose pour le cyclisme féminin. J’espère juste qu’elle s’inscrira dans la durée et que cela permettra aux organisations annulées de se remettre en selle grâce à un nouvel élan.

 Légende photo : Audrey Cordon-Ragot est curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite (Compte Facebook Audrey Cordon-Ragot)

Catégories
Route

Ferrand-Prévot : « Je voulais me mêler à la bagarre pour le sprint final »

Sur les Champs-Élysées
Malgré la chute dans le dernier kilomètre, Pauline Ferrand-Prévot était déçue car elle aurait aimé se mêler à la bagarre pour le sprint final. Mais la quadruple championne de France (cyclo-cross, contre-la-montre, route et VTT) a étrenné son beau maillot bleu-blanc-rouge tout au long de cette épreuve sur les Champs-Élysées puisque la Tricolore n’a pas arrêté d’attaquer et de durcir la course pour offrir la victoire à sa coéquipière, Marianne Vos. C’est chose faite puisque la Néerlandaise a remporté, ce dimanche, au sprint la première édition de la Course by le Tour de France sur la plus belle avenue du monde. Après ce beau coup de projecteur sur le cyclisme féminin, la Rémoise, âgée de 22 ans, pourra désormais se concentrer sur ses objectifs de fin de saison : le titre mondial en VTT et sur la route.

 Vous avez chuté dans le dernier kilomètre, comment vous sentez-vous ?
Oui cela va bien. Je pense avoir perdu un peu de poids avec la peau que j’ai perdue en chutant. Finalement, je m’en sors plutôt bien car j’aurais pu me faire très mal. Rien n’est cassé, ce sont juste des brûlures. La vice-championne olympique, Elizabeth Armitstead, a touché une barrière et j’étais juste derrière. Je n’ai pas pu l’éviter. Je n’ai pas pu freiner et je suis tombée à vive allure.

Racontez-nous un peu votre journée…
J’étais assez excitée à l’idée de courir sur les Champs-Élysées avec mon beau maillot de championne de France. Par ailleurs, on avait mis une tactique en place au sein de la Rabo Liv Women Team. Je devais attaquer dans le dernier kilomètre pour mettre mes adversaires dans le rouge. Je devais emmener Marianne Vos dans les meilleures dispositions pour s’imposer sur la plus belle avenue du monde. C’est chose faite. Je voulais me mêler à la bagarre pour le sprint final mais je n’ai pas pu à cause de cette chute. Mais le plus important, c’est que j’ai pu terminer cette course.

C’était une fierté d’étrenner ce maillot bleu-blanc-rouge devant le public français ?
Ce n’est pas qu’aujourd’hui, ce sera toute l’année. C’est une énorme fierté. J’ai déjà pu montrer mon beau mailot bleu-blanc-rouge sur le récent Giro.

« Marianne Vos a conclu magnifiquement cette journée. »

Quelle était la tactique de la Rabo Liv Women ?
On a essayé d’être offensives car on a toutes un bon niveau. Plus cela roulait vite pour nous, mieux c’était pour notre équipe. Après je savais que ce serait très dur de partir en solitaire. Mais j’ai fait mon travail et j’ai beaucoup tenté. En plus, Marianne Vos a conclu magnifiquement cette journée.

Aviez-vous une chance de gagner aujourd’hui ?
On ne sait jamais si cela se regardait derrière. Avec quelques secondes d’inattention ou d’hésitation du peloton, cela aurait pu le faire. Lorsqu’on y croit jusqu’au au bout, on a toujours une chance de s’imposer.

Et en plus votre équipe est intouchable en ce moment…
Depuis le début de l’année, on réalise des performances incroyables. Cela motive tout le monde. Cela donne une bonne dynamique au groupe. C’est superbe.

« Je n’aurais jamais imaginé réaliser une telle saison. »

Maintenant, le titre mondial reste votre principal objectif…
Je vais essayer de faire de mon mieux malgré la fatigue de fin de saison. Mais je suis encore en forme physiquement et mentalement. C’est une bonne chose.

Un dernier titre pour conclure une saison exceptionnelle.
Je n’aurais jamais imaginé réaliser une telle saison. Cette année, j’ai acquis plus d’expérience et cela s’en ressent dans mon travail au quotidien. Je pense m’entraîner sérieusement et avoir une vie de sportive de haut niveau.