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Bravard : « Profiter de ce beau maillot de championne de France jusqu’à fin juin »

Entretien.Sacrée championne de France en juin dernier, Charlotte Bravard est revenue pour Ladies Sports sur sa saison 2017, ce mercredi matin à Paris lors de la présentation des équipes cyclistes de La Française des Jeux. À cette occasion, la sociétaire de la formation FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, seule équipe française à évoluer sur le World Tour féminin, espère bien sûr conserver ce maillot bleu-blanc-rouge, tout en se mettant au service de ses leaders sur les courses internationales. Car l’objectif phare de sa saison restera les Championnats du monde sur route qui auront lieu à Insbrück du 22 au 30 septembre prochain malgré un tracé très costaud dans le Tyrol autrichien.

Charlotte, que cela représente-t-il pour vous d’arborer ce beau maillot de championne de France ?
Pour moi, c’est un honneur de porter ce beau maillot bleu-blanc-rouge sur les épaules. Cela faisait quelques années que l’on tournait autour avec l’équipe. Le ramener au sein de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope est une grande fierté pour nous. C’était un moment magique…

Le fait de courir avec ce maillot de la FDJ vous apporte quoi au quotidien ?
Il est certain que l ‘on connaît la FDJ à travers son équipe masculine. Grâce à ce sponsor, cela nous permet d’avoir plus de notoriété. Et pourquoi pas faire venir de nouveaux sponsors grâce à ce beau maillot de la FDJ.

La FDJ sera à vos côtés jusqu’en 2020, c’est une superbe nouvelle pour le cyclisme féminin…
C’est important pour notre structure d’avoir cette marque de confiance de la part de la Française des jeux. Cela nous pousse à nous sublimer davantage sur les courses. On les remercie pour tout ce qu’elle nous apporte au quotidien.

« On espère réaliser une aussi belle saison qu’en 2017 »

Quel bilan tirez-vous de cette année 2017 ?
C’est un bon bilan. L’équipe a recruté des étrangères. Elles ont été à la hauteur des espérances de l’équipe. Je pense notamment à Shara Gillow qui a réalisé de belles performances. Grâce à elle, on a une approche différente de la pratique cycliste. Du coup, on espère réaliser une aussi belle saison que l’an dernier.

L’arrivée de Lauren Kitchen va-t-elle vous permettre de franchir un nouveau cap ?
La plupart des coureuses étrangères, qui s’engagent au sein de notre formation, ont de l’expérience au niveau international. Car, nous, on est encore un peu novices en la matière. Elles nous aident à aller plus haut. Je pense que Lauren Kitchen va nous apporter beaucoup sur les classiques du début de saison.

D’un point de vue personnel, quelles sont vos attentes pour cette nouvelle saison ?
Je veux avant tout profiter de ce beau maillot de championne de France jusqu’à fin juin. D’un tempérament plutôt offensive en course, je vais tout faire pour montrer ce beau maillot tricolore sur les manches du World Tour féminin.

Reste-t-il une place pour jouer la Coupe de France ?
Avec un calendrier raccourci par rapport à l’an passé, on va jouer cette Coupe de France à fond. En tout cas, cela reste un bel objectif pour nos jeunes recrues.

Justement, que pensez-vous des jeunes qui rejoignent votre équipe cette année ?
Tout d’abord, Évita Muzic, qui est championne de France juniors, a beaucoup à apprendre à évoluer dans une équipe World Tour. Ce sera une belle expérience pour elle. En début de saison, elle va découvrir ce qu’est le niveau international. Ensuite, durant l’été, elle sera un peu plus rodée. C’est une belle carte pour l’avenir. Enfin, Maëlle Grossetête, avec qui j’ai couru, a un tempérament de guerrière.

« En équipe de France, on est toujours à la recherche d’un nouveau sélectionneur »

Quelles sont vos attentes avec l’équipe de France ?
Vous savez, c’est toujours un peu flou en équipe de France, car on est toujours à la recherche d’un nouveau sélectionneur. Après, on n’a pas le loisir de faire de nombreuses courses avec la sélection nationale. Car les plus grandes épreuves au niveau international, on les dispute avec nos propres équipes. Il ne restera plus que les Championnats d’Europe et du monde avec l’équipe de France.

Avec un tracé aussi sélectif aux Championnats du monde, comment appréhendez-vous ce grand rendez-vous de votre saison ?
Vous savez, je passe bien les bosses. Cela fait deux ans que je passe à côté de la sélection pour disputer ce Championnat du monde. C’était frustrant pour moi de ne pas y être. Cette fois-ci, j’espère faire partie des filles qui seront sélectionnées pour ce grand rendez-vous phare de la saison.

Quel avenir espérez-vous pour le cyclisme féminin français ?
Ce serait bien qu’une équipe masculine française investisse dans une section féminine. On aurait ainsi un peu plus de concurrence sur la scène nationale. Par exemple Movistar vient de lancer son équipe féminine. Encore une fois, on est un peu en retard par rapport aux autres pays car on ne donne pas l’opportunité aux filles d’évoluer au plus haut niveau.

Légende photo : Charlotte Bravard rêve de réaliser une aussi belle saison qu’en 2017 (Ladies Sports)