Forte sa victoire prestigieuse sur la Flèche-Wallonne, le 23 avril dernier, Pauline Ferrand-Prévot arrive comme la grande favorite de ces Championnats de France qui auront lieu du 26 au 28 juin au Futuroscope (Vienne). La Champenoise tentera de conserver jeudi son titre national sur le contre-la-montre avant de réaliser pourquoi pas le doublé samedi lors de la course en ligne.
Pauline, depuis votre succès à la Flèche-Wallonne, on ne vous arrête plus. Comment l’expliquez-vous ?
C’est une bonne question. Je ne sais pas trop. Je marche plutôt bien depuis le début de la saison. Cela s’est vu sur la Flèche-Wallonne. J’espère continuer sur cette bonne dynamique.
Que représente-t-elle pour vous ?
La Flèche-Wallonne sera ma plus belle victoire de ma carrière. Il y a également mes deux succès en Coupe du monde de VTT à Albstadt en Allemagne et à Nove Mesto en Slovénie. Ces trois succès restent des moments exceptionnels dans ma vie de cycliste.
Ce succès sur la Flèche-Wallonne apparaît-elle comme un déclic ?
On m’a toujours dit que le jour où j’en gagnerai une les autres s’enchaîneront. C’est bien. Cela fait plaisir. Le travail porte enfin ses fruits.
« Même si je fais partie des favorites, ce n’est pas pour cette raison que je vais gagner. »
Vous arrivez aux Championnats de France avec la pancarte de favorite. Comment le vivez-vous ?
Je vais tout faire pour conserver mon titre de championne de France sur le contre-la-montre. Même si je ne suis pas la tenante du titre sur l’épreuve en ligne (qui aura lieu samedi au Futuroscope, ndlr), je vais tout donner pour réaliser un bon résultat.
Le titre ne peut pas vous échapper sur la course en ligne ?
Non pas du tout. Ce sera une course très tactique et usante. J’ai été reconnaître le parcours aujourd’hui (mardi). Même si je fais partie des favorites, ce n’est pas pour cette raison que je vais gagner. Vous savez aux Championnats de France de nombreuses favorites sont souvent passées à côté du titre national. On verra bien samedi.
Audrey Cordon pourrait vous voler la vedette au Futuroscopz ?
Il y a de nombreuses filles qui ont un excellent niveau. Il y a Elise Delzenne, Amélie Rivat ou encore Audrey Cordon qui peuvent remporter le titre sur la course en ligne.
« Depuis que je suis toute petite, je baigne dans le milieu du cyclisme. »
Comment en êtes-vous venue au cyclisme ?
Mes parents étaient eux-mêmes des cyclistes. Mon père faisait beaucoup de vélo sur Reims. Depuis que je suis toute petite, je baigne dans le milieu du cyclisme.
Vos proches vous ont-ils soutenus dan vos choix ?
C’est super important que les parents soient derrière leurs enfants. Moi j’ai eu cette chance. Mon entourage m’a toujours poussée et soutenue
Depuis vos débuts, voyez-vous une évolution dans la médiatisation du cyclisme féminin ?
Oui cela a beaucoup progressé au niveau international. Mais c’est encore un peu compliqué sur le plan de la médiatisation. Mais on a la chance d’avoir l’étape du Tour de France (le 27 juillet) dont le tracé sera le même que les garçons. Cette initiative d’Amaury Sport Organisation permet ainsi de promouvoir un peu plus le cyclisme féminin.
« Les Championnats de France seront retransmis sur France 3. »
L’étape du Tour by le Tour de France peut-être un premier pas vers la reconnaissance. Partagez-vous ce sentiment ?
C’est un bon début pour nous. Même s’il y a encore des choses qui me déplaisent encore. Le public sera content de découvrir les cyclistes féminines. C’est également bien que le Championnat de France soit retransmis samedi à la télévision sur France 3. Cela ne peut augurer que de belles choses pour notre sport dans le futur.
Selon vous, que reste-il encore à faire pour qu’un jour, on voit les cyclistes féminins à la télévision ?
Des progrès ont été réalisés puisque les Championnats de France seront retranmis sur France 3. Maintenant, les médias doivent jouer un rôle essentiel pour le développement de notre sport. À part cela, je ne sais pas trop quoi vous dire de plus…