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Malaval : « C’est un pari risqué de se lancer dans le cyclisme féminin »

Interview.C’est une grande première ! Le Tour du Gévaudan se conjugue désormais au féminin. Ce samedi 6 et ce dimanche 7 avril, une douzaine d’équipes vont lutter pour remporter cette première édition féminine. Pour son directeur, Benoit Malaval, c’était un pari risqué car il fallait trouver un plateau séduisant. Le contrat est rempli puisque tous les ingrédients sont réunis pour offrir un spectacle de toute beauté et donner encore un peu plus de visibilité au cyclisme féminin français.

Benoit, ce week-end, vous allez organiser la première édition du Tour du Gévaudan féminin. C’était un pari risqué, non ?
Organiser une course, ce n’est jamais une chose aisée. Il n’y a pas la même densité que chez les garçons. Car, c’est difficile d’avoir 90 filles au départ d’une course. C’était un pari risqué de se lancer dans le cyclisme féminin. À un moment, il faut y aller. Pour être honnête, c’est plus facile pour un organisateur d’organiser une course masculine. J’ai mis beaucoup de temps pour réunir un tel plateau pour cette première édition. On aura 70 filles, c’est plutôt pas mal !

Cela a-t-il été difficile de convaincre vos partenaires et élus locaux de vous suivre dans cette aventure ?
Non, car ils me font confiance depuis de longues années. Ce n’était pas un souci financier puisque nous avions réussi à trouver le budget pour l’organisation du Tour du Gévaudan au niveau international. Finalement, ce qui nous faisait un peu peur, c’est d’avoir un plateau séduisant en plein mois d’avril.

C’était l’heure de tourner la page de la course masculine pour donner sa chance aux filles ?
Chez les hommes, on arrivait en bout de course. Et il fallait trouver une solution pour lui donner un second souffle. Auparavant, notre course se déroulait au mois de septembre. C’était une bonne chose puisque nous n’avions que le Championnat du monde de cyclisme sur route en face de notre épreuve. Cette année, de nombreuses courses auront lieu à cette période de l’année. À un moment, il faut alors se poser, réfléchir, et se dire que notre course n’a plus d’utilité.

Pouvez-vous nous détailler le plateau présent sur cette épreuve ?
J’aurais aimé voir une quinzaine de formations sur cette première édition. Il en manque un peu mais il y en aura douze. Parmi elles, on pourra compter sur Charente Maritime Women Cycling ainsi que sur Biehler Pro Cycling et Eurotarget-Bianchi-Vittoria. Par ailleurs, certaines formations évoluant en Division Nationale seront présentes sur ce Tour du Gévaudan comme Le Boulou, St-Michel-Auber93, la DN Dames BioFrais etc.. Il ne faudra pas oublier la sélection du Portugal. C’est pas mal pour une première !

Quels sont vos attentes pour ce premier Tour du Gévaudan féminin ?
Le contrat est déjà rempli car le plus difficile était d’avoir un plateau séduisant pour cette première édition du Tour du Gévaudan féminin. Je n’avais pas des objectifs élevés pour nos grands débuts dans le cyclisme féminin. Ensuite, on réfléchira sur les évolutions que l’on pourra déjà apporter pour la saison prochaine. On a plein d’idées pour voir de plus en plus de filles au départ de ce Tour du Gévaudan féminin…