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Alessia Durieux, déjà assurée d’être sur le podium

Témoignage. Alessia Durieux, âgée bientôt de 22 ans, s’apprête à faire de nombreuses bises, ce week-end à l’occasion des Championnats de France de cyclo-cross organisés à Flamanville dans la Manche. Hôtesse sur ce grand rendez-vous de la saison, la jeune femme nous emmène dans les coulisses d’un emploi encore méconnu du grand public. Une opportunité pour Alessia Durieux de nous offrir un autre point de vue sur un métier très décrié et enclin aux préjugés qui ont encore la peau dure.

Les clichés ont la vie dure ! À chaque fois que l’on évoque le métier de hôtesse, on l’associe automatiquement à une femme posée sur un podium, juste à remettre des récompenses, et à faire des bises aux athlètes. Alessia Durieux, âgée bientôt de 22 ans, nous livre un tout autre point de vue sur une profession décriée par une partie de la population. Cette dernière s’inscrit en faux contre cette image et veut surtout redorer le blason d’un métier en pleine crise.

Révélée, lors de l’élection de Miss Vélo France 2018, Alessia Durieux a été contactée par les organisateurs de Flamanville pour être hôtesse, ce week-end sur les Championnats de France de cyclo-cross. « Je suis contente d’avoir été choisie comme hôtesse à Flamanville. Généralement, les choses se passent bien. Je n’appréhende pas plus que cela cet événement. C’est une très grande opportunité pour moi. C’est une chance qui n’est pas donnée à tout le monde pourpour côtoyer le ou la futur(e) champion(ne) de Franc », nous explique Alessia Durieux.

Une profession en pleine crise

Excepté le fait de côtoyer les cyclistes, la passionnée de cyclisme, licenciée au club d’Aubervilliers jusque dans les rangs juniors, rappelle qu’aujourd’hui, les hôtesses ne sont pas uniquement que des potiches figées sur un podium. « En réalité, on fait beaucoup de choses. On est au cœur de l’organisation », lâche-t-elle. Pour sa part, Alessia Durieux prépare un diplôme d’état de conseillère en économie sociale et familiale dans le but de devenir assistante sociale. À côté, la jeune femme travaille comme hôtesse dans le milieu de l’événementiel.

Car aujourd’hui, il est très difficile de vivre uniquement du métier d’hôtesse sur les épreuves cyclistes. C’est une profession en pleine crise. À titre d’exemple, Alessia peut toucher entre 300 et 500 euros sur un tel type de prestation. Certes, mais cela lui permet sans doute de se faire un nom dans le milieu du cyclisme. Et pourquoi pas demain être hôtesse sur un Grand Tour. « Je suis souvent contactée par les organisateurs d’Amaury Sport Organisateur (SO). Je suis souvent dans les tribunes sur les Champs-Élysées. Ce serait mythique, un jour, d’être hôtesse sur le Tour de France », explique-t-elle. À Flamanville, cela pourrait être le début d’une très belle carrière pour Alessia Durieux.