Elise Delzenne est devenue championne de France de cyclisme sur route, ce week-end à Lannilis dans le Finistère. La Nordiste a devancé au sprint Amélie Rivat et Aude Biannic. La cycliste de la Pédale Madeleinoise peut désormais penser à la sélection pour les Championnats du monde disputés fin août à Florence en Italie.
C’est la belle histoire de ce Championnat de France. Alors qu’elle est ingénieur qualité et travaille toute la semaine, Elise Delzenne trouve le temps pour s’entraîner. Des sacrifices qui ont payé puisque la Nordiste est devenue championne de France de cyclisme sur route ce week-end à Lannilis. « C’est assurément le plus beau jour de ma vie sportive, lâche Elise Delzenne sur le site internet de La Voix du Nord. Quand je me suis levée ce matin à 6 heures, j’avais un bon pressentiment. Ma quatrième place, jeudi, sur le chrono m’avait laissé un peu d’amertume puisque je n’étais pas montée sur le podium pour six secondes seulement mais elle m’avait aussi rassurée sur ma condition physique. »
La cycliste qui évolue sous les couleurs de la Pédale Madeleinoise n’a rien lâché dans cette course. « Tout a failli basculer quand je suis tombée un peu avant le « ribin ». Comme l’an passé à Saint-Amand. Cependant, je n’ai pas abdiqué. Hélas, quand je suis rentrée, la bonne échappée était partie. Il a fallu que je me mette à plat ventre pour rentrer. Quand j’ai récupéré la tête, j’ai vraiment commencé à y croire. Nous étions neuf à ce moment-là. Il n’en restait que six au moment de la décision finale. J’ai pu leur régler leur compte », rappelle-t-elle.
Avec ce titre de championne de France, Delzenne peut désormais rêver aux Championnats du monde en août prochain à Florence en Italie. « Je n’ai absolument pas la grosse tête, souffle-t-elle. J’ai un boulot qui me plaît et je sais très bien que ma vie dans le vélo ne va pas durer longtemps. Je veux donc en profiter, même si ce n’est pas simple. Je m’entraîne le soir après 18 heures et je n’ai déjà plus de congés. Même si je suis sélectionnée, je vais devoir obtenir le feu vert de mon employeur et me priver de mon salaire durant le déplacement. » Une vie pas simple à gérer pour la nouvelle porteuse du maillot bleu-blanc-rouge.