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Auber 93 mise sur Staelens à Mont Pujols

Après son excellent comportement à Chambéry, le mois dernier, Bérangère Staelens espère réaliser une nouvelle bonne performance, ce lundi à Mont Pujols, sur la deuxième manche de la Coupe de France. Et même si le profil ne lui correspond pas trop, la coureuse de la formation Auber 93 aura envie de montrer la maillot…

C’est un peu l’hécatombe au sein de la section féminine d’Auber 93. « On a beaucoup de filles blessées en ce moment. On emmènera que trois coureuses en Aquitaine. C’est un peu maigre », regrette le directeur sportif, Jackie Millet. Certes, ce sera peu mais l’équipe francilienne misera tout sur Bérangère Staelens, ce lundi à Mont Pujols, pour la deuxième manche de la Coupe de France.

Pourtant le tracé aquitain pourrait paraître un peu difficile pour sa chef de file. « Bérangère n’est pas une pure grimpeuse. Elle a plutôt des caractéristiques de puncheuse-rouleuse. Mais il ne faut pas se faire une montagne de cette course. Si elle part avant la montée dans un groupe, elle peut s’en sortir très bien », précise Millet. Car en ce moment, Staelens se sent en excellente forme.

Staelens : « Notre équipe ne pourra guère peser sur cette course »

« Même si Mont Pujols reste une épreuve difficile. J’ai de bonnes sensations. J’espère que la manche sera décousue comme cela avait été le cas l’an dernier. Car, il faut être honnête, notre équipe ne pourra guère peser sur cette course », souligne l’ingénieur en mécanique de la formation Auber 93. Mais la confiance semble être au rendez-vous pour Staelens.

Début mars à Chambéry, elle avait montré de belles choses. Partie en échappée durant une quinzaine de kilomètres en solitaire, Bérangère Staelens avait été reprise par la formation FDJ Nouvelle Aquitaine. Elle a finalement terminé au-delà de la quarantième place. Mais l’essentiel était ailleurs. « Mon comportement est positif. Je me suis promis d’attaquer à nouveau sur les portions roulantes sur le circuit de Mont Pujols », espère-t-elle.

Car cette année, elle a envie de réaliser de belles choses. « J’ai envie de participer à toutes les manches de Coupe de France. Après, ce sera plus compliquée quand elles auront lieu en semaine. Car c’est compliqué lorsque l’on a une vie professionnelle à côté. J’aimerais être au départ à Plumelec et sur le Tour de l’Ardèche. J’aurais aimé être sur le Tour de Bretagne et la Route de France, malheureusement, ces deux couses sont annulées. J’ai prévu de beaucoup courir en 2017 », annonce-t-elle. Et pourquoi pas commencer dès ce lundi à Mont Pujols.

Légende photo : Bérangère Staelens espère réaliser une belle course à Mont Pujols (Compte Twitter Staelens)

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Dreville s’impose à Chambéry

Pour l’ouverture de la saison de Coupe de France, Anabelle Dreville s’impose en solitaire, ce dimanche à Chambéry. La coureuse de l’équipe World Tour FDJ Nouvelle Aquitaine Futuroscope devance sa coéquipière Sévérine Eraud et Ophélie Fénart. Avec ce succès, Anabelle Dreville prend les commandes du classement général avant la deuxième manche qui aura lieu le 14 avril sur le Prix de la Ville du Mont Pujols.

Ce dimanche 12 mars, c’était le grand retour de la Coupe de France de cyclisme sur route. Comme chaque année, l’ouverture de la saison a lieu au Grand Prix de Chambéry. L’occasion pour certaines filles, qui évoluent sur le World Tour féminin comme Charlotte Bravard, Greta Richioud, Émilie Rochedy, Juliette Labous ou encore Anabelle Dreville, d’engranger davantage de kilomètres sur la route.

Un choix payant pour Anabelle Dreville. En manque de repères depuis le début de la saison, la Beauvaisienne semble avoir de bonnes jambes. Partie à moins de quarante kilomètres de l’arrivée, la coureuse de la seule équipe française sur le World Tour féminin, FDJ Nouvelle Aquitaine Futuroscope, s’impose en solitaire. Elle devance sa coéquipière Sévérine Éraud et la coureuse du CSM Villeneuve-la-Garenne, Ophélie Fenart.

Dreville : « Je ne pensais pas gagner »

« Franchement, je suis super contente. C’est bien pour la confiance. Au départ de l’épreuve, je ne savais pas du tout où j’en étais physiquement. L’hiver s’est bien passé. Je n’ai pas pu prendre part au stage de l’équipe car j’avais des examens. Alors j’ai participé à un stage de l’équipe de France avec les juniors, ça m’a permis de rouler au soleil. Je ne pensais pas gagner », a-t-elle réagi sur le site internet de Direct Vélo.
Grâce à ce succès, Dreville prend par lamême occasion les commandes du classement général élites et espoirs de la Coupe de France. De son côté, la DN Morteau-Montbenoit prend la tête du classement par équipes au terme de cette première manche. Prochain rendez-vous, le 14 avril sur le Prix de la Ville du Mont Pujols.

Légende photo : Victoire d’Anabelle Dreville sur le Grand Prix de Chambéry (Compte Facebook FDJ Nouvelle Aquitaine Futuroscope)

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Barbotin : « Si on avait notre Coupe de France à nous, ce serait différent »

Interview.Le week-end dernier à la Picto Charentaise, théâtre de la finale de la Coupe de France, la formation de la DN17 Poitou-Charentes dirigée par Jean-Christophe Barbotin a réalisé le doublé en remportant le classement général individuel et celui par équipes. Son directeur sportif reste un peu chafouin. Pour lui, il souhaiterait une compétition sans l’équipe World Tour Poitou-Charentes Futuroscope 86. Selon lui, la Coupe de France serait bien plus serrée que cela a été le cas cette saison. À méditer pour l’année prochaine.
Jean-Christophe, quel bilan tirez-vous de cette Coupe de France 2016 ?

On ne va pas se le cacher. c’est un bilan plus que positif pour notre troisième année d’existence. Cette année, on remporte le classement individuel avec Daniela Reis et par équipes de la Coupe de France. Mais ce qui est le plus important pour nous, c’est le titre de vice-championne de France de Marjolaine Bazin aux Championnats de France en juin dernier à Vesoul.

Comment avez-vous vécu cette saison ?
C’est une saison à l’image de celle de l’an passé mais on avait un groupe un peu plus fort cette année. On avait un groupe avec plus d’expérience et de cohésion. On a connu un excellent début de saison jusqu’aux Championnats de France et ensuite on a eu un été plus difficile en termes de résultats. La raison ? On a un petit effectif et les filles ne sont pas disponibles tout le temps car elles travaillent à côté. L’autre raison, c’est que l’on est la seule équipe amateure à avoir un calendrier UCI aussi chargé car on court des courses internationales au printemps et en été. Par conséquent, on a des filles fatiguées en fin de saison.
Avec l’intégration de Marjolaine Bazin en équipe de France, cela vous a-t-il un peuu compliqué la tâche ?
Certes, mais elle n’était pas la seule à intégrer l’équipe de France. Il y a eu Mélodie Lesueur, Iris Sachet ou encore Astrid Chazal. Cela rallonge aussi leur saison. Mais surtout je dois faire sans elles sur les épreuves nationales.

« C’est comme si la Sky venait courir en Coupe de France »

Même en l’absence de Marjolaine, cette année, vous étiez l’équipe à abattre ?
Oui en raison de notre gros début de saison. Après cette sixième manche (Prix des Communes de Nogent l’Abesse et Beine-Nauroy, Ndlr), les autres DN ont vite compris qu’on était trop fort même si on commençait un tout petit à décliner. C’est également à ce moment-là que la formation World Tour Poitou-Charentes Futuroscope 86 a montré le bout de son nez. Auparavant, on n’avait pas vu une seule de leurs filles depuis le début de la saison. À partir de là, c’est la seule formation qui a pu nous dominer. Un peu normal car nous n’avons pas les mêmes moyens que Poitou-Charentes Futuroscope 86.

Selon vous, est-ce normal de voir une équipe World Tour courir en Coupe de France ?
Il y a trois ans, on avait besoin de tout le monde pour avoir plus de concurrentes au départ d’une manche de Coupe de France. L’an dernier, on était dix-huit équipes de DN et on pouvait aligner 120 filles. En 2016, on était encore 17 formations de DN. Maintenant que l’on a réussi à développer le cyclisme féminin au niveau amateur, pourquoi on n’a pas une Coupe de France pour nous. Sans la présence de Poitou-Charentes Futuroscope 86, je pense que cette Coupe de France aurait été bien plus serrée. Par exemple sur le Tour de Saintonge où la formation World Tour était absente, on s’est fait dominer par les autres équipes amateures.

Quelles ont été les conséquences après ’arrivée de Poitou-Charentes Futuroscope 86 en Coupe de France ?
Plus personne ne court. Il n’y a plus de Coupe de France. Et lorsqu’elles sont absentes, on se fait battre car on est un peu émoussés physiquement. Dès qu’elles sont présentes, elles remportent tout car il y a un monde entre le niveau international et celui des amateurs. Depuis Nogent, on n’a pas remporté un seul classement par équipes. Si on avait notre Coupe de France à nous, ce serait différent et il y aurait de la bagarre jusqu’à la dernière manche. Là, cela n’a pas été le cas.

Pourquoi n’aurait-elle pas le droit de courir sur le territoire national ?
Chez les garçons, les professionnels ne courent pas sur le territoire national. , C’est comme si la SKY venait courir en Coupe de France. Je ne suis pas le seul à râler. Ce n’est pas de la faute de Poitou-Charentes Futuroscope 86. Au contraire, elles ont le droit de courir donc elles viennent courir. C’est à l’Union cycliste internationale de faire respecter le règlement en vigueur.

« Si on monte une structure UCI, on sera présent sur la Coupe de France avec une équipe junior. On n’aura forcément pas les mêmes objectifs que cette année »

Avec deux de vos filles en tête du classement général (Daniela Ris était leader et Marjolaine Bazin était deuxième), est-ce compliqué pour un directeur sportif de gérer une telle situation ?
Non, cela a été plutôt simple car en début de saison, à l’occasion de notre stage hivernal, j’ai demandé aux filles de se positionner sur la Coupe de France pour savoir qui se sentait capable pour remporter cette épreuve. Seulement deux d’entre elles ont pris leurs responsabilités. C’était Daninela Reis et Marjolaine Bazin. Les autres filles du groupe n’avaient pas la prétention de la gagner. À partir de ce moment, elles avaient toutes les deux cartes blanches. Malheureusement entre-temps, Marjolaine Bazin a été appelée en équipe de France puis elle a connu une chute sur la Course by le Tour qui la privée d’un beau duel avec sa coéquipière. Si Marjolaine aurait été en forme, j’aurais dû gérer cette fin de saison en tapant du poing sur la table. Finalement, je n’ai pas eu à le faire.

Comment voyez-vous l’avenir ?
Tout dépend si on aboutit à notre projet : la création d’une équipe UCI World Tour. Je suis en plein dedans et j’attends des retours pour savoir si le projet peut aller au bout. On devrait enregistrer les départs de Daniela Reis et de Marjolaine Bazin. À moins que l’on arrive à les retenir la saison prochaine. Si on monte une structure UCI, on sera présent sur la Coupe de France avec une équipe junior. On n’aura forcément pas les mêmes objectifs que cette année.

N’avez-vous pas quelques craintes à l’idée de monter cette structure UCI ?
Vous savez, je suis à l’origine de la création au niveau international, av de Vienne Futuroscope avec Damien Pommereau. Je suis arrivé en 2006 à Futuroscope et j’en étais encore directeur sportif l’an dernier. À l’époque, on avait pris d’emblée une licence UCI. Cela ne me fait pas peur aujourd’hui de monter une structure UCI car j’en connais tous les rouages.

Finalement, ce serait bien pour le cyclisme féminin d’avoir plusieurs formations en World Tour ?
C’est ce que j’on essaye de faire mais le problème, c’est qu’il y a beaucoup d’obstacles sur notre chemin. La première problématique, c’est que l’on est dans la même région que Poitou-Charentes Futuroscope. Avec le regroupement des régions en une seule, c’est compliqué d’obtenir les subventions. Après, ce serait bien d’avoir plsieurs équipes UCI comme c’est le cas chez les garçons en Belgique où il y a cinq ou six équipes installées avec une licence UCI. Mais en France, les partenaires ont dû mal à investir dans le cyclisme féminin. Par exemple, un sponsor va mettre 20 000 euros dans une DN 3 masculine et on voit que le budget moyen d’une DN 1 hommes avoisine les 250 000 Euros alors que le nôtre pour une DN 1 dames dépasse tout juste les 30 000 Euros.

Légende: Jean-Christophe Barbotin (au premier plan à droite sur la photo) espère pouvoir lancer sa propre structure UCI dès l’an prochain (Compte Facebook DN17 Poitou-Charentes)