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Para-Cyclisme

Le Para-cyclisme, le nouveau challenge de Bérengère Charbonneau

Après avoir connu des émotions riches et variées en solo, Bérengère Charbonneau a rejoint depuis quelques semaines l’Association sports et loisirs pour aveugles et amblyopes (ASLAA), basée dans le 14e arrondissement de Paris. Ce samedi, la native de Vendée disputera son premier Trophée Handisport à Montlouis-sur-Loire. Elle pilotera Laetitia Bernard (non-voyante) sur cette épreuve. À cette occasion, l’ASLAA alignera trois tandems 100% féminin. Pour Bérengère et Laetitia, Montlouis-sur-Loire pourrait être le point de départ d’une belle histoire pour les deux coursières, ainsi que pour le développement du cyclisme féminin handisport.

Ce samedi 19 octobre, à partir de 14 heures, Bérengère Charbonneau, âgée de 28 ans, va prendre part à son premier Trophée handisport de Montlouis-sur-Loire (37). La jeune femme, native de Vendée, qui pilotera Laetitia Bernard, s’attend à vivre quelque chose de grand pour ses premiers pas en tandem sur cette épreuve, située non loin de Tours (Indre-et-Loire).

« Ce sera un grand moment sportif et de partage. D’autant plus que ce sera ma première course avec Leticia Bernard, et que cette course va définir, en partie, nos objectifs futurs », nous confie Bérengère Charbonneau.

À la découverte du Para-cyclisme

C’est peut-être le début d’une belle histoire entre les deux jeunes coursières. Mais il ne faut pas brûler les étapes. Tout d’abord, Bérengère devra faire ses armes dans le milieu handisport. C’est-à-dire : avoir de bonnes jambes, de trouver le bon braquet mais surtout rouler le plus souvent possible avec sa coéquipière Laetitia. Mais il n’y a pas d’inquiétude à avoir puisque Bérengère s’adapte très vite !!!

« Cela fait plusieurs années que mon père (Xavier Charbonneau) était guide pour une personne non-voyante avec laquelle il a pu entre-autre réaliser le marathon de Paris. De cette rencontre est née une amitié. Par conséquent, la découverte du milieu handisport n’est pas inconnue pour moi, explique-t-elle. N’ayant pas le niveau pour guider en course à pied, je trouve que le vélo est un bon compromis. »

Bérengère a le vélo dans la peau

Bérengère, qui est militaire de carrière, a le vélo dans la peau. « Je pratique le vélo depuis l’âge de six ans. J’ai débuté par l’école de cyclisme mais je me suis rapidement tournée vers le VT. J’ai néanmoins fait de la compétition en VTT, route, piste et cyclo-cross. Licenciée dans différents clubs comme Luçon, le POC, Saumur, j’ai eu la chance d’intégrer pendant deux ans, le Team VTT National CIBF-KEOPS. Cela ma permit de participer à toutes les Coupes de France VTT et au ROC d’AZUR », raconte-t-elle.

Force est de constater que son entourage a toujours été à ses côtés dans la pratique du cyclisme. « Mon père m’a transmis sa passion du vélo. Cela m’a permis de pratiquer des disciplines variées, et de voir du paysage », avance-t-elle. Aujourd’hui, Bérangère arrive à concilier sa vie professionnelle et sa vie de sportive de haut niveau.

Le Trophée handisport comme rampe de lancement pour nous

« J’ai toujours pratiqué le vélo et la course à pied. J’avais entre cinq et huit entrainements par semaine. Mon travail me permet d’avoir des créneaux de sport sur mon temps de travail. Ce qui facilite très largement l’organisation de la semaine. En fonction de mes objectifs, j’accentue le choix de l’entrainement tout au long de l’année mais j’essaye de rester compétitive dans ces deux disciplines », avoue-t-elle. Par chance, elles ne seront pas toutes seules sur ce Trophée handisport puisque deux autres équipages féminins seront de la partie en Indre-et-Loire.

L’occasion est toute trouvée pour développer un cyclisme féminin encore trop méconnu du grand public. « Il manque cruellement de popularité et de reconnaissance. Il y a que très peu d’équipes et de coureuses professionnelles. Le manque de médiatisation du sport féminin ne joue pas en sa faveur néanmoins on peut souligner les excellents résultats de Pauline Ferrand-Prévot qui permet de tirer notre discipline vers le haut », constate-t-elle.

Certes, il y a encore du travail concernant le développement du cyclisme féminin. Mais ce samedi, l’Association sports et loisirs pour aveugles et amblyopes (ASLAA) alignera trois tandems 100% féminin. Une grande prmeière pour le milieu du para-cyclisme. Parmi elles, Bérengère et Laetitia pourraient tirer leurs épingles du jeu sur ce circuit de 2,7 kilomètres à parcourir à douze reprises. Un bon moyen pour les deux jeunes femmes de se tester et de voir où elles en sont physiquement. Car le Trophée handisport pourrait bien leur servir de rampe de lancement, à l’aube d’une saison 2020 déterminante pour Bérengère et Laetitia. Verdict ce samedi à Montlouis-sur-Loire….

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LifeStyle

Marion Hérault-Garnier : « Je ne veux pas qu’on me fasse travailler parce que je suis une femme, mais juste parce que je suis à ma place »

Entretien. Il y a encore quelques semaines, Marion Hérault-Garnier était en train de commenter les Championnats de France de cyclisme sur route de l’Avenir à Beauvais. Depuis, cette dernière a trouvé n peu de temps pour nous livrer son sentiment sur son métier. Seule « speakere » sur les évènements sportifs, et tout particulièrement dans le milieu du cyclisme, Marion voit tout le chemin qu’elle a parcouru depuis ses grands débuts. Cela n’aura pas été de tout repos. Désormais, celle qui est responsable médias, presse et réseaux sociaux du Chrono des Nations-les Herbiers-Vendée, a enfin trouvé sa place. Aujourd’hui, une chose est sûre, Marion Hérault-Garnier n’échangera sa place pour rien au monde…

Marion, pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?
Bonjour, je m’appelle Marion, bientôt 30 ans, et je suis speaker sur les évènements sportifs, notamment en cyclisme.

Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser cette carrière ?
Depuis toute petite, je suivais mon papa qui était alors sonorisateur. Par conséquent, J’ai toujours admiré les autres speakers !

Et pourquoi avez-vous choisi de commenter tout particulièrement les courses cyclistes ?
Là encore, c’est grâce à mon papa ! Entre les courses sur lesquelles je le suivais, et le Tour de France que je regardais à la télévision avec lui, il m’a transmis le virus.

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Est-ce que le chemin a-t-il été parsemé d’embûches pour en arriver au sommet ?
Quoi qu’il en soit rien n’est jamais simple dans la vie. Des embûches, il y en a forcément eu, et je suppose qu’il y en aura encore. J’évolue déjà dans un milieu où jusqu’alors, il n’y a eu que des hommes. Il n’est pas toujours simple de faire sa place.

Vous souvenez-vous de vos débuts ?
On ne peut pas oublier ce genre de moments ! Mes débuts ont eu lieu au Chrono des Nations en 2007. J’ai été repérée par un speaker d’athlétisme avec qui mon père avait travaillé. À l’époque, je faisais de la radio sur « Radio Nations » qui malheureusement n’existera plus à compter de cette année. Quelques semaines plus tard, j’étais au micro à ses côtés, et c’était parti ! En vélo, mes débuts sont plus récents, mais toujours aux Herbiers. En 2015, j’ai dû remplacer au pied levé Fabien Rossolini, trente minutes avant le premier départ ! Je n’avais pas le choix ! Je devais y aller ! C’était freestyle ! Sans préparation, je n’ai pas eu le temps de stresser ou presque…

Aujourd’hui, avec du recul, vous voyez tout le chemin parcouru depuis vos débuts ?
J’ai du mal à réaliser… Pourtant, bien des choses ont changé. Aujourd’hui, c’est mon métier à part entière. Je suis beaucoup moins souvent à la maison. Je fais des rencontres extraordinaires de coureurs que je regardais à la télévision, et j’’ai la chance d’animer de grandes courses que je voyais à la TV (rires). Je me dis parfois « pourquoi moi ? ». Mais je n’échangerai ma place pour rien au monde.

>« Il faut montrer que l’on est professionnelle, passionnée et pertinente »

Aujourd’hui, si je ne me trompe pas, vous êtes la seule femme à animer des courses cyclistes, comment l’expliquez -vous ?
Vous savez, on n’est pas forcément nombreuses dans les autres sports, non plus. En athlétisme, j’étais dans les premières. Maintenant, il y en a quand même de plus en plus. Alors pourquoi dans le milieu du cyclisme, il n’y en a pas d’autres… Il ne faut pas avoir peur de se lancer, et de beaucoup travailler. Si on a la voix qui passe au micro avec une bonne dose de passion, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas.

Certaines disent que les hommes ne donnent pas leurs chances aux femmes pour commenter des événements sportifs. Est-ce un sentiment que vous partagez ?
Je pense que les mentalités évoluent. C’est encore parfois le cas, je ne dirai pas le contraire, mais être une femme a sans doute été un frein au début et devient aujourd’hui un avantage car justement, cela change. Lors d’un duo, l’alternance de voix homme/femme plait ! Personnellement, je n’en fais pas un complexe… Je ne veux pas qu’on me fasse travailler parce que je suis une femme, mais juste parce que je suis à ma place.

Qu’est-ce qui pourrait faire changer les mentalités ?
Le temps déjà. Paris ne s’est pas fait en un jour. Il faut que les gens s’habituent. Et pas simplement au fait qu’il y ait une voix féminine. Plus globalement, il y a toute une génération de speakers qui est en train d’émerger. C’est un grand changement pour tout le monde, public, coureurs, organisateurs… Il faut montrer que l’on est professionnelle, passionnée et pertinente. Le reste viendra naturellement.

« J’ai encore beaucoup de rêves à atteindre »</em>

Est-ce que vous témoignez dans des écoles pour leur expliquer votre métier ?
Pas du tout ! J’avoue ne pas avoir été sollicitée pour cela non plus. Parfois, c’est assez drôle quand les filles essayent d’expliquer mon métier. Les autres parents viennent me demander car ils ne sont pas sûrs d’avoir bien compris ce que leurs enfants ont dit. On pense d’ailleurs souvent que je suis journaliste. La seule chose que je dis à mes filles, c’est que peu importe son rêve, si on y croit et que l’on travaille dur, on peut déplacer des montagnes et y réussir.

Pensez-vous avoir un rôle modèle à jouer auprès des jeunes qui aimeraient embrasser cette carrière ?
Un rôle de modèle, peut-être pas ! Maintenant, j’ai conscience qu’on a tous une figure d’attachement, à qui on aimerait ressembler quand on sera grand. Dans mon cas, j’ai été bercée par les commentaires de Daniel Mangeas depuis ma plus tendre enfance. Quoi qu’il en soit, on peut avoir un modèle, mais le plus important est de rester soi-même.

Quel message avez-vous envie de faire passer aux futures générations ?
Tout est possible, il faut croire en soi, travailler et il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. Mais clairement, sans rapport direct avec mon métier, le message serait plutôt sur le bénévolat. Impliquez-vous, peu importe le rôle, avec un panneau au bord de la route, à servir à la buvette, en communication, à l’arbitrage… Demain, dans un avenir qui je l’espère va s’éloigner, nos épreuves sont en péril. Pour avoir des courses, il ne suffit pas d’avoir des coureurs : les bénévoles sont indispensables, et personnellement, cela a été un tremplin professionnel !

Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour l’avenir ? Peut-être qu’un jour vous verra-t-on sur le Tour de France ?
De prendre toujours plus de plaisir, de rencontrer toujours plus de monde et de ne croiser que des sourires ! J’ai déjà la chance de travailler sur le Tour de France en tant que speaker remplaçante depuis deux ans ainsi que sur les autres épreuves d’Amaury Sport Organisation (ASO). Mais j’ai encore beaucoup d’objectifs et de rêves à atteindre…

Pour la contacter professionnellement

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Charlotte Bravard s’engage avec St-Michel-Auber93

Transfert. Après sept saisons passées au sein de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, Charlotte Bravard a décidé de rejoindre la formation de St-Michel-Auber93 pour la saison 2020. Elle pourra ainsi apporter toute son expérience et permettre au club francilien de franchir un cap.

Il y a encore quelques semaines, Charlotte Bravard était dans le flou le plus total. Elle était prête à mettre un terme à sa carrière sportive. Et puis, une éclaircie est venue embellir son été un peu tristounet ! La championne de France 2017 a accepté de rejoindre St-Michel-Auber93 pour la saison 2020.

« Je suis contente de pouvoir rejoindre l’équipe de St-Michel-Auber 93 pour l’année 2020. J’avais envie de trouver une équipe où régnait une bonne atmosphère. C’est pour moi un point important pour pouvoir performer et c’est la perception que j’avais de l’équipe. J’ai pu parler longuement avec Stéphane Javalet, le manager et Sébastien Bailly, le directeur sportif. Je suis convaincue que l’équipe peut avoir de très beaux résultats en 2020. J’espère apporter ma pierre à l’édifice grâce à mon expérience », se réjouissait Charlotte Bravard, sur le site officiel du club francilien.

St-Michel-Auber93 veut franchir un cap

Après sept saisons passées au niveau au sein de la seule formation tricolore à évoluer sur le World Tour féminin, et ayant disputé les plus grandes courses du monde, Charlotte Bravard est une recrue de choix pour l’équipe francilienne. Cette dernière, qui portait il y a encore quelques temps les couleurs de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, pourra permettra à St-Michel-Auber93 de franchir un cap rapidement. Cela va dans la continuité du club de la Seine-Saint-Denis à grandir et à pouvoir tutoyer les sommets sur la scène nationale et internationale.

« En 2020, on souhaite renforcer nettement notre équipe Femmes, pour figurer au premier plan national. Charlotte est motivée par notre projet, elle est expérimentée, solide… elle a donc parfaitement le profil qu’on recherche ! Elle pourra pleinement s’exprimer au sein de notre structure », son directeur général de St-Michel, Stéphane Javalet. D’ici à la fin de saison 2020, on verra bien si Charlotte Bravard a fait le bon choix…