Portait.En l’absence de sa leader, Ophélie Fenart, Laura Da Cruz aura la lourde tâche de porter haut et fort les couleurs du CSM Villeneuve-la-Garenne, ce week-end sur la troisième manche de Coupe de France. À cette occasion, la jeune fille, âgée de seize ans, espère réaliser un bon résultat sur le Tour de Gironde car c’est une course qui ne lui a guère réussi par le passé.
Après la mort de Michele Scarponi et l’agression de Yoann Offredo, Christelle,la maman de Laura Da Cruz, n’est jamais rassurée lorsqu’elle la voit partir sur son vélo. « Pour être honnête, cela me fait peur de la savoir toute seule dans la campagne. À chaque fois qu’elle quitte notre domicile sur sa machine, je lui demande pour combien de temps elle en a et à quelle heure elle est de retour à la maison. Si elle a cinq minutes de retard, je l’appelle immédiatement pour savoir où elle est. Je m’inquiète toujours pour un rien », nous confie-t-elle. Et ce soir (jeudi), cela ne déroge pas à cette règle.
« Par exemple, elle était partie pour une sortie de trois heures. Elle m’avait dit qu’elle reviendrait à une certaine heure et comme je ne la voyais pas rentrer, j’étais inquiète », précise sa maman. Mais sa fille est finalement revenue à bon port. Mais la lycéenne, qui est en 1ère S, espère réaliser, ce week-end, un bon résultat sur le Tour de Gironde car c’est une compétition qui ne lui réussit jamais. « J’ai toujours eu des soucis sur cette épreuve dans les catégories plus jeunes. Peut-être que cette année, cela va changer », rappelle Laura Da Cruz, jointe par téléphone.
Van Den Abele : « Elle est là pour apprendre mais surtout pour se faire plaisir »
Mais en l’absence de sa leader, Ophélie Fenart, retenue avec l’équipe de France, la Junior 1 aura la lourde tâche de porter haut et fort les couleurs de son équipe sur cette troisième manche de Coupe de France. Elle est plutôt là pour continuer à apprendre son métier de cycliste de haut niveau. « On n’a pas trop de pression sur les épaules. On vient de rentrer chez les grandes donc les directeurs sportifs ne nous mettent pas de pression. On est là pour apprendre et emmagasiner de l’expérience », explique-t-elle.
Il faut donc lui laisser du temps. Mais elle semble apprendre vite. Après avoir terminé au 71e rang à Chambéry, pour l’ouverture de la saison en Coupe de France, Laura a pris une belle 37e place sur le Mont Pujols. C’est de bon augure avant ce Tour de Gironde. « Elle progresse gentiment et on ne veut pas brûler les étapes. Je la trouve de mieux en mieux au fil des courses. Elle découvre tout. Elle est là pour apprendre mais surtout pour se faire plaisir », nous confie son manager, Gérard Van Den Abele.
Da Cruz : « C’était un rêve de courir chez les pros »
Laura en rêvait depuis sa jeune enfance. « C’est grâce à mon père qui était coureur professionnel. J’adorais l’accompagner car il dormait à l’hôtel et il signait des autographes. J’ai voulu faire comme lui. C’était un rêve de courir chez les pros. Mais je sais que chez les filles, je n’ai pas encore le droit aux hôtels et aux autographes comme lui. Cela ne m’a pas empêchée de pratiquer ce sport », concède-t-elle. Elle espère sans doute qu’un jour, elle pourra en faire son métier.
« J’aspire à ce que le cyclisme féminin va se développer. Je sais très bien que d’avoir un bon salaire en étant cycliste professionnelle, ce n’est pas pour tout de suite. C’est pour cette raison que je poursuis mes études. Je veux avoir une porte de sortie. Mais je ne veux en aucun cas arrêter le vélo », prévient-elle. Car ce serait vrfaiment dommage pour le cyclisme féminin de perdre un tel talent. L’avenir lui appartient donc…
Légende photo : Laura Da Cruz veut réaliser un bon résultat sur ce Tour de Gironde (Compte Facebook Laura Da Cruz)