Catégories
Route

Tour de Gironde : Grossetête dompte la FDJ

Compte-rendu.Victorieuse la veille sur l’épreuve en ligne, Maëlle Grossetête, qui a terminé troisième du chrono, a remporté le Tour de Gironde. La pensionnaire du VC St-Julien-en-Genevois a devancé Charlotte Bravard et Coralie Demay. Grâce à ce succès sur cette troisième manche de la Coupe de France, elle prend par la même occasion les commandes du classement général.

Avant cette troisième manche de Coupe de France, Jade Wiel, la leader du classement général, nous disait : « que l’on ne court pas sur la même planète que les filles de la FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope. » La victoire ne pouvait alors échapper à la seule formation tricolore présente dans le World Tour. Mais une course n’est jamais jouée d’avance même si la FDJ avait montré sa puissance à Chambéry. Ce week-end, Maëlle Grossetête a remporté le Tour de Gironde en devançant Charlotte Bravard et Coralie Demay, toutes les deux membres de la FDJ.

« Je suis contente de gagner cette épreuve. Après, c’est du bonus de s’imposer devant deux filles qui courent au niveau international. Lorsque je prends le départ d’une compétition, c’est pour réaliser le meilleur résultat que ce soit face à des concurrentes qui évoluent au sein du World Tour ou non. Les filles de la FDJ, elles ne sont pas imbattables », nous confiait Maëlle Grossetête, jointe par téléphone.

Le maillot rose de leader pour Grossetête

Preuve en est puisque sur l’épreuve en ligne, la pensionnaire du VC St-Julien-en-Genevois Biofrais s’est échappée avec Charlotte Bravard. Les deux filles se sont bien entendues. Cela s’est finalement joué au sprint. « C’était ma première victoire en Coupe de France. Je me sentais en excellente forme. Comme on dit, c’est toujours difficile de concrétiser en compétition », précisait Maëlle. Après ce triomphe, sous des conditions météorologiques dantesques, elle a confirmé en réalisant le troisième temps sur le contre-la-montre de ce lundi. Elle a donc réussi à garder assez de temps sur ses principales poursuivantes afin de s’adjuger ce Tour de Gironde.

Grâce à ce succès sur la troisième manche de Coupe de France, elle prend les commandes du général. Un classement qui pourrait devenir l’objectif de sa saison. « Ce ne sera pas une priorité pour moi. J’ai envie de remporter d’autres courses cette année. Après ce maillot rose, ce ne sera que du bonus », admettait-elle. Mais dans un coin de sa tête, elle espère pouvoir défendre ce maillot au mieux…

Légende photo : Maëlle Grossetête (au milieu des deux filles de la FDJ) remporte le Tour de Gironde (Compte Facebook Maëlle Grossetête)

Catégories
Route

Wiel : « Je suis redescendue sur terre »

Propos recueillis par Romain Beauvais
Interview.Actuellement leader du général, Jade Wiel aborde ce Tour de Gironde sans pression. Car ce week-end, elle espère à nouveau lever les bras comme cela avait été le cas à Mont Pujols, le 17 avril dernier. Ce dimanche, Jade pourra compter sur son équipe pour s’imposer malgré la présence de la formation World Tour FDJ Nouvelle Aquitaine. Car lundi sur le contre-la-montre, elle sait pertinemment que ce sera compliqué pour elle. Mais la saison est encore longue et qu’elle aura encore du temps pour accrocher d’autres victoires à son tableau de chasse en Coupe de France.

Jade, après votre sixième place à Chambéry et la triomphe au Mont Pujols, comment jugez-vous votre début de saison ?
Pour le moment, je suis plutôt contente de mon début de saison. Au final, j’ai réussi à faire ce que je voulais. En plus, J’ai remporté une manche de Coupe de France alors que je ne m’y attendais pas. Du coup, cela va être compliqué de faire mieux après.

Ce succès sur la deuxième manche de Coupe de France vous donne beaucoup plus de confiance ?
Pas tellement car je manque de confiance en moi. Lorsque j’ai gagné à Pujols, je me suis dit que j’en étais capable. Après lorsque je suis sur la ligne de départ pour disputer la prochaine course, j’ai toujours le même stress.
Cette première victoire représente beaucoup pour vous ?
C’est énorme ! Au début, on se dit que ce n’est pas possible de s’imposer face aux grandes. Mais à Pujols, c’était une course différente car l’équipe FDJ Nouvelle Aquitaine n’était pas présente sur cette course. C’est tout de même super car j’offre cette victoire à mon équipe.

« On ne court pas sur la même planète que la FDJ Nouvelle Aquitaine »

Comment abordez-vous ce Tour de Gironde ?
Dimanche, je serai plus à l’aise sur cette épreuve en ligne. J’espère qu’il y aura de nombreuses attaques. Ce serait bien d’avoir un groupe restreint à l’approche de la dernière ascension. Ensuite, je prendrai les informations, le moment venu, en fonction du scénario qui pourrait se mettre en place au terme des 110 kilomètres de course. Après, on verra comment je m’en sors sur le contre-la-montre de lundi car l’éxercice en solitaire n’est pas ma tasse de thé.

Aurez-vous un œil sur toutes vos principales adversaires sur ce Tour de Gironde ?
Cela pourrait partir de tous les côtés. Il faudra avoir un œil sur tout le monde. Mais on n’a pas ciblé une concurrente en particulier. On fait attention à toutes les équipes, qui prendront le départ de ce Tour de Gironde, car c’est grâce à sa formation qu’une coureuse peut performer sur une telle épreuve. C’est donc rassurant pour moi de savoir que je peux compter sur mes coéquipières pour ramener tout le monde dans le rang. Et puis si ce n’est pas moi qui gagne, c’est bien si c’est une autre fille du VC Morteau Montbenoit qui l’emporte.

Avec la présence de la formation FDJ Nouvelle Aquitaine, la course est-elle déjà jouée ?
C’est un peu embêtant de les voir sur cette compétition car elles sont un cran au-dessus de tout le monde. Les filles de la seule formation tricolore sur le World Tour peuvent prendre la course à leur main. La course est donc cadenassée car les autres concurrentes n »ont pas envie de bouger dans le peloton. Par exemple, à Chambéry lorsque la concurrente de la FDJ est partie, personne n’a voulu prendre le manche pour tenter de revenir sur elle. On ne court pas sur la même planète que les filles de la FDJ Nouvelle Aquitaine.

« J’ai envie d’inscrire mon nom partout »

Le fait d’être leader du classement général vous met-il une pression supplémentaire sur les épaules ?
Pour le moment, je suis redescendue sur terre. Je sais très bien qu’il sera difficile de conserver ce maillot rose de leader du classement général de la Coupe de France. Mais j’espère bien garder le maillot vert de meilleur juniors. Je veux ainsi prouver que c’est moi la plus forte dans cette catégorie.

Vous avez donc un nouveau statut à défendre maintenant ?
Je n’arrive pas à me dire que je suis la plus forte. J’ai ce nouveau statut à défendre car j’ai remporté l’une des premières courses. Je sais très bien qu’il y a des filles qui sont meilleures que moi. Après, il fut que j’arrive à faire toujours mieux.

Maintenant, ce n’est que du bonus pour vous ?
J’aimerais bien remporter d’autres courses qui me tiennent à cœur cette saison. J’ai encore envie d’inscrire mon nom partout car lorsque l’on lève les bras une fois, on veut à nouveau goûter à ce plaisir.

Légende photo : Jade Wiel (notre photo) veut tout gagner cette saison

Catégories
Route

Da Cruz, enfin dans la cour des grandes

Portait.En l’absence de sa leader, Ophélie Fenart, Laura Da Cruz aura la lourde tâche de porter haut et fort les couleurs du CSM Villeneuve-la-Garenne, ce week-end sur la troisième manche de Coupe de France. À cette occasion, la jeune fille, âgée de seize ans, espère réaliser un bon résultat sur le Tour de Gironde car c’est une course qui ne lui a guère réussi par le passé.

Après la mort de Michele Scarponi et l’agression de Yoann Offredo, Christelle,la maman de Laura Da Cruz, n’est jamais rassurée lorsqu’elle la voit partir sur son vélo. « Pour être honnête, cela me fait peur de la savoir toute seule dans la campagne. À chaque fois qu’elle quitte notre domicile sur sa machine, je lui demande pour combien de temps elle en a et à quelle heure elle est de retour à la maison. Si elle a cinq minutes de retard, je l’appelle immédiatement pour savoir où elle est. Je m’inquiète toujours pour un rien », nous confie-t-elle. Et ce soir (jeudi), cela ne déroge pas à cette règle.

« Par exemple, elle était partie pour une sortie de trois heures. Elle m’avait dit qu’elle reviendrait à une certaine heure et comme je ne la voyais pas rentrer, j’étais inquiète », précise sa maman. Mais sa fille est finalement revenue à bon port. Mais la lycéenne, qui est en 1ère S, espère réaliser, ce week-end, un bon résultat sur le Tour de Gironde car c’est une compétition qui ne lui réussit jamais. « J’ai toujours eu des soucis sur cette épreuve dans les catégories plus jeunes. Peut-être que cette année, cela va changer », rappelle Laura Da Cruz, jointe par téléphone.

Van Den Abele : « Elle est là pour apprendre mais surtout pour se faire plaisir »

Mais en l’absence de sa leader, Ophélie Fenart, retenue avec l’équipe de France, la Junior 1 aura la lourde tâche de porter haut et fort les couleurs de son équipe sur cette troisième manche de Coupe de France. Elle est plutôt là pour continuer à apprendre son métier de cycliste de haut niveau. « On n’a pas trop de pression sur les épaules. On vient de rentrer chez les grandes donc les directeurs sportifs ne nous mettent pas de pression. On est là pour apprendre et emmagasiner de l’expérience », explique-t-elle.

Il faut donc lui laisser du temps. Mais elle semble apprendre vite. Après avoir terminé au 71e rang à Chambéry, pour l’ouverture de la saison en Coupe de France, Laura a pris une belle 37e place sur le Mont Pujols. C’est de bon augure avant ce Tour de Gironde. « Elle progresse gentiment et on ne veut pas brûler les étapes. Je la trouve de mieux en mieux au fil des courses. Elle découvre tout. Elle est là pour apprendre mais surtout pour se faire plaisir », nous confie son manager, Gérard Van Den Abele.

Da Cruz : « C’était un rêve de courir chez les pros »

Laura en rêvait depuis sa jeune enfance. « C’est grâce à mon père qui était coureur professionnel. J’adorais l’accompagner car il dormait à l’hôtel et il signait des autographes. J’ai voulu faire comme lui. C’était un rêve de courir chez les pros. Mais je sais que chez les filles, je n’ai pas encore le droit aux hôtels et aux autographes comme lui. Cela ne m’a pas empêchée de pratiquer ce sport », concède-t-elle. Elle espère sans doute qu’un jour, elle pourra en faire son métier.

« J’aspire à ce que le cyclisme féminin va se développer. Je sais très bien que d’avoir un bon salaire en étant cycliste professionnelle, ce n’est pas pour tout de suite. C’est pour cette raison que je poursuis mes études. Je veux avoir une porte de sortie. Mais je ne veux en aucun cas arrêter le vélo », prévient-elle. Car ce serait vrfaiment dommage pour le cyclisme féminin de perdre un tel talent. L’avenir lui appartient donc…

Légende photo : Laura Da Cruz veut réaliser un bon résultat sur ce Tour de Gironde (Compte Facebook Laura Da Cruz)