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Deligny part à la conquête d’un nouveau monde

Adepte des triathlons longue distance, Camille Deligny a fait le pari de s’engager avec une formation évoluant en Division Nationale. La jeune femme, âgée de 27 ans, va rejoindre les rangs de St-Michel-Auber93 pour apprendre un nouveau métier tout en poursuivant sa carrière de triathlète. Ce dimanche, sur la troisième manche de la Coupe de France, Camille Deligny espère enfin trouver sa place dans le milieu du cyclisme.

« Sur le papier, Camille Deligny a un physique exceptionnel », prévient le directeur sportif de St-Michel-Auber93, Sébastien Bailly. En effet, la jeune femme, adepte des triathlons longue distance, a les capacités pour faire de grandes choses dans le monde du cyclisme. « J’ai eu des propositions d’équipe évoluant à l’international. Mais cela voulait dire que je devrais faire plus de courses. Ce n’était pas ma tasse de thé car à côté, je n’aurais pas pu poursuivre ma carrière de triathlète. C’est ce sport qui me vivre aujourd’hui », nous confie-t-elle.

Deligny a décidé de rejoindre les rangs de St-Michel-Auber93 avec en ligne de mire le contre-la-montre des Championnats de France de cyclisme sur route, fin du à Mantes-la-Jolie. La formation francilienne lui a certifié qu’elle pourrait allier les deux disciplines tout au long de la saison. Pour elle, ce sera une grande découverte. « Les courses en ligne restent une découverte pour moi. Je ne suis pas encore à l’aise au sein d’un peloton », lâche-t-elle.

Les résultats de ce début de saison ne plaident pas en sa faveur

En effet, pour le moment, ce n’est pas une franche réussite. « J’ai l’impression de faire la course en parallèle car je panique quand je suis dans le peloton. Je n’arrive pas à m’intégrer au peloton. C’est difficile, j’ai l’impression de courir toute seule.Ce n’est pas très drôle pour moi », avoue-t-elle. Et les résultats de ce début de saison ne plaident pas en sa faveur.

Classée au-delà de la centième place, à l’occasion de l’ouverture de la saison en Coupe de France à Mont Pujols (102e). Ensuite, elle avait fait l’impasse à Izernore. Deligny sera alignée, ce dimanche, sur la Cliassic Vienne Nouvelle-Aquitaine pour continuer à dompter ce nouveau monde. Pour ne pas arranger les choses, Camille Deligny est loin de tout même si elle met toutes les bonnes volontés du monde pour apprendre son métier de coursière professionnelle.

Deligny fera le point à la fin de la saison

« Je veux bien faire trois ou quatre heures de route pour faire une course, mais faudrait-il qu’il y en ait Et quand c’est le cas, ce sont des courses en ligne de première catégorie. Il faut pouvoir accrocher le wagon et moi, je suis souvent à l’arrière du peloton. C’est donc compliqué. Pour l’instant, j’ai quelques difficultés à trouver ma place dans le cyclisme », concède-t-elle.

Elle se laisse encore un peu de temps avant de voir si elle arrête ou non le cyclisme. « Cette année, c’était un essai. Sur la route, je n’avais pas d’objectifs précis car je ne savais pas comment j’allais me comporter au sein des pelotons. Mon vrai métier, c’est celui de triathlète. Le métier de coursière professionnelle ne s’improvise pas », prévient-elle. Peut-être que dimanche en Nouvelle-Aquitaine, Camille Deligny prendra enfin du plaisir sur son vélo.

Légende photo : Camille Deligny espère ne pas rester derrière le peloton, ce dimanche sur la Classic Vienne Nouvelle-Aquitaine(Compte Twitter Deligny)

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St-Michel-Auber93 se la joue collective

Présentation.Après la contre-performance collective de ses filles, le 2 avril dernier à Mont Pujols pour l’ouverture de la saison en Coupe de France, le directeur sportif de St-Michel-Auber93, Sébastien Bailly, espère placer quatre de ses coursières dans le top 30, ce dimanche sur le Grand Prix d’Izernore. Car l’objectif de formation francilienne reste le classement par équipes afin de réaliser une belle saison sur la scène nationale.

Ce dimanche sur le Grand Prix d’Izernore, l’équipe de St-Michel-Auber93 se rendra dans l’Ain avec seulement cinq éléments. Un peu maigre pour pouvoir jouer la gagne face aux grosses écuries des Divisions Nationales. « Nos adversaires arrivent à une dizaine de filles alors que pour ma part, je n’ai que cinq ou six filles à ma disposition », nous explique le directeur sportif de St-Michel-Auber93, Sébastien Bailly.

Lorsqu’il reprend les rênes de la formation francilienne en fin d’année dernière, Bailly a voulu mettre sur pied une équipe plus resserrée afin de créer une cohésion au sein de St-Michel-Auber93. « Je ne voulais pas avoir une quinzaine de filles sous mes ordres et qui ne s’entendraient pas. J’ai opté pour diriger un petit groupe », précise-t-il.

Avant de poursuivre. « On avait décidé d’engager Sandrine Bideau pour ses qualités physiques. Derrière, Marine Cloarec, Océane Tessier et Océane Philibert sont en pleine progression. Ensuite, Clara Levarlet est en apprentissage. Et on avait beaucoup d’espoir avec Camille Deligby. J’avais une belle équipe sur le papier. Mais la réalité du terrain a livré un autre verdict. »

Bailly : « L’objectif sera de placer un maximum de mes filles dans le top 30 afin de marquer beaucoup de points pour le classement par équipes »

Le 2 avril à Mont Pujols pour l’ouverture de la saison en Coupe de France, seule Sandrine Bideau avait réussi à rivaliser avec les meilleures. Derrière, les cinq autres filles ont terminé très loin de la gagnante du jour. Par conséquent, les coursières de St-Michel-Auber93 ont marqué très peu de points au classement par équipes. Une contre-performance pour le directeur sportif de l’équipe francilienne puisqu’il y a très peu de manches de Coupe de France pour se rattraper.

Ce dimanche, la stratégie sera tout autre sur le parcours relevé d’Izernore. « Je vais en discuter avec les filles, à l’occasion du briefing le matin de la course. Sur cette épreuve, on ne voudra pas à tout prix emmener Sandrine Bideau à la victoire. L’objectif sera de placer un maximum de mes filles dans le top 30 afin de marquer beaucoup de points pour le classement par équipes », prévient-il. On verra bien si le message passe auprès de ses filles sur cette deuxième manche de Coupe de France.

Si St-Michel-Auber93 arrive à placer au moins quatre éléments parmi les trente premières, il pourra ainsi emmener un maximum de filles aux Championnats de France qui se dérouleront fin juin à Mantes-La-Jolie. « Le classement par équipes délimitera le nombre de coursière que je peux inscrire sur la liste de départ pour la course en ligne des France », lâche-t-il. Sébastien Bailly devrait annoncer cette liste d’ici fin mai-début juin. Certaines filles de St-Michel-Auber93 pourraient bien jouer une partie de leur saison, ce dimanche à Izernore.

Légende photo : Les filles de St-Michel-Auber93 présentes à Mont Pujols, pour l’ouverture de la saison en Coupe de France, espèrent bien réaliser un joli coup collectivement, ce dimanche sur le Grand Prix d’Izernore (Compte Twitter Sébastien Bailly)

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Pas de Route de France en 2018

Annonce.Ce lundi soir, la nouvelle est tombée ! Dans un communiqué publié sur la page Facebook de l’épreuve, Hervé Gérardin, le directeur de la course, a annoncé que la Route de France serait annulée cette année. La raison ? La communauté d’agglomération de Nevers s’est désengagée de l’édition 2018. N’ayant aucune solution de rechange, Gérardin a définitivement jeté l’éponge.

Comme en 2017, la Route de France ne verra pas le jour. C’est un nouveau coup dur pour le cyclisme féminin. En nombre dernier, on avait repris espoir puisque le directeur de la course, Hervé Gérardin, avait annoncé que l’édition 2018 aurait lieu du 5 au 10 juin prochain. Et patatras, tout s’est écroulé ce lundi soir. Dans un communiqué publié sur la page Facebook de l’épreuve, Gérardin a officialisé l’annulation de cette course. Voici le récit d’un tel fiasco.

Tout démarre fin 2017 lorsque Hervé Gérardin reçoit le soutien du ministère des Sports et de la Fédération française de cyclisme (FFC) pour relancer la Route de France. On se dit alors que c’est reparti comme en quarante. « J’ai relevé le défi de mettre en place la onzième édition de la Route de France Féminine », écrit-il dans ce communiqué.

Gérardin réalise des prouesses en l’espace de cinq mois

En l’espace de quelques mois, Hervé Gérardin réalise des prouesses. « Le parcours a été progressivement dévoilé courant mars aux collectivités, aux partenaires, aux médias et aux équipes », précise-t-il. En effet, durant ces six jours de compétition, différentes régions, comme celles de l’Ile-de-France, du Centre Val de Loire, de la Bourgogne Franche-Comté, de la Nouvelle-Aquitaine et de l’Auvergne-Rhône-Alpes, ont accepté d’accueillir cet événement sportif au sein de leurs territoires.

Tout se déroulait comme sur des roulettes. Et puis tout s’est écroulé en l’espace d’un week-end. Hervé Gérardin a reçu un courrier lui confirmant le retrait des deux étapes qui devaient se dérouler dans la Nièvre (Saint-Sauveur-en-Puisaye – Pougues-les-Eaux et Fourchambault – Saint-Amand-Montrond). Un vrai coup dur pour le patron de la Route de France.

« Je ne peux que déplorer cette attitude surprenante, voire méprisante envers les autres collectivités qui se sont investies dans l’accueil de cet événement mais également pour les partenaires, les médias, les équipes, les prestataires et l’ensemble du personnel de l’organisation », souligne-t-il.

Pas de solution de rechange pour Gérardin

N’ayant aucune solution de remplacement, Gérardin est contraint, à moins de sept semaines du Grand Départ, de prendre une décision dans l’urgence. « C’est avec une grande amertume que j’ai pris la décision, ce dimanche, d’annuler l’édition 2018 de la Route de France Internationale Féminine », révèle-t-il. Hervé Gérardin en a marre et préfère jeter l’éponge.

« Cette annulation aura sûrement dans les jours prochains des répercutions très importantes quant à la survie de la société mais je peux vous annoncer officiellement mon retrait définitif dans le milieu du cyclisme féminin international », annonce-t-il. C’est une bien triste nouvelle surtout à l’heure où le retour d’un Tour de France féminin est toujours dans les cartons….

Légende photo : La Route de France 2018 n’aura pas lieu (Compte Facebook RDF)