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Pas de Route de France en 2018

Annonce.Ce lundi soir, la nouvelle est tombée ! Dans un communiqué publié sur la page Facebook de l’épreuve, Hervé Gérardin, le directeur de la course, a annoncé que la Route de France serait annulée cette année. La raison ? La communauté d’agglomération de Nevers s’est désengagée de l’édition 2018. N’ayant aucune solution de rechange, Gérardin a définitivement jeté l’éponge.

Comme en 2017, la Route de France ne verra pas le jour. C’est un nouveau coup dur pour le cyclisme féminin. En nombre dernier, on avait repris espoir puisque le directeur de la course, Hervé Gérardin, avait annoncé que l’édition 2018 aurait lieu du 5 au 10 juin prochain. Et patatras, tout s’est écroulé ce lundi soir. Dans un communiqué publié sur la page Facebook de l’épreuve, Gérardin a officialisé l’annulation de cette course. Voici le récit d’un tel fiasco.

Tout démarre fin 2017 lorsque Hervé Gérardin reçoit le soutien du ministère des Sports et de la Fédération française de cyclisme (FFC) pour relancer la Route de France. On se dit alors que c’est reparti comme en quarante. « J’ai relevé le défi de mettre en place la onzième édition de la Route de France Féminine », écrit-il dans ce communiqué.

Gérardin réalise des prouesses en l’espace de cinq mois

En l’espace de quelques mois, Hervé Gérardin réalise des prouesses. « Le parcours a été progressivement dévoilé courant mars aux collectivités, aux partenaires, aux médias et aux équipes », précise-t-il. En effet, durant ces six jours de compétition, différentes régions, comme celles de l’Ile-de-France, du Centre Val de Loire, de la Bourgogne Franche-Comté, de la Nouvelle-Aquitaine et de l’Auvergne-Rhône-Alpes, ont accepté d’accueillir cet événement sportif au sein de leurs territoires.

Tout se déroulait comme sur des roulettes. Et puis tout s’est écroulé en l’espace d’un week-end. Hervé Gérardin a reçu un courrier lui confirmant le retrait des deux étapes qui devaient se dérouler dans la Nièvre (Saint-Sauveur-en-Puisaye – Pougues-les-Eaux et Fourchambault – Saint-Amand-Montrond). Un vrai coup dur pour le patron de la Route de France.

« Je ne peux que déplorer cette attitude surprenante, voire méprisante envers les autres collectivités qui se sont investies dans l’accueil de cet événement mais également pour les partenaires, les médias, les équipes, les prestataires et l’ensemble du personnel de l’organisation », souligne-t-il.

Pas de solution de rechange pour Gérardin

N’ayant aucune solution de remplacement, Gérardin est contraint, à moins de sept semaines du Grand Départ, de prendre une décision dans l’urgence. « C’est avec une grande amertume que j’ai pris la décision, ce dimanche, d’annuler l’édition 2018 de la Route de France Internationale Féminine », révèle-t-il. Hervé Gérardin en a marre et préfère jeter l’éponge.

« Cette annulation aura sûrement dans les jours prochains des répercutions très importantes quant à la survie de la société mais je peux vous annoncer officiellement mon retrait définitif dans le milieu du cyclisme féminin international », annonce-t-il. C’est une bien triste nouvelle surtout à l’heure où le retour d’un Tour de France féminin est toujours dans les cartons….

Légende photo : La Route de France 2018 n’aura pas lieu (Compte Facebook RDF)

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Gérardin : « C’est dommage de ne pas avoir Pauline Ferrand-Prévot au départ de cette Route de France »

À 48h du départ de la 9e édition de la Route de France, Hervé Gérardin, le directeur général de cette épreuve, a connu d’immenses difficultés pour mettre en place ce parcours 2015. Cette année, il s’est heurté aux réticences des collectivités locales à l’idée d’accueillir une étape de la Route de France internationale. Il a eu du courage de maintenir cette course. Mais bien évidemment, il aurait aimé voir la championne du monde en titre, Pauline Ferrand-Prévot, arborait son beau maillot arc-en-ciel sur les routes de France. Malheureusement, elle est en pleine préparation pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016. Malgré cette absence de marque, la Route de France devrait rencontrer un vif succès.

C’est une déception pour vous ne pas voir Pauline Ferrand-Prévot au départ de cette Route de France ?
Lorsque je vois que Pauline Ferrand-Prévot, championne du monde et championne de France sur route, ne sera pas au départ, je suis un peu déçu. Après elle est venue courir sur les Championnats de France à Chantonnay en juin dernier et sur la Course by le Tour de France qui a eu lieu sur les Champs-Élysées, le 26 juillet et sera présente à Plouay. Excepté ces épreuves, on n’a pas beaucoup vu Pauline sur le territoire national.

Peut-être que le calendrier ne plaide pas en votre faveur ?
C’est vrai que notre course tombe au même moment que l’épreuve VTT cross-country aux États-Unis. Elle a donc un oeil sur Rio. C’est pour cette raison qu’elle prépare l’épreuve olympique de VTT cross-country. C’est dommage de ne pas avoir Pauline Ferrand-Prévot au départ de cette Route de France.

Malgré cette absence de marque, le spectacle sera-t-il au rendez-vous ?
Il va y avoir une belle bagarre sur cette édition 2015. Tous les ans, de nouvelles filles émergent au sein de ce peloton. Le spectacle devrait être au rendez-vous.

« Le spectacle sera au rendez-vous »
Justement, comment abordez-vous cette Route de France 2015 ?
Personnellement, je suis serein. Les conditions météorologiques seront au rendez-vous et les 12 équipes ont confirmé leur présence sur cette course, ce qui représente 96 athlètes et 28 nations différentes. Je suis donc très confiant pour cette nouvelle édition.

Le parcours 201`5 a-t-il été compliqué à mettre en place ?
Extrêmement difficile car les élections départementales de mars dernier ont considérablement ralenti  la mise en place de cette épreuve. Il a fallu attendre quasiment fin avril  pour maintenir cette course. J’ai alors décidé de le faire mais les dernières semaines ont été très compliqué car car une semaine de course représente plus de dix mois de travail. Il a fallu beaucoup d’énergie et de gens autour de moi pour organiser une telle compétition. On a hâtée que cela démarre.

Avec l’arrivée à la Planche des Belles Filles, vous avez mis en place un beau parcours…
Tous les ans, on met  en place de belles étapes. Et tout particulièrement cette année, puisque les cyclistes féminines arriveront au sommet de la Planche des Belles Filles comme cela avait été le cas pour les hommes sur le Tour de France 2012. C’est une vrai satisfaction pour nous.

« Une course d’une semaine reste la meilleure so lutin pour les filles »

Comment voyez-vous l’évolution du cyclisme féminin ?
Cela fait dix ans que je me bats pour elles. Après si une équipe masculine française mette en place une section féminine, cela permettrait au cyclisme féminin de progresser, d’évoluer et de se professionnaliser. Après, il faudrait que les meilleures françaises puissent venir courir sur cette Route de France.

Comment faire pour que les meilleures mondiales soient au rendez-vous ?
Pour y arriver, il faut que l’Union cycliste internationale (UCI) oblige les meilleures nations à s’inscrire sur les courses 2.1 comme elle le fait sur le Tour de France. La réglementation doit évoluer si on veut faire progresser le cyclisme féminin

Dans l’avenir, avez-vous envie de prolonger la durée de cette Route de France ?
Lorsque j’ai lancé cette épreuve, je voulais qu’elle dure douze jours. Aujourd’hui, je suis à neuf jours mais cette année, je suis descendu à sept jours en raison des élections départementale de mars. Mon objectif était de monter à dix ou douze jours. Après, il faut faire attention car il y a des différences physiques dans le cyclisme féminin. Je pourrais aller dans les Pyrénées ou dans les Alpes mais je perdrais une grosse partie du peloton. Je pense qu’une semaine de course reste la meilleure solution pour les filles.