Presque vingt ans après le dernier titre tricolore de Jeannie Longo, Pauline Ferrand-Prévot, âgée de 22 ans, est devenue, ce samedi à Ponferrada en Espagne, championne du monde de cyclisme sur route. Avec ce maillot arc-en-ciel, la Champenoise termine sa saison en apothéose.
« Quoi qu’il arrive ma saison sera réussie. » Après avoir raflé tous les titres nationaux (cyclo-cross, VTT, Course en ligne et contre-la-montre espoirs et elites), Pauline Ferrand-Prévot faisait partie des prétendantes à la couronne mondiale. Ce samedi à Ponferrada en Espagne, la Française est devenue championne du monde de cyclisme sur route dix-neuf ans après le dernier sacre tricolore de Jeannie Longo en 1995. C’est donc une saison plus que réussie pour la Rémoise.
« C’est le plus beau jour de ma vie. Je suis contente de ramener cette médaille d’or à la France, a déclaré la nouvelle championne du monde au micro de Bein Sports. Aujourd’hui, je n’étais pas la plus forte. Je n’étais pas dans les premières positions en haut des difficultés du jour mais j’ai pu disputer le sprint. Tout d‘abord, je ne savais pas que j’avais remporté la course avant de le comprendre. C’est fantastique. »
Savourer cette victoire
Après la chute de dimanche sur le contre-la-montre par équipes de marque, « PFP » avait revu ses objectifs à la baisse. « L’objectif, c’était de suivre les toutes meilleures afin de faire un top 10 », a-t-elle expliqué au micro de Bein Sports. La tactique était donc bien définie au sein de l’équipe de France. Les cinq autres coureuses devaient travailler et proteger leur leader jusque dans les derniers kilomètres. Une tactique payante puisqu’Audrey Cordon, Elise Delzenne, Amélie Rivat et Aude Biannic allaient se sacrifier pour Pauline Ferrand-Prévot.
Alors qu’une vingtaine de coureuses étaient tombées dans la descente du troisième tour, la Champenoise évitait de justesse la chute. Bien au chaud dans le peloton, la cycliste de l’équipe Rabobank attendait son heure. Alors que la pluie a faisait son apparition, la course mit du temps à se décanter. Il a fallu attendre les 25 derniers kilomètres de l’arrivée pour voir les premières manœuvres entre les cadors de cette course. De son côté, la Rémoise restait dans les roues de Marianne Vos. À l’attaque de la dernière difficulté du jour, Marianne Vos, Elizabeth Armistead, Emma Johansson et Elisa Longo-Borghini partaient pour la victoire finale.
Pauline Ferrand-Prévot présente dans le groupe des poursuivantes ne l’entendait pas de cette oreille. Et devant, cela se regardait. On allait donc avoir le droit à un sprint massif. Et qui surgit de nulle part… Pauline ferrand-Prévot. La Tricolore coiffait toutes les meilleures sur la ligne d’arrivée. « PFP » peut savourer cette victoire et la saison qui vient de s’écouler car ce sera sans doute difficile de faire aussi bien l’année prochaine.