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Donnons des Elles au Vélo

Un repos bien mérité

Compte-rendu.Au terme d’une semaine éreintante, les 13 filles qui composent l’équipe Donnons des Elles au vélo j-1 avaient à cœur de se reposer. Ce samedi à Arras, les coéquipières de Claire Floret avaient donc juste les pavés à franchir pour rejoindre Roubaix avant de pouvoir profiter de cette première journée de repos sur le Tour de France. Cr les deux semaines à venir risquent d’être dur à digérer pour les filles de Donnons des Elles au Vélo.

156,5 km. C’est la distance qui restait à parcourir aux treize filles de Donnons des Elles au vélo avant de s’octroyer cette première journée de repos sur le Tour de France. Avant d’y parvenir, il restait les secteurs pavés à franchir pour rejoindre Roubaix.

« Pour ma part, j’avais hâte de retrouver les pavés. Certaines de mes coéquipières appréhendent les secteurs pavés sur cette neuvième étape. Elles se posent beaucoup de question car c’est pour une première pour certaines d’entre elles. On en aura 15 secteurs à franchir », s’enthousiasmait, Claire Floret.

Floret : « La première semaine n’est jamais évidente car il faut éviter tous les pièges. »

Sur cette neuvième étape du Tour de France, un gros peloton les accompagnait jusqu’à Roubaix. Car les filles ne pensaient qu’à la journée de repos. Car cette première semaine aura été éprouvante pour les treize filles de Donnons des Elles au Vélo j-1.

« Physiquement, tout le monde tient le choc pour le moment. La première semaine n’est jamais évidente car il faut éviter tous les pièges. Forcément, on arrive un peu fatigués en cette fin de semaine. Car l’étape entre Fougères et Chartres, la plus longue du Tour, ou celle entre Lorient et Quimper aura épuisé les organismes », précisait Claire Floret.

Une mobilisation accrue

Mais l’essentiel était ailleurs. « Notre objectif était de rassembler un maximum de monde et on a réussi à l’atteindre. Car sur ce début de Tour, on a compté jusqu’à 150 personnes qui nous accompagnait », avouait Floret. Maintenant, il faudra espérer voir autant de mobilisation sur la suite de ce Tour de France.

« On est très heureuses et fières de voir autant de femmes sur le vélo. C’est un beau message pour la promotion du cyclisme féminin », constatait-elle. Sans doute, qu’avec une telle mobilisation dans les Alpes ou dans les Pyrénées, pourra ainsi voir le retour d’un Tour de France féminin qui pour le moment reste lettre morte…

Légende photo : Il y avait du monde pour accompagner les filles de Donnons des Elles au Vélo j-1 sur l’étape du Tour de France entre Arras et Roubaix (Ladies Sports)

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Le Net : «J’espère qu’un jour, j’aurais de meilleures sensations sur un Championnat d’Europe pour montrer réellement ce que je vaux »

Interview.Vingt-cinq secondes, c’est si peu et beaucoup à la fois. En effet, c’est le temps qui sépare la Française, Marie Le Net, de la gagnante du jour, l’Italienne, Vittoria Guazzini. Ce jeudi, la Bretonne a réalisé une belle performance sur ce contre-la-montre difficile disputé à Brno en République tchèque. Au final, la Bretonne décroche une superbe quatrième place. Maintenant place à la course en ligne. Ce samedi, Marie Le Net et l’équipe de France espèrent bien réaliser quelque chose de beau sur ce Championnat d’Europe juniors.
Marie, quel sentiment prédomine-t-il après votre performance sur le contre-la-montre juniors des Championnats d’Euope espoirs disputés en République tchèque ?

D’un côté, je suis contente de cette quatrième place. Je n’avais pas d’objectif précis sur ces Championnats d’Europe espoirs. D’un autre côté, j’ai une petite pointe de déception car je n’avais pas de bonnes sensations. À contrario, si je les avais ressenties, j’aurais pu mieux faire. Je suis tout de même satisfaite de mon résultat du jour.

Comment jugez-vous votre performance sur le contre-la-montre ?
Je suis contente de ce que j’ai réalisé sur le chrono. Une quatrime place, ce n’est pas donné à tout le monde. Je suis heureuse d’avoir pu le faire. Après, vous savez, en juniors, c’est difficile de connaître réellement son niveau à l’international. Ce Championnat d’Europe me permet de me jauger face à la concurrence. J’ai ainsi pu acquérir plus d’expérience sur une telle compétition.

Vous attendiez-vous à réaliser une telle performance sur ce chrono juniors ?
Même si je savais que les jambes ne tournaient pas trop bien, je pouvais limiter la casse puisqu’au premier intermédiaire, j’étais dans les temps de la gagnante du jour, l’Italienne, Vittoria Guazzini. Je ne voulais avoir aucun regret. Je n’ai rien lâché jusqu’au bout.

« Je n’étais pas très loin du podium »

Racontez-nous comment vous avez vacu cet exercice en solitaire ?
C’était un circuit très difficile. Il y avait une belle bosse qui faisait mal aux jambes. C’était long et horrible. Il fallait réussir à gérer son effort pour ne pas exploser sur la fin du parcours.

L’Italienne, Vittoria Guazzini, qui a décroché le titre européen sur le chrono junioré, était-elle trop forte ?
Vous savez, chez les espoirs, il y a une fille qui est bien au-dessus du lot. Ce n’est pas le cas chez les juniors. L’Italienne s’impose suelemnt avec huit secondes d’avance sur sa dauphine. Pour ma part, je suis à vingt-cinq secondes de Guazzini. Ce n’étaot pas inaccessible de jouer le titre face à elle, je pense !

Y-a-t-il de la déception d’échouer si près du podium ?
Si un petit peu. Je n’étais pas très loin du podium. Si j’avais eu de meilleures sensations sur mon vélo, cela aurait pu changer la donne. Je me trompe peut-être dans mon analyse. Si j’avais eu la bonne jambe sur ce chrono, peut-être que j’aurais moins bien géré cet effort en solitaire. J’espère qu’un jour, j’aurais de meilleures sensations sur un Championnat d’Europe pour montrer réellement ce que je vaux. Ce serait intéressant à voir…

>« On peut vraiment réaliser quelque chose de beau sur ce Championnat d’Europe »

Quels enseignements tirez-vous après ce contre-la-montre ?
D’expérience plus d’expérience. Après, sur un chrono aussi difficile, il ne faut pas avoir peur de se donner dès le premier kilomètre. Je peux donc m’améliorer sur l’aspect physique ainsi que sur mes trajectoires de course.

Maintenant place à la course en ligne. Comment allez-vous aborder cette épreuve ?
On en parlait entre nous, en fin de matinée, car on nous a demandé de construire notre stratégie pour cette course. On est vraiment un groupe homogène. Sur le papier, on est l’une des meilleures quipes. On peut vraiment réaliser quelque chose de beau sur ce Championnat d’Europe. C’est bien d’avoir les watts mais il faudra réussir à contrôler et cadenasser cette course pour ne pas se faire prendre à défaut par les autres équipes.

Légende photo : Marie Le Net échoue au pied du podium sur le contre-la-montre juniors des Championnats d’Europe (FFC)

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Verhulst : « C’est un aboutissement pour moi de porter ce maillot bleu-blanc-rouge »

Propos recueillis par Romain Beauvais
Interview.Depuis près d’un mois, on voyait Gladys Verhulst monter en puissance. Ce samedi à Mantes-la-Jolie, la Normande, âgée de 21 ans, a prouvé qu’elle était en forme. Déjà présente dans la première échappée avant d’être reprise, la coursière de la Division Nationale Leopard Normandie a attaqué, avec Annabelle Dreville, en haut de la dernière bosse. Finalement, Verhulst prend la deuxième place chez les élites mais s’adjuge le titre chez les espoirs. Gladys succède ainsi à Fanny Zambon au palmarès de cette compétition.
Gladys, quel sentiment prédomine-t-il après avoir décroché ce maillot bleu-blanc-rouge chez les espoirs ?
Honnêtement, j’étais ailleurs lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée. Je ne réalise pas ce que je viens d’accomplir. Au fil des minutes, je commence à comprendre que j’ai un maillot bleu-blanc-rouge sur les épaules.
Qu’est-ce qu’il va représenter pour vous de le porter durant toute une saison ?
C’est une énorme satisfaction pour moi. J’ai travaillé dur pour retrouver mon meilleur niveau. C’est un aboutissement pour moi de porter ce maillot bleu-blanc-rouge sur mes épaules. C’est un rêve qui devient réalité.
Cela va-t-il changer quelque chose dans votre vie ?
Avec ce maillot tricolore, je vais avoir moins de marche de manœuvre sur les prochaines manches de Coupe de France. Mes adversaires vont davantage me surveiller. Cela va être alors difficile de défendre mon maillot de leader du classement général chez les espoirs. La saison est encore longue. J’ai encore quelques courses pour montrer de quoi je suis réellement capable.
>« Je n’aime pas la chaleur. J’adore courir sous la pluie. Je ne suis pas Normande pour rien »</em>
Racontez-nous comment vous avez vécu ce Championnat de France à Mantes-la-Jolie ?
Dès les premiers kilomètres, j’ai senti que je tournais bien les jambes. Lorsque la première échappée s’est formée, je me devais d’y être. Malheureusement, on a été reprises par le peloton. Tout était à refaire. Devant la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope cadenassait la course. Avec Anabelle Dreville, on a attaqué en haut de la dernière ascension pour filer toutes les deux vers la victoire finale dans les rues de Mantes-la-Jolie.
Et comment avez-vous géré cette chaleur étouffante ?
C’était difficile pour moi car je n’aime pas la chaleur. J’adore courir sous la pluie. Je ne suis pas Normande pour rien.
En étant toute seule, était-il difficile de suivre tous les coups ?
Je savais qui je devais surveiller de très près. Il y avait Juliette Labous, Lucie Jounier. Par ailleurs, lorsqu’une des favorites chez les espoirs sortaient, je devais bouger. Je ne pouvais pas me permettre de les laisser partir. Du coup, dans la première échappée, il y avait beaucoup d’espoirs avec moi. Je me disais que cela n’allait pas être simple à gérer pour moi. Au final, cela s’est joué à la pédale.
« ce titre de championne de France chez les espoirs représente b davantage qu’un maillot de leader sur la Coupe de France »
Pensez-vous décrocher ce titre alors qu’il y avait de redoutables adversaires chez les espoirs ?
Bien évidemment, je craignais Juliette Labous. Elle est professionnelle, et on ne s’entraîne pas de la même manière. Ensuite, je m’attendais à une attaque d’une des filles de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope. Au final, elles misaient tout sur Roxane Fournier pour aller chercher le titre chez les élites. Du coup, j’avais plus de facilité pour aller chercher ce maillot bleu-blanc-rouge chez les U23.
Avez-vous douté à quelques kilomètres de l’arrivée ?
Je n’arrêtais pas de me retourner pour voir où était le peloton. J’avais peur qu’il nous reprenne juste avant la ligne. Au final, cela l’a fait.
Maintenant, comment allez-vous gérer les manches de Coupe de France avec ce beau maillot sur les épaules ? Avez-vous peur de perdre votre maillot de leader du classement général chez les espoirs ?
Vous savez, ce titre de championne de France chez les espoirs représente davantage qu’un maillot de leader sur la Coupe de France. Après, on verra si j’arrive à défendre ma prmeière place chez les espoirs, cet été sur les dernières manches de la Coupe de France.
Légende photo : Gladys Verhulst (au milieu de la photo avec le maillot bleu-blanc-rouge) peut savourer son titre de championne de France espoirs (Ladies Sports)