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Juliette Labous : « Sur le chrono, j’aimerais  bien viser le top 10 sur ce Mondial »

Interview.. Sixième sur le contre-la-montre des Championnats d’Europe disputés, fin août à Plouay, Juliette Labous arrive aux Mondiaux à Imola (24-27 septembre) avec quelques certitudes. Surtout qu’elle a très bien terminé son Tour d’Italie, avec un podium à la clé sur la dernière étape. Ce jeudi après-midi, sur un circuit très difficile de 31,7 km, où le vent va jouer un rôle important, la Bisontine espère viser un top 10 mondial sur  l’épreuve en solitaire pour valider tous les progrès réalisés dans cette discipline depuis quelques années.

Juliette, vous sortez du Tour d’Italie féminin, comment allez-vous physiquement ?

Ça va plutôt bien physiquement. Au début du Giro Rosa, j’ai eu des jours un peu difficile. Ensuite, cela allait de mieux en mieux. Sur la fin du Tour d’Italie, j’avais de superbes sensations. Je pense que la forme est là.

Comment avez-vous vécu ce Tour d’Italie 2020 ?

Sur le Giro Rosa, les choses sérieuses ont commencé dès le deuxième jour. Malheureusement, nos leaders ont connu des incidents mécaniques sur les chemins de terre. On était alors trop loin pour jouer le classement général. Par la suite, les étapes étaient dessinées pour des puncheuses. Pour ma part, j’ai manqué un peu de fraîcheur. J’ai alors revu mes objectifs à la baisse. Je jouais plutôt les victoires d’étapes. Au final, cela a payé puisque je termine ce Tour d’Italie par un podium.

Est-ce que cela peut-être un avantage de sortir d’un Grand Tour ?

Oui, je le pense.  Surtout que le Giro Rosa dure une dizaine de jours. Cette année, on n’a pas eu de longs cols à escalader où il fallait être à fond durant une heure. Par ailleurs, les transferts étaient bien plus courts par rapport à l’an dernier. On arrive aux Mondiaux avec un peu de fatigue mais si on récupère bien, la forme sera au rendez-vous.

« Les organisateurs ont tout mis en oeuvre pour que l’on pratique notre sport dans les meilleures conditions »

Comment appréhendez-vous ces Championnats du monde à Imola ?

C’est déjà bien d’avoir un Championnat du monde. En raison de la crise sanitaire, ce n’était pas gagné d’avance. Après le retrait de Aigle-Martigny, il fallait trouver un autre lieu de compétition, en l’espace d’un mois. Bien évidemment, j’aurais préféré courir à la maison sur le circuit de la Planche des Belles filles. Au final, le circuit d’Imola est très bien également. Pour le moment, Les organisateurs ont tout mis en oeuvre pour que l’on pratique notre sport dans les meilleures conditions. Et le parcours du contre-la-montre et celui de la course en ligne nous promettent de belles courses sur des routes refaites à neuf pour cet événement.

Y-a-t-il une petite déception de ne pas pouvoir courir sur vos terres ?

Cela aurait été un moment spécial pour moi de disputer un championnat du monde à la maison. Il y aurait eu beaucoup de spectateurs pour m’encourager sur le circuit de la Haute-Saône. Pour ma part, je n’ai jamais eu la chance de participer à un grand championnat devant mon public. Cela doit être quelque chose de sensationnel. Au final, Imola a décroché l’organisation de ce Mondial. On l’a vite accepté.

Quels sont vos attentes sur ce contre-la-montre ?

Comme chaque année, j’essaie de progresser sur l’exercice en solitaire. Pour l’instant, je navique entre le top 15 et le top 10 sur les grands rendez-vous internationaux. Ce jeudi, sur le chrono, j’aimerais  bien viser le top 10 sur ce Mondial. C’est le gros objectif de ma saison. Car il faut être honnête, pour l’instant, le top 5 mondial n’est pas réaliste pour moi même si j’ai franchi un cap sur l’épreuve chronométrée.

Pouvez-vous nous dire un mot sur le tracé du Contre-la-montre ?

À première vue, c’est un tracé qui ne me correspond pas mais avec une bonne condition physique, cela devrait bien se passer. Il est très roulant avec des faux plats montants. Et l’enchainement des trois petites bosses dans le final va être très difficile. Il faudra rester très vigilante sur la première partie du chrono avec un vent de face.

« Les Italiennes auront auront de quoi faire face aux Néerlandaises »

Sur la course en ligne, les Néerlandaises restent-elles toujours les favorites ?

Elles sont toutes en excellente forme. Pour l’instant, on ne sait pas encore si Annemiek Van Vleuten prendra le départ de la course en ligne des Championnats du monde. Même sans elle, la formation néerlandaise sera encore très difficile à battre.

Pensez-vous que les italiennes seront redoutables à la maison ?

Elisa Longo Borghini est en très grande forme. Il ne faudra pas oublier également Elena Cecchini, ainsi que tout le reste de l’équipe transalpine. Les Italiennes auront une très grosse équipe pour ce championnat du monde. Je pense qu’elles auront de quoi faire face aux Néerlandaises.

Au final, pensez-vous pouvoir tirer votre épingle du jeu à Imola ?

Le parcours de la course en ligne reste très intéressant. Cela va être une course très ouverte par rapport aux années précédentes. De notre côté, on est de bonnes grimpeuses. Certes, on n’est pas les favorites mais je pense que l’on pourra tirer notre épingle du jeu. La petite surprise serait que l’une d’entre nous soit sur le podium…

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Tour d’Italie : La Trek-Segafredo est déjà à l’heure

Avec un temps de 20’05 », Trek-Segafredo a remporté le contre-la-montre par équipes, ce vendredi sur l’étape inaugurale du Tour d’Italie. La formation américaine a devancé Boles-Dolmans et Mitchelton-Scott. Par la même occasion, Elisa Longo Borghini endosse son premier maillot rose. À noter que la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope termine onzième.

Les occasions sont rares de partager une victoire sur la route avec toute son équipe. C’e vendredi sur l’étape inaugurale du Tour d’Italie, Elisa Longo Borghini a offert ce cadeau à l’ ensemble de ses coéquipières de la Trek-Segafredo.

La formation américaine a remporté le contre-la-montre par équipes. Sur cet exercice chronométré, les partenaires d’Ellen Van Dijk auront été les plus rapides sur les seize kilomètres tracés autour de Grosseto.

Premier maillot rose pour Elisa Longo Borghini

Avec un temps de 20’05 », la Trek-Segafredo a devancé la Boels-Dolmans de trois secondes. Derrière, la formation d’Annemiek Van Bleuten, double tenante du titre, termine à cinq secondes de la formation américaine.

« Nous avons ciblé ce contre-la-montre parce qu’il convenait à l’équipe. C ‘ était une victoire de l’équipe, et j’aimerais pouvoir partager mon maillot rose avec mes cinq coéquipiers. Sans elles, je n’aurais jamais pu réaliser une telle performance », a expliqué Elisa Longo Borghini sur la page Facebook de son équipe.

Grâce à ce résultat, l’Italienne Elisa Longo Borghini prend les commandes du classement général avec trois secondes d’avance sur ses principales rivales. À noter que la formation tricolore, la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, termine onzième de ce chrono.

Le Classement :

1 Trek-Segafreo

2 Boels-Dolmans Cycling Team

3 Mitchelton-Scott

4 Paule Ka

5 Team Sunweb

6 Canyon-SRAM Racing

7 CCC-LIV Team

8 Ceratizit-WNT Cycling Team

9 ALE-BTC Ljubliana

10 Valcar-Travel & Service

11 FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope

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N2 : Le Sprinteur club féminin reste le patron

Victorieux sur le Chrono 47 et le Prix de la ville de Morteau, le Sprinteur club féminin a connu des fortunes diverses pour Marie Brunet (4e), Marion Colard (11e) et les autres filles de l’effectif parisien, ce dimanche 6 septembre sur la Sud Yvelines. Des résultats qui leur permettent tout de même de conserver les commandes du classement de la Coupe de France en National 2 avant de disputer les deux dernières épreuves dans cette compétition.

Les week-ends se suivent mais ne se ressemblent pas pour le Sprinteur club féminin. Victorieux sur le Chrono 47, le 9 août dans le Lot-et-Garonne, et sur le Prix de la ville de Morteau, le 30 août dans le Doubs, le club parisien a connu une journée difficile sur cette troisième manche de la Coupe de France dans les Yvelines.

« C’est mi-figue mi-raisin. Tout d’abord, parce qu’Amandine Laclare et Léa Meloni ont été contraintes à l’abandon. Ensuite, Stella Andreazzoli est victime d’une crevaison. Derrière, les filles sont dans le dur. À mi-course, il nous restait que trois filles. Dans le final, elles n’étaient plus que deux », nous confiait le directeur sportif du Sprinteur club féminin, Alexandre Prudhomme.

Toujours leader de la Coupe de France en N2

Ce dimanche 6 septembre, le club parisien aurait pu perdre gros dans cette histoire. « On aurait pu craindre perdre beaucoup de points puisque deux équipes avaient chacune cinq filles dans le peloton. Elles auraient pu se rapprocher très dangereusement de nous au classement. Heureusement, ces deux formations se sont regardées », soufflait-il.

Derrière, le club parisien assure l’essentiel avec Marie Brunet (4e), Marion Colard (11e) et Constance Marchand (15e). Des résultats qui leur permettent de conserver trente points d’avance sur leurs principales rivales . Les deux dernières manches de la Coupe de France s’annoncent passionnantes à suivre en National 2.

« Il y a une concurrence saine en Division Nationale 2. Il y aura une bataille acharnée de la première à la dernière manche. C’est chouette à vivre, rappelait le directeur sportif du Sprinteur club féminin. J’ai confiance en mon effectif. On a travaillé dur pour aller chercher cette Coupe de France. »  Pour le moment, le SCF est sur la bonne voie…