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 Sandra Lévénez : « Je ne viens pas en équipe de France pour faire de la figuration»

Interview.. Deuxième sur la Périgord Ladies, quatrième sur le contre-la-montre des Championnats de France à Grand-Champ, et une cinquième place au général du Tour de l’Ardèche, Sandra Lévénez a le bonheur d’honorer sa première sélection en équipe de France, à l’occasion de la course en ligne des Championnats du monde qui auront lieu, ce samedi à Imola (Italie). Bien évidemment, la sociétaire de la formation Arkea Pro Cycling Team aura à coeur de bien faire sur cette épreuve. Et pourquoi pas de suivre les meilleures mondiales lorsque la course se décanter.a..

Sandra, comment avez-vous appris votre sélection en équipe de France pour les Championnats du monde à Imola ?

C’est officiel depuis quelques jours ! Cela s’est fait en plusieurs étapes. Tout d’abord, le sélectionneur de l’équipe de France, Paul Brousse, m’a appelée juste avant le départ pour le Tour de l’Ardèche pour voir dans quel état d’esprit je pouvais être. Je savais qu’il aurait un oeil attentif sur mes performances, à l’occasion de cette épreuve par étapes. Je devais alors me montrer sous mon meilleur jour lors des étapes de montagne sur ce Tour de l’Ardèche. J’ai ainsi pu faire étalage de toutes mes qualités de grimpeuse sur ces courses. Durant la compétition, Paul Brousse m’a rappelée pour me confirmer ma sélection avec les Bleues pour les Mondiaux d’Imola. C’est une belle satisfaction ! Maintenant, je ne viens pas en équipe de France pour faire de la figuration.

Qu’est-ce que cela représente pour vous de porter ce maillot bleu-blanc-rouge ?

Qu’est-ce-que cela représente pour moi… C’est quelque chose d’exceptionnel. Pour ma première année dans le milieu du cyclisme, je partais de très loin. Je devais faire mes preuves sur les différents courses. Et depuis, le début de la saison, c’est plutôt cohérent…

Selon vous, vos bons résultats en 2020 ont-ils plaidé en votre faveur ?

Oui, je le pense. Tout d’abord, il y a eu ma seconde place sur la Perigord Ladies. Ensuite, j’ai terminé quatrième du contre-la-montre des Championnats de France à Grand-Champ. Et enfin, j’ai terminé cinquième du classement général du Tour de l’Ardèche. Cela prouve que j’ai été régulière tout au long de cette saison. Par ailleurs, le circuit des Mondiaux à Imola reste très difficile, avec un dénivelé positif important. Tous ces éléments ont alors plaidé en ma faveur pour valider ma sélection en équipe nationale.

« J’aurais à coeur de répondre aux attentes du sélectionneur national »

Comment allez-vous aborder vos premiers Championnats du monde de cyclisme sur route ?

Avec beaucoup d’envie ! Vous savez, j’ai l’habitude de bien préparer les courses d’un jour. Bien évidemment, il y aura une part d’inconnu car je vais évoluer dans un environnement que je ne maîtrise pas. Les choses vont vite s’enchaîner. Je suis vraiment impatiente d’y être.

Le parcours italien pourrait-il vous convenir ?

Il est certain que je grimpe bien. Vous savez, les meilleures cyclistes mondiales seront présentes sur cette course en ligne. Tout le monde va alors grimper fort et vite. Pour ma part, j’aurais à coeur de répondre aux attentes du sélectionneur national.

Quel sera votre rôle au sein de l’équipe de France ?

Pour l’instant, j’en ai aucune idée. Je ne sais pas encore ce que l’on va me demander de faire sur cette course. Une chose est certaine, j’aurais un rôle d’équipière pour protéger Evita (Muzix) et Juliette (Labous). Car ces dernières ont terminé le Tour d’Italie par une victoire pour l’une et une troisième place pour l’autre.

Quelles sont vos attentes sur ce Mondial ?

À partir du moment où le sélectionneur national m’aura donné un objectif précis, je serai capable de le remplir. Si je dois rouler dans la première partie de course pour permettre à mes leaders de suivre les bons coups dans le final, je le ferai sans sourciller. On verra bien quelles seront les consignes, samedi sur la course en ligne. L’objectif sera de réaliser une belle performance collective. Pour moi, c’est différent car en duathlon, j’étais dans une démarche individuelle. Là, je serai au service d’un collectif…

« Les Hollandaises restent la plus grosse nation du cyclisme féminin »

Les Néerlandaises restent-elles les grandissimes favorites sur ce Mondial ?

Le contingent néerlandais est très dense et le danger viendra de partout. Maintenant, on attend de voir si Annemiek Van Vleuten va prendre le départ de cette course en ligne. Elle se laisse encore quelques jours avant de prendre sa décision. Sans elle, les Hollandaises restent la plus grosse nation du cyclisme féminin.

D’autres rivales seront-elles à suivre sur ce difficile parcours italien ?

Bien évidemment, on pense à Elisa Longo Borghini, Lizzie Deignan, Katarzyna Niewiadoma, Cécilie Uttrup-Ludwig, Mavi Garcia. Vous voyez, de nombreuses filles peuvent alors s’imposr sur un tel parcours. Cela montre à quoi on va s’attendre samedi. De notre côté, il faudra manoeuvrer à merveille pour peser sur cette course.

Audrey Cordon-Rgot ou vous-même pourrait tirer votre épingle du jeu ?

Il ne faudra avoir aucun complexe. Certes, il y aura de grandes nations du cyclisme mondial sur cette compétition. Mais il faudra aussi compter sur l’équipe de France. Même si les résultats internationaux ne plaident pas en notre faveur, tout reste possible sur une course d’un jour.

« Cette sélection en équipe de France est une étape dans  ma marge de progression »

Cette sélection va-t-elle vous permettre de franchir un cap dans votre progression ?

Cela valide tout mon investissement dans le vélo depuis le début de l’année. C’est assez encourageant. Cette sélection en équipe de France est une étape dans ma marge de progression. Avant, j’ai obtenu des places d’honneur avec mon équipe d’Arkéa Pro Cycling Team. Après, il faudra réussir à les gagner…

Quel sera votre programme sur fin de saison ?

Le 30 septembre prochain, je serai sur La Flèche-Wallonne avec toute l’équipe Arkéa Pro Cycling Team. Ensuite, le 4 octobre, nous serons sur Liège-Bastogne-Liège.Pour Paris-Roubaix, on est dans l’attente d’une invitation. Si l’équipe est présente sur cette épreuve, moi, je n’y serai pas car je n’aime pas les pavés. Ma saison se terminera sur le Bretagne Ladies Tour, fin octobre.-début novembre.

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Annemiek Van Vleuten défendra bien son titre mondial à Imola

Victime d’une fracture du poignet, la semaine dernière sur le Tour d’Italie féminin, Annemiek Van Vleuten n’était pas certaine de pouvoir défendre son titre mondial en Italie. Finalement, la championne du monde en titre sera bien au départ, ce samedi de la course en ligne des Championnats du monde disputés à Imola. La Fédération néerlandaise de cyclisme l’a confirmée ce vendredi matin sur son site officiel. 

« Annemiek Van Vleuten n’a pas encore asbdiquer. Elle se laisse encore quelques jours avant de prendre sa décision. Je pense que ce n’est pas simple de courir avec un poignet fracturé mais je ne m’en fais pas pour elle car la championne du monde est une athlète hors norme », nous avait alors confié Sandra Lévénez en début de semaine.

Ce vendredi matin, la Fédération néerlandaise de cyclisme (KNWU) a confirmé cette nouvelle. Annemiek Van Vleuten sera bien présente à Imola pour tenter de conserver son titre mondial. Cela tient même du miracle.

Un retour inespéré

Victime d’une chute sur le Tour d’Italie, la sociétaire de la formation Mitchelton-Scott pensait avoir fait une croix sur sa fin de saison et les Mondiaux. Et puis… Ce jeudi, la championne d’Europe a laissé entendre qu’elle serait au départ de la course en ligne, samedi à Imola.

« Oui, je vais rouler. Je pense que oui. Je vais vraiment l’annoncer demain (vendredi), mais hier (mercredi), c’était très encourageant. Quand je vois à quelle vitesse je récupère, je m’attends à ce que ce soit beaucoup mieux samedi », a-t-elle révélé sur le sitede Nos.nl.

Annemiek Van Vleuten se prépare uniquement pour la course en ligne

Annemiek Van Vleuten a préféré faire l’impasse sur le contre-la-montre. C’était la bonne décision à prendre si elle souhait courir samedi. Elle a alors cédé sa place à Ellen Van Dijk. Cette dernière a terminé troisième de ce chrono remporté par la Néerlandaise Anna Van Der Breggen.

« Pour le contre-la-montre, j’aurais dû explorer la route, puis j’aurais dû me rendre en Italie plus tôt. Alors que là, j’ai vraiment pu donner le maximum de repos au poignet. Et ça ne me semblait pas juste de prendre la place d’Ellen avec cette main », explique Annemiek van Vleuten.

Ce samedi, on verra bien si la Championne du monde en titre arrive à conser son titre mondial sur le difficile parcours italien…

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Juliette Labous : « Sur le chrono, j’aimerais  bien viser le top 10 sur ce Mondial »

Interview.. Sixième sur le contre-la-montre des Championnats d’Europe disputés, fin août à Plouay, Juliette Labous arrive aux Mondiaux à Imola (24-27 septembre) avec quelques certitudes. Surtout qu’elle a très bien terminé son Tour d’Italie, avec un podium à la clé sur la dernière étape. Ce jeudi après-midi, sur un circuit très difficile de 31,7 km, où le vent va jouer un rôle important, la Bisontine espère viser un top 10 mondial sur  l’épreuve en solitaire pour valider tous les progrès réalisés dans cette discipline depuis quelques années.

Juliette, vous sortez du Tour d’Italie féminin, comment allez-vous physiquement ?

Ça va plutôt bien physiquement. Au début du Giro Rosa, j’ai eu des jours un peu difficile. Ensuite, cela allait de mieux en mieux. Sur la fin du Tour d’Italie, j’avais de superbes sensations. Je pense que la forme est là.

Comment avez-vous vécu ce Tour d’Italie 2020 ?

Sur le Giro Rosa, les choses sérieuses ont commencé dès le deuxième jour. Malheureusement, nos leaders ont connu des incidents mécaniques sur les chemins de terre. On était alors trop loin pour jouer le classement général. Par la suite, les étapes étaient dessinées pour des puncheuses. Pour ma part, j’ai manqué un peu de fraîcheur. J’ai alors revu mes objectifs à la baisse. Je jouais plutôt les victoires d’étapes. Au final, cela a payé puisque je termine ce Tour d’Italie par un podium.

Est-ce que cela peut-être un avantage de sortir d’un Grand Tour ?

Oui, je le pense.  Surtout que le Giro Rosa dure une dizaine de jours. Cette année, on n’a pas eu de longs cols à escalader où il fallait être à fond durant une heure. Par ailleurs, les transferts étaient bien plus courts par rapport à l’an dernier. On arrive aux Mondiaux avec un peu de fatigue mais si on récupère bien, la forme sera au rendez-vous.

« Les organisateurs ont tout mis en oeuvre pour que l’on pratique notre sport dans les meilleures conditions »

Comment appréhendez-vous ces Championnats du monde à Imola ?

C’est déjà bien d’avoir un Championnat du monde. En raison de la crise sanitaire, ce n’était pas gagné d’avance. Après le retrait de Aigle-Martigny, il fallait trouver un autre lieu de compétition, en l’espace d’un mois. Bien évidemment, j’aurais préféré courir à la maison sur le circuit de la Planche des Belles filles. Au final, le circuit d’Imola est très bien également. Pour le moment, Les organisateurs ont tout mis en oeuvre pour que l’on pratique notre sport dans les meilleures conditions. Et le parcours du contre-la-montre et celui de la course en ligne nous promettent de belles courses sur des routes refaites à neuf pour cet événement.

Y-a-t-il une petite déception de ne pas pouvoir courir sur vos terres ?

Cela aurait été un moment spécial pour moi de disputer un championnat du monde à la maison. Il y aurait eu beaucoup de spectateurs pour m’encourager sur le circuit de la Haute-Saône. Pour ma part, je n’ai jamais eu la chance de participer à un grand championnat devant mon public. Cela doit être quelque chose de sensationnel. Au final, Imola a décroché l’organisation de ce Mondial. On l’a vite accepté.

Quels sont vos attentes sur ce contre-la-montre ?

Comme chaque année, j’essaie de progresser sur l’exercice en solitaire. Pour l’instant, je navique entre le top 15 et le top 10 sur les grands rendez-vous internationaux. Ce jeudi, sur le chrono, j’aimerais  bien viser le top 10 sur ce Mondial. C’est le gros objectif de ma saison. Car il faut être honnête, pour l’instant, le top 5 mondial n’est pas réaliste pour moi même si j’ai franchi un cap sur l’épreuve chronométrée.

Pouvez-vous nous dire un mot sur le tracé du Contre-la-montre ?

À première vue, c’est un tracé qui ne me correspond pas mais avec une bonne condition physique, cela devrait bien se passer. Il est très roulant avec des faux plats montants. Et l’enchainement des trois petites bosses dans le final va être très difficile. Il faudra rester très vigilante sur la première partie du chrono avec un vent de face.

« Les Italiennes auront auront de quoi faire face aux Néerlandaises »

Sur la course en ligne, les Néerlandaises restent-elles toujours les favorites ?

Elles sont toutes en excellente forme. Pour l’instant, on ne sait pas encore si Annemiek Van Vleuten prendra le départ de la course en ligne des Championnats du monde. Même sans elle, la formation néerlandaise sera encore très difficile à battre.

Pensez-vous que les italiennes seront redoutables à la maison ?

Elisa Longo Borghini est en très grande forme. Il ne faudra pas oublier également Elena Cecchini, ainsi que tout le reste de l’équipe transalpine. Les Italiennes auront une très grosse équipe pour ce championnat du monde. Je pense qu’elles auront de quoi faire face aux Néerlandaises.

Au final, pensez-vous pouvoir tirer votre épingle du jeu à Imola ?

Le parcours de la course en ligne reste très intéressant. Cela va être une course très ouverte par rapport aux années précédentes. De notre côté, on est de bonnes grimpeuses. Certes, on n’est pas les favorites mais je pense que l’on pourra tirer notre épingle du jeu. La petite surprise serait que l’une d’entre nous soit sur le podium…