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Clair veut redevenir la patronne du sprint français

Alors qu’on pensait qu’elle avait mis un terme à sa carrière après l’échec des Jeux Olympiques de Rio, Sandie Clair a décidé de remonter sur le vélo avec en ligne de mire les Championnats de France sur piste qui auront lieu du 12 au 19 août à Hyères. L’occasion pour la sociétaire de l’US Créteil de se tester face aux meilleures sprinteuses hexagonales avant de penser aux JO de Tokyo en 2020.

On se demandait bien où était passée Sandie Clair. Perdue des radars depuis l’échec des Jeux Olympiques de Rio en 2016, la native de Toulon avait rangé son vélo. Depuis mars dernier, la piste lui manquait trop apparemment. La sociétaire de l’US Créteil a décidé de revenir « pour prouver que je ne suis pas finie ». Et quoi de mieux que les Championnats de France sur piste à Hyères (12 au 19 août) pour le démontrer.

Car tout n’a pas été aussi facile pour revenir au plus haut niveau. « Durant deux mois, je ne faisais strictement plus rien. J’ai rangé mon vélo. J’étais au fond du trou », avoue-t-elle. Et puis le déclic a eu lieu un peu par hasard. « Et puis, on m’a demandé de coacher des filles qui préparaient le Raid des Amazones en vtt. J’ai alors découvert une nouvelle discipline que je ne connaissais pas. C’est grâce à cela que j’ai ressorti mon vélo », nous confie-t-elle.

Sandie Clair a du caractère

Maintenant reste à savoir si Sandie avait envie de retrouver sa vie d’avant. « J’ai pesé le pour et le contre. Au final, j’ai décidé de repartir mais sous certaines conditions. Je ne voulais surtout pas revivre les quatre années que j’ai pu connaître entre les Jeux de Londres et ceux de Rio. Pour moi, il était difficile d’arrêter le vélo car c’est ma passion », révèle-t-elle.

Virée du Pôle France à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’hiver dernier, Sandie a prouvé qu’elle avait du caractère. Pour sa première course depuis les Jeux, la vice-championne du monde 2011 du 500 mètres s’est imposée en keirin sur la coupe de France au Mans. Par la suite, Sandie est repartie en tournée avec l’équipe de France en Allemagne et en Italie. À chaque fois battue par Kristina Vogel. L’essentiel était ailleurs pour Clair. « C’est un bonheur de porter à nouveau ce maillot bleu-blanc-rouge », se réjouit-elle.

Aux France, Sandie ne sera pas là « pour faire de la figuration »

Avec de tels résultats, Sandie semble avoir retrouvé son meilleur niveau. Maintenant, il faudra confirmer aux Championnats de France à Hyères. Et pour être honnête, personne ne l’a attendue. Mais surtout la nouvelle génération, en la personne de Mathilde Gros, a pris la relève. Ce ne sera donc pas facile pour Sandie face à la toute nouvelle championne d’Europe juniors de la vitesse. Mais la Toulonnaise pourra faire parler son expérience pour la battre.

« J’ai plus d’expérience au niveau tactique. Mais Mathilde (Gros) va beaucoup plus vite que moi en vitesse pure. Est-ce que mon expérience suffira pour battre sa vitesse ? Pas si sûre, s’interroge-t-elle. Mais j’ai de bonnes sensations. J’ai envie de me faire plaisir. Désormais, je prends les compétitions différemment. Je n’ai pas peur de me rater sur cette compétition. Après si je termine deuxième, troisième ou quatrième, tout en ayant parfaitement couru, c’est que mon adversaire aura été plus forte que moi. Mais je n’aurai aucun regret. »

Sur un vélodrome qu’elle connaît par cœur, la régionale de l’étape ne sera pas là « pour faire de la figuration car elle prendra le départ pour gagner. » On a donc retrouvé la Sandie conquérante qui se laisse jusqu’aux Jeux Olympiques de Tokyo pour décider de la suite à donner à sa carrière. À Hy§res, Sandie Clair voudra redevenir la patronne du sprint français…

Légende photo : Sandie Clair (au centre de la photo) est de retour au plus haut niveau (Compte Twitter Velodromo Fiorenzuola)