À seulement dix-sept ans, Mathilde Gros a illuminé ces Championnats de France sur piste à Bordeaux. Pour une première chez les élites, la licenciée de l’US Créteil a décroche deux titres de championnes de France sur le 500m et le keirin. Rien que cela ! Cela laisse présager d’une belle carrière pour la jeune et jolie parisienne. Maintenant, il faudra continuer à travailler et à progresser afin de confirmer sur les prochains rendez-vous internationaux.
Mathilde, quel bilan tirez-vous de ces Championnats de France piste à Bordeaux ?
Pour ma part, c’est un bilan plutôt positif. Je repars de Bordeaux avec deux titres de championnes de France sur le 500 m et le keirin. Par ailleurs, j’ai acquis beaucoup d’expérience car je disputais mes premiers Championnats de France chez les élites. Au final, je suis très contente de ce que j’ai pu réaliser en Gironde.
Vous attendiez-vous à décrocher ces deux titres ?
Je ne m’étais pas focalisée sur une course en particulier. J’ai pris les épreuves les unes après les autres. À seulement 17 ans, j’étais présente à Bordeaux pour apprendre et prendre beaucoup de plaisir sur la piste. Après, on verra bien si les résultats suivent.
Ce titre sur le keirin a-t-il plus de saveur car vous avez réussi à battre Élise Delzenne, l’une des meilleures cyclistes tricolores ?
C’est vrai qu’Élise Delzenne est très forte mais elle ne maîtrise pas la discipline du keirin. Pour ma part, ce n’était pas ma première. Il y avait également Marie Dufour avec qui je m’entraîne à l’INSEP et qui a une certaine expérience du keirin. Il y avait du beau monde dans cette finale. Même si Mélissandre Pain était absente, il fallait tout donner sur la piste. Il fallait courir d’une certaine manière pour aller chercher ce titre. Avant la course, j’avais mis en place une stratégie pour cette course. Je suis contente de voir que j’assimile petit à petit l’épreuve du keirin.
« J’aimerais bien au moins une fois dans ma vie faire une course sur la route pour voir comment cela se passe »
C’est le début d’une belle histoire ?
J’espère que c’est le début d’une belle histoire. En tout cas, cela n’aurait pas pu mieux commencer pour moi avec ces deux titres nationaux. Il y a encore beaucoup à travail à réaliser pour m’installer parmi l’élite. Pour l’instant, il ne faut pas s’enflammer mais j’espère vraiment continuer sur ma lancée. Ma marge de progression est conséquente.
Qu’est-ce qui vous reste à améliorer ?
Il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Tout d’abord au niveau musculaire. Je suis encore jeune et je dois prendre davantage de masse musculaire. Ensuite je dois progresser sur l’aspect tactique et technique de la piste. Mais je sais que ma marge de progression est encore grande.
Après ces deux beaux titres sur la piste, vous verra-t-on un jour courir sur la route ?
Depuis que j’ai commencé le vélo, je me suis consacrée à la piste et plus particulièrement au sprint. Mais j’aimerais bien au moins une fois dans ma vie faire une course sur la route pour voir comment cela se passe car de nombreuses filles ont couru des centaines de fois sur la route.
Vous ne fermez pas la porte à cette idée de faire une carrière sur la route…
Je ne ferme pas la porte à l’idée d’en faire une. Quand je n’aurais pas d’échéances internationales, j’essayerais d’en faire une. Mais pour l’instant je me consacre à 100%à la piste et au sprint afin d’atteindre l’objectif de toute une carrière : aller aux Jeux Olympiques.
Vous verra-t-on à Saint-Quentin-en-Yvelines pour les Championnats d’Europe sur piste ?
Malheureusement non car je n’ai pas dix-huit ans. J’aurais aimé y participer afin de me confronter aux meilleures pistardes européennes comme Kristina Vogel par exemple. Même si je sais pertinemment que je n’aurais rien fait en terme de résultat mais cela m’aurait permis d’acquérir davantage d’expérience. J’aurais l’occasion de faire l’an prochain des manches de Coupe du monde avec elles.
Légende : Mathilde Gros remporte deux titres nationaux à Bordeaux (Patrick Pichon/FFC)