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Couréon : « Ce Tour de l’Ardèche sera encore un bon cru cette année »

Présentation. Après une édition 2018 étincelante, Alain Couréon, le directeur de l’épreuve, s’attend à vivre un Tour cycliste féminin international de l’Ardèche de toute beauté. À partir du vendredi 13 septembre et ce jusqu’au 19 septembre, les 27 équipes alignées, et pas moins de vingt championnes nationales en activité, se livreront une bataille sans merci tout au long de ces sept jours de compétition à travers l’Ardèche, la Dôme, le Vaucluse et la Lozère. Au programme 850 kilomètres de course avec un dénivelé positif de 15 000 mètres. « Pour gagner ce Tour de l’Ardèche, il faudra être une pure grimpeuse », comme le rappelle son directeur. En tout cas, une chose est sûre, ce TCFIA 2019, qui reste l’une des seules courses à étapes au niveau international avec le Tour de Bretagne en France, sera encore une fois une réussite pour ceux qui se battent au quotidien pour le développement du cyclisme féminin…

Alain, dans quel état d’esprit êtes-vous à la veille de lancer ce Tour cycliste féminin international de l’Ardèche ?
J’ai l’esprit un peu tranquille ! Il le sera plus lorsque le départ de la première étape sera lancé. Il y a toujours quelques petits soucis de dernière minute à régler. Au vu du plateau que l’on a, et au vu de notre passé glorieux, cela ne peut être qu’une réussite, cette année encore…

Quelles sont vos attentes sur ce Tour cycliste féminin international de l’Ardèche 2019 ?
Cela dépend de ce que vous voulez sous-entendre. Pour moi, il n’y a aucun souci à avoir car de nombreuses équipes seront au départ de cette compétition. Tous les voyants sont au vert. On continue à surfer sur le haut de la vague depuis quelques années. Je pense que ce Tour cycliste féminin internationale de l’Ardèche sera encore un bon cru cette année.

Quels enseignements retirez-vous de l’édition 2018 ?
L’an dernier, tout s’est très bien passé ! Nous avons eu de superbes lauréates sur toutes les étapes. Nous avons eu également une magnifique gagnante au classement général. Et puis, il y a eu de la bagarre tous les jours. Cela a été une très belle édition en 2018.

« Pour gagner le Tour de l’Ardèche, il faudra être une pure grimpeuse »

Pensez-vous mieux faire en 2019 ?
C’est déjà le cas puisque nous avons une journée de plus par rapport à l’an dernier. Cette année, les étapes seront très belles et très compliquées. Les filles devront parcourir 850 kilomètres, au cours des sept étapes au programme de ce TCFIA 2019, avec un dénivelé positif de 15 000 mètres. On aura donc de belles bagarres en perspective entre les principales prétendantes à la victoire finale.

Ce TCFIA est-il tracé pour une pure grimpeuse ?
Il y aura quelques étapes pour les puncheuses. Maintenant, pour gagner le Tour, il faudra être une pure grimpeuse car le menu sera très copieux.

Pouvez-vous nous dire un peu plus sur les forces en présence sur ce Tour de l’Ardèche ?
On aura la chance d’avoir Marianne Vos avec nous. D’autres noms du cycliste mondial seront présents dans l’Ardèche comme Marta Bastianelli ou encore les Espagnoles, Margarita Victoria Garcia Canellas et Eider Merino Cortozar. Il y aura également les équipes nationales d’Afrique du Sud, d’Espagne, de Lituanie et d’Ukraine. Si, je ne me trompe pas, on devrait avoir vingt championnes nationales en activité, avec 27 formations engagées sur cette épreuve. Il y aura un plateau très relevé sur cette édition 2019.

Et nos Tricolores peuvent-elles tirer leurs épingles du jeu ?
Pour être honnête avec vous, je ne le pense pas ! Je n’incrimine pas les filles mais plutôt la Fédération française de cyclisme (FFC). Car il y a de belles paroles mais concrètement, il ne se passe rien. C’est un peu dommage car en France, on est une terre de vélo, et on manque d’équipes professionnelles pour les filles (seule FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope évolue sur le World Tour féminin, ndlr). C’est un peu incompréhensible car en Italie, en Belgique ou aux Pays-Bas, il y en a davantage. C’est un peu là où le bât blesse pour nos féminines.

« Nous sommes une poignée de passionnés de vélo, mais passionnés tout court de sport au féminin »

On voit le lancement d’Arkéa-Samsic dans le cyclisme féminin en 2020. De quel œil voyez-vous cette arrivée ?
Je ne sais pas ! Je ne vais pas faire de pronostic. L’avenir nous le dira ! Je suis un peu sur la défensive car on est tombés dans un système où tout le monde raconte n’importe quoi, que ce soit en politique, dans le sport ou en affaires. Tout le monde fait de beaux discours mais lorsque l’on arrive aux choses concrètes, il n’y a plus personne.

Craignez-vous que ce projet ne voit jamais le jour ?
Je ne peux pas vous répondre par l’affirmative car je ne suis pas dans le giron de l’équipe Arkéa-Samsic. J’attends de voir ce qui va advenir de ce projet avant d’échafauder des plans sur la comète.

L’organisation d’une telle épreuve en France reste compliquée. Comment expliquez-vous le fait que la vôtre résiste au temps ?
Tout d’abord, nous sommes une poignée de passionnés de vélo, mais passionnés tout court de sport au féminin ! Nous œuvrons toute l’année pour cette épreuve. Nous sommes l’une des dernières organisations à diriger une telle compétition en étant tous bénévoles. Par conséquent, personne ne touche de salaire. Tout l’argent que ton arrive à générer est reversé aux filles. C’est sans doute grâce à cela que l’on existe encore aujourd’hui.

Avec le Tour de Bretagne, vous restez l’une des seules courses à étapes au niveau international en France. Selon vous, cela démontre-t-il un constat d’échec pour le développement du cyclisme féminin tricolore?
Absolument ! Lorsque j’ai lancé le Tour de l’Ardèche, il y a 17 ans, il y avait davantage de courses à étapes en France. Malheureusement, au fil des années, elles ont disparu du calendrier international. Les choses n’avancent pas dans le bon sens, et je pense même que nous sommes l’arbre qui cache la forêt…

Le Programme :

13 septembre :
Étape 1 :
Saint-Paul-le-Jeune – Aubenas (126,4 km)

14 septembre :
Étape 2 :
Mende – Le Mont Lozère (139,1 km)

15 septembre :
Étape 3 :
Avignon – Apt (130,9 km)

16 Septembre :
Étape 4 :
Savasse – Montboucher-sur-Jabron (138 km)

17 septembre :
Étape 5 :
Saint-Georges-les-Bains – Saint-Félicien (112,8 km)

18 septembre :
Étape 6 :
Saint-Sauveur-de-Montagut – Beauchastel (111,1 km)

19 septembre :
Étape 7 :
Chomérac – Privas (87,9 km)