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Grossetête : « C’est à nous de montrer que le cyclisme féminin, c’est joli à voir »

Interview. Tout juste remise d’un petit pépin de santé, Maëlle Grossetête arrive en Biélorussie avec quelques incertitudes pour y disputer les Jeux Européens (21 au 30 juin). Pas d’inquiétude à avoir, la coursière de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope va se livrer à fond, dans son rôle d’équipière modèle, pour permettre à Roxane Fournier de s’imposer au sprint. Tout reste possible alors pour cette équipe de France féminine de cyclisme sur route.

Maëlle, comment allez-vous physiquement ?
La semaine dernière sur le Women’s Tour, j’ai attrapé un coup de froid. J’étais clouée au lit pendant trois jours. Maintenant, ça va mieux. La forme devrait être plutôt au rendez-vous pour les Jeux Européens. Ça devrait le faire d’ici samedi.

Comment jugez-vous votre début de saison ?
Je sens que j’ai progressé par rapport à l’an dernier. J’ai pris de la force. J’arrive à être plus actrice et je fais du bon travail pour l’équipe, ce que j’apprécie beaucoup. Je n’ai pas eu forcément de résultats significatifs mais j’ai participé à plusieurs épreuves World Tour. Et ça ne vient pas en claquant des doigts, il faut un peu de temps. J’espère que je pourrai saisir quelques opportunités sur la deuxième partie de saison car j’ai un tempérament de gagnante, et ça me manque un peu (sourire)…

Qu’est-ce que cela représente pour vous de participer à ces Jeux Européens ?
C’est toujours une fierté de porter les couleurs de son pays, et encore plus sur un évènement comme celui-ci qui regroupe un grand nombre de sportifs. Les épreuves seront diffusées sur La chaîne l’Equipe. Maintenant, c’est à nous de bien figurer pour montrer que le cyclisme féminin, c’est joli à voir.

>« J’espère qu’il y aura du spectacle »</em>

Comment appréhendez-vous cette compétition ?
Je suis détendue et plutôt confiante même avec ce petit pépin de santé.

Quel va être votre rôle au sein de cette équipe de France sur cette épreuve ?
J’aurai un rôle offensif ! L’idée est de créer du mouvement et en cas d’arrivée massive. Je travaillerai pour Roxane Fournier qui sera notre sprinteuse. Le circuit est plat et assez technique. On verra ce qu’il est possible de faire, en fonction de comment courent les autres équipes. J’espère qu’il y aura du spectacle.

Vous vous attendez à une concurrence très relevée sur cette épreuve ?
Les Hollandaises et Italiennes sont les plus fortes sur le papier, comme souvent sur les championnats d’ailleurs. On ne sera pas un gros peloton mais la concurrence y est relevée. On a toutes deux bras et deux jambes, alors on ne doit rien s’interdire même face à des grosses machines.

« Roxane Fournier est en bonne forme et en confiance, alors on doit y croire »

Quels sont vos objectifs ?
Je participerai également au contre-la-montre individuel mardi, et il sera important. Je n’ai pas eu une préparation axée 100% sur le chrono mais je suis à l’aise sur mon vélo et c’est un exercice qui me plait beaucoup. Je vais tout simplement tout donner. Il ne faut pas trop calculer. Sur la course en ligne, je suis complètement dans un rôle d’équipière, et je me livrerai à fond, en cas d’arrivée massive. Je pense que Roxane Fournier est en bonne forme et en confiance, alors on doit y croire…

Finalement, ces Jeux Européens sera une répétition générale avant les Jeux Olympiques de Tokyo2020 ?
Je ne sais pas si on peut dire ça car toutes les meilleures cyclistes ne seront pas au départ du fait de la place dans le calendrier, juste avant les Championnats nationaux. Puis ce n’est pas du tout le même type de parcours, c’est très difficile de comparer.

Vous gardez les JO dans un coin de votre tête malgré les échéances à venir ?
Je pense que tous sportifs rêvent de faire les JO mais la concurrence est rude, et il y a peu d’élu. Je vais continuer de travailler sérieusement, et peut-être qu’un jour, je serai du voyage, rien est impossible. Mais avant ça, il me reste pas mal d’étapes à gravir…