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La surprise Dideriksen

Route.Tout le monde voyait la victoire de Kirsten Wild devenir championne du monde. C’est finalement la Danoise, Amalie Dideriksen, à la surprise générale, qui l’a dominée au sprint, ce samedi à l’occasion de la course en ligne des Championnats du monde disputés à Doha. De son côté, la Française Roxane Fournier termine 6e.

Avant le départ de cette course, le nom de Kirsten Wild était sur les lèvres de tous les observateurs. Mais à la surprise générale la Néerlandaise a été battue au sprint par la Danoise Amalie Dideriksen. « C’est une surprise pour tout le monde. Je suis une bonne sprinteuse mais de là à remporter le titre mondial, c’est juste incroyable », a réagi la toute nouvelle championne du monde au micro de l’Union cycliste internationale (UCI).

Pourtant les Néerlandaises ont tout fait dans cette course. Dans un premier temps, elles étaient au chaud dans le peloton avant de lancer les hostilités. Mais à un peu moins de cinquante kilomètres de l’arrivée, c’est la championne du monde en titre du contre-la-montre, Amber Neben a pris la poudre d’escampette. Derrière, les Australiennes ont alors mis en route pour croquer l’Américaine à l’approche du dernier tour sur le circuit qatari.

Beaucoup de regrets pour Fournier

Comme on s’y attendait, on aura le droit à un sprint massif. Une belle occasion pour la Française Roxane Fournier de se mêler à la lutte finale. Malheureusement, la Tricolore n’a pas réussi à suivre la bonne roue : celle de Kirsten Wild. La sociétaire de la formation Poitou-Charentes Futuroscope 86 peut nourrir beaucoup de regrets car elle visait un meilleur résultat qu’une sixième place.

« Je me suis fait enfermer sur la droite aux 500 mètres. Quand j’ai voulu lancer mon sprint, Elizabeth Deignan m’a mis dans les barrières. J’ai donné un coup de frein, et le temps de relancer, c’était compliqué. Si je ne donne pas ce coup de frein, je suis capable d’aller chercher le podium.», a expliqué Roxane Fournier, les larmes aux yeux, à nos confrères de L’Équipe. La Française se consolera peut-être dès la semaine prochaine avec un titre européen sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Légende photo : Amalie Dideriksen (au milieu de la photo avec le maillot arc-en-ciel) décroche le titre mondial à Doha (UCI/Velofocus)

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Guiborel : « Les filles ont bien couru jusqu’à trois bornes de l’arrivée »

Route.Après la 22e place de Clara Copponi sur la course en ligne juniors des Championnats du monde à Doha, il y avait forcément beaucoup de déception au sein du clan tricolore. Mais le sélectionneur national, Julien Guiborel voulait tout d’abord les réconforter et soigner celles qui étaient tombées après seulement trois kilomètres de course. Mais il fallait ensuite se dire les choses afin qu’elles ne reproduisent plus les mêmes erreurssur les prochaines courses.

Julien, quel sentiment prédomine-t-il après cet échec sur la course en ligne juniors des Championnats du monde à Doha ?
Il y a beaucoup de déception. Dès les premiers kilomètres, Juliette Labous et Maéva Paret-Peintre étaient prises dans une lourde chute. Typhaine Laurance a été également gênée par cet incident de course mais n’a pas mis pied à terre. Cela ne présageait pas d’une bonne journée pour l’équipe de France. Par la suite, les filles ont essayé de suivre les bons coups mais elles ont commis quelques erreurs. De placement à l’amorce du sprint final.

Surtout que certaines nations ont voulu cadenasser cette course pour une arrivée au sprint ?
Il n’y a pas eu d’échappées. Quelques filles ont tenté le coup mais à chaque fois, elles étaient reprises par le peloton. De notre côté, mes filles ont essayé de sauter dans tous les coups. Malheureusement, cela n’a pas été au bout car les grosses nations voulaient que cela arrive au sprint.

Comment vos filles se sentent-elles après cette désillusion sur cette épreuve ?
Elles sont très déçues. Après c’est de la déception car on s’était entraînés dur pour être au niveau sur ce Championnat du monde. Cela s’est joué en trois kilomètres car elles n’ont pas été assez attentives pour éviter de se faire enfermer dans le final. Dans le dernier kilomètre, elles ont tout tenté mais c’était trop tard.

« Je suis là pour les conseiller et les faire progresser et non pour les enfoncer »

Cela veut-il dire qu’il y avait beaucoup de tension en ce début de course ?
La chute a eu lieu C’était tendu au début d’une course car il y a toujours un risque de voir un départ rapide. Toutes les filles sont fraîches et elles ont les consignes de faire la course devant sur ce circuit à Doha. Il faut savoir frotter et certaines concurrentes n’ont pas l’habitude de rouler en peloton. C’est peut-être pour cette raison qu’il y a eu cette chute après seulement trois kilomètres. Malheureusement, je n’ai pas vu ce qu’il s’est passé. Je n’étais pas devant l’écran géant.

Qu’allez-vous dire à vos filles pour les réconforter ?
On a déjà commencé un petit peu à débriefer après la course. Mais il fallait tout d’abord les réconforter. Elles étaient très déçues après avoir franchi la ligne, je n’allais pas en remettre une couche en les accablant. Après ces mots de réconfort, il faut se dire les choses en fac pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Même si elles ont commis des erreurs, je suis là pour les conseiller, les faire progresser et non pour les enfoncer afin qu’elles ne reproduisent plus ces erreurs sur les prochaines courses.

Sur quoi faut-il travailler dans l’avenir pour faire mieux la prochaine fois ?
Elles se sont laissées enfermer au lieu de prendre les choses en mains. Elles n’ont pas réussi à mettre Clara (Copponi) dans les meilleures dispositions pour le sprint final. C’est dommage car eiles ont bien couru jusqu’à trois bornes de l’arrivée.

Légende photo : Julien Guiborel avec son équipe après la course en ligne des Mondiaux à Doha (Patrick Pichon/FFC)

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À Doha, le rêve s’est envolé au bout de trois bornes

Route.Prise dans une chute dès les premiers kilomètres, Maéva Paret-Peintre et Juliette Labous ont perdu toute chance de podium, ce vendredi sur la course en ligne juniors des Championnats du monde disputés à Doha au Qatar. Même Clara Copponi, qui termine 21e et première Française, n’a pas réussi à jouer le titre lors du sprint massif remporté par l’Italienne Elisa Balsamo. Après la corse, la déception était immense au sein du clan tricolore.

Il ne fallait pas arriver trop tard sur cette course en ligne juniors des Championnats du monde à Doha. Après seulement trois bornes, Juliette Labous et Maëva Paret-Peintre ont été prises dans une lourde chute. Les filles allaient mettre du temps à se relever. On savait alors que les deux Françaises ne pourraient plus revenir dans le peloton pour aider Clara Copponi pour le sprint final.

Il ne restait donc plus que Typhaine Laurance et Pauline Clouard pour emmener leur sprinteuse maison dans les meilleures conditions. Mais Clouard avait tout donné et ne pouvait pas en faire davantage. C’était donc à Clara de se débrouiller comme une grande dans les derniers mètres. Mais sur une erreur de placement, le rêve de podium s’est envolé.

Copponi : « J’étais beaucoup trop loin et s’était fini »

« J’étais beaucoup trop loin et s’était fini. On est sur la gauche, et il fallait-être à droite afin de couper la trajectoire. Pauline Clouard était devant, elle a essayé de faire l’effort, elle a tout donné, mais à trois cents mètres elle s’est écartée, et c’était fini », a déclaré Clara Copponi sur le site internet de la Fédération française de cyclisme (FFC).

Le mal était fait. Les Tricolores étaient trop loin pour jouer le sprint final où l’Italienne Élisa Balsamo remportait le titre mondial devant l’Américaine Skylar Schneider et la Norvégienne Susane Andersen. Les Tricolores avaient bien entendu d’autres ambitions en tête.

« Nous nous sommes fait enfermer. Cette expérience va nous servir, Clara et Maëva sont Juniors première année et pour elles même si c’est difficile, c’est toujours une expérience à prendre », expliquait Typhaine Laurance. Une expérience qui servira sans doute également à Juliette Labous dès la saison prochaine chez Liv-Plantur

Légende Photo : Les jeunes Françaises avaient d’autres ambitions qu’une 22e place sur la course en ligne des Mondiaux juniors à Doha (Patrick Pichon/FFC)