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Brousse : « Envie de bien faire »

Interview.Ce jeudi, Paul Brousse a endossé officiellement son nouveau costume de sélectionneur national. Après trois ans éloignés du monde de la compétition, le Poitevin, âgé de 34 ans, va enfin retrouver le terrain. Maintenant, l’ancien directeur sportif de l’équipe Vienne-Futuroscope, aujourd’hui renommée FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, aura comme première mission de sélectionner la meilleure formation possible pour aller chercher des médailles sur les grands rendez-vous internationaux de la saison. Avec un tel connaisseur du cyclisme féminin à la tête de la sélection nationale, les Bleues pourront briller davantage au niveau international.

Qu’est-ce qui vous a poussé à candidater pour ce poste de sélectionneur national ?
Cela faisait trois ans que j’étais éloigné des compétitions. J’avais envie de retrouver le terrain. Même si j’entraînais toujours des athlètes de haut niveau depuis 2011, je voulais avoir un rôle plus actif dans la construction d’une équipe, ainsi que dans l’élaboration d’une stratégie.

Le fait de connaître toutes les filles a-t-il plaidé en votre faveur ?
En effet, je connais toutes les compétitions, ainsi que l’adversité qu’il existe dans le cycsme féminin mondial. Ces éléments ont plaidé en ma feveur. Il ne faut pas oublier aussi que j’ai entraîné plusieurs filles qui sont sélectionnables en équipe de France. Finalement, ma connaissance du cyclisme féminin a été une plus-value lors de mon entretien avec la Fédération française de cyclisme (FFC).

Qu’est-ce que cela représente pour vous d’être nommé à ce poste ?
C’est une grande satisfaction pour moi de représenter mon pays. J’accorde beaucoup d’importance au maillot bleu-blanc-rouge. Ensuite, j’ai envie de bien faire. Car je vais m’investir à 200% dans ce poste de sélectionneur afin de donner le meilleur de moi-même. Je suis donc très motivé…

« Ma principale mission est de sélectionner les meilleures athlètes pour aller chercher des médailles sur les grands rendez-vous internationaux »

En arrivant à la tête de l’équipe de France de cyclisme sur route, quelle est votre première mission ?
Ma principale mission est de sélectionner les meilleures athlètes pour aller chercher des médailles sur les grands rendez-vous internationaux. Et cela va vite arriver puisqu’il y aura cette saison les Championnats d’Europe, cet été à Glasgow, et du monde, fin septembre à Innsbruck. On discute déjà avec la Direction technique nationale sur les circuits de ces compétitions pour savoir qui sera alignée sur ces épreuves. À plus long terme, on préparera les Jeux Olympiques de Paris é024 avec Julien Guiborel. l’entraîneur des juniors et espoirs, afin de pouvoir sélectionner les meilleures filles pour cette olympiade parisienne.

Quels sont les objectifs fixés par la Dtn ?
Pour l’instant, il n’y a pas d’objectifs précis fixés par la Fédération française de cyclisme (FFC). Mais il ne faut pas se voiler la face. on doit aller chercher des titres sur les grands rendez-vous de la saison. On peut y parvenir car on a une équipe de France qui a un fort potentiel. Bien évidemment, la Hollande domine le cyclisme féminin mondial. Mais on a des athlètes françaises qui peuvent concurrencer les Néerlandaises.

Avez-vous déjà votre sélection en tête ?
Pour le moment, ce n’est pas d’actualité. Ma prise de fonction interviendra qu’à partir d’aujourd’hui. Je monte à Paris pour finaliser mon contrat avec la FFC. Après, on pourra parler plus en détails des filles qui pourront être sélectionnées. J’ai un noyau de sept à huit filles qui ont un très bon niveau. Quelques nnoms émergeront à ce moment. On pense bien évidemment à Pauline Ferrand-Prévot, qui retrouve un excellent niveau. Audrey Cordon-Ragot, Roxane Fournier ou encore Aude Biannic auront également leur place si elles sont en forme au moment de la sélection pour les différents événements internationaux à venir.

Cela veut que vous allez travailler avec Julien Guiborel pour intégrer les nouvelles pépite du cyclisme fméinin au sein de l’équipe de France ?
Bien évidemment. À un moment si une junior ou une espoir performe, ce sera à moi de la conseiller, que ce soit sur le positionnement sur son vélo ou sur la diététique, afin qu’elle puisse intègrer rapidement l’équipe de France.
« C’est bien joli de parcourir le monde mais lorsqu’il faut aller au boulot le lundi matin, ce n’est plus la même histoire »

Selon vous, la FFC met-elle désormais les moyens pour promouvoir le cyclisme féminin ?
Clairement. La FFC reprend le schéma qu’il existe chez les garçons pour l’adapter au cyclisme féméinin. Lorsque j’ai rencontré la vice-présidente de la fédération, Marie-Françoise Potereau, ainsi que son président, Michel Callot, ils ne m’ont pas tenu de promesses en l’air. Preuve en est puisque la FFC a engagé son plan de féminisation et met tout en œuvre pour rattraper son retard pra rapport aux nations fortes du cyclisme féminin mondial.

Comment peut-on faire pour arriver à la hauteur des Néerlandaises ?
Il faut avoir un plus gros réservoir de jeunes filles. Il faut trouver les leviers pour les attirer davantage vers la pratique du cyclisme. Si les choses se mettent en place, le cyclisme devrait être enseigné à l’école élémentaire comme la natation ou comme d’autres sports. Ensuite, ce sera au mouvement sportif de se rapprocher de l’Éducation nationale pour aller chercher ces nouvelles pratiquantes. Bien évidemment, il ne faut pas oublier le haut niveau. Le fait d’avoir des athlètes charismatiques comme Pauline Ferrand-Prévot, Audrey Cordon-Ragot ou Aude Biannic donneront envie à des petites filles de se mettre au vélo.

Qu’espérez-vous pour l’avenir du cyclisme féminin ?
Il faudrait que toutes les équipes World Tour aient une section féminine. C’est ce qui ferait avancer à grand pas notre cause. Les filles pourraient ainsi vivre de leur métier. En France, il n’y en a que sept ou huit filles qui en vivent réellement. Même si les filles gagnent des courses et font des podiums, à la fin du mois, il faut pouvoir remplir le frigo. C’est bien joli de parcourir le monde mais le lundi matin lorsqu’il faut aller au boulot, ce n’est plus la même histoire.

Légende photo : Paul Brousse est le nouveau patron de l’équipe de France de cyclisme sur route (PBrousse)

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Brousse, nouveau sélectionneur des Bleues

Nomination.Dans l’expectative depuis l’automne dernier, les filles connaissent désormais le nom de leur nouveau sélectionneur. Ce samedi, à l’occasion de l’Assemblée générale de la Fédération française de cyclisme (FFC), qui s’est tenue à Nantes, Pqul Brousse est le nouveau patron de l’équipe de France de cyclisme sur route féminine. Le Poitevin, âgé de 34 ans, prendra officiellement ses fonctions le 1er mars prochain.

Légende photo : Paul Brousse est le nouveau boss des Bleues (Compte Twitter FFC)

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Il s’en est fallu d’un rien pour Cordon-Ragot

Compte-rendu.Partie dans l’avant-dernier tour, Audrey Cordon-Ragot a finalement terminé à la 39e place, ce samedi sur la course en ligne des Championnats du monde disputés à Bergen en Norvège. Une vraie déception pour la Bretonne !

Souvent, on fait les bons choix. On court à la perfection. Et pourtant, cela ne sourit pas. Pour son septième Championnat du monde, Audrey Cordon-Ragot avait fait ce qu’il fallait pour aller chercher ce podium sur la course en ligne des Mondiaux de Bergen en Norvège. Finalement, la Bretonne a terminé 39e, ce samedi. Bien loin de la lauréate du jour et sacrée championne du monde, la Néerlandaise Chantal Blaak.

« Je ne nourris aucuns regrets, relativisait Audrey Cordon-Ragot sur le site internet de la Fédération française de cyclisme (FFC). J’ai juste un sentiment de frustration ! Nous avons couru comme il le fallait, et le vélo réclame aussi une part de réussite, et moi j’ai souvent peu de chance. »
 
Cordon-Ragot : « J’ai cru au podium pou ma part »

Partie dans l’avant-dernier tour avec Chantal Blaak et Gracie Elvin, la coursière de la formation Wiggle-High5 s’est fait la peau pour rester dans le groupe de tête dans Salmon Hill. En compagnie de trois néerlandaises, la Bretonne était dans les meilleures dispositions pour aller chercher une médaille mondiale.

« C’est juste dommage. J’ai cru jusqu’au bout au podium pour ma part, et j’espérais que Pauline revienne. Si on avait été deux françaises dans le final, cela aurait été bon pour nous. On aurait attaqué à tour de rôle. Si cela n’avait pas fonctionné, on se serait emmenée l’une ou l’autre », résumait la Bretonne. Malheureusement, Cordon-Ragot a coincé dans le final.

Cordon-Ragot espère décrocher une médaille sur la scène internationale avant la fin de sa carrière.

« Quand une grande partie du peloton est revenu sur nous, j’ai tenté de relancer…. Mais en vain ! La tête a lâché, les crampes arrivent, et c’est terminé… et j’ai fait avec ce qui me restait », avouait-elle. Audrey Cordon-Ragot aurait préféré avoir un autre destin à Bergen.

« J’espère avoir d’autres occasions de ce type se représenteront pour moi », reconnaissait-elle. Car un jour, elle espère remporter une médaille sur la scène internationale avant la fin de sa carrière. Et pourquoi le faire en 2020 lors des Jeux Olympiques de Tokyo.

Légende photo : Audrey Cordon-Ragot (au premier plan sur la photo) voulait sa médaille à Bergen (Compte Twitter FFC)