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Maëlle,Grossetête : « C’est aussi notre rôle de montrer l’exemple »

Interview. Depuis plus d’une semaine, Maëlle Grossetête est confinée comme l’ensemble des Français. Plus de sortie à vélo pour la sociétaire de la formation FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope jusqu’à nouvel ordre. Le temps peut alors paraître interminable pour une athlète de haut niveau. Il faut réussir à combler ces longues journées. Maëlle jongle entre entraînement sur le home-trainer et exercice de renforcement musculaire pour rester en forme. Elle vous livre également quelques conseils pour pratiquer une activité physique durant cette période de confinement. Car à la sortie de cette crise sanitaire, Maëlle et ses copines de la FDJ retrouveront le chemin de la compétition, le plus tôt possible…

Maëlle, après une semaine de confinement, comment allez-vous physiquement ?
Avec mon entraîneur, Flavien Soenen, nous avons décidé de profiter de la première semaine de confinement pour effectuer une coupure. C’était un bon moment pour se déconnecter mentalement et profiter des choses simples à la maison. Physiquement, on peut être en forme ou non, mais au fond qu’est-ce que ça change ? (Sourire)

Comment vivez-vous le fait de ne pas pouvoir sortir en plein air ?
Je suis plutôt hyper active et pas casanière, ce n’est pas facile. Je ne me plains pas car j’ai la chance d’avoir un jardin et une terrasse face au Mont-Blanc. Le risque zéro n’existe pas, on se doit alors de respecter les directives du gouvernement. C’est aussi notre rôle de montrer l’exemple.

Comment jugez-vous l’initiative de la FFC concernant le programme Rouler Chez Vous ?
C’est une superbe initiative ! La Fédération française de cyclisme (FFC) est très active sur les réseaux sociaux. Elle propose des programmes variés en fonction du niveau de chacun, avec des séances structurées pour réaliser du travail de qualité. Je ne suis pas une grande adepte du home-trainer mais avec des exercices bien définis, le temps passe plus vite. Cela permet même de se donner des objectifs à atteindre.

>« J’ai besoin de mettre en place une routine afin de conserver une certaine hygiène de vie. »

Quel est votre programme durant cette période de confinement ?
Il est difficile de parler de programme car on ne peut rien prévoir à l’heure actuelle. Grâce à l’équipe, nous pouvons bénéficier d’un abonnement à Zwift pour rendre plus ludique les séances sur home-trainer. Personnellement, j’en profite pour travailler en renforcement afin de corriger mes petits déséquilibres musculaires entre chaque jambes. Sinon, nous restons sans cesse en contact entre coureurs et avec le staff. C’est quelque chose d’important en ce moment.

Quel est votre journée type ?
Me concernant, j’ai besoin de mettre en place une routine afin de conserver une certaine hygiène de vie. Pas de réveil car je ne suis pas une très grande dormeuse, petit-déjeuner et c’est parti. Une, deux ou trois séances de sport réparties dans la journée avec du home-trainer et du renforcement musculaire. Je consacre également une partie de la journée à mes études avec des cours en visioconférence. Je m’occupe aussi avec des projets personnels, des jeux de cartes en famille, des films… Puis en soirée, une petite séance de stretching avec de la relaxation, ce qui me permet de se concentrer sur soi-même.

Dans cette période de confinement, quels conseils pourriez-vous donner à tous les amateurs de cyclisme afin de pratiquer une activité physique ?
Home-trainer, PPG, stretching, yoga, méditation. En étant un peu créatif, il est possible de faire des séances variées et ludiques en renforcement musculaire, même sans matériel. Il est utile de travailler cet aspect, parfois négligé, qui joue une grande différence, une fois sur le vélo. Le home-trainer est un super outil mais il faut tout de même faire attention. Il ne faut pas abuser sur la durée et sur l’intensité car le corps peut ne pas très bien réagir. Du coup, n’oubliez pas de vous hydrater correctement avant, pendant et après l’effort car on perd beaucoup d’eau et de sels minéraux.

Maëlle Grossetête en plein entraînement durant cette période de confinement (Crédit photo : Maëlle Grossetête)

>« Il est impossible d’avoir une date de reprise pour le moment. »

Comment voyez-vous les prochaines semaines ?
Ce sera long ! Il faudra être patient ! En tant que sportif, on aime avoir un but, savoir pourquoi on s’entraîne.C’est ce qui nous tire vers le haut chaque matin. Là, nous sommes dans le flou complet mais le cyclisme passe au second plan. Ce n’est rien par rapport à cette crise sanitaire. Il faut rester unis et appliquer les consignes pour pouvoir revivre tous ses bons moments sur le vélo.

Espérez-vous retrouver le chemin de la compétition assez rapidement. Comment allez-vous l’appréhender après autant de semaines sans avoir roulé ?
Il est impossible d’avoir une date de reprise pour le moment. Bien sûr, j’aimerais que ce soit le plus tôt possible car les courses sont notre essence ou la récompense du travail bien fait à l’entraînement. Quand on parlera de date de reprise, ce sera signe que la situation sanitaire s’est améliorée et stabilisée. Ce sera une grande victoire pour tout le monde. À partir de là, on pourra se projeter, se focaliser sur de nouveaux objectifs, avec un plan d’entraînement mieux défini… Pour le moment, on va entretenir une pseudo-forme.

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La FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope est à l’arrêt

Après les annonces du président de la République, jeudi dernier, le Manager général de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, Stephen Delcourt, a décidé d’arrêter toutes les activités de la seule formation française évoluant sur le World Tour féminin. Car dans cette situation de crise chacun doit-être responsable et exemplaire.

Cas de force majeure oblige ! Depuis lundi midi, la France est confinement total à cause de la crise sanitaire qui touche notre pays. Par conséquent, le Manager général de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, Stephen Delcourt, a pris la décision de stopper toutes les activités de la seule formation française évoluant sur le World Tour féminin. « Mercredi, j’ai demandé aux coureuses de ne plus rouler du tout », a expliqué Stephen Delcourt à nos confrères de La Nouvelle République.

Une décision pas simple à prendre puisque ses filles ne pouvaient plus s’entraîner en plein air. Il a fallu adapter les entraînements à leur domicile afin qu’elles gardent une certaine condition physique durant cette période de confinement. « Notre programme est planifié par rapport à des objectifs. Là, nous sommes dans le flou total. Je vais rouler sur home-trainer même si personne n’aime ça. Je vais faire aussi du renforcement musculaire. Et j’en profiterai pour rattraper mon retard par rapport à mes cours », racontait Maëlle Grossetête.

Un impact économique

Ce n’est pas seulement les filles qui sont en stand-by. C’est toute une équipe qui tourne au ralenti voire à l’arrêt le plus total. En effet, le service course est fermé. Pour ne pas arranger les choses, l’Union cycliste internationale (UCI) a suspendu toutes les épreuves jusqu’à fin avril. « On s’y attendait. On l’accepte car la santé passe avant tout. Il faut tout faire pour éviter que ce virus ne se propage », confirmait-elle.

Certes, la santé des coureuses passent avant-tout mais le manque de compétition peut également apparaître comme un gouffre financier pour une équipe cycliste professionnelle. « Notre modèle économique est différent de celui des sports collectifs. En cas de saison blanche, nous perdrions 15 à 20 % de notre chiffre d’affaire. Mais, dans le même temps, il y aurait aussi 15 à 20 % de baisse de nos frais de fonctionnement. Je pense surtout aux organisateurs qui risquent de souffrir », précisait Stephen Delcourt.

Désormais tout le milieu du cyclisme est pendu aux lèvres des différents gouvernements du monde pour savoir quand on sortira de cette crise sanitaire sans précédent à l’heure actuelle. Pour la France, on devrait en savoir un peu plus, ce lundi, sur la prolongation ou non de la période de confinement…

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L’argent fait le bonheur de Clara Copponi et Marie le Net

Pour leur première association sur un Championnat du monde, Clara Copponi et Marie Le Net ont décroché, ce samedi après-midi, la médaille d’argent sur l’Américaine des Mondiaux de piste disputés à Berlin. Le titre est revenu à la paire néerlandaise composée de Kirsten Wild et Amy Pieters. De leurs côtés, les Italiennes, Letizia Paternoster et Elisa Balsamo, complètent ce podium.

C’était un peu la soupe à la grimace pour les filles de l’équipe de France. Pour l’heure, elles n’étaient montées sur aucun podium depuis le début de ces Mondiaux de piste disputés à Berlin. Clara Copponi et Marie Le Net leur ont redonné le sourire. Ce samedi après-midi, la paire française a décroché une belle médaille d’argent sur l’épreuve de l’Américaine.

Au terme d’une course palpitante, les deux jeunes femmes de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope avait un plan en tête. « On savait qu’on était en second rideau, si on se contentait des sprints, ça ne suffisait pas. Il fallait qu’on attaque pour tenter de prendre un tour », annonçait Marie Le Net, sur le site internet de DirectVélo. Leur tactique a plutôt bien fonctionné sur cette piste berlinoise.

Le Classement

« On a gagné deux classements ce qui nous a mis en haut du classement. Devant, c’était quitte ou double ! il fallait tenir le plus longtemps possible. Quand on a vu les meilleures revenir de derrière, on s’est relevé. Ensuite, il fallait s’accrocher car c’était terriblement dur », a raconté la Bretonne du duo tricolore. Les Françaises étaient dans le match pour le podium.

Le dernier sprint allait être décisif. Au final, Clara Copponi a réussi à s’arracher pour conserver cette deuxième place, juste devant les Italiennes Letizia Paternoster et Elisa Balsamo. Car devant, la paire composée de Kirsten Wild et Amy Pieters, paraissaient intouchables dans la quête de ce maillot arc-en-ciel. « Il y a un écart de niveau, de force. Mais on garde la marche à combler pour cet été », prévenait la Provençale. Cet été à Tokyo, Clara Copponi et Marie Le Net pourrait bien se la jouer à l’Américaine…