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Bravard : « Cela va me faire bizarre de ne plus porter ce maillot bleu-blanc-rouge sur les prochaines courses »

Interview.À quelques heures de remettre son titre national en jeu, Charlotte Bravard nous livre son sentiment sur la course en ligne des Championnats de France qui aura lieu ce samedi après-midi dans les rues de Mantes-la-Jolie (Yvelines). La championne de France sortante espère porter ce maillot bleu-blanc-rouge un an de plus sur ses épaules. Mais elle sait très bien que ce ne sera pas de tout repos car les autres filles vont sans doute s’allier pour faire tomber la seule formation évoluant au sein du World Tour féminin. À la fin, on verra bien si c’est la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope qui gagne !

Charlotte, à quelques heures de remettre en jeu votre titre national, comment vivez-vous ces derniers moments en bleu-blanc-rouge ?
C’est toujours spécial de remettre son titre de championne de France en jeu. Malgré tout, j’ai passé une superbe année en portant ce maillot bleu-blanc-rouge. On verra demain comment se déroule la course en ligne pour moi.

Ce maillot tricolore, qu’est-ce qu’il aura représenté pour vous tout au long de la saison ?
Tout d’abord, c’était une surprise pour moi de remporter ce Championnat de France, l’an dernier à St-Omer (Pas-de-Calais). À la base, je n’étais pas la leader de l’équipe sur cette épreuve. J’ai réussi finalement à tirer mon épingle du jeu pour m’imposer dans le Pas-de-Calais. Par conséquent, j’ai vécu une superbe année avec ce maillot tricolore. J’en ai appréciée chaque moment…

Avez-vous pris le temps de repérer le parcours francilien des Championnats de France ?
On a repéré le circuit avec mon équipe. On a pu constater que le circuit allait être usant. Ensuite, il faudra faire avec la chaleur et le vent. Ce seront des paramètres à prendre en compte.

« Le contre-la-montre me permet de me débloquer pour l’épreuve en ligne »

Dans quelle condition physique arrivez-vous pour cette épreuve ?
Je sais que je suis en forme à l’heure actuelle. J’étais un peu déçue de ma contre-performance réalisée sur le contre-la-montre de jeudi (13e à 4’12’’ d’Audrey Cordon-Ragot). Je serai donc très revancharde ce samedi sur la course en ligne des France.

Avez-vous eu le temps de récupérer de vos efforts de jeudi sur le chrono ?
Le contre-la-montre me permet de me débloquer pour l’épreuve en ligne. Je peux ainsi être dans de bonnes conditions pour la course en ligne. Pour ma part, c’est bénéfique d’avoir pris part à ce chrono.

Quel objectif visez-vous sur cette course en ligne pour vous et votre équipe ?
L’objectif est clair et net. On veut garder le maillot bleu-blanc-rouge au sein de l’équipe FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope. Ce titre est encore plus important pour nous car on est la seule équipe française à évoluer au sein du World Tour féminin.

« Si le maillot bleu-blanc-rouge ne revient pas dans notre escarcelle, ce sera un vrai échec pour nous »</em>

Certaines vont se liguer contre votre équipe pour l’emporter. Comment allez-vous gérer cette course ?
Sur le papier, pourquoi pas ? Après, en course, ce sera une toute autre histoire. Certes, il faudra se méfier de certaines individualités, comme Pauline Ferrand-Prévôt, Audrey Cordon-Ragot, Juliette Labous, et les autres. Mais elles partiront avec un handicap. Car nous, on est une équipe et on sera huit filles au départ. Au final, on espère que l’une d’entre nous ira chercher ce maillot bleu-blanc-rouge.
Sur un parcours assez technique et usant, avez-vous imaginé le scenario parfait pour vous et votre équipe ?
On sera huit au départ. On aura pas mal de cartes à jouer durant cette course. Le meilleur des scénarios, c’est de ne pas courir à l’envers. Il faudra placer des filles devant pour gérer derrière. Ensuite, il faudra aussi être vigilantes lorsque les meilleures coursières tenteront de porter l’estocade finale. Si on court bien en équipe, il n’y aura pas de souci pour nous.

Au final, verserez-vous quelques larmes si vous devez ceder votre maillot bleu-blanc-rouge ?
Si le maillot bleu-blanc-rouge ne revient pas dans notre escarcelle, ce sera un vrai échec pour nous. On sera tristes de ne plus l’avoir au sein de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope. Pour ma part, cela va me faire bizarre de ne plus porter le maillot bleu-blanc-rouge sur las prochaines courses.

La PARTANTES :
Charlotte BRAVARD
Coralie DEMAY
Eugénie DUVAL
Roxane FOURNIER
Maëlle GROSSETETE
Victorie GUILMAN
Evita MUZIC
Greta RICHIOUD

Légende photo : Charlotte Bravard espère conserver le maillot bleu-blanc-rouge au sein de l’équipe FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope (Ladies Sports)

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Bravard : « Profiter de ce beau maillot de championne de France jusqu’à fin juin »

Entretien.Sacrée championne de France en juin dernier, Charlotte Bravard est revenue pour Ladies Sports sur sa saison 2017, ce mercredi matin à Paris lors de la présentation des équipes cyclistes de La Française des Jeux. À cette occasion, la sociétaire de la formation FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope, seule équipe française à évoluer sur le World Tour féminin, espère bien sûr conserver ce maillot bleu-blanc-rouge, tout en se mettant au service de ses leaders sur les courses internationales. Car l’objectif phare de sa saison restera les Championnats du monde sur route qui auront lieu à Insbrück du 22 au 30 septembre prochain malgré un tracé très costaud dans le Tyrol autrichien.

Charlotte, que cela représente-t-il pour vous d’arborer ce beau maillot de championne de France ?
Pour moi, c’est un honneur de porter ce beau maillot bleu-blanc-rouge sur les épaules. Cela faisait quelques années que l’on tournait autour avec l’équipe. Le ramener au sein de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope est une grande fierté pour nous. C’était un moment magique…

Le fait de courir avec ce maillot de la FDJ vous apporte quoi au quotidien ?
Il est certain que l ‘on connaît la FDJ à travers son équipe masculine. Grâce à ce sponsor, cela nous permet d’avoir plus de notoriété. Et pourquoi pas faire venir de nouveaux sponsors grâce à ce beau maillot de la FDJ.

La FDJ sera à vos côtés jusqu’en 2020, c’est une superbe nouvelle pour le cyclisme féminin…
C’est important pour notre structure d’avoir cette marque de confiance de la part de la Française des jeux. Cela nous pousse à nous sublimer davantage sur les courses. On les remercie pour tout ce qu’elle nous apporte au quotidien.

« On espère réaliser une aussi belle saison qu’en 2017 »

Quel bilan tirez-vous de cette année 2017 ?
C’est un bon bilan. L’équipe a recruté des étrangères. Elles ont été à la hauteur des espérances de l’équipe. Je pense notamment à Shara Gillow qui a réalisé de belles performances. Grâce à elle, on a une approche différente de la pratique cycliste. Du coup, on espère réaliser une aussi belle saison que l’an dernier.

L’arrivée de Lauren Kitchen va-t-elle vous permettre de franchir un nouveau cap ?
La plupart des coureuses étrangères, qui s’engagent au sein de notre formation, ont de l’expérience au niveau international. Car, nous, on est encore un peu novices en la matière. Elles nous aident à aller plus haut. Je pense que Lauren Kitchen va nous apporter beaucoup sur les classiques du début de saison.

D’un point de vue personnel, quelles sont vos attentes pour cette nouvelle saison ?
Je veux avant tout profiter de ce beau maillot de championne de France jusqu’à fin juin. D’un tempérament plutôt offensive en course, je vais tout faire pour montrer ce beau maillot tricolore sur les manches du World Tour féminin.

Reste-t-il une place pour jouer la Coupe de France ?
Avec un calendrier raccourci par rapport à l’an passé, on va jouer cette Coupe de France à fond. En tout cas, cela reste un bel objectif pour nos jeunes recrues.

Justement, que pensez-vous des jeunes qui rejoignent votre équipe cette année ?
Tout d’abord, Évita Muzic, qui est championne de France juniors, a beaucoup à apprendre à évoluer dans une équipe World Tour. Ce sera une belle expérience pour elle. En début de saison, elle va découvrir ce qu’est le niveau international. Ensuite, durant l’été, elle sera un peu plus rodée. C’est une belle carte pour l’avenir. Enfin, Maëlle Grossetête, avec qui j’ai couru, a un tempérament de guerrière.

« En équipe de France, on est toujours à la recherche d’un nouveau sélectionneur »

Quelles sont vos attentes avec l’équipe de France ?
Vous savez, c’est toujours un peu flou en équipe de France, car on est toujours à la recherche d’un nouveau sélectionneur. Après, on n’a pas le loisir de faire de nombreuses courses avec la sélection nationale. Car les plus grandes épreuves au niveau international, on les dispute avec nos propres équipes. Il ne restera plus que les Championnats d’Europe et du monde avec l’équipe de France.

Avec un tracé aussi sélectif aux Championnats du monde, comment appréhendez-vous ce grand rendez-vous de votre saison ?
Vous savez, je passe bien les bosses. Cela fait deux ans que je passe à côté de la sélection pour disputer ce Championnat du monde. C’était frustrant pour moi de ne pas y être. Cette fois-ci, j’espère faire partie des filles qui seront sélectionnées pour ce grand rendez-vous phare de la saison.

Quel avenir espérez-vous pour le cyclisme féminin français ?
Ce serait bien qu’une équipe masculine française investisse dans une section féminine. On aurait ainsi un peu plus de concurrence sur la scène nationale. Par exemple Movistar vient de lancer son équipe féminine. Encore une fois, on est un peu en retard par rapport aux autres pays car on ne donne pas l’opportunité aux filles d’évoluer au plus haut niveau.

Légende photo : Charlotte Bravard rêve de réaliser une aussi belle saison qu’en 2017 (Ladies Sports)

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Piste

Demay : « Je ne m’attendais pas à remporter autant de maillot de championne de France »

Interview.Il n’y a pas photo ! Avec cinq titre de championne de France (scratch, poursuite individuelle et par équipes, course aux points et omnium), Coralie Demay est bien la reine de ces Championnats de France sur piste qui ont eu lieu du 12 au 18 août à Hyères. Au terme d’une semaine prolifique sur le vélodrome Toulon Provence Méditerranée (TPM), la sociétaire de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope a, semble-t-il, emmagasiné beaucoup de confiance pour cette fin de saison avec en ligne de mire les Championnats du monde sur piste à Apeldoorm aux Pays-Bas (28 février au 4 mars 2018).

Coralie, quel bilan tirez-vous de ces Championnats de France sur piste à Hyères ?
C’est un bilan très positif. Car je ne m’attendais pas à remporter autant de maillot de championne de France. Cela me donne beaucoup de confiance pour la fin de cette saison.

Vous attendiez-vous à vivre une telle semaine dans le Var ?
Non, pas du tout. Mais le fait d’appartenir à une équipe sur route m’a permis d’enchaîner les épreuves. Après lorsque tu gagnes, tu sens moins la fatigue arriver. Et puis, je courais tous les jours. Je n’avais pas le temps de me relâcher. Je suis alors restée concentrée durant toute cette semaine de compétition. Du coup, je me sentais un peu fatiguée mais je voulais absolument finir ces Championnats de France sur piste en beauté.

Qu’allez-vous retenir de ces France piste ?
(Elle met un peu de temps avant de nous répondre). Je ne sais pas trop. Je vais retenir mon titre sur la poursuite individuelle. Je ne pensais pas battre Marion Borras sur cette épreuve. Je suis vraiment contente d’avoir réussi cela. Et durant cette semaine, j’ai beaucoup appris, et désormais je fais moins d’erreurs sur la piste. J’ai donc beaucoup progressé physiquement et tactiquement.

« Si Élise Delzenne était présente à Hy§res, ces Championnats de France sur piste auraient été différents »

En l’absence d’Élise Delzenne, pensez-vous que cela a été plus facile pour vous d’aller chercher autant de titres ?
On ne le saura jamais ! Il est certain que si Élise Delzenne était présente à Hyères, ces Championnats de France sur piste auraient été différents. Mais, j’avais d’excellentes sensations sur cette compétition. Bien évidemment, mon titre sur la poursuite individuelle aurait eu bien plus de saveur pour moi si j’avais battu la championne de France sortante à Hyères.

Est-ce qu’il y a un des titres qui a eu plus de saveur que les autres pour vous ?
La poursuite par équipes. Car j’ai retrouvé mes copines du comité de Bretagne. Je voulais partager ce titre avec elles car je ne cours plus avec elles. Je voulais les aider à aller chercher un maillot de championne de France. Car c’est chouette de le décrocher à plusieurs.

Avec autant de titres, vous avez gagné votre pari avec Corentin Ermenault sur les réseaux sociaux ?
On s’amuse tous les deux sur les réseaux sociaux. On essaie de savoir qui a le droit d’être appelé « Coco » sur les championnats internationaux et les stages en équipe de France. Je ne vais pas m’enflammer car j’ai participé à de nombreuses courses par rapport à Corentin Ermenault. Mais on remettra notre jeu notre petit « guéguerre » sur les prochaines courses.

>« Sur les Mondiaux, ce sera un tout autre niveau »

Les Championnats du monde en 2018 peuvent-ils être un objectif pour vous ?
Bien évidemment ! Mais les Mondiaux, ce sera un autre niveau. Après, je ne sais pas encore à quelle épreuve je participerais. Mais si ce sont des courses en peloton, je serai capable de réaliser de belles performances sur ces Mondiaux.

Cela veut-il dire qu’à long terme vous allez privilégier la piste à la route ?
Je me suis arrangée avec la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope pour avoir le champ libre sur la piste. Normalement, je ferai les deux sans préférence pour l’une ou l’autre discipline.

Légende photo : Coralie Demay, reine des Championnats de France sur piste à Hyères (Compte Facebook FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope)