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Lesueur : « C’est une surprise pour moi de remporter ce titre régional »

Interview. « Une contre toutes, c’est un peu l’histoire de ma vie », nous confiait Mélodie Lesueur, après avoir décroché ce titre régional, à Presles-en-Brie (Seine-et-Marne). Ce dimanche, sur un circuit exigeant, et sous une forte chaleur, la coursière du CSM Puteaux a pu compter sur sa coéquipière, Lisa Fabien, pour s’imposer au nez et à la barbe de St-Michel-Auber93. Pour combler son bonheur, Marine Cloarec, décroche, quant à elle, le titre chez les espoirs. C’est une superbe récompense pour le club des Hauts-de-Seine.

Mélodie, dans quel état d’esprit après avoir décroché ce titre de championne de France d’Ile-de-France ?
Il y a beaucoup de joie ! C’est une surprise pour moi de remporter ce titre régional, ce dimanche à Presles-en-Brie. Je m’attendais à vivre une journée difficile sur un circuit exigeant. Et la physionomie de course me faisait craindre le pire. Mais j’ai tout donné pour faire ce que je sais faire de mieux sur un vélo : rouler, rouler et encore rouler pour aller chercher ce titre. En plus, je me suis découvert des qualités de sprinteuse…

Vous arrivez à sept pour la gagne, qu’est-ce qui se passe dans votre tête à ce moment ?
Dans les derniers mètres avant le sprint final, Lisa Fabien, ma coéquipière qui a réussi à rentrer dans ce groupe, m’a dit de me caler dans ses roues. Par bonheur, elle m’a emmenée comme il le faut pour sprinter. J’avais vraiment envie qu’elle se fasse plaisir. J’aurais été également heureuse si elle avait remporté ce maillot régional. Aujourd’hui, c’est pour moi.

Comment avez-vous géré les fortes chaleurs sur le vélo ?
Il fallait beaucoup s’hydrater et s’arroser pour tenir le choc sous cette forte chaleur. Malheureusement, j’ai des difficultés à boire durant la course. Surtout lorsque c’est un contre-la-montre. Le temps était compté. Heureusement pour moi, des filles sont revenues de l’arrière. Ce qui m’a permis de ne plus rouler jusqu’à la fin de l’épreuve.

« Lorsque vous prenez un tour au peloton, vous savez que le titre va se jouer entre nous à l’avant de la course »

Racontez-nous un peu comment vous avez vécu cette journée ?
On a mis du temps à rentrer dans cette course. Pourtant, Alexia Buzzi (Courcouronnes) avait pris tôt la poudre d’escampette avec deux minutes d’avance sur nous. Je savais qu’elle n’était pas dangereuse. Je ne me suis pas affolée. Je savais que l’on allait rentrer sur elle car, par expérience, c’est un circuit infernal pour une fille toute seule en tête. Et cela n’a pas payé pour Alexia puisque l’on est rentrées sur elle. Au final, notre échappée à été au bout.

Pensez-vous un moment voir revenir des filles de l’arrière ?
J’ai roulé très fort pour qu’aucune fille ne puisse revenir de l’arrière. Lorsque vous prenez un tour au peloton, vous savez que le titre va se jouer entre nous à l’avant de la course.

Quand vous vous retrouvez avec quatre filles de St-Michel-Auber93, vous vous dites que l’affaire est mal embarquée pour vous ?
Oui, cela allait être compliqué pour moi. Je m’attendais à une course différente de leur part. Je ne sais pas quelle était leur stratégie sur la fin de course. Pourtant, la voiture de St-Michel-Auber93 est venue à leur hauteur pour leur donner des consignes de course. Pour ma part, je suis restée concentrée sur ce que je sais faire. Personne ne me dicte ce que je dois faire sur le vélo. Même mon président ne peut rien m’imposer. Il est venu à ma hauteur pour me dire de lever le pied. Et je ne l’ai pas écouté…

« On a offert un beau spectacle avec les filles de St-Michel-Auber93 »

Première et troisième sur ce Championnat de France régional, et le titre chez les espoirs, que demander de mieux pour le CSM Puteaux ?
C’est un super résultat pour notre club. Surtout que j’ai appris après la course, l’accident de mon président. Il s’est fait renverser ce matin, et pourtant il était présent pour moi aujourd’hui (dimanche). De plus, on décroche le titre chez les espoirs avec Marine Cloarec. Je l’ai appris après mon arrivée. C’est une victoire à six. On a joué avec nos armes. Au final, c’est une superbe récompense pour le CSM Puteaux.

Finalement, c’est le collectif qui l’mporte face à l’équipe de St-Michel-Auber93, grandissime favorite sur ce Championnat de France régional ?
Je ne vais pas le dire comme cela. J’ai adoré courir avec des filles qui ont du panache ! Certes, St-Michel-Auber93 était l’équipe à battre. Mais il y en avit d’autres équipes comme Courcouronnes ou le Sprinteur club féminin. Mais on a offert un beau spectacle avec les filles de St-Michel-Auber93.

Cette victoire individuelle, mais collective, va-t-elle vous donner beaucoup de confiance, à quelques semaines du début des Championnats de France de cyclisme sur route à la Haye-Fouassière ?
Vous savez, je sors d’un stage, et je savais que j’avais de bonnes sensations. J’étais dans le Sud et j’ai roulé avec mon compagnon. Trois jours avant ce Championnat de France régional, je participais à une course avec les garçons et ils n’arrivaient pas à me suivre. Maintenant, il va falloir conserver cet état de forme jusqu’aux Championnats de France, fin juin à la Haye-Fouassière.

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Pomares : « C’est un maillot que je convoitais depuis un certain temps »

Interview.Troisième l’an dernier, Cindy Pomares a décroché, ce samedi à Montdauphin (Seine-et-Marne), le titre de championne de France d’île-de-France du contre-la-montre. La triathlète du Sprinteur club féminin a devancé Marine Strappazon et Mélodie Lesueur. La jeune femme, âgée de 28 ans, n’a rien laissé au hasard. Elle s’est entourée d’un staff compétent pour lui permettre de performer au plus haut niveau. Maintenant, Cindy Pomares espère être sélectionnée pour les Championnats de France de cyclisme sur route qui auront lieu fin juin à la Haye Fouassière. Et pourquoi se mettre à rêver à un podium voire plus même si Audrey Cordon-Ragot reste la grandissime favorite à sa propre succession sur la scène nationale.

Cindy, dans quel état d’esprit êtes-vous après avoir décroché ce titre de championne de France d’Île-de-France du contre-la-montre ?
J’étais très heureuse de décrocher samedi ce titre régional sur l’épreuve du contre-la-montre. Mais je n’ai pas eu le temps de le savourer car dès le lendemain, j’étais au départ du Championnat de France de deuxième division de duathlon qui se déroulait à Parthenay. Mais sur l’épreuve du contre-la-montre, c’est un maillot que je convoitais depuis un certain temps. C’est donc une grande satisfaction pour moi et tout mon staff !

Qu’est-ce qu’il représente pour vous ?
Il représente beaucoup de travail ! Sur le contre-la-montre, qui reste mon épreuve de prédilection, j’ai pu mettre en exergue toutes mes qualités de puissance sur cet effort en solitaire. J’y ai cru jusqu’au bout car j’ai beaucoup travaillé pour donner le meilleur de moi-même le jour j.

À quoi avez-vous pensé une fois la ligne d’arrivée franchie ?
Lorsque je franchis la ligne, j’ai toujours une pensée pour mon père qui est décédé l’an dernier. Je pense toujours à lui quand je termine une course. Sur ce chrono, j’avais un tableau de marche à respecter, et je m’y suis tenue. Je me sentais bien physiquement ! J’ai tout donné jusqu’au dernier mètre.

« Ce titre régional sur le contre-la-montre valide tous mes efforts consentis depuis de long mois »

Sous des conditions météorologiques dantesques, comment avez-vous vécu cette journée ?
Je m’y attendais un peu à rouler sous des conditions dantesques ! La veille, je m’y étais préparée. De plus, j’adore courir quand les températures sont froides plutôt que chaudes. C’était un avantage pour moi. Par chance, la pluie n’est pas venue me déranger durant mon chrono. J’ai dû faire face uniquement à des ragales de vent. Encore une fois, j’avais bien anticipé les choses pour réaliser la meilleure performance possible.

Comment avez-vous jugez le parcours de Championnat de France régional ?
C’était un parcours assez roulant. Malgré la bosse, seule difficulté de ce tracé, on pouvait mettre beaucoup de fréquence pour la passer. Ensuite, sur les longues lignes droites, j’ai pu remettre beaucoup de braquet pour faire parler toutes mes qualités de rouleuse.

Troisième l’an dernier et le titre cette année. Comment avez-vous préparé cette victoire ?
J’étais en stage douze jours à Font-Romeu avant d’arriver à Montdauphin. Cela m’a fait beaucoup de bien. Même si je roule moins que certaines cyclistes, j’avais préparé ce rendez-vous avec Sébastien Chavanel. Je lui ai fait confiance les yeux fermés. Je suis contente que ce titre régional sur le contre-la-montre valide tous mes efforts consentis depuis de long mois.

Cela doit vous faire faire plaisir de décrocher ce titre régional sous vos nouvelles couleurs du Sprinteur club féminin ?
C’est top d’offrir ce maillot régional à mon nouveau club du Sprinteur club féminin ! On a réalisé une saison hivernale très consistante. C’était l’un de nos objectifs de notre saison. C’est génial de remporter ce titre, juste quelques mois après le lancement du Sprinteur club féminin. Je suis heureuse pour la famille Prudhomme qui œuvre pour le cyclisme féminin.

« Je m’entraîne dur tous les jours pour atteindre le meilleur niveau »

Maintenant, quel est votre programme jusqu’aux Championnats de France à la Haye-Fouassière ?
Entre-temps, je serai sur le circuit triathlon pour la première manche des Championnats de France de Première Division, le 18 mai à Châteauroux. Ensuite, en cyclisme, j’espère obtenir l’officialisation de ma sélection pour les Championnats de France de cyclisme sur route qui auront lieu fin juin à la Haye-Fouassière. Enfin, j’espère à nouveau pouvoir participer au Chrono des Nations, en octobre prochain.

Commencez-vous à rêver à un possible podium à Nantes en juin prochain, voire plus ou Audrey Cordon-Ragot reste intouchable sur cet effort en solitaire sur la scène nationale ?
Audrey Cordon-Ragot réalise une saison monstrueuse, cette année ! La Bretonne reste la grandissime favorite à sa succession sur l’effort en solitaire. De mon côté, je ne démérite pas. Je fais mon petit bonhomme de chemin, et je commence à rêver à un podium sur le contre-la-montre des Championnats de France de cyclisme sur route. En tout cas, je m’entraîne dur tous les jours pour atteindre le meilleur niveau. Est-ce qu’il y a plus fort que moi ? On le verra bien en juin prochain à la Haye-Fouassière…

Le Classement :

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Une journée avec Marine Cloarec

Par Romain Beauvais
Compte-rendu.Lauréate de la Coupe d’hiver, ce dimanche au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, Marine Cloarec avait le sourire aux lèvres. Retour sur une journée parfaite avec la coursière du CSM Puteaux.

Pour certains, le dimanche, c’est plutôt grass matinée et farniente. Pour Marine Cloarec, c’est tout autre. La coursière du CSM Puteaux était présente au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines pour disputer la finale de la Coupe d’hiver. Au final, c’est bien elle qui l’emporte. Ce dimanche, Marine Cloarec semblait intouchable !

Quelques heures plus tôt, on a retrouvé Marine au coeur du Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, à l’heure de démarrer cette compétition. La jeune femme, déjà en tenue, semblait en grande forme malgré un réveil très matinal. « Debout dès six heures du matin, je prenais mon petit-déjeuner, trois heures avant la course, avant de me rendre au Vélodrome pour préparer mon matériel », nous racontait-elle.

Des débuts réussis pour Cloarec

Après un échauffement sur les rouleaux, Cloarec entrait enfin en piste pour disputer le scratch, première course de la journée. « C’est toujours un plaisir de courir sur la piste des Yvelines. Sur ce scratch, je n’ai commis aucune erreur. Je suis restée dans les roues avant de produire mon effort au bon moment pour m’imposer », expliquait-elle.

Maintenant, place à l’élimination. Mais l’attente va paraître longue pour Cloarec. En effet, entre les épreuves, il faut patienter pas moins de trois heures. Un vrai défi pour les athlètes de ne pas sortir de leur compétition. « Il faut penser à s’alimenter. Bien évidemment, il faut également se reposer mais pas trop tout de même. Pour garder le bon influx, il faut retourner sur les rouleaux toutes les trente minutes », nous confiait-elle. Une course qu’elle remporte également.

« Dès le début, la course est partie très vite. J’ai essayé de prendre les devants mais j’ai préféré me reculer pour contrôler toutes mes adversaires. Et les éliminer les unes après les autres », précisait-elle. Tout allait donc se jouer sur la course aux points, dernière épreuve de la journée.

Cyclisme Coupe d'hiver Cloarec Elimination

Le classement

Marine Cloarec devait se battre contre les trois filles de St-Michel-Auber93. Océane Tessier, Barbara Fonseca et Laura Da Cruz pouvait encore croire à la victoire finale. « J’espère qu’il n’y aura pas une course d’équipe de la part de St-Miche-Auber93. Pour le moment, j’ai prouvé que je pouvais m’imposer toute seule contre elles, soufflait celle qui vient de quitter St-Michel-Auber93. Je n’étais pas trop stressée sur cette dernière course de la journée. J’ai tout donné. J’ai fait des efforts répétés pour ne rien regretter. J’ai bien couru tout au long de ces trois épreuves. »

La journée se termine bien avec une troisième victoire en trois courses. On a retrouvé une Marine Cloarec en pleine confiance. Et cela a fonctionné ce dimanche sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines. « On clôture cette journée sur une belle note. Maintenant, je vais pouvoir aller faire un gros dodo cette nuit pour bien récupérer de cette folle journée », concluait-elle. Un dodo bien mérité pour Marine Cloarec.

Cyclisme Podium Coupe d'hiver

Légende photo : Une journée parfaite sur la finale de la Coupe d’hiver pour Marine Cloarec, ce dimanche au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines (Crédit photo : Ladies Sports)