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Tessier : « Demain, il ne restera plus qu’à appuyer à fond sur les pédales »

Interview.Sacrée championne d’Île-de-France espoirs de l’exercice en solitaire, il y a quelques semaines, Océane Tessier est sur une forme ascendante à l’heure de disputer le contre-la-montre des Championnats de France qui se dérouleront à partir de jeudi et ce jusq’à dimanche à Mantes-la-Jolie. À cette occasion, Tessier devra se battre avec les meilleures coursières de la discipline afin d’aller chercher un podium dans les Yvelines devant sa famille et ses amis.

Océane, comment appréhendez-vous ce chrono des Championnats de France ?
J’y vais sans pression ! Je sens qu’en ce moment, je suis dans une forme ascendante. Je vais donner le maximum de moi-même sur cette épreuve, et j’espère que le résultat sera au rendez-vous.

Avec le titre de championne d’Île-de-France du contre-la-montre espoirs, avez-vous une pression particulière sur les épaules ?
Je ne me mets pas de pression particulière. Vous savez, lorsque je commence à trop stresser, jd n’y arrive pas. Je suis plutôt relax à quelques heures de disputer le contre-la-montre espoirs des Championnats de France à Mantes-la-Jolie.

Quel est votre sentiment après avoir réalisé la reconnaissance du tracé du chrono des Championnats de France dans les Yvelines ?
Je ne pars pas dans l’inconnue car j’ai reconnu à deux reprises ce tracé du contre-la-montre des Championnats de France à Mantes-la-Jolie. Cela fait toujours du bien de le refaire encore une fois pour se souvenir des endroits compliqués à négocier. Après, demain, il ne restera plus qu’à appuyer à fond sur les pédales.

« C’est agréable de pouvoir évoluer en Île-de-France car on n’est pas obligées de faire des kilomètres et des kilomètres pour disputer un Championnat de France »

Qu’est-ce qui pourrait faire la différence ?
Par rapport aux éditions précédentes, c’est un parcours très roulant. Il faudra réussir à gérer la première partie du circuit. Ensuite, il faudra bien négocier les passages techniques dans les petits villages. Mais sinon, tout devrait bien se passer.

Avez-vous ciblé vos adversaires ?
Chez les espoirs, il y aura quelques filles à surveiller. Bien évidemment, Juliette Labous reste la grande favorite pour le titre de championne de France du contre-la-montre. Il faudra également se méfier de certaines concurrentes comme Marion Borras, Maëlle Grossetête, Evita Muzic ou encore Alphanie Midelet. Il y aura du monde pour jouer la gagne.

Le fait d’évoluer à domicile vous motive beaucoup ?
C’est agréable de pouvoir évoluer en Île-de-France car on n’est pas obligées de faire des kilomètres et des kilomètres pour disputer un Championnat de France. Bien évidemment, ma famille et mes amis seront présents pour m’encourager jeudi et samedi dans les rues de Mantes-la-Jolie. En plus, on sera en direct à la télévision. Cela me motive forcément.

En plus, vous serez en direct sur Eurosport et France Télévisions,ela montre-t-il un intérêt des médias pour le sport féminin ?
L’année dernière, les courses étaient déjà retransmises à la télévision. Cette année, Eurosport va diffuser l’intégralité des courses féminines sur ses antennes. Cela prouve que les choses avancent dans le bon sens pour le sport féminin. C’est une belle reconnaissance pour les filles.

Légende photo : Océane Tessier espère réaliser un bon résultat, ce jeudi à l’occasion du contre-la-montre des Championnats de France à Mantes-la-Jolie (Ladies Sports)

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Devi : « Waouh, je viens de réaliser un truc de folie »

Interview.Camille Devi s’est offert un joli cadeau d’anniversaire. À trois jours de célébrer ses vingt-huit bougies, la coursière de la formation Buifrais St-Julien-en-Genevois s’est imposée ce dimanche sur la Classic Vienne Nouvelle-Aquitaine. Grâce à ce succès, Devi peut désormais viser la victoire finale en Coupe de France.

Camille, que cela représente-t-il pour vous de gagner cette Classic Vienne Nouvelle-Aquitaine ?
Je n’arrive pas à trouver les mots. C’est une belle récompense pour tous les éfforts et le travail consentis depuis de longues années. Cela fait très plaisir. J’espère que c’est le début d’une belle carrière pour moi.

Vous attendiez-vous à lever les bras sur la scène nationale ?
Pas franchement ! J’ai repris seulement l’entraînement que l’an dernier. Du coup, je n’avais pas fait énormément de cyclisme sur route. Depuis cette année, j’ai intégré une équipe évoluant en Division Nationale. Par conséquent, je me considère comme étant encore une coursière inexpérimentée. J’ai encore des difficultés avec les tactiques de course car je viens du VTT à la base. Je rencontre encore des soucis pour rester dans les roues. Même sur cette troisième manche de la Coupe de France, j’ai fait quelques erreurs de placement. Mais je pense tout de même que je commence à assimiler les choses en compétition.

Cela doit vous faire plaisir en plus de vous imposer sur les terres de la FDJ Nouvelle-Aquitaine ?
C’est une très grande satisfaction de m’imposer sur les terres de la FDJ Nouvelle-Aquitaine. De plus, battre une équipe, qui court à la maison, et qui plus est la seule formation professionnelle française, a une saveur particulière pour nous, les amateurs qui ont un travail ou des études à côté de la pratique du cyclisme.

« Sur les tous derniers mètres, je me suis rendu compte que personne n’allait me rejoindre en tête de la course »

Au briefing d’avant course, aviez-vous carte blanche sur cette épreuve ?
On n’avait pas de consignes particulières sur la Classic Vienne Nouvelle-Aquitaine. On savait qu’il fallait prendre la bonne échappée pour s’imposer sur cette course. On avait chacune notre carte à jouer car on savait que l’on ne pourrait pas l’emporter au sprint. Mais cela a roulé très fort tout au long de cette épreuve. C’était une bonne chose pour notre équipe.

Comment avez-vous vécu cotte épreuve ?
J’ai douté jusqu’au dernier mètre. Pourtant, je pensais que la première échappée irait au bout. Mais Victorie Guilman a ramené tout le monde dans le droit chemin. C’est Greta Ruchioud qui a allumé la deuxième mèche dans le deuxième des trois tours de circuit. C’est le moment où j’ai décidé de rejoindre cette échappée.

Pouvez-vous nous raconter ces derniers mètres lorsque vous avez compris que la victoire était pour vous ?
Sur les tous derniers mètres, je me suis rendu compte que personne n’allait me rejoindre en tête de la course. Franchement, je ne pensais pas que la victoire était pour moi. Je m’imaginais qu’il y avait une concurrente devant moi, et que je ne l’avais pas vue. Et quand j’ai lèvé les bras, je me suis dit : « Waouh, je viens de réaliser un truc de folie ». C’est tellement bon.

« Ce sera magnifique de livrer cette bataille avec le Team Breizh Ladies jusqu’à la dernière manche de la Coupe de France »

Grâce à ce succès, vous vous rapprochez du général. Est-ce devenu un objectif de cette fin de saison en Coupe de France ?
Je ne pensais pas que je pouvais remonter à la quatrième place du classement général après cette victoire. Cela va devenir l’un de mes objectifs de ma fin de saison. Il est certain que je serai davantage concentrée pour jouer la gagne sur chaque course maintenant.

On sent cette année que l’équipe Biofrais St-Julien-en-Genevois est intouchable comme l’était le VC Morteau-Montbenoit l’an passé ?
Je pense que l’on a une équipe très forte. On a des coureuses avec différents profils pour jouer sur tous les terrains. Biofrais St-Julien-en-Genevois voulait prouver qu’elle a le réservoir pour monter une deuxième équipe professionnelle française sur le World Tour, derrière la FDJ. Après, l’objectif des directeurs sportifs étaient de faire confiance à des filles méconnues mais avec un potentiel exceptionnel. Ils ont réussi à le déceler pour mettre en place la meilleure équipe possible.

Le mano à mano avec Breizh Ladies va animer cette fin de saison sur la scène nationale ?
Ce sera magnifique de livrer cette bataille avec le Team Breizh Ladies jusqu’à la dernière manche de la Coupe de France. De plus, la formation bretonne compte Mrie Le Net, leader du classement général, parmi ses rangs. Surtout que la prochaine manche se déroulera en Bretagne. Elles vont vouloir marquer leur terre. Tout sera serré jusqu’à la dernière étape sur la Classique des Pyrénées. Mais j’ai cet espoir qu’on aura assez d’avance pour remporter le classement par équipes. Pour le général, on a sans doute perdu le maillot de leader mais on espère bien le reprendre d’ici la fin de la saison car on est trois filles très bien placées pour succèder à Jade Wiel au palmarès de cette compétition.

Légende photo : Camille Devi, le sourire aux lèvres, décroche un premier succès en Coupe de France (Compte Facebook Biofrais St-Julien-en-Genevois)

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Coston : « Je n’arrive pas encore à réaliser »

Interview.Deux jours après sa première victoire en Coupe de France, Morgane Coston revient sur son beau succès en solitaire, ce lundi à Mont Pujols. La coursière de la formation de St-Julien-en-Genevois ne réalise toujours pas. Pour elle, « c’est une victoire collective avant tout ». Grâce à ce succès, Coston prend les commandes du général, et son équipe s’empare de celui du classement par équipes. Maintenant, il faudra confirmer, le 13 mai prochain sur le Grand Prix d’Izernore.

Morgane, quel sentiment prédomine-t-il après votre succès à Mont Pujols ?
Je n’arrive pas encore à réaliser. J’essaie de me dire que c’est bien moi qui ait franchi la ligne d’arrivée en tête. Je tiens à remercier mes coéquipières qui ont fait un travail extraordinaire. Sans eux, je n’aurais pas pu m’imposer, il y a deux jours à Mont Pujols.

Pourquoi vous n’arrivez pas à réaliser ?
Il y a encore cinq ans lorsque j’ai commencé à pratiquer le vélo, je n’imaginais pas une seule seconde remporter une course en Coupe de France. J’en étais capable, et mon entourage le pensait, mais j’avais encore quelques doutes.

Avec cette victoire, les doutes sont levés ?
Oui, forcément. En plus, je me sentais bien physiquement. Je me suis dit que j’avais du potentiel surtout après un hiver aussi difficile à gérer. J’ai été blessée au genou et j’ai repris le chemin de l’entraînement qu’en janvier dernier. Cela me donne beaucoup de confiance pour la suite de ma saison.

« On a bien cadenassé cette course »

Comment avez-vous géré cette course ?
Après l’échappée partie au kilomètre zéro, je ne me suis pas affolée. Une de mes coéquipières, Alice Coutinjo, est partie en contre. Derrière, on n’avait plus besoin de rouler. On contrôlait le groupe pour protéger Alice. Par la suite, on a repris la course à notre compte afin de réduire l’écart avec le groupe de tête. Au fil des kilomètres, j’ai rejoint l’échappée matinale. Et dans la dernière ascension, je m’envole vers la victoire finale.

Ce maillot de leader va-t-il vous mettre davantage de pression sur les épaules ?
Je suis plutôt sereine car on a une superbe équipe. Du coup, je sais que toutes les filles vont œuvrer ensemble afin de protéger ce maillot de leader du classement général. Je n’ai aucune appréhension concernant ce classement.

Vous êtes également en tête du classement par équipes, on a l’impression que St-Julien-en-Genevois a franchi un cap ?
On a plusieurs filles bien placées à l’arrivée. On s’empare du classement par équipes. Cette année, on a une équipe avec des profils divers et variés. Sur une épreuve comme Mont Pujols, les rouleuses ont eu leur rôle à jouer afin de protéger les leaders de l’équipe. Elles se mettent au service de l’équipe. Cela nous a permis de contrôler l’écart avant d’aller chercher la gagne. On a cadenassé cette course…

« On a une équipe bien plus complète que l’an passé »

Cette année, St-Julien-en-Genevois semble intouchable ?
Intouchables, je ne sais pas, mais on ne doit pas en être très loin. En tout cas, on est solidaires car on a des talentueuses. On a une équipe bien plus complète que l’an passé.

Y-aura-t-il un mano à mano avec l’équipe de Morteau-Montbenoit ?
Cela dépendra de la manière dont les filles de Morteau-Montbenoit vont vouloir courir, cette année. Sur Mont Pujols, elles n’ont pas pesé sur cette première manche de Coupe de France. On alors a pris un petit avantage sur Morteau au classement par équipes. En ce moment, on est au mano à mano avec le club breton de Breizh Ladies qu’avec celui de Morteau-Montbenoit.

D’un point de vue comptable, le fait d’avoir si peu d’épreuves peut-il vous permettre de tout rafler cette année ?
Pour les classements, c’est un avantage d’avoir si peu de manches de Coupe de France. En plus, la plupart des courses auront un profil relevé. Ce format de calendrier semble un peu moins exigeant que celui de l’an dernier. C’est une bonne chose pour nous car toutes les filles seront présentes sur toutes les courses, cette année…

Légende photo : Première victoire en Coupe de France pour Morgane Coston (Compte Facebook Coston)