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Une victoire de prestige pour Van Vleuten

Compte-rendu.En marge de la 18e étape du Tour de France, la Course by le Tour avait pris ses quartiers pour la première fois sur le col d’Izoard. C’est Annemiek Van Vleuten qui s’est imposée en solitaire en haut de ce géant des Alpes devant la Britannique Élizabeth Deignan et l’Italienne Élisa Longo-Borghini. Avec quarante-trois secondes d’avance sur sa principale poursuivante, la Néerlandaise pourrait remporter samedi à Marseille cette course-poursuite.

Depuis trois ans la Course by le Tour avait lieu sur les Champs-Élysées. Cette année, les organisateurs de la Grande Boucle ont lancé une nouvelle épreuve. Ce jeudi, en marge de la 18e étape du Tour de France entre Briançon et le Col d’Izoard, les meilleures grimpeuses du peloton World Tour ont pu montrer toute l’étendue de leurs talents dans la difficile ascension de l’Izoard.

Et à ce petit jeu, c’est Annemiek Van Vleuten qui a été la plus forte. À moins de cinq kilomètres du sommet, la coureuse de la formation Orica-Scott a placé une attaque franche. Personne n’a réussi à prendre sa roue. La Néerlandaise a filé en solitaire vers une victoire de prestige sur le Tour de France devant la Britannique Élizabeth Deignan et l’Italienne Élisa Longo-Borghini.

Une course à élimination par l’arrière

« C’est vraiment incroyable ! Il y avait beaucoup de monde sur le col de l’Izoard. C’est super de voir autant de monde sur le bas-côté de la route. Ce n’est pas souvent que l’on monte un tel col. On est en altitude et il me manquait un peu d’oxygène. Mais mes jambes ont répondu dans cette montée », a-t-elle expliqué au micro de France Télévisions. À l’Izoard, la Néerlandaise remporte sa sixième victoire en 2017.

Pourtant plus tôt dans la vallée, Aude Biannic et Audrey Cordon-Ragot ont beaucoup travaillé pour ramener tout le monde dans le rang. Mais elles l’ont payées dans l’ultime ascension. « Pour ma part, j’ai dû travailler pour mes leaders afin de contrôler les différentes attaques. Cela roulait vraiment très fort dès le début de la course. Lorsque vous attaquez le pied de l’Izoard, je me suis dit que la journée allait être très longue. Mais j’ai choisi de monter à mon rythme. C’était un choix payant car j’ai rattrapé de nombreuses filles dans cette ultime montée », a précisé Audrey Cordon-Ragot.

Car devant, sous l’impulsion de Lizzie Deignan, les filles craquent les unes après les autres. C’est donc une course à élimination qui est en train d’avoir lieu sur les pentes raides de l’izzard. Seules les meilleures grimpeuses arrivent à rester au contact de la Britannique. Annemiek Van Vleuten arrive à sortir du groupe de tête. Plus personne ne la reverra jusqu’à la ligne d’arrivée. Arrivée en haut de l’Izoard avec quarante-trois secondes d’avance sur sa principale poursuivante, Van Vleuten pourrait remporter ce samedi la course-poursuite dans les rues de Marseille…

Légende photo : Annemiek Van Vleuten s’impose au sommet de l’izzard (Compte Twitter Orica-Scott)

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Cordon-Ragot : « Avec cette nouvelle épreuve, j’espère voir un nouvel engouement pour le cyclisme féminin »

Présentation.La révolution est en marche ! Pour la première fois, une toute nouvelle épreuve féminin va voir le jour. Une course-poursuite aura lieu en marge du Tour de France. Un peu comme ce qu’il se fait en biathlon. Le 22 juillet à Marseille, les concurrentes du peloton mondial féminin partiront avec le retard accumulé deux jours plus tôt sur le col d’Izoard, théâtre de la Course by le Tour. Pour Audrey Cordon-Ragot, cette nouvelle compétition est une bonne chose pour le cyclisme féminin. La coureuse de la formation Wiggle-High5 est « très curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite ». Maintenant reste à savoir comment la Bretonne se sentira sur les pentes difficiles de l’Izoard.

Cette année la Course by le Tour n’aura pas lieu à Paris, comment le vivez-vous ?
Je trouve ça plutôt bien. C’est quand même sympa de venir respirer l’air pur de la montagne.

Pensez-vous que c’est une bonne chose de déplacer cette course ?
Oui, je pense que c’est une bonne chose de faire bouger les lignes et de donner une chance aux grimpeuses de s’exprimer.

Comment voyez-vous la montée du col d’izoard ?
J’avoue ne pas avoir trop d’idée sur comment va se dérouler cette montée. C’est un col exigeant, irrégulier dans les pourcentages, et qui va faire mal à tout le monde.
 
« Toute nouvelle organisation est une bonne chose pour le cyclisme féminin »

Comment voyez-vous cette course-poursuite ?
Je suis très curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite. C’est un format novateur à l’instar de la poursuite en biathlon et ça me plaît.

Quels sont vos objectifs sur cette course ?
L’équipe Wiggle-High5 est en bonne position pour réaliser une excellente performance sur cette épreuve. On pourra compter sur nos deux grimpeuses Élisa Longo-Borghini et Claudia Lichtenberg. Personnellement, je ne sais pas trop où me situer. Car j’affectionne les courses d’un jour mais j’ai eu besoin de lever le pied après le Giro. On verra bien si j’ai de bonnes sensations le jour J.

Qu’attendez-vous de cette nouvelle épreuve ?
Avec cette nouvelle épreuve, j’espère voir un nouvel engouement pour le cyclisme féminin, j’espère que cela décidera l’organisation à continuer dans cette direction et à faire confiance au peloton féminin.

Cette couse est-elle une bonne chose pour le cyclisme féminin ?
Toute nouvelle organisation est une bonne chose pour le cyclisme féminin. J’espère juste qu’elle s’inscrira dans la durée et que cela permettra aux organisations annulées de se remettre en selle grâce à un nouvel élan.

 Légende photo : Audrey Cordon-Ragot est curieuse de voir comment va se dérouler cette course-poursuite (Compte Facebook Audrey Cordon-Ragot)

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Zambon, déjà toute d’une grande

Compte-rendu.Intenable durant la course en ligne des Championnats de France élites disputés ce samedi à Saint-Omer (Pas-de-Calais), Fanny Zambon a finalement terminé quatrième. Un résultat qui lui permet de décrocher le titre de championne de France espoirs devant Victorie Guilman et Pauline Allin.

À deux cents mètres de l’arrivée, Fanny Zambon a levé le pied. Car l’essentiel était ailleurs. « J’avais envie de faire mes preuves avec les élites. Dans le final, c’est l’inconscient qui a pris le dessus. Mais je termine quatrième », a-t-elle expliqué au micro d’Eurosport. Avec un tel résultat, la pensionnaire du comité Auvergne-Rhône-Alpes a décroché le titre de championne de France espoirs devant Victorie Guilman et Pauline Allin.

« C’est incroyable ! Je suis donc très contente de décrocher ce maillot bleu-blanc-rouge. Je n’arrive pas encore à réaliser Cela fait deux ans que je vis le titre espoirs de mes coéquipières, Émilie Rochedy et Léna Gerault. Cette année, on voulait conserver ce titre au sein de notre comité régional », précisait-elle. Un succès qu’elle a construit tout au long de la journée.

Guiborel : « Fanny a montré qu’elle avait du caractère »

Alors qu’elle ne faisait pas partie des favorites dans sa catégorie et qu’elle avait sans doute des consignes pour partir aux avant-postes, Fanny était intenable. À l’origine de la première échappée, Fanny a vite compris que cela ne roulait pas dans ce groupe d’une quinzaine de concurrentes. Elle a alors décidé de contrer lorsque le peloton était en train de revenir sur elles. Zambon est repartie avec Charlotte Bravard. Les deux fuyardes ont compté jusqu’à plus de trois minutes sur le groupe des favorites.

Pour son entraîneur, Julien Guiborel : « Fanny a montré qu’elle avait du caractère. Après sa contre-performance jeudi sur le contre-la-montre (9e sur le chrono espoirs, ndlr), Fanny a su rebondir ce samedi sur la course en ligne. » Mais pour lui, ce n’est pas une surprise car « elle a montré qu’elle avait un bon niveau pour jouer avec les meilleures. C’était le bon jour pour réaliser une belle course » Maintenant, elle sera plus attendue que jamais sur les prochaines courses.

« Sans doute qu’elle le sera un peu plus. Dans le peloton féminin, on commence à connaître ses qualités. Mais elle sait où est sa valeur et elle a la tête sur les épaules », nous a confié son entraîneur, Julien Guiborel, joint par téléphone. Ce samedi, à Saint-Omer, Fanny Zambon vient sans doute de se faire un nom au sein du peloton féminin français…

Légende photo : Fanny Zambon (avec le maillot bleu-blanc-rouge) décroche le titre national chez les espoirs (FFC/Patrick Pichon)