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Jolien D’Hoore démarre bien la saison

En l’absence de Marianne Vos et la championne du monde, Pauline Ferrand-Prévot, la victoire est revenue à Jolien D’Hoore. Une semaine après avoir remporté le Omloop van Het Hageland – Tielt-Winge, la Belge s’est imposée au sprint sur les routes du Boels Rental Ronde van Drenthe, ce samedi à l’occasion de la première manche de la Coupe du monde. Grâce à cette victoire, D’Hoore a pris les commandes du classement général. 

La porte était grande ouverte. En l’absence de Marianne Vos et de la championne du monde, Pauline Ferrand-Prévot, de nombreuses cyclistes pouvaient entrevoir la victoire sur les routes hollandaises. Avec 22 équipes au départ, la huitième édition de la Boels Rental Ronde van Drenthe, la première des dix épreuves prévues au calendrier de la Coupe du monde, allait tenir toutes ses promesses. Au terme des 138 kilomètres, des cinq sections pavées et des quatre ascensions du Vamberg autour  d’Hoogeveen, c’est Jolien D’Hoore qui s’est imposée le jour de ses 25 ans au sprint devant les Néerlandaises Amy Pieters (Team Liv-Plantur) et Eleonora Van Dijk (Boels Dolmans Cycling Team).

« Je ne m’attendais pas à cela au départ, a-t-elle avoué sur le site internet de l’Union cycliste internationale (UCI). Mais au fil de la course, je me suis sentie de plus en plus en confiance. Cette victoire fait beaucoup de bien. C’est de très bon augure pour la suite de la saison. » Une victoire qui aura mis du temps à se dessiner car la course aura été marquée par de nombreux rebondissements.

D’Hoore confirme son excellent début de saison

Après plusieurs chutes et abandons, la course se décante un peu grâce notamment aux attaques portées par Elisa Longo Borghini (Wiggle Honda), Chantal Blaak (Boels Dolmans Cycling Team), Roxanne Knetemann (Rabo Liv Women Cycling Team) et Tiffany Cromwell (Velocio-Sram). Mais derrière les équipes de sprinteuses chassent pour revenir sur les échappées du jour. À cinq kilomètres de l’arrivée, elles sont avalées par le peloton. On aura donc le droit ç un sprint massif dont la nouvelle recrue de la formation Wiggle-Honda sort victorieuse.

Avec ce premier succès en Coupe du monde, la Belge confirme son excellent début de saison une semaine après avoir remporté le Omloop van Het Hageland-Tielt Winge. Elle endosse donc le maillot de leader de la Coupe du Monde. De son côté, l’Italienne Rosella Rato (INPA Sottoli Giusfredi), 17e, s’offre, quant à elle, le maillot de meilleure jeune. Prochain rendez-vous, le 29 mars prochain en Italie pour le Trofeo Alfredo Binda-Comune di Cittiglio.

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Delzenne manque le coche

Élise Delzenne peut nourrir quelques regrets. La Française a décroché une médaille en chocolat. La licenciée du Velocio-Sram a terminé, ce mercredi, à la quatrième place de la course aux points des Championnats du monde de cyclisme sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines. La victoire est revenue à l’Allemande Stéphanie Pohl.

Alors que les Bleues ne disputeront pas les finales de la vitesse et de la poursuite par équipes, Élise Delzenne avait une belle occasion de décrocher une médaille pour le clan tricolore. Malheureusement, la licenciée du Velocio-Sram a finalement pris la quatrième place, ce mercredi lors de la course aux points des Championnats du monde de cyclisme sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines. « Je suis à la fois contente et déçue. C’est toujours décevant de finir au pied du podium. Après, c’est tout de même bien de réaliser une telle performance pour mon premier Championnat du monde », nous a confié Élise Delzenne.

La Nordiste peut nourrir quelques regrets. Après sa chute, la Française a pris la bonne roue puisqu’elle a pris la poudre d’escampette avec la future championne du monde, l’Allemande Stéphanie Pohl et l’Américaine Kimberly Geist qui l’a privée du podium. « J’aurais dû être aux avant-postes mais je n’avais plus de jambes pour accrocher le bon wagon. Si je m’étais mieux placée, j’aurais sans doute marqué les points nécessaires pour décrocher cette médaille de bronze », a-t-elle expliqué.
Malgré les encouragements du public français acquis à sa cause, la licenciée du Velocio-Sram a craqué mentalement.

« Cela s’est joué au mental et à ce petit jeu, c’est l’Américaine qui a réussi à l’emporter », a-t-elle soufflé. Maintenant, il faudra vite oublier cette désillusion pour se remobiliser pour l’épreuve de poursuite individuelle. Élise Delzenne sait désormais ce qui lui reste à faire pour enflammer le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines.

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Piste

Clair : « Ces Championnats du monde vont nous donner un coup de pouce. »

Sandie Clair retrouve des couleurs. Alors qu’elle a connu des difficultés, la sprinteuse espère bien briller aux Championnats du monde de cyclisme sur piste qui auront lieu du 18 au 22 février prochain au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. La Française, qui espérait se qualifier pour le keirin, aura la lourde tâche de mener le sprint tricolore vers les sommets. Mais attention au retour de flamme car on sait très bien qu’il est compliqué d’évoluer à domicile. Mais sur cette piste qu’elle connaît par cœur, la belle Sandie espère bien offrir au public français un vrai récital en sprint. La licenciée de l’US Créteil sait désormais ce qu’il lui reste à faire pour devenir la nouvelle ambassadrice du cyclisme sur piste féminin.

Sandie, comment vous sentez-vous physiquement ?
En ce moment, c’est une période assez dure. Les jambes ont un peu de mal à répondre à l’entraînement mais c’est normal. Il n’y a aucun doute à avoir car le jour j la forme sera au rendez-vous.

Et sur la piste, les sensations sont-elles bonnes ?
À Cali en Coupe du monde, j’ai décroché une médaille en chocolat mais elle est délicieuse pour moi. Cela faisait longtemps que je n’avais pas réalisé une telle performance.

Vous allez évoluer à domicile, les entraîneurs vont-ils vous enlevé cette pression ?
Les entraîneurs sont là pour nous alerter si on est trop stressées. Ils font en sorte que l’on soit un peu plus détendues. La pression arrivera dès que les autres équipes seront présentes dans le vélodrome. Après c’est un réel bonheur d’évoluer à la maison. J’ai hâte de voir le public nous soutenir et nous encourager durant ces quatre jours de compétition.

« Quand je serai sur la ligne de départ, ce sera pour gagner. »
Justement, comment appréhendez-vous ces Championnats du monde de cyclisme sur piste ?
Ce sera un Mondial comme les autres pour moi. Après on aura l’avantage de courir à domicile. Cela va nous donner des ailes. Que je sois en Australie, en Colombie ou en Angleterre, j’y vais pour décrocher un titre.

Quelles sont alors vos ambitions…
Au départ, mon objectif, c’était le keirin. Malheureusement, j’ai raté ma qualification pour cette épreuve. Mais ma coéquipière Olivia Montauban mérite sa sélection car cette année, elle a fait de meilleures résultats que moi dans cette discipline. De mon côté, j’ai réalisé de belles performances en vitesse individuelle. Je ne pensais pas être sélectionnée pour cette épreuve-là. Ce sera donc du bonus pour moi. En vitesse, j’essayerai d’aller le plus loin possible dans ce tournoi. Lorsque je serai sur la ligne de départ, ce sera pour gagner. Après je ne mets pas d’objectifs chiffrés en vitesse parce que je sais que mes principales adversaires sont très fortes. Après du moment que je prends du plaisir et que je m’amuse, c’est l’essentiel.

Quelles sont vos principales adversaires en sprint ?
Il y a l’Australienne Anna Meares. C’est une athlète que j’admire beaucoup. Il y a aussi l’Anglaise Jessica Varnish ou encore l’Allemande Christina Vgel qui a déjà remporté trois titres mondiaux. Il y aura un vrai plateau et on les attend de pied ferme.

« Si on me propose d’être ambassadrice de la piste, ce sera avec plaisir. »

Avec la construction de ce vélodrome, vous pouvez désormais concurrencer les grandes nations tels que les Anglais, les Allemands ou encore les Australiens…
C’est un bel atout d’avoir ce vélodrome. C’est important d’avoir cette piste aux normes olympiques car on peut avoir des repères par rapport à la compétition. Après chaque vélodrome est différent car l’inclinaison de la piste peut varier d’un vélodrome à l’autrese. Mais à Saint-Quentin, on n’aura pas de problème de trajectoire car on connaît cette piste par cœur. Cela fait tout de même un an qu’on s’entraîne dessus.

Grâce à ce bijou, pensez-vous que le cyclisme féminin arrive à faire son trou ?
C’est tout de même dur car le cyclisme sur piste féminin n’est pas super connu non plus. Je n’ai pas choisi la facilité en pratiquant ce sport. À travers ces Championnats du monde, j’espère que les médias et le public vont découvrir notre discipline. J’espère également que l’on va faire parler de nous au travers de nos performance sur la piste.

Pauline Ferrand-Prévot est une ambassadrice du cyclisme sur route, une Sandie Clair pourrait l’être pour la piste ?
Je ne demande pas forcément cela. Après si le public me choisit, j’essayerai d’accomplir ma mission le mieux possible. Après ce serait bien qu’on soit un peu plus médiatisées. Si on me propose d’être ambassadrice de la piste, ce sera avec plaisir.

« Si notre sport retombe dans l’anonymat le plus complet, ce sera comme avant. »

Après les 24h du sport féminin et ces Mondiaux en France, pensez-vous que le regard sur le sport féminin a-t-il évolué ?
J’espère qu’on va réussir à avoir cette parité hommes/femmes dans le sport. C’est important pour nous d’être reconnue car on se donne à fond dans ce que l’on fait.

Comment peut-on faire pour inciter les gens à venir vous voir sur la piste ?
Comment amener les gens à aimer notre discipline ? C’est assez compliqué. Les membres de l’équipe de France encadrent des créneaux publics afin que les gens découvrent le monde de la piste à Saint-Quentin-en-Yvelines. À chaque fois que j’ai emmené quelqu’un voir une compétition, la personne avait toujours envie de revenir par la suite.

Finalement, n’avez-vous pas cette crainte qu’après ces Mondiaux en France, le cyclisme sur piste retombe dans l’anonymat le plus complet ?
Cela fait un peu peur. Si notre sport retombe dans l’anonymat le plus complet, ce sera comme avant. Ce sera triste mais que voulez-vous qu’on y fasse. Mais j’espère vraiment que ces Championnats du monde vont nous donner un coup de