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Le Net : « Ce n’est pas passé loin »

Entretien.À seulement dix-huit ans, Marie Le Net vient d’écrire l’une des plus belles pages de sa jeune carrière en devenant vice-championne du monde juniors de cyclisme sur route. La fête aura été un peu gâchée à cause des critiques qu’elle a pu lire sur les réseaux sociaux concernant sa tactique à adopter sur le dernier kilomètre de cette course en ligne des Mondiaux à Innsbruck. Mais la Bretonne va devoir se forger une carapace pour se blinder face à ce genre de propos. Peut-être qu’elle arrivera à le faire au sein d’une équipe World Tour. C’est tout le mal que l’on lui souhaite pour cette jeune pépite du cyclisme féminin français.

Marie, dans quel état d’esprit êtes-vous après cette belle deuxième place sur la course en ligne des Mondiaux juniors de cyclisme sur route ?
Je n’arrive toujours pas à réaliser ! C’est toujours comme ça avec moi à chaque fois. Je ne sais pas l’expliquer. C’est peut-être parce que je me dis que c’est une course comme les autres. À la fin, lorsque je fais une place, cela fait bizarre ! J’ai performé ce jour, et comme par hasard c’était sur une épreuve où il y avait un enjeu capital. Cela reste une course d’un jour. Je suis hyper heureuse de ce résultat sur ces Mondiaux juniors.

L’argent fait-il votre bonheur ?
C’est sûr ! Ce n’est pas passée loin du titre mondial. Il ne m’a pas manqué grand-chose. Vue la physionomie de la course, je suis heureuse d’avoir décroché cette médaille d’argent. Après mes quatrièmes places sur le contre-la-montre, la course en ligne des Championnats d’Europe juniors, je ne voulais pas revivre ce scénario à Innsbruck.

Qu’est-ce qui vous a manqué pour aller chercher ce titre mondial ?
Je ne pense pas avoir manqué de fraîcheur sur cette course. J’ai couru avec justesse, je pense ! Après mon retour sur les échappées à moins de cinq kilomètres de l’arrivée, j’aurais dû attendre le sprint. Une fois la ligne franchie, j’ai appris que Jade Wiel, ma coéquipière, était en train de rentrer sur le groupe de tête. Mais j’ai décidé d’agir. Je n’ai aucun regret à avoir.

>« J’ai été un peu blessée par les messages sur les réseaux sociaux sur mes choix tactiques sur cette fin de course »

Racontez-nous comment vous avez vécu cette journée ?
Pour ma part, je me suis amusée ! Malgré un parcours tracé pour les grimpeuses, j’attendais avec impatience cette descente juste avant la ligne d’arrivée. J’ai même atteint 87 km/h dans cette descente. Dans la première difficulté du jour, je suis restée dans les roues. SDans la dernière bosse, j’ai un peu craqué mais j’ai tout fait pour rester à moins d’une trentaine de secondes du groupe de tête car je savais qu’avec ma pointe de vitesse, j’allais revenir sur elles.

À un moment, avez-vous douté lorsque les trois filles sont parties en contre ?
Pas le moindre instant car je savais que je pouvais faire mon retard dans la descente. En haut de la dernière difficulté du jour, je ne devais pas avoir trop de retard sur les trois filles de devant. J’y suis allée étape par étape. Je me suis fait plaisir dans cette descente et j’ai réussi à rentrer à quelques encablures de l’arrivée.

Partir à plus d’un kilomètre de l’arrivée, vous prive-t-il du titre ?
J’avais deux options qui s’offraient à moi. Soit, j’attendais le sprint. C’était à double tranchant puisque je ne savais pas si j’avais des bonnes rouleuses ou des sprinteuses en face de moi. Soit, je tentais d’attaquer d’un peu plus loin c’&tait la consigne avant le départ. C’était à moi de faire le dernier kilomètre à fond car j’avais les capacités pour tenir. Surtout si derrière, cela se regardait. Je pouvais m’imposer en solitaire. Malheureusement, cela n’a pas fonctionné. Pour être honnête avec vous, j’ai été un peu blessé par les messages sur les réseaux sociaux que j’ai pu lire concernant sur mes choix tactiques sur la course. Après, ce sont mes choix et les gens ne sont pas sur le vélo. On en a discuté avec mon entraîneur, Julien Guiborel, après l’arrivée. Je n’ai aucun regret.

« J’ai terminé ma saison sur une belle note »

Quels enseignement allez-vous retirer d’une telle course ?
Lorsque l’on se fait plaisir, tout roule ! C’est ce que je vais retenir de cette course mondiale.

Quel est votre programme, maintenant ?
Je vais un peu me reposer car la saison a été longue. C’est top çar Je termine ma saison sur une belle note. Ensuite, je repartirai à l’entraînement pour préparer les épreuves sur la piste avec l’objectif de me qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo2020.

Comment voyez-vous l’avenir ?
Maintenant, il faudra faire aussi bien voire mieux l’année prochaine. Avant ce Championnat du monde, j’avais quelques inquiétudes sur mon avenir dans le milieu du cyclisme. Désormais, après cette médaille d’argent, certaines équipes du World Tour féminin ont montré un intérêt pour m’embaucher au sein de leur effectif. Pour le moment, je préfère rester évasive. Vous le saurez en temps voulu…

Légende photo : Marie Le Net décroche la médaille d’argent sur la course en ligne juniors des Championnats du monde disputés à Innsbruck (Crédit photo : Twitter FFC)

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Le Net, si proche du graal

Compte-rendu.Marie Le Net offre la première médaille au clan tricolore sur ce Mondial autrichien. Après sa huitième sur le contre-la-montre, Marie Le Net a décroché la médaille d’argent sur l’épreuve en ligne des Championnats du monde de cyclisme sur route disputés à Innsbruck. La Bretonne a été battu au sprint par l’Autrichienne Laura Stigger. La Canadienne Simone Boilard complète ce podium. De leurs côtés Jade Wiel (5e) et Maïna Galand (10e) terminent dans top 10.

On attendait cela depuis 2010 ! Huit ans après le titre mondial de Pauline Ferrand-Prévôt, plus aucune Tricolore n’était montée sur un podium mondial chez les juniors. Le temps commençait à paraître long pour le clan tricolore. Ce jeudi, sur l’épreuve en ligne juniors des Championnats du monde disputés à Innsbruck, Marie Le Net est devenue vice-championne du monde.

« Ce n’est pas passé loin, confiait Marie Le Net sur le site internet de la Fédération française de cyclisme (FFC). Mais je ne nourris aucun regret, dans la mesure où j’ai tout tenté. J’ai joué sur mes points forts puisque je suis assez bonne en poursuite, et j’ai tenté de surprendre mes adversaires en essayant de finir seule en finisseuse. Je ne connaissais pas trop la valeur de mes adversaires au sprint. »

À quatre pour jouer le titre mondial

Trois jours après sa huitième place sur l’épreuve chronométrée, la sociétaire du Team Breizh Ladies semble avoir franchi un cap, surtout après l’obtention de son titre de championne du monde sur l’Américaine cet été en Suisse avec Victoire Berteau. La lauréate de la Coupe de France élites femmes a prouvé qu’une pistarde pouvait se mêler à la lutte finale sur un parcours copieux et tracé pour une pure grimpeuse.

Malgré les attaques incessantes de la Russe Aigul Gareeva, un trio, composé de l’Autrichienne Laura Stigger, de la Canadienne Simone Boilard et de l’Italienne Barbara Malcotti, se détache dans la dernière difficulté du jour. Derrière, Marie Le Net tente de combler son retard sur la tête de la course au prix d’une descente de folie. « J’ai fait la descente pleine balle, je me suis bien amusée dedans, et je suis rentrée sur le groupe de tête en bas. J’ai pété de nouveau dans la petite bosse, et je suis parvenue une fois encore à rentrer », soulignait-elle.

Une nouvelle fois, la Bretonne réussit à revenir sur les trois fuyardes. Le titre Mondial va se jouer à quatre et la Française semblait la plus rapide sur le papier. À un plus d’un kilomètre de l’arrivée, Le Net portait une attaque alors que Jade Wiel était en train de rentrer sur les quatre filles de devant. Derrière, l’Autrichienne et la Canadienne font le forcing pour rentrer sur Le Net. La Bretonne sera finalement battue au sprint par Laura Stigger, la régionale de l’étape et qui disputait seulement que sa deuxième course sur la route.

Le Net : « Il est clair qu’à l’arrivée, il ne m’a pas manqué grand-chose »

La Française n’a aucun regret à avoir car elle offre la première médaille au clan tricolore sur ces Mondiaux. « Il est clair qu’à l’arrivée, il ne m’a pas manqué grand-chose, soufflait Le Net. Si je n’avais pas tenté à la flamme, peut-être que… Mais avec des si… Je me suis vraiment mis à bloc pendant le sprint, en m’accrochant le plus possible à la roue de l’Autrichienne. Elle a lancé, et il m’a manqué presque rien pour la passer. » Marie Le Net est passée tout tout près de la plus belle victoire de sa jeune carrière.

À noter que de leurs côtés, Jade Wiel (5e) et Maïna Galand (10e) terminent dans le top 10 de cette course en ligne junior des Mondiaux. C’est un excellent résultat d’ensemble pour cette équipe de France. Maintenant, reste aux autres catégories (juniors hommes, espoirs hommes, femmes élites et hommes élites) de faire aussi bien voire mieux que Marie Le Net en Autriche.

Légende photo : Marie Le Net est vice-championne du monde junior de cyclisme sur route à Innsbruck (Crédit photo : Twitter FFC)

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Van Vleuten conserve son titre mondial

Compte-rendu.Les Pays-Bas ont signé un triplé sur le contre-la-montre des Championnats du monde disputés à Innsbruck. Ce mardi, Annemiek Van Vleuten a devancé ses deux compatriotes Anna Ban Der Breggen et Ellen Van Dijk. Côté tricolore, Juliette Labous signe une très belle 13e place alors qu’Audrey Cordon-Ragot termine 19e.

À la fin, c’est toujours une néerlandaise qui l’emporte ! Cette fois-ci, ce n’est pas une mais trois qui ont trusté le podium d’un Championnat du monde. Ce mardi à Innsbruck, les Pays-Bas ont signé un triplé sur le contre-la-montre des Mondiaux de cyclisme sur route féminin. Et à ce petit jeu entre Hollandaises, c’est Annemiek Van Vleuten qui a eu le dernier mot. Ç 35 ans, la coursière du Team Mitchelton-Scott conserve ainsi sa couronne mondiale sur l’exercice en solitaire.

« J’avais beaucoup de pression pour défendre mon titre de championne du monde. Mais je suis heureuse car j’ai réussi à le conserver », a expliqué Annemiek Van Bleuten au micro de la chaîne de l’Union cycliste internationale (UCI). Et elle l’a conservé au prix d’un contre-la-montre maîtrisé du premier au dernier kilomètre. Car la Néerlandaise ne devait rien lâcher car sa compatriote, Anna Van Der Breggen, a réalisé un chrono de folie.

Il y avait les Néerlandaises et les autres

« J’avais le temps de mes adversaires sur la première partie. Dans la descente, vous n’avez pas le temps de récupérer. Il fallait tout le temps appuyer sur les pédales. C’était compliqué à gérer. Il fallait continuer à avancer car devant Van Der Breggen avait le job », rappelait-elle. Finalement, il y avait ce duel entre ces les deux meilleures coursières de la planète et les autres…

Derrière, c’est Ellen Van Dijk complète ce podium. De leurs côtés, les deux tricolores engagées sur cette épreuve ont connu des sorts différents. Pour Audrey Cordon-Ragot, c’est une grosse désillusion puisqu’elle termine 19e. Pour sas part, Juliette Labous a réussi ses Mondiaux avec une très belle treizième place à la clé. Maintenant, il faudra rebondir, samedi sur la course en ligne, face à l’armada néerlandaise.

Légende photo : Annemiek Van Bleuten conserve sa couronne mondiale sur le contre-la-montre des Mondiaux d’Innsbruck (Crédit photo : Twitter UCI)