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Céline Lauret : « Messieurs, préparez-vous au Col de la Loze »

Interview.   Pour sa deuxième participation avec Donnons des Elles au Vélo, Céline Lauret  a une petite pensée pour les hommes, qui prendront le départ du Tour de France le 29 août à Nice, lors de son arrivée sur les Champs-Élysées. Car cette année, la Grande Boucle sera pour un grimpeur. Un sentiment partagé par la professeure en Sciences Médico-sociales. La jeune femme, âgée de 33 ans, aura pris beaucoup de plaisir en Lozère, dans son département, ainsi que dans les Alpes. Pour elles, le Tour se jouera sur ces dernières étapes alpestres… 

Céline, comment avez-vous vécu cette aventure ?

Pour mon deuxième Tour de France, j’ai vécu une aventure extraordinaire ! À M-1, on a eu un accueil fabuleux même si j’avais quelques craintes que l’on soit un peu seules sur les routes de la Grande Boucle. En effet, grâce aux médias, aux collectivités locales, on a été très encouragées tout au long de notre parcours.

Dans ce contexte si particulier, comment avez-vous réussi à préparer ce Tour de France ?

Certes la préparation a été tronquée en raison du confinement. Malgré tout, on a gardé le lien avec les filles par visioconférence, ou grâce à une application cycliste pour continuer à s’entraîner à la maison. Avant la crise sanitaire, on avait fait un stage d’une semaine en Espagne. Au moment du déconfinement, on a réalisé un voyage à vélo avec des sacoches afin d’engranger un maximum de kilomètres dans les jambes.

Ce Tour n’a pas été trop difficile pour vous ?

Cela a commencé très fort dès le deuxième jour de notre aventure dans Nice. Ensuite, il y a eu l’arrivée au sommet d’Orcières-Merlette. Sans oublier, les étapes difficiles dans les Pyrénées avec l’arrivée à Marie-Blanque. On a également eu la chance de passer dans le Massif central avec la majestueuse arrivée à Puy Mary. Cette année, c’est un Tour de France pour les grimpeurs.

« C’était beaucoup d’émotion d’arriver dans mon département »

Parlons un peu des hommes. Dans quelques jours, ils vont prendre le départ du Tour de France. À quoi doivent-ils s’attendre ?

Je leur souhaite bien du courage ! C’est un Tour pour les costauds du peloton international. Le parcours est très exigeant. Le Tour pourrait se jouer dans les Alpes car sur les quatre jours, il y aura des forts pourcentages à passer. En 2018, j’étais déjà sur les routes avec Donnons des Elles au Vélo. Le plateau des Glières m’avait paru très difficile. Cette année, il est passé comme une lettre à la poste. Messieurs, préparez-vous au Col de la Loze.

Pour en revenir à votre aventure, vous attendiez-vous à vivre un tel moment en Lozère ?

L’arrivée au Mont Aigoual reste mon étape de cœur car c’était chez moi. Mes amis étaient présents avec moi, ainsi que mon club locales, les Loz’elles qui m’ont accompagnée durant l’intégralité de cette étape. C’était beaucoup d’émotion d’arriver dans mon département. Par ailleurs, je tiens à remercier le conseil départemental de la Lozère qui a soutenu le projet Donnons des Elles au Vélo.

Finalement, pensez-vous que votre message a été entendu durant ces trois semaines ?

On ne savait pas trop s’il y aurait du monde pour nous accueillir sur les différentes étapes du parcours. Certes, il n’y avait pas les campings-cars dans les cols comme cela pouvaient être le cas les années précédentes. Finalement, l’accueil des collectivités locales a compensé ce manque de public sur les différents cols Que ce soit au départ ou à l’arrivé de chacune des 21 étapes du parcours, on a eu des discours des différents maires ou élus locaux des villes-étapes. Par ailleurs, les médias locaux ont vraiment joué le jeu. On avait les caméras de France Télévisions régional. Au final, les gens venaient nous applaudir pour nous et non seulement pour  les professionnels. C’était une énorme surprise pour nous.

Quel message avez-vous envie de véhiculer pour les jeunes générations ?

Encourager la pratique du cyclisme féminin, de démocratiser le sport. Il faut vraiment faire tomber les barrières. J’ai envie que les petites filles, en voyant nos lives Facebook ce que l’on a pu réaliser sur le vélo, se disent, un jour, je voudrais prendre une licence dans un club, ou que leur parents leur achètent un vélo.  C’est vraiment un sport qui permet l’émancipation. Grâce à ce sport, on peut rencontrer des personnes fabuleuses et partager des moments exceptionnels. C’est important également de se mettre à la compétition. Car plus il y aura de compétitrices, plus il y aura des courses  C’est un cercle vertueux. Si on peut donner envie à d’autres pratiquantes de s’y mettre, on aura réussi notre mission par rapport à ce dernier M-1.

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Audrey Cordon-Ragot se pare enfin de bleu-blnc-rouge

Battue la veille sur le contre-la-montre, Audrey Cordon-Ragot avait à coeur de prendre sa revanche, ce samedi à Grand-Champ. C’est chose faite puisque la Bretonne a enfin décroché son premier titre de championne de France sur la course en ligne des Championnats de France disputés sur ses terres. C’est son cinquième titre national de sa carrière, après les quatre obtenus sur l’épreuve chronométrée. 

Hier soir, Audrey Cordon-Ragot nourrissait beaucoup de regrets après sa deuxième place sur le contre-la-montre. Battue par Juliette labous, pour seulement cinq secondes, la Bretonne avait à coeur de prendre sa revanche, ce samedi sur la course en ligne des Championnats de France. C’est chose faite puisqu’elle décroche son premier titre de championne de France sur route. À l’arrivée, Audrey Cordon-Ragot n’arrivait plus à s’arrêter de pleurer.

« Je pleure de joie. Je n’arrive pas à réaliser ce que je viens d’accomplir. C’était bien de l’annoncer, c’est mieux de le concrétiser. Vous savez pour une Bretonne, gagner sur ses terres, c’est ce qu’il y a de plus beau. C’est le moment de ma carrière car par le passé, j’ai souvent couru à l’envers. Aujourd’hui, j’ai tout donné jusqu’au bout ! Et cela a plutôt bien fonctionné », a déclaré Audrey Cordon-Ragot, au micro de France Télévisions.

Audrey Cordon-Ragot : « avoir la tête froide et le coeur chaud » 

Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. La sociétaire de la formation Trek-Segafredo avait un plan en tête. « J’avais imaginé plusieurs scénarios. Comme, je connaissais le parcours sur le bout des doigts. Je savais où je devais attaquer.. Je me disais que j’allais faire le départ à fond… Et puis, ce matin, j’ai eu une longue discussion avec Pierre Rolland. Il m’a dit : « tu dois avoir la tête froide et le coeur chaud ». J’y ai pensé durant toute la course », résumait-elle.

Il fallait vraiment garder la tête froide. Face à la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope et le Team ARKEA, il ne fallait pas s’énerver. Ces deux formations ont animé ce début de course. Après quelques attaques infructueuses, Typhaine Laurance et Clara Copponi arrivent à prendre la bonne échappée à environ 60 kilomètres de l’arrivée.

Arkea et FDJ cadenassent la course

Derrière, seule la Charente-Maritime Women Cycling fait la chasse pour tenter de revenir sur les deux fuyardes. En vain ! Le peloton n’arrive pas à s’organiser. C’est le moment où certaines favorites tentent de partir mais des filles d’Arkea et de la FDJ veillent au grain.

À moins de deux tours du but, Laurance et Copponi gèrent bien leur avance devant. Audrey Cordon-Ragot, qui a tenté à plusieurs reprises de s’extraire de ce peloton, sent que la course est en train de lui échapper. On la voit s’agacer.

Un groupe de 9 en tête

Finalement, Audrey Cordon-Ragot, accompagnée de Pauline Allin et d’Eugénie Duval, revient  le groupe de tête. Elles seront neuf pour jouer le titre. La tâche va s’annoncer difficile pour la sociétaire de la formation Trek-Segaredo car dans cette échappée, il y a trois filles de la FDJ et trois de l’équipe Arkea. Une vraie partie de manivelle va alors s’engager entre elle et les juit autres concurrentes.

Dans les derniers kilomètres, Audrey Cordon-Ragot sent le peloton revenir sur leurs talons. C’est le moment où elle décide de placer une nouvelle attaque tranchante. Seule Clara Copponi et Gladys Verhulst arrivent à la suivre. Ce trio s’entend bien et file vers la victoire.

Audrey Cordon-Ragot mérite ce maillot bleu-blanc-rouge

À 5 kilomètres du terme de cette épreuve, la Bretonne semble la plus forte. Plus personne ne la reverra jusqu’à la ligne d’arrivée. Derrière, Gladys Verhulst (2e) s’impose au sprint devant Clara Copponi (3e).  Audrey Cordon-Ragot est une très belle championne de France.

« Porter ce maillot bleu-blanc-rouge est une fierté pour moi. J’espère que je le mérite. Je vais le porter dignement car ce n’est pas souvent un cadeau d’avoir un maillot distinctif sur les épaules. Je vais tout faire pour que vous soyez fière de moi », précisait-elle. On est déjà fier d’elle….

Le Classement : 

1 Audrey Cordon-Ragot (rek-Segafredo)
2 Gladys Verhulst (Team ARKEA)
3 Clara Copponi (FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope)
4 Victorie Guilman (FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope)
5 Manon Souyris (Charente-Maritime Women Cycling)
6 Eugénie Duval (FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope)
7 Sandrine BNideau (St Michel-Auber93)
8 Pauline Allin (Team ARKEA)
9 Laura Asencio (Ceratizit-WNT Pro Cycling Team)
10 Maëlle Grossetete (FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope)

 

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Jade Wiel rêve de conserver son titre national

Il y a un peu plus d’un an Jade Wiel était devenue Championne de France, à la surprise générale, à la Haye-Fouassière. Ce samedi après-midi, à l’occasion des Championnats de France disputés à Grand-Champ, la sociétaire de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope devra courir  différemment si elle veut conserver son titre national. 

Le 29 juin 2019 à la Haye-Fouassière, Jade Wiel, âgée de 19 ans, était devenue championne de France à la surprise générale.. « C’est clair que ce n’était pas prévu du tout. Et en voyant la start-list, je ne m’imaginais pas être championne de France quelques heures plus tard. C’était le plus beau de mes quatre titres, parce qu’il était inattendu », se remémore Jade Wiel, à nos confrères de l’Est Républicain.

La sociétaire de la formation FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope aura du mal à surprendre son monde, ce samedi sur la course en ligne des Championnats de France disputés à Grand-Champ. « D’ailleurs, l’équipe a préféré que je ne m’aligne pas sur le chrono, pour ne pas perdre du jus, et pour ne pas avoir de sollicitations supplémentaires »,  précise-t-elle.

Jade Wiel :  « C’est sûr que cette fois, je ne vais pas naviguer comme je veux. »

Tout aura été mis en oeuvre pour qu’elle r »alise la meilleure course possible. Sur un circuit, long de 18,3 km à parcourir à dix reprises, la jeune femme défendra bec et ongles son maillot bleu-blanc-rouge.

 « Je serai dans le même état d’esprit que d’habitude. C’est sûr que cette fois, je ne vais pas naviguer comme je veux. Je crois que je vais me baser sur ce que je sais faire : courir à l’instinct. Sachant qu’il y aura tout de même une course d’équipe à respecter où l’on a presque toutes la possibilité de gagner », avoue-t-elle.

De grosses rivales pour Jade Wiel

Certes la FDJ arrive en force sur ce championnat, comme à chaque fois. Cependant, l’équipe et Jade devront se méfier des Bretonnes. On pense évidemment à ude Biannic et Audrey Cordon-Ragot.

Sans oublier, la toute récente championne de France du contre-la-montre, Juliette Labous, où encore Roxane Fournier. La tâche s’annoncera ardue pour La Provençale. Rendez-vous, ce samedi en Bretagne, pour voir si Jade Wiel peut garder son maillot bleu-blanc-rouge une année de plus…