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Donnons des Elles au Vélo

Le Tour est fini pour Donnons des Elles au Vélo

Compte-rendu. C’était une fin en apothéose pour les 13 cyclistes de Donnons des Elles au Vélo. Ce samedi sur les Champs-Élysées pour boucler leur cinquième Tour de France, un jour avant les professionnels, elles ont été célébrées, comme il se doit, sur la plus belle avenue du monde ! Comme chaque année, les filles ont ensuite pris la direction de la mairie du 8e arrondissement de Paris pour être accueillies en héroïnes !!!

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas ! En 2016, les cyclistes de Donnons des Elles au Vélo étaient pratiquement arrivées dans l’anonymat le plus complet sur les Champs-Élysées ! Depuis, les choses ont bien changé ! En 2017 et 2018, il y avait déjà un peu plus de monde sur la plus belle avenue du monde pour les célébrer comme il se doit.

Ce samedi, Claire Floret et ses coéquipières auront eu le droit à une fin en apothéose ! Pour boucler leur cinquième Tour de France ! Incroyable, de nombreux spectateurs étaient déjà présents pour les encourager sur les 6,5km du tracé parisien. Et pour couronner le tout, une annonce a été faite au micro à l’Arc de Triomphe pour annoncer leur arrivée sur les Champs. Quelques minutes plus tard, les filles étaient fêtées à la mairie du 8e arrondissement de Paris.

Il est donc l’heure de faire le bilan de cette cinquième édition. « Il y a cinq ans, on était parties dans l’anonymat le plus total. Aujourd’hui, nous avons des pelotons fournis pour nous accompagner sur les différentes étapes du Tour. C’est une belle récompense pour nous ! On peut voir également que les collectivités locales s’impliquent de plus en plus dans notre projet. Par conséquent, on peut avoir plus de pression aurpès d’Amaury Sport Organisation (ASO) pour relancer une course féminine à étapes », s’enthousiasmait Claire Floret, à lors de la cérémonie à la mairie du 8e arrondissement de Paris.

Pour certaines, c’était l’occasion de faire leurs adieux. « Je savais avant de partir que ce serait mon unique aventure avec les filles de Donnons des Elles au Vélo. C’était une préparation intense et j’ai envie de relever d’autres défis dans ma vie. J’ai donc décidé de laisser ma place à des jeunes qui pourront apporter d’autres choses au projet », a rappelé Jeanne Peronne. Un sentiment partagé par Alexia Buzzi qui vient de boucler son quatrième Tour.

« Je ne pense pas rempiler pour une année supplémentaire. Cela fait quatre ans que je prends part au projet Donnons des Elles au Vélo J-1. Cela m’a permis de belles rencontres tout au long de cette belle aventure », précisait Buzzi. Pour d’autres, c’était leurs grands débuts sur le Tour de France. Un moment magique pour toutes les filles de Donnons des Elles au Vélo.

Un Tour réussi pour les petites nouvelles

« Pour ma première édition, c ’était difficile dans les étapes de haute montagne. Heureusement, le staff était présent pour nous motiver lorsque l’on était un peu dans le dur. Sinon, je pense que je n’aurais pas réussi à le terminer », soufflait Soralia Derbesse. Même discours pour Floriane Burgy qui découvrait, elle-aussi, la Grande Boucle.

« C’était une grande première pour moi. Il fallait jongler avec mes études de médecine pour préparer au mieux ce grand rendez-vous. C’est grâce à ce projet que j’ai pratique davantage le cyclisme. Je voulais convaincre d’autres femmes de se mettre au cyclisme dans ma région Bourgogne-Franche-Comté », soulignait-elle. Même si Floriane y parvient, ce projet doit passer les frontières françaises afin d’emmener plus de monde dans cette belle aventure humaine.

Donnons des Elles se tournent vers l’international

Cette année, les 13 filles de donnons des Elles au Vélo étaient accompagnées des InternationaElles. Une dizaine de cyclistes, venues des quatre coins du monde, faisaient également l’intégralité du Tour de France. « C’était incroyable de faire ce Tour de France, expliquait Louise Gibson, membre de l’équipe InternationElles. Cela nous tenait à cœur de se joindre au projet Donnons des Elles au vélo j-1 pour réaliser l’intégralité des étapes de la 106e édition de la Grande bOUCLE. Aujourd’hui, des équipes masculines se lancent mais les filles n’en font pas parties. C’est bien dommage. »

De son côté, Claire Floret, à la tête de ce beau projet, était ravie d’avoir parcouru cette Grande Boucle avec les filles d’InternationElles. Une belle occasion pour promouvoir le cyclisme féminin. « L’égalité femmes/hommes dans le sport est importante. C’est pour cette raison qu’il faut le retour d’une course à étapes pour les filles. Il est primordial que ce message traverse l’ensemble des couches de la population mondiale. C’est crucial que ce ne soit pas uniquement du ressort des Françaises même si on parle d’un Tour de France féminin. C’était indispensable que les filles soient présentes avec nous. »Et pour continuer à porter ce message, les filles de Donnons des Elles au Vélo repartiront en 2020 pour une sixième édition ! À l’année prochaine, les filles !!!

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Quel numéro de Marianne Vos sur la Course by le Tour

Compte-rendu. Cinq ans après, Marianne Vos s’impose sur la sixième édition de la Course by le Tour disputée ce vendredi dans les rues de Pau. Sur un circuit usant et vallonné de 27km à parcourir à cinq reprises, la Néerlandaise a devancé la Canadienne Leah Kirchmann et la Danoise Cécilie Uttruo-Ludwig. La coursière du Team CCC LIV succède à sa compatriote Annemiek Van Vleuten au palmarès de cette épreuve. À noter que côté tricolore, Évita Muzic, présente dans l’échappée matinale, termine 22e et première française sur cette course.

C’était le 27 juillet 2014. Marianne Vos avait remporté la première édition de la Course by le Tour disputée sur les Champs-Élysées. Cinq ans plus tard, sur un autre circuit, la Néerlandaise s’est imposé, ce vendredi dans les rues de Pau, en lever de rideau du contre-la-montre individuel des hommes. En effet, Vos nous a fait du Alaphilippe dans le mr à 400 mètres de l’arrivée. Personne n’a réussi à la suivre. Derrière, la Canadienne Leah Kirchmann et la Danoise Cécilie Uttrup-Ludwig n’ont rien pu faire face à la coursière du Team CCC-LIV.

« Après cinq ans, gagner à nouveau sur un circuit, c’est chouette », précisait Vos sur le réseau social Twitter. Sur ce tracé pour puncheuse, vos avait la pancarte de grandissime favorite. Et ses quatre succès sur le tout récent Tour d’Italie féminin pouvaient nous en dire long sur sa forme du moment. Les autres concurrentes savaient que ce serait difficile de la battre à la pédale.

Onze filles dans l’échappée matinale

Onze filles décident alors de s’extirper du peloton dès le premier tour. Parmi elles, on retrouve les deux Françaises, Audrey Cordon-Ragot et Evita Muzic. Ces dernières vont compter jusqu’à près de deux minutes d’avance sur le groupe des favorites. Malheureusement, certaines d’entre elles ont d’autres intérêts en jeu. Il y a donc une mésentente en tête de la course. Ce qui agace un peu la sociétaire du Team Trek-Segafredo. La Bretonne décide alors de partir toute seule.

Derrière, les favorites mettent un route à moins de cinquante kilomètres de l’arrivée. Audrey Cordon-Ragot est reprise par le peloton. C’est le moment où Annemiek Van Vleuten, qui vient de remporter un deuxième Giro d’affilée, place une attaque tranchante afin de jauger de l’état de fraîcheur de ses principales rivales. Ensuite, c’est au tour d’Anna Van Der Breggen de planter une banderille mais les favorites résistent aux différentes attaques des Néerlandaises.

Vos était trop forte

Pendant que les filles s’activent devant, Marianne Vos ne donne aucun coup de pédale et reste bien au chaud au sein du peloton des favorites. C’est finalement Amanda Spratt qui s’échappe à trente kilomètres de l’arrivée. L’Australienne espère aller au bout. Derrière, Juliette Labous, toute récente meilleur jeune du Tour d’Italie, se sacrifie pour ses leaders au sein du Team Sunweb.

Le classement

« J’ai tout donné dans les derniers kilomètres pour Leah Kirchmann (2e) et Lucinda Brand (4e) afin de réduire au maximum l’écart avec Amanda Spratt. Malheureusement, devant, Marianne Vos était trop forte », expliquait Juliette Labous au micro de France Télévisions.

À noter que la Franc-Comtoise finit loin de Marianne Vos. De son côté Evita Muzic, présente dans l’échappée matinale, réalise une superbe Course by le Tour. La sociétaire de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope termine 22e et première tricolore sur cette épreuve. Une belle performance pour les jeunes pépites du cyclisme féminin français.

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Jade Wiel en bleu-blanc-rouge sur la Course by le Tour

Présentation. Le 29 juin dernier à la Haye-Fouassière, près de Nantes (Loire-Atlantique), Jade Wiel devenait la plus jeune championne de France de cyclisme sur route depuis une certaine Marion Rousse en 2012. Ce vendredi dans les rues de Pau (Pyrénées-Atlantiques), la sociétaire de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope pourra étrenner son nouveau maillot bleu-blanc-rouge sur la Course by le Tour. Une belle occasion pour la jeune cycliste de 1 9 ans de commencer à se faire un nom au sein du peloton mondial.

On dit souvent qu’un maillot bleu-blanc-rouge, ça vous change une vie ! Depuis le 29 juin dernier à la Haye-Fouassière, près de Nantes (Loire-Atlantique), Jade Wiel est entrée dans une autre dimension en devenant la plus jeune championne de France de cyclisme sur route depuis une certaine Marion Rousse en 2012. Apparemment, rien n’a changé pour elle depuis cette date. « Je l’ai dit à mon manager, je vais continuer à rouler comme je sais le faire. Je ne vais rien changer dans ma pratique du cyclisme », nous confe-t-elle. Certes, elle ne va rien changer mais c’est plutôt sa côte de popularité qu’elle va pouvoir juger.

Ce vendredi, dans les rues de Pau (Pyrénées-Atlantiques), Jade Wiel devrait être la coqueluche du public et des médias sur la sixième édition de la Course by le Tour ! La raison d’un tel succès ? La sociétaire de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope arborera sa tunique tricolore pour la première fois en compétition officielle, à cette occasion. Pour l’instant, la jeune femme, âgée seulement de 19 ans, commence à peine à réaliser ce qui lui arrive.

Jade Wiel doit rester les pieds sur terre

« Vous savez lorsque vos proches ont les larmes aux yeux lorsqu’ils revoient les images de cette victoire avec moi. Ou lorsque vous recevez de nombreux messages, et notamment celui d’un certain Thibaut Pinot, vous vous dites finalement, c’est grandiose ce que j’ai pu réussir à faire aux Championnats de France pour mon jeune âge. Par ailleurs, j’ai reçu assez vite ma tunique tricolore que je vais encore porter durant 340 jours. Je commence donc à réaliser maintenant », explique-t-elle. Pour elle, c’est tout nouveau à gérer.

« J’ai reçu de nombreuses sollicitations. J’ai pris le temps de répondre à tout le monde y compris aux personnes qui m’ont laissé des messages sur les réseaux sociaux. J’ai eu la chance également de recevoir de nombreux cadeaux. Cela fait plaisir de partager ce bonheur avec les gens », constate-t-elle. La sociétaire de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope a pu le vérifier quelques jours après son titre obtenu à la Haye-Fouassière.

Wiel : « J’ai hâte de signer des autographes, de faire des photos, et de discuter avec les gens »

« Un truc de fou ! Lorsque j’étais en vacances aux Arcs, un monsieur est venu me voir pour me dire : « c’est vous qui avait gagné le week-end dernier ». Je me fais davantage arrêter car avec ce maillot et ce cuissard bleu-blanc-rouge, on me voit de loin », s’en amuse-t-elle. Jade Wiel doit désormais défendre un nouveau statut.

« Un peu comme un certain Julian Alaphilippe, qui est en jaune sur le Tour de France, le public français nous encourage lorsque l’on porte un maillot distinctif sur les épaules. J’ai hâte de signer des autographes, de faire des photos, et de discuter avec les gens. J’ai vraiment envie d’honorer avec fierté ce maillot tricolore », sourit-elle. Elle pourra le faire devant son public.

Se faire un nom au sein du peloton mondial

Tous les projecteurs seront braqués sur Jade Wiel même si certaines filles ne la connaissent pas assez car elle vient tout juste d’arriver au sein du peloton mondial. Il faudra qu’elle en profite pour se montrer aux avant-postes avec cette belle tunique tricolore afin d’aller chercher le meilleur résultat possible avec son équipe sur cette Course by le Tour. Une chose est sûre, ce n’est pas sa formation qui la bridera sur ce genre d’épreuve.

« Bien évidemment, je vais écouter les consignes de mon directeur sportif, le matin au briefing. Je vais les respecter mais je pense que j’aurais quelques libertés vis-à-vis de mon équipe », précise-t-elle. L’occasion est toute trouvée pour Jade Wiel de se faire un nom parmi les meilleures cyclistes de la planète même si elle sait qu’elle a encore beaucoup de chemin à parcourir pour rester en haut de l’affiche…