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Saint-Quentin ouvre le bal

Présentation.Alors que la saison sur route vient de se clôturer, c’est la piste qui prend le relais. À partir de vendredi et ce jusqu’à dimanche, le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines va accueillir les meilleures pistardes de la planète, à l’occasion de la première manche de la Coupe du monde de cyclisme sur piste. Un moment idéal pour Mathilde Gros, Laurie Berthon et les autres filles de l’équipe de France qui auront à cœur de briller devant leur public.

Courir un événement en France, c’est rare dans la vie d’un sportif français. Mathilde Gros, Laurie Berthon et les autres auront cette opportunité d’évoluer sur cette belle piste de Saint-Quentin-en-Yvelines, à l’occasion de l’ouverture de la saison de Coupe du monde de cyclisme sur piste. « Ce sera une grande première pour nous d’accueillir cette manifestation dans les Yvelines », lâche le président de la Fédération française de cyclisme (FFC), Michel Caillot.

Depuis 2014, le Vélodrome national n’est pas en reste en termes d’organisation. Depuis quatre ans, il a accueilli des grands rendez-vous comme les Championnats du monde en 2015 ou les Championnats d’Europe en 2016. Il était donc logique que Saint-Quentin organise un événement d’ampleur international en 2018. Le Vélodrome aura la joie d’ouvrir la saison de Coupe du monde de cyclisme sur piste. « Elle aura une saveur particulière car vous, les athlètes, vous serez attendus au tournant », ajoute le président de la FFC.

10 000 spectateurs attendus

Sur cette manche inaugurale, les pistardes tricolores auront fort à faire face à une concurrence féroce. En effet 366 athlètes de 52 nations seront présents à Saint-Quentin-en-Yvelines. Dans cette optique, les organisateurs attendent près de 10 000 spectateurs durant cette compétition. Un beau moyen pour les athlètes de briller devant leur public. « Maintenant, il va falloir transformer cette pression en une pression positive afin de se transcender sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines », précise la sélectionneure nationale du sprint français féminin, Clara Sanchez.

Bien évidemment, tous les projecteurs seront braqués sur Mathilde Gros. La pépite du cyclisme sur piste tricolore aura à cœur de performer sur cet anneau où elle côtoie tous les jours à l’entraînement. Un objectif partagé par sa coéquipière, Sandie Clair, même si cette dernière s’entraîne à Hyères. La vitesse tricolore a les armes pour réaliser des prouesses dans les Yvelines. Pour leur entraîneur, Clara Sanchez, « l’objectif numéro un est d’aller chercher la qualification olympique sur les différentes manches de Coupe du monde ».

Du côté de l’Endurance, les Tricolores auront de belles opportunités pour briller à la maison. On pensera forcément à Laurie Berthon, qui aura l’étiquette de capitaine de route de cette équipe de France. À ses côtés, la coursière de la DN Saint-Julien-en-Genevois Biofrais pourra compter sur Coralie Demay et sur l’expérimentée Pascale Jeuland-Tranchant. Il ne faudra pas oublier les petites jeunes qui poussent et qui grandissent très vite. Marion Borras, Clara Copponi et Valentine Fortin espèrent faire partie de la piste aux étoiles…

LA SELECTION TRICOLORE :
Sprint :
Mathilde Gros
Sandie Clair
Endurance :
Clara Copponi
Coralie Demay
Laurie Berthon
Marion Borras
Pascale Jeulmand-Tranchant
Valentine Fortin

Légende photo : Le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines aura la chance d’accueillir la première manche de la Coupe du monde de cyclisme sur piste (Crédit photo : Ladies Sports)

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Route

Van Der Breggen sur le toit du monde

Compte-rendu.Quel numéro d’Anna Van Der Breggen ! Partie à moins de quarante kilomètres de l’arrivée, la Néerlandaise est devenue, pour la première fois de sa carrière, championne du monde de cyclisme sur route, ce samedi dans les rues d’Innsbruck ! Derrière l’Australienne Amanda Spratt (2e) est reléguée à plus de 3 »40 et l’Italienne Tatiana Guderzo (3e) termine à plus de 5 »20 de la gagnante du jour. De son côté, Edwige Pitel, première française, finit 38e.

Sur un tracé aussi montagneux, on savait d’avance que les Néerlandaises detenaient les clés sur cette course en ligne de cyclisme sur route disputés à Innsbruck. Maintenant, il restait à savoir qui était la leader au sein de ce collectif hollanfais, entre Annemiek Van Vleuten, championne du monde du contre-la-montre en Autriche et lauréate du Tour d’Italie féminin, et Anna Van Der Breggen, championne olympique et lauréate du Tour des Flandres, de Liège-Bastogne-Liège et de la Flèche Wallonne. Finalement, c’est la deuxième qui a eu le dernier mot. Van Der Breggen décroche le seul titre qui manquait à son palmarès ! Elle peut désormais savourer cette victoire !

« Je n’avais pas les écarts avec mes poursuivantes. J’ai alors continué à appuyer jusqu’à la ligne d’arrivée. Et à ce moment-là, j’ai réalisé que j’étais championne du monde, expliquait-elle, le sourire aux lèvres, au micro de la chaîne de l’Union cycliste internationale (UCI). On a eu quelques doutes durant cette course mais j’ai attaqué au bon moment. Pour moi, c’était une bonne chose que les fille en chasse ne réagissaient pas pour rentrer sur moi. »

Van Der Breggen réalise un vrai numéro

Car la Néerlandaise, âgée de 28 ans, a réalisé un vrai numéro. Après avoir contré l’attaque de sa compatriote, Annemiek Van Bleuten, Van Der Breggen est revenue comme une balle sur le groupe de tête. Par la suite, la coursière du Team Boels-Dolmans a poursuivi son effort. À moins de quarante kilomètres de l’arrivée, Anna Van Der Breggen est a quasiment laissé sur place les filles qui composaient la tête de course.

Seule l’’Australienne Amanda Spratt aura essayé de suivre le rythme infernal de la Néerlandaise. Finalement, elle aura craqué. Derrière, les écarts sont abyssaux. Spratt terminera à plus de trois minutes de Van Der Breggen. L’Italienne Tatianan Guderzo est reléguée, quant à elle, à plus de cinq minutes de la gagnante du jour. Pour sa part, Edwige Pitel, première française, finit 38e.

Légende photo : Anna Van Der Breggen s’impose en solitaire sur la course en ligne des Championnats du monde disputés ce samedi à Innsbruck (Crédit photo : Twitter UCI)

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Route

Le Net : « Ce n’est pas passé loin »

Entretien.À seulement dix-huit ans, Marie Le Net vient d’écrire l’une des plus belles pages de sa jeune carrière en devenant vice-championne du monde juniors de cyclisme sur route. La fête aura été un peu gâchée à cause des critiques qu’elle a pu lire sur les réseaux sociaux concernant sa tactique à adopter sur le dernier kilomètre de cette course en ligne des Mondiaux à Innsbruck. Mais la Bretonne va devoir se forger une carapace pour se blinder face à ce genre de propos. Peut-être qu’elle arrivera à le faire au sein d’une équipe World Tour. C’est tout le mal que l’on lui souhaite pour cette jeune pépite du cyclisme féminin français.

Marie, dans quel état d’esprit êtes-vous après cette belle deuxième place sur la course en ligne des Mondiaux juniors de cyclisme sur route ?
Je n’arrive toujours pas à réaliser ! C’est toujours comme ça avec moi à chaque fois. Je ne sais pas l’expliquer. C’est peut-être parce que je me dis que c’est une course comme les autres. À la fin, lorsque je fais une place, cela fait bizarre ! J’ai performé ce jour, et comme par hasard c’était sur une épreuve où il y avait un enjeu capital. Cela reste une course d’un jour. Je suis hyper heureuse de ce résultat sur ces Mondiaux juniors.

L’argent fait-il votre bonheur ?
C’est sûr ! Ce n’est pas passée loin du titre mondial. Il ne m’a pas manqué grand-chose. Vue la physionomie de la course, je suis heureuse d’avoir décroché cette médaille d’argent. Après mes quatrièmes places sur le contre-la-montre, la course en ligne des Championnats d’Europe juniors, je ne voulais pas revivre ce scénario à Innsbruck.

Qu’est-ce qui vous a manqué pour aller chercher ce titre mondial ?
Je ne pense pas avoir manqué de fraîcheur sur cette course. J’ai couru avec justesse, je pense ! Après mon retour sur les échappées à moins de cinq kilomètres de l’arrivée, j’aurais dû attendre le sprint. Une fois la ligne franchie, j’ai appris que Jade Wiel, ma coéquipière, était en train de rentrer sur le groupe de tête. Mais j’ai décidé d’agir. Je n’ai aucun regret à avoir.

>« J’ai été un peu blessée par les messages sur les réseaux sociaux sur mes choix tactiques sur cette fin de course »

Racontez-nous comment vous avez vécu cette journée ?
Pour ma part, je me suis amusée ! Malgré un parcours tracé pour les grimpeuses, j’attendais avec impatience cette descente juste avant la ligne d’arrivée. J’ai même atteint 87 km/h dans cette descente. Dans la première difficulté du jour, je suis restée dans les roues. SDans la dernière bosse, j’ai un peu craqué mais j’ai tout fait pour rester à moins d’une trentaine de secondes du groupe de tête car je savais qu’avec ma pointe de vitesse, j’allais revenir sur elles.

À un moment, avez-vous douté lorsque les trois filles sont parties en contre ?
Pas le moindre instant car je savais que je pouvais faire mon retard dans la descente. En haut de la dernière difficulté du jour, je ne devais pas avoir trop de retard sur les trois filles de devant. J’y suis allée étape par étape. Je me suis fait plaisir dans cette descente et j’ai réussi à rentrer à quelques encablures de l’arrivée.

Partir à plus d’un kilomètre de l’arrivée, vous prive-t-il du titre ?
J’avais deux options qui s’offraient à moi. Soit, j’attendais le sprint. C’était à double tranchant puisque je ne savais pas si j’avais des bonnes rouleuses ou des sprinteuses en face de moi. Soit, je tentais d’attaquer d’un peu plus loin c’&tait la consigne avant le départ. C’était à moi de faire le dernier kilomètre à fond car j’avais les capacités pour tenir. Surtout si derrière, cela se regardait. Je pouvais m’imposer en solitaire. Malheureusement, cela n’a pas fonctionné. Pour être honnête avec vous, j’ai été un peu blessé par les messages sur les réseaux sociaux que j’ai pu lire concernant sur mes choix tactiques sur la course. Après, ce sont mes choix et les gens ne sont pas sur le vélo. On en a discuté avec mon entraîneur, Julien Guiborel, après l’arrivée. Je n’ai aucun regret.

« J’ai terminé ma saison sur une belle note »

Quels enseignement allez-vous retirer d’une telle course ?
Lorsque l’on se fait plaisir, tout roule ! C’est ce que je vais retenir de cette course mondiale.

Quel est votre programme, maintenant ?
Je vais un peu me reposer car la saison a été longue. C’est top çar Je termine ma saison sur une belle note. Ensuite, je repartirai à l’entraînement pour préparer les épreuves sur la piste avec l’objectif de me qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo2020.

Comment voyez-vous l’avenir ?
Maintenant, il faudra faire aussi bien voire mieux l’année prochaine. Avant ce Championnat du monde, j’avais quelques inquiétudes sur mon avenir dans le milieu du cyclisme. Désormais, après cette médaille d’argent, certaines équipes du World Tour féminin ont montré un intérêt pour m’embaucher au sein de leur effectif. Pour le moment, je préfère rester évasive. Vous le saurez en temps voulu…

Légende photo : Marie Le Net décroche la médaille d’argent sur la course en ligne juniors des Championnats du monde disputés à Innsbruck (Crédit photo : Twitter FFC)